À l'issu du congrès américain du cancer (Asco 2013 à Chicago), gros plan sur une technique potentiellement révolutionnaire: l'immunothérapie anti-cancer, qui consiste à doper les lymphocytes pour combattre une tumeur en formation.
Et pourquoi ne pas programmer à l’avance la mort des cellules cancéreuses ? Tel est le but aujourd’hui recherché par les scientifiques qui sont de plus en plus nombreux à croire à cette voie dite de l’immunothérapie anti-cancer.
Cette stratégie astucieuse consiste, chez une personne présentant un cancer, à doper ses propres cellules immunitaires, les lymphocytes, pour que ceux-ci, normalement mobilisés pour lutter contre les agents infectieux et étrangers, détruisent aussi les cellules qui prolifèrent afin de combattre la tumeur en formation.
Encore confidentielle il y a cinq ans, cette approche gagne du terrain. Pour preuve, les nombreux travaux présentés lors du très important congrès américain du cancer (American Scientific of Clinical Oncology) qui se déroule à Chicago et réunit plus de 35000 spécialistes du monde entier.
"YERVOY". Tout a commencé il y a quelques années, avec l’utilisation d’une première molécule, Yervoy (ipilimumab, laboratoires BMS). Utilisée dans des cas de mélanome découverts à des stades évolués et souvent métastastiques, cette molécule avait déjà soulevé de grands espoirs lors de sa commercialisation en 2011.
Cette molécule, un premier anticorps dit monoclonal, avait été conçue pour reconnaître une structure spécifique, l’antigène CTLA-4, présent à la surface des lymphocytes T. Cette substance possède en effet la particularité d’inhiber l’activité des mêmes lymphocytes qui sont donc moins actifs dans leur combat contre les cellules cancéreuses. En bloquant CTLA-4, l’anticorps réactive finalement les lymphocytes, ce qui permet de relancer la destruction des cellules tumorales.
Mais Yervoy n’est pas resté longtemps la seule molécule de cette nouvelle classe thérapeutique. Depuis, plusieurs laboratoires (Genetech, Roche, Merck) se sont engouffrés dans cette voie et ont réussi à identifier deux autres cibles, des protéines, dites PD-1 et PDL-1 ( pour Programmed Death, mort programmée) et respectivement présentes à la surface des lymphocytes et des cellules tumorales. Or, la rencontre de ces deux types de cibles provoque l’affaiblissement des lymphocytes. C’est la raison pour laquelle il faut agir en amont.
Des anticorps anti PD-1 et anti PDL-1 ont donc été mis au point pour agir avant que les deux types cellulaires ne se côtoient. Déjà remarquées lors de l’Asco 2012, ces molécules viennent encore de marquer des points et de confirmer leur potentiel anti-tumoral. Mais cette fois, les chercheurs les ont testées face à d’autres tumeurs que le mélanome. Selon les travaux menés par chacune des équipes, les anti PDL-1, utilisés seuls mais aussi en association avec le Yervoy, ont montré un effet face à des tumeurs dites solides c’est à dire poumon, rein, colon, estomac... Soit une réduction du volume de la tumeur.
D’ailleurs le puissant organisme américain, la Federal Drug Administration, ne s’y était pas trompée. En avril dernier, un mois tout juste avant l’Asco, elle avait décerné à l’une de ces molécules, un anti PDL-1, le titre nouveau et flatteur de médicament révolutionnaire « breakthrough drug therapy ».
Un engouement que nuance néanmoins en France l’Institut National du Cancer (Inca) par la voix de sa présidente, Agnés Buzyn et celle de son directeur du pôle Recherche et Innovation, Fabien Calvo. « Ces essais d’immunothérapie ne concernent encore que peu de patients, commentent à l’unisson les deux spécialsites. Ils restent des essais de phase précoce qui tardent à prendre de l’ampleur ».
Autre bémol, leur coût et les conséquences sur les budgets des centres qui les délivrent. En avril dernier, une centaine de cancérologues internationaux emmenés par le Dr Hagop Kantarijian du prestigieux Anderson Cancer Center de Houston (Texas) avait signé dans la revue Blood un article pointant que sur les douze nouveaux anticancéreux homologué en 2012 par la FDA, 11 dépassaient le seuil des 100 000 dollars par an et par patient… Entre augmentation du nombre des cas de cancers et charge économique, l’équation du traitement du cancer sera difficile à résoudre.
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