Intelligences extraterrestres, intelligences post-humaines
Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin - 03/08/2015
@ Automates Intelligent
Source : Lettre Automates Intelligents n° 130 Septembre 2015
Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin - 03/08/2015
L'Astronome Royal Sir Martin Rees, souvent cité sur ce site , vient de déclarer dans un entretien publié par le Telegraph que la recherche d'une vie extraterrestre est justifiée, mais qu'elle ne devrait pas se limiter comme actuellement à la quête d'une vie biologique très proche de celle existant sur Terre.
Si une vie devait se manifester en dehors du système solaire, ce serait sous la forme d'une vie artificielle, c'est-à-dire résultant de l'existence de machines intelligentes. D'ores et déjà, une exploration un peu poussée du système solaire réalisée par des humains devra l'être par l'intermédiaire de robots autonomes. De telles machines ne seront pas contraintes, comme les humains, par l'exigence de trouver sur d'autres planètes ou dans l'espace les conditions indispensables à la vie biologique. Il serait illusoire en effet de penser que de telles conditions puisse être recréées par l'homme, peut-être pas sur la Lune ou sur Mars, mais certainement sur les planètes plus éloignées. A plus forte raison sur la galaxie d'Andromède, la plus proche de la nôtre mais cependant distante de 4 années-lumière.
Il serait par contre tout à fait possible, sinon dans quelques années du moins dans les prochains siècles, que les humains réalisent des systèmes intelligents artificiels qui pourraient émettre vers d'autres mondes des signaux interprétables par des intelligences extraterrestres. Inversement, ayant réalisé pour leur compte de tels systèmes, les humains pourraient interpréter les messages provenant d'autres planètes situées à de longues distances.
Ainsi, dit Martin Rees, si nous devions détecter un message extraterrestre, dans la démarche dite SETI (Search for Extra Terrestrial Intelligence), il y aura de fortes probabilités qu'il provienne de formes de vie artificielle et non de vie de type organique.
Aussi bien propose-t-il que dès maintenant l'humanité s'investisse dans la réalisation de telles machines intelligentes. Ce serait d'ailleurs, dit-il, une façon d'accélérer sur la Terre le passage au post-humain.
Commentaire
Faut-il voir dans ce propos une simple boutade ? Sans doute pas, du fait qu'il ait été tenu devant le très respectable Cheltenham Science Festival et que son auteur ait présidé le Future of Humanity Institute à Cambridge. Martin Rees au contraire formule une évidence, celle du moins dont sont convaincus tous les chercheurs en intelligence artificielle évolutionnaire. Dans un délai, non de plusieurs siècles mais de quelques décennies, cette science aura mis au point des systèmes capables de conscience et de décision autonome. La seule question qui est en suspens est celle de savoir si les humains, eux-mêmes "augmentés" par ces recherches, pourront être des partenaires de ces intelligences, plutôt que les affronter directement une fois qu'elles auront pris leur indépendance.
De tels systèmes pourraient-ils s'affranchir des conditions régnant sur la Terre pour se développer sur des planètes éloignées au sein du Système solaire ou au-delà dans la galaxie ? Dans l'état actuel et prévisible des technologies spatiales, cela ne semble pas possible à horizon même de plusieurs générations. Les distances sont telles qu'exporter de tels systèmes ne fut-ce qu'à quelques dizaines de jours-lumière demanderait des milliers d'années. Il s'agirait donc pour ces systèmes de voyages sans retour, dont nous n'entendrions plus jamais parler en ce qui nous concerne
On objectera que la transmission de données émises par de telles intelligences demanderait beaucoup moins de temps, si cette transmission pouvait se faire à des vitesses proches de celle de la lumière. Nous pourrions donc en théorie recevoir des messages de civilisations depuis longtemps disparues, ou émettre de tels messages à l'attention de civilisations encore à naître. Pourrions-nous faire plus, c'est-à-dire engager des conversations en temps réel, avec des interlocuteurs situés à seulement quelques années-lumière – étant entendu, pour la raison précédente, que nous ne pourrions pas entrer physiquement en contact avec eux – ou avec ce qu'ils seraient devenus dans l'intervalle, avant des milliers d'année. La réponse pourrait être affirmative, si nous disposions de possibilité de dialogue à base de langages communs avec des intelligences extra-terrestres.
C'est là que la remarque de Martin Rees trouve tout son sens. Il n'y aurait aucune chance en pratique que de tels interlocuteurs se soient développés sur le mode de l'intelligence biologique propre à la Terre. A supposer qu'ils l'aient fait, leurs langages nous seraient pratiquement incompréhensibles, vu que nous ne serions pas dotés des mêmes organes qu'eux ? Par contre, on peut penser que compte tenu de l'universalité, à l'échelle de la galaxie, des lois définissant les contraintes de la physique et des mathématiques, des systèmes intelligents artificiels s'étant développé dans de lointaines planètes auraient exploité les mêmes lois physiques et mathématiques que les homologues de tels systèmes mis en place sur Terre.
Martin Rees a donc parfaitement raison d'expliquer que l'objectif de nos civilisations actuelles, si elles voulaient s'étendre au-delà de la Terre, serait de réaliser au plus vite ces systèmes artificiels intelligents Dans la perspective qu'il évoque, celle d'une post-humanité susceptible d'apparaître sauf incidents sur Terre dans quelques décennies seulement, investir dans de tels systèmes ne serait pas une perte de temps et d'argent, même si nous ne rencontrions jamais à horizon humaine l'équivalent de tels systèmes provenant de l'univers distant.
Pour répondre à des craintes souvent exprimées, ces post-humains considérablement augmentés pourraient devenir non des adversaires du reste de l'humanité, mais de nouvelles versions de l'actuelle espèce humaine, débarrassée de ses adhérences à la violence et aux croyances assassines.
Si une vie devait se manifester en dehors du système solaire, ce serait sous la forme d'une vie artificielle, c'est-à-dire résultant de l'existence de machines intelligentes. D'ores et déjà, une exploration un peu poussée du système solaire réalisée par des humains devra l'être par l'intermédiaire de robots autonomes. De telles machines ne seront pas contraintes, comme les humains, par l'exigence de trouver sur d'autres planètes ou dans l'espace les conditions indispensables à la vie biologique. Il serait illusoire en effet de penser que de telles conditions puisse être recréées par l'homme, peut-être pas sur la Lune ou sur Mars, mais certainement sur les planètes plus éloignées. A plus forte raison sur la galaxie d'Andromède, la plus proche de la nôtre mais cependant distante de 4 années-lumière.
Il serait par contre tout à fait possible, sinon dans quelques années du moins dans les prochains siècles, que les humains réalisent des systèmes intelligents artificiels qui pourraient émettre vers d'autres mondes des signaux interprétables par des intelligences extraterrestres. Inversement, ayant réalisé pour leur compte de tels systèmes, les humains pourraient interpréter les messages provenant d'autres planètes situées à de longues distances.
Ainsi, dit Martin Rees, si nous devions détecter un message extraterrestre, dans la démarche dite SETI (Search for Extra Terrestrial Intelligence), il y aura de fortes probabilités qu'il provienne de formes de vie artificielle et non de vie de type organique.
Aussi bien propose-t-il que dès maintenant l'humanité s'investisse dans la réalisation de telles machines intelligentes. Ce serait d'ailleurs, dit-il, une façon d'accélérer sur la Terre le passage au post-humain.
Commentaire
Faut-il voir dans ce propos une simple boutade ? Sans doute pas, du fait qu'il ait été tenu devant le très respectable Cheltenham Science Festival et que son auteur ait présidé le Future of Humanity Institute à Cambridge. Martin Rees au contraire formule une évidence, celle du moins dont sont convaincus tous les chercheurs en intelligence artificielle évolutionnaire. Dans un délai, non de plusieurs siècles mais de quelques décennies, cette science aura mis au point des systèmes capables de conscience et de décision autonome. La seule question qui est en suspens est celle de savoir si les humains, eux-mêmes "augmentés" par ces recherches, pourront être des partenaires de ces intelligences, plutôt que les affronter directement une fois qu'elles auront pris leur indépendance.
De tels systèmes pourraient-ils s'affranchir des conditions régnant sur la Terre pour se développer sur des planètes éloignées au sein du Système solaire ou au-delà dans la galaxie ? Dans l'état actuel et prévisible des technologies spatiales, cela ne semble pas possible à horizon même de plusieurs générations. Les distances sont telles qu'exporter de tels systèmes ne fut-ce qu'à quelques dizaines de jours-lumière demanderait des milliers d'années. Il s'agirait donc pour ces systèmes de voyages sans retour, dont nous n'entendrions plus jamais parler en ce qui nous concerne
On objectera que la transmission de données émises par de telles intelligences demanderait beaucoup moins de temps, si cette transmission pouvait se faire à des vitesses proches de celle de la lumière. Nous pourrions donc en théorie recevoir des messages de civilisations depuis longtemps disparues, ou émettre de tels messages à l'attention de civilisations encore à naître. Pourrions-nous faire plus, c'est-à-dire engager des conversations en temps réel, avec des interlocuteurs situés à seulement quelques années-lumière – étant entendu, pour la raison précédente, que nous ne pourrions pas entrer physiquement en contact avec eux – ou avec ce qu'ils seraient devenus dans l'intervalle, avant des milliers d'année. La réponse pourrait être affirmative, si nous disposions de possibilité de dialogue à base de langages communs avec des intelligences extra-terrestres.
C'est là que la remarque de Martin Rees trouve tout son sens. Il n'y aurait aucune chance en pratique que de tels interlocuteurs se soient développés sur le mode de l'intelligence biologique propre à la Terre. A supposer qu'ils l'aient fait, leurs langages nous seraient pratiquement incompréhensibles, vu que nous ne serions pas dotés des mêmes organes qu'eux ? Par contre, on peut penser que compte tenu de l'universalité, à l'échelle de la galaxie, des lois définissant les contraintes de la physique et des mathématiques, des systèmes intelligents artificiels s'étant développé dans de lointaines planètes auraient exploité les mêmes lois physiques et mathématiques que les homologues de tels systèmes mis en place sur Terre.
Martin Rees a donc parfaitement raison d'expliquer que l'objectif de nos civilisations actuelles, si elles voulaient s'étendre au-delà de la Terre, serait de réaliser au plus vite ces systèmes artificiels intelligents Dans la perspective qu'il évoque, celle d'une post-humanité susceptible d'apparaître sauf incidents sur Terre dans quelques décennies seulement, investir dans de tels systèmes ne serait pas une perte de temps et d'argent, même si nous ne rencontrions jamais à horizon humaine l'équivalent de tels systèmes provenant de l'univers distant.
Pour répondre à des craintes souvent exprimées, ces post-humains considérablement augmentés pourraient devenir non des adversaires du reste de l'humanité, mais de nouvelles versions de l'actuelle espèce humaine, débarrassée de ses adhérences à la violence et aux croyances assassines.
@ Automates Intelligent
Source : Lettre Automates Intelligents n° 130 Septembre 2015
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