4eme -UNE ARGENTINE NOUVELLE GÉNÉRATIONL’Argentine progresse-t-elle, oui ou non? Depuis 2012, les Pumas ont intégré le Rugby Championship (ou Four Nations) et se frottent régulièrement à la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et l’Australie. En 2016, après le Mondial, une franchise argentine évoluera dans le Super Rugby, ramenant de nombreux internationaux au pays (voir par ailleurs). Idéal pour s’aguerrir car les résultats avaient du mal à suivre… Jusqu’à ce succès historique en Afrique du Sud le 8 août dernier en clôture du dernier Four Nations (37-25). Pour la première fois dans le Rugby Championship, les Pumas se sont imposés à l’extérieur et n’ont pas terminé derniers. Jusque-là, dans la compétition, ils restaient sur une victoire (en 2014 contre l’Australie), un nul (en 2012 contre l’Afrique du Sud)… et 18 défaites.
Face aux nations de l’hémisphère nord, c’était aussi plus compliqué depuis la dernière Coupe du monde et le quart de finale perdu contre la Nouvelle-Zélande (33-10). Il y a eu de lourdes défaites contre la France (39-22, 2012), l'Irlande (46-24, 2012), l'Angleterre (32-3, 51-26 et 31-12 en 2013), le Pays de Galles (40-6, 2013) et aussi l'Ecosse (41-31, 2014).
Mais le succès chez les Springboks, même si ces derniers ont pris leur revanche une semaine plus tard à Buenos Aires (26-12), a prouvé que le renouvellement du rugby argentin est en très bonne marche. Le poids de l’héritage laissé par la génération dorée, troisième du Mondial 2007, semble effacé. Tout comme les problèmes en coulisses de ces dernières années, avec notamment la démission de Santiago Phelan en octobre 2013. La force des Pumas de 2007, c’étaient des leaders charismatiques, une défense de fer et l’art du ruck et de la mêlée fermée. Le dernier Four Nations a montré que la nouvelle Argentine marchait dans ses pas mais, sous l’impulsion de son nouveau sélectionneur, Daniel Hourcade, le rugby argentin a évolué vers un jeu plus ouvert, plus "sudiste ". Avec un Juan Martin Hernandez au sommet de sa forme, à l’ouverture ou au centre, et un ailier comme Juan Imhoff pour conclure, cela peut très bien fonctionner.«La mêlée n'est pas notre seul secteur de jeu,expliquait Hourcade après l'exploit de Johannesburg. Elle nous sert, comme la touche, à sécuriser des ballons propres pour développer un rugby offensif. On vient de le prouver en marquant trois essais aux Springboks, chez eux.»
Les Lavanini, Petti, Cubelli, Sanchez, Imhoff et autres Tuculet incarnent la relève argentine, encadrée par Hourcade. Arrivé à l’automne 2013, celui que beaucoup présentaient comme un intérimaire sans expérience a fait ses preuves. Issu du giron fédéral et responsable jusque-là des Jaguars, l’équipe B, il a donné un nouveau souffle à ce groupe, avec en apothéose cette victoire historique en Afrique du Sud, mais aussi un succès face aux Bleus au Stade de France pour conclure la dernière tournée d’automne (18-13). Au début de son mandat, il n'avait d’ailleurs pas hésité à écarter un cadre historique, Patricio Albacete, et nommer au capitanat le talonneur Agustin Creevy.
Reste désormais à savoir comment ce groupe va se comporter pendant la Coupe du monde. Promis à la deuxième place du groupe C derrière la Nouvelle-Zélande, les Pumas devraient retrouver la France ou l’Irlande en quarts. Ils ont donc les moyens d’aller chercher une demi-finale et faire aussi bien qu’en 2007. Voilà qui les placerait un peu plus dans le gotha mondial… et confirmerait, finalement, de vrais progrès.
Le joueur à suivre: Juan Imhoff
JUAN IMHOFF
3/4 AILE
Club : Racing 92
27 ANS
1,83m
84 Kg
Juan Imhoff a deux raisons de briller dans cette Coupe du monde. Son talent d’abord, celui d’un ailier instinctif, rapide et capable de faire des différences dans des matches décisifs, comme il l’a prouvé en Afrique du Sud avec un doublé lors du succès historique des Pumas (37-25). Mais aussi son envie de partir sur une bonne note. Car à seulement 27 ans, il pourrait jouer en Angleterre ses derniers matches avec les Pumas avant un bon moment. Il fait en effet partie des rares joueurs qui ont préféré prolonger en Europe, au Racing 92 en l’occurrence, plutôt que de signer avec la Fédération argentine (UAR) et rejoindre la future franchise intégrée au Super 16.
Conséquence directe de ce choix: il ne sera plus éligible pour les Pumas après le Mondial et jusqu’en 2018 au mieux, fin de son contrat avec le club francilien. «Une décision très difficile» pour ce joueur mais qui suit le fil d’une carrière exigeante et peu banale, commencée à Rosario, au Duendes Rugby Club. Le fils de José Luis Imhoff, sélectionneur national de 1992 à 1995 et de 1996 à 1999, a explosé en 2011 lors de la Vodacom Cup en Afrique du Sud avec les Pampas XV, invités dans la compétition. Il a participé dans la foulée à la Coupe du monde, où il a inscrit deux essais, avant de rejoindre la France. Il en totalise aujourd’hui 16 en 29 sélections. Taulier du Racing et des Pumas, il espère encore gonfler ce total avant de quitter – provisoirement, espère le rugby argentin – la sélection.
L’histoire: La machine UAR
En quelques années, le rugby argentin a lancé une profonde mutation au sein de sa Fédération, l’UAR. Dès 2009, pour développer un sport encore loin du foot en termes de popularité dans le pays, cinq centres régionaux de haute performance ont vu le jour. Un Plan de Haute Performance mis en place par l’UAR a également permis l’intégration des Pampas XV, sorte de pouponnière des Pumas, à la Vodacom Cup, deuxième compétition de provinces sud-africaines après la Currie Cup.
Cette logique d’intégration à l’hémisphère Sud s’est poursuivie au niveau de la sélection en 2012 avec l’arrivée des Pumas dans le Rugby Championship, devenu le Four Nations. Une dernière étape sera franchie après la Coupe du monde puisqu’une franchise argentine va intégrer le Super Rugby. Cette équipe, gérée par la Fédération, sera en fait l’équivalent de la sélection puisque tous ses joueurs ont signé un contrat avec l’UAR. C’est ainsi que les internationaux rentrent au pays, pour rester éligibles aux Pumas. Un chiffre résume ce retour: sur les 31 joueurs sélectionnés par Daniel Hourcade pour la Coupe du monde, 2 évoluent encore en France (Imhoff et Fernandez Lobbe). Ils étaient 18 (sur 30) en 2011. Les résultats de cette politique sont attendus pour la Coupe du monde 2019 au Japon, où un podium sera considéré comme le minimum.
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