La forêt tropicale amazonienne pourrait bien cacher de surprenantes cités précolombiennes. Devant sa luxuriance, il est difficile d’imaginer que cette jungle ait abrité de véritables villes construites par l’Homme. Des traces archéologiques en témoignent pourtant. À partir des données déjà disponibles, une équipe a développé un modèle numérique, visant à prévoir où ces cités seraient les plus susceptibles de se trouver.
S'il est difficile d'envisager des pyramides en Amazonie, comme à l'image
l'une des pyramides maya du Yaxchilan, des preuves archéologiques
suggèrent l'existence de routes et de villes précolombiennes.
© Jacob Rus, Wikipédia, cc by sa 2.0
Les Aztèques et les Mayas en Mésoamérique ou les Incas en Amérique du Sud sont probablement les civilisations précolombiennes les plus connues. S’il en a existé une vingtaine sur le continent américain avant l’arrivée des conquistadors, la plupart des civilisations en Amérique du Sud sont andines. Les archéologues ne portaient que peu d’intérêt à la forêt amazonienne car compte tenu de la pauvreté des sols, les Hommes ne pouvaient développer une agriculture massive pour subvenir aux besoins d’une cité. La découverte de vestiges a complètement remis en question cette idée, et aujourd’hui une équipe de scientifiques a mis au point un modèle qui permettrait aux archéologues de prévoir l’emplacement de possibles civilisations enfouies.
Avec sa luxuriante végétation, associée à son caractère très sauvage, il est difficile d’imaginer l’Amazonie comme une terre d’accueil pour l’Homme, où cités et villages pourraient se développer. Pourtant ces dernières décennies, des archéologues ont mis au jour des traces de terres cultivées ainsi que d’anciennes routes. Tous ces vestiges sont datés de l’ère précolombienne, et suggèrent qu’il existait probablement des civilisations qui auraient développé cités et agriculture avancée. Le sol n’est pourtant pas bien riche. La majorité des nutriments disponibles sont absorbés par la luxuriante végétation. Le peuple amazonien avait un secret agricole : ils enrichissaient eux-mêmes les sols formant de la terra preta.
Un nouveau modèle de l'Amazonie suggère que la terra preta est plus susceptible de se trouver le long
des rivières, dans la partie orientale de la forêt tropicale. Les lettres indiquent les sites archéologiques connus.
© Crystal McMichael
http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/actu/d/paleontologie-recherche-cites-perdues-amazonie-51511/
S'il est difficile d'envisager des pyramides en Amazonie, comme à l'image
l'une des pyramides maya du Yaxchilan, des preuves archéologiques
suggèrent l'existence de routes et de villes précolombiennes.
© Jacob Rus, Wikipédia, cc by sa 2.0
Les Aztèques et les Mayas en Mésoamérique ou les Incas en Amérique du Sud sont probablement les civilisations précolombiennes les plus connues. S’il en a existé une vingtaine sur le continent américain avant l’arrivée des conquistadors, la plupart des civilisations en Amérique du Sud sont andines. Les archéologues ne portaient que peu d’intérêt à la forêt amazonienne car compte tenu de la pauvreté des sols, les Hommes ne pouvaient développer une agriculture massive pour subvenir aux besoins d’une cité. La découverte de vestiges a complètement remis en question cette idée, et aujourd’hui une équipe de scientifiques a mis au point un modèle qui permettrait aux archéologues de prévoir l’emplacement de possibles civilisations enfouies.
Avec sa luxuriante végétation, associée à son caractère très sauvage, il est difficile d’imaginer l’Amazonie comme une terre d’accueil pour l’Homme, où cités et villages pourraient se développer. Pourtant ces dernières décennies, des archéologues ont mis au jour des traces de terres cultivées ainsi que d’anciennes routes. Tous ces vestiges sont datés de l’ère précolombienne, et suggèrent qu’il existait probablement des civilisations qui auraient développé cités et agriculture avancée. Le sol n’est pourtant pas bien riche. La majorité des nutriments disponibles sont absorbés par la luxuriante végétation. Le peuple amazonien avait un secret agricole : ils enrichissaient eux-mêmes les sols formant de la terra preta.
Un nouveau modèle de l'Amazonie suggère que la terra preta est plus susceptible de se trouver le long
des rivières, dans la partie orientale de la forêt tropicale. Les lettres indiquent les sites archéologiques connus.
© Crystal McMichael
Plus de 3 % de l'Amazonie couverte de terra petra
Sorte de terre noire, la terra preta est un sol enrichi par l’Homme, qui aurait tendance à avoir une couleur plus sombre que le sol naturel. On peut y trouver des morceaux de bois, du charbon et bien sûr des fragments de poterie précolombienne. Tous les échantillons trouvés jusqu’alors datent de 2.500 à 500 ans avant Jésus-Christ. La terra preta est donc devenue un indicateur d’occupation de l’Homme précolombien. À ce jour, près d’un millier de sites contenant de la terra preta ont été découverts en Amazonie.
Parce que la forêt couvre plus de 5 millions de km2, il est impossible de prospecter tout le territoire en quête de terra preta. Dans une étude, dont les résultats sont discutés dans la revue Proceedings of the Royal Society B, la paléoécologue Crystal McMichael a analysé, avec son équipe, le millier de sites contenant de la terra preta. En les comparant avec les sites où il a été rapporté qu’il n’y en avait pas, l’équipe a vu se dégager une certaine tendance dans la répartition des sites cultivés et fertilisés par les civilisations précolombiennes. En étudiant les conditions environnementales des sites de terra petra, l’équipe a été en mesure de développer un modèle de prévision de distribution.
Comment prédire l'existence de cités inconnues
L’Amazonie centrale et orientale, à proximité des rivières qui rejoignent l’océan Atlantique, seraient les régions où la présence de terra petra est la plus probable. L’équipe rapporte que la terra petra pourrait se répartir sur 154.063 km2 de la forêt tropicale amazonienne, soit environ 3,2 % de sa superficie totale. Bien sûr, dans certaines régions, si la terra petra n’est pas décelée, cela n’exclut pas la présence de civilisations précolombiennes.
À l’ouest du bassin amazonien, l’eau, qui ruisselle de la cordillère des Andes, est souvent plus chargée en nutriments. Peut-être que dans ces régions donc, l’Homme avait moins de difficultés à développer une agriculture complexe. Les résultats des modèles ne sont évidemment pas une vérité absolue, mais ils permettront au moins aux archéologues de cibler leurs prochains lieux de fouille, pour trouver, qui sait, une civilisation perdue aussi surprenante que celles de Mésoamérique.
Sorte de terre noire, la terra preta est un sol enrichi par l’Homme, qui aurait tendance à avoir une couleur plus sombre que le sol naturel. On peut y trouver des morceaux de bois, du charbon et bien sûr des fragments de poterie précolombienne. Tous les échantillons trouvés jusqu’alors datent de 2.500 à 500 ans avant Jésus-Christ. La terra preta est donc devenue un indicateur d’occupation de l’Homme précolombien. À ce jour, près d’un millier de sites contenant de la terra preta ont été découverts en Amazonie.
Parce que la forêt couvre plus de 5 millions de km2, il est impossible de prospecter tout le territoire en quête de terra preta. Dans une étude, dont les résultats sont discutés dans la revue Proceedings of the Royal Society B, la paléoécologue Crystal McMichael a analysé, avec son équipe, le millier de sites contenant de la terra preta. En les comparant avec les sites où il a été rapporté qu’il n’y en avait pas, l’équipe a vu se dégager une certaine tendance dans la répartition des sites cultivés et fertilisés par les civilisations précolombiennes. En étudiant les conditions environnementales des sites de terra petra, l’équipe a été en mesure de développer un modèle de prévision de distribution.
Comment prédire l'existence de cités inconnues
L’Amazonie centrale et orientale, à proximité des rivières qui rejoignent l’océan Atlantique, seraient les régions où la présence de terra petra est la plus probable. L’équipe rapporte que la terra petra pourrait se répartir sur 154.063 km2 de la forêt tropicale amazonienne, soit environ 3,2 % de sa superficie totale. Bien sûr, dans certaines régions, si la terra petra n’est pas décelée, cela n’exclut pas la présence de civilisations précolombiennes.
À l’ouest du bassin amazonien, l’eau, qui ruisselle de la cordillère des Andes, est souvent plus chargée en nutriments. Peut-être que dans ces régions donc, l’Homme avait moins de difficultés à développer une agriculture complexe. Les résultats des modèles ne sont évidemment pas une vérité absolue, mais ils permettront au moins aux archéologues de cibler leurs prochains lieux de fouille, pour trouver, qui sait, une civilisation perdue aussi surprenante que celles de Mésoamérique.
http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/actu/d/paleontologie-recherche-cites-perdues-amazonie-51511/
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