Le Montalet : une montagne tarnaise et ses légendes.
Dans le Tarn, Lacaune, comme Rome, est entourée de sept monts ou collines. Chacune a plus ou moins sa légende. Le Montalet (1259 m) est (hormis Montgrand et le Rascas) le plus élevé de ces sommets. Diables et géants se disputent cette montagne dans les légendes d’autrefois. Enquête sur un roc et ses mystères…
C’est à nouveau aux bons offices de Prométhazine, l’arpenteur de nos montagnes tarnaises, que j’ai eu recours pour illustrer cet article. Et il m’a donné encore davantage de belles photographies que la première fois. Qu’il en soit chaleureusement remercié, cet article lui est dédié.
Un peu de géologie…
Les monts de Lacaune, comme le Massif Central, sont le produit d’un plissement hercynien (-300 millions d’années). De vieilles roches ont été pliées lors de la formation des Alpes et des Pyrénées, à l’ère tertiaire. Comme trop vieilles pour plier, elles ont parfois cassé...
Sur cette terre, il fut longtemps difficile de vivre, l’eau, quelques filons miniers et des pâturages constituant la seule richesse. D’où le développement des salaisons de Lacaune, fort réputées.
L’ascension du Montalet.
Pour monter, il monte… Heureusement, on peut se rafraîchir en cueillant çà et là, à l’automne, des petites mûres sur les ronces omniprésentes.
Le rocher des écus.
Ici, le diable s’en mêle ! La légende est racontée par Bouisset (1880) et Loddo (2005) d’après un informateur.
Le diable transportait un gros sac d’argent, en allant de l’Espagne à l’Auvergne. C’est là qu’il devait donner l’argent, en échange de son âme, à un seigneur désargenté, qui n’avait pas assez de moyens pour faire la guerre… Mais lorsqu’il passa près de Lacune, son sac s’accrocha à une souche et se déchira. Les écus roulèrent sur la pente, ce qui l’énerva au possible. De colère, il frappa le sol avec son pied, et en fit jaillir le Roc des écus, puis s’envola.
Panorama depuis le sommet du Montalet
On peut voir sur le roc une empreinte : on dit que c’est celle du diable. J’ai en effet vu là-haut, creusée dans le roc, une forme triangulaire qui ressemble, pour qui a tant soit peu d'imagination, à la trace du pied d'une créature fantastique.
On raconte que cette légende aurait un fond de vérité. Les consuls de Lacaune auraient trouvé 4000 écus d’or par hasard. Ils se rendirent à Avignon pour demander au pape Clément VI ce qu’il fallait en faire. Celui-ci prit la moitié de la somme, et dit aux habitants de Lacaune d’utiliser la seconde moitié pour bâtir une école. Royal arbitrage, qui prouve une fois de plus que les conseilleurs ne sont pas les payeurs !
Le sommet du Montalet, tombe d’un géant ?
Quittons donc ces légendes diaboliques pour nous élever jusqu’au dôme, au sommet de la montagne. Ces grandioses, pâturages ventés et ornés de puissants rochers, expriment une solitude sublime qui porte naturellement à l’imaginaire.
Une première légende dit qu’il vivait en ces lieux un géant. Il fut d’abord l’ami d’un autre géant qui habitait à Peyremaux. Ensuite, nul ne sait pourquoi, la guerre éclata. Se saisissant d’énormes quartiers de roc, ils s’ensevelirent mutuellement sous des pluies de pierres. C’est ainsi que furent formés leurs tombeaux, qui sont devenus le roc de Peyremaux et le roc de Montalet.
Un sommet sacré.
Lieu sacré, le Montalet l’était sans doute depuis longtemps déjà. J’ai lu autrefois que l’on y venait en pèlerinage au XVIIIe siècle, sans me rappeler où… Ce qui est sûr, c’est que les pèlerinages au Montalet remontent avant la révolution. En effet, en 1776, les habitant de St-Victor de Nages demandent à leur évêque le rétablissement d’une ancienne procession qu’ils faisaient jusqu’au Montalet.
Mais c’est le XIXe siècle qui a consacré cette réputation en y faisant bâtir une statue monumentale de la Vierge, érigée en mai 1882, à la suite d’une mission organisée par les franciscains de Notre-Dame de la Drèche, et d’une collecte.
Cette statue de fonte fut érigée sur un piédestal conique de 10 à 12 mètres. Elle représente la Vierge de la rue du Bac (Paris), qui serait apparue à Catherine Labouré en 1830. On prit pour modèle pour la Vierge du Montalet la statue faite par Bouchardon pour l’église St-Sulpice. La Vierge est représentée sans le Christ, les mains ouvertes et les paumes dirigées vers le bas.
En bref…
Montagne de légendes et de pèlerinage, le Montalet est aussi, comme ont pu vous le suggérer les photos de Promethazine, un lieu naturel de première beauté. Il faut l’avoir vu
Source - http://polymathe.over-blog.com/article-21632755.html
Dans le Tarn, Lacaune, comme Rome, est entourée de sept monts ou collines. Chacune a plus ou moins sa légende. Le Montalet (1259 m) est (hormis Montgrand et le Rascas) le plus élevé de ces sommets. Diables et géants se disputent cette montagne dans les légendes d’autrefois. Enquête sur un roc et ses mystères…
C’est à nouveau aux bons offices de Prométhazine, l’arpenteur de nos montagnes tarnaises, que j’ai eu recours pour illustrer cet article. Et il m’a donné encore davantage de belles photographies que la première fois. Qu’il en soit chaleureusement remercié, cet article lui est dédié.
Un peu de géologie…
Les monts de Lacaune, comme le Massif Central, sont le produit d’un plissement hercynien (-300 millions d’années). De vieilles roches ont été pliées lors de la formation des Alpes et des Pyrénées, à l’ère tertiaire. Comme trop vieilles pour plier, elles ont parfois cassé...
Sur cette terre, il fut longtemps difficile de vivre, l’eau, quelques filons miniers et des pâturages constituant la seule richesse. D’où le développement des salaisons de Lacaune, fort réputées.
L’ascension du Montalet.
Pour monter, il monte… Heureusement, on peut se rafraîchir en cueillant çà et là, à l’automne, des petites mûres sur les ronces omniprésentes.
Le rocher des écus.
Ici, le diable s’en mêle ! La légende est racontée par Bouisset (1880) et Loddo (2005) d’après un informateur.
Le diable transportait un gros sac d’argent, en allant de l’Espagne à l’Auvergne. C’est là qu’il devait donner l’argent, en échange de son âme, à un seigneur désargenté, qui n’avait pas assez de moyens pour faire la guerre… Mais lorsqu’il passa près de Lacune, son sac s’accrocha à une souche et se déchira. Les écus roulèrent sur la pente, ce qui l’énerva au possible. De colère, il frappa le sol avec son pied, et en fit jaillir le Roc des écus, puis s’envola.
Panorama depuis le sommet du Montalet
On peut voir sur le roc une empreinte : on dit que c’est celle du diable. J’ai en effet vu là-haut, creusée dans le roc, une forme triangulaire qui ressemble, pour qui a tant soit peu d'imagination, à la trace du pied d'une créature fantastique.
On raconte que cette légende aurait un fond de vérité. Les consuls de Lacaune auraient trouvé 4000 écus d’or par hasard. Ils se rendirent à Avignon pour demander au pape Clément VI ce qu’il fallait en faire. Celui-ci prit la moitié de la somme, et dit aux habitants de Lacaune d’utiliser la seconde moitié pour bâtir une école. Royal arbitrage, qui prouve une fois de plus que les conseilleurs ne sont pas les payeurs !
Le sommet du Montalet, tombe d’un géant ?
Quittons donc ces légendes diaboliques pour nous élever jusqu’au dôme, au sommet de la montagne. Ces grandioses, pâturages ventés et ornés de puissants rochers, expriment une solitude sublime qui porte naturellement à l’imaginaire.
Une première légende dit qu’il vivait en ces lieux un géant. Il fut d’abord l’ami d’un autre géant qui habitait à Peyremaux. Ensuite, nul ne sait pourquoi, la guerre éclata. Se saisissant d’énormes quartiers de roc, ils s’ensevelirent mutuellement sous des pluies de pierres. C’est ainsi que furent formés leurs tombeaux, qui sont devenus le roc de Peyremaux et le roc de Montalet.
Un sommet sacré.
Lieu sacré, le Montalet l’était sans doute depuis longtemps déjà. J’ai lu autrefois que l’on y venait en pèlerinage au XVIIIe siècle, sans me rappeler où… Ce qui est sûr, c’est que les pèlerinages au Montalet remontent avant la révolution. En effet, en 1776, les habitant de St-Victor de Nages demandent à leur évêque le rétablissement d’une ancienne procession qu’ils faisaient jusqu’au Montalet.
Mais c’est le XIXe siècle qui a consacré cette réputation en y faisant bâtir une statue monumentale de la Vierge, érigée en mai 1882, à la suite d’une mission organisée par les franciscains de Notre-Dame de la Drèche, et d’une collecte.
Cette statue de fonte fut érigée sur un piédestal conique de 10 à 12 mètres. Elle représente la Vierge de la rue du Bac (Paris), qui serait apparue à Catherine Labouré en 1830. On prit pour modèle pour la Vierge du Montalet la statue faite par Bouchardon pour l’église St-Sulpice. La Vierge est représentée sans le Christ, les mains ouvertes et les paumes dirigées vers le bas.
En bref…
Montagne de légendes et de pèlerinage, le Montalet est aussi, comme ont pu vous le suggérer les photos de Promethazine, un lieu naturel de première beauté. Il faut l’avoir vu
Source - http://polymathe.over-blog.com/article-21632755.html
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