PARIS - Les violences policières restent trop souvent impunies en France, qui ne s’est pas donné les moyens d’enquêter en toute indépendance pour permettre aux victimes d’obtenir réparation, estime Amnesty International.
Les violences policières restent trop souvent impunies en France, qui ne s’est pas donné les moyens d’enquêter en toute indépendance pour permettre aux victimes d’obtenir réparation, estime Amnesty International dans un rapport intitulé "Des policiers au-dessus des lois".
Dans un rapport intitulé "Des policiers au-dessus des lois" publié jeudi, l’organisation de défense des droits humains déplore que les différentes infractions (homicides, usages abusifs de la force, injures racistes, etc.) commises par des membres des forces de l’ordre ne soient "pas souvent suivies d’enquêtes effectives" et que leurs responsables soient "rarement traduits en justice".
Ces accusations sont repoussées par le ministère de l’Intérieur, qui s’est dit "choqué" par le titre du rapport. "Personne n’est au-dessus des lois dans ce pays, et surtout pas les policiers", a estimé son porte-parole, Gérard Gachet.
Amnesty déplore le manque de statistiques concernant les violences commises par des représentants de l’autorité et réclame des enquêtes indépendantes.
"Ni le système pénal, ni les dispositifs d’inspection internes de la police, ni la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) ne répondent totalement aux exigences des normes et du droit internationaux relatifs à l’obligation de mener des enquêtes impartiales, indépendantes et effectives dans les plus brefs délais", peut-on lire dans le rapport.
"C’est la police qui fait des enquêtes sur la police, parfois même des gens du même service", a souligné lors d’une conférence de presse David Diaz-Jogeix, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
"Les sanctions pour les policiers qui s’écartent des règles d’éthique ou de déontologie sont extrêmement sévères", a répliqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, où une délégation d’Amnesty a été reçue mardi.
"Il y a 140.000 policiers en France et 105.000 gendarmes. Donc, on ne peut pas imaginer qu’il n’y ait jamais d’écarts mais ils sont très minimes", a ajouté Gérard Gachet, selon qui le ministère n’est pas opposé au principe de rapports annuels "fiables et crédibles" sur les violences policières.
DÉCÈS JUGÉS SUSPECTS
Le rapport d’Amnesty dénonce des attitudes discriminatoires à l’égard des minorités "visibles" et des personnes dites "vulnérables" (migrants en situation irrégulière, réfugiés, sans domicile fixe, femmes).
L’organisation fournit plusieurs exemples de violences policières présumées et notamment de décès jugés suspects auxquels la justice n’a pas donné de suite.
Tel celui d’Abdelhakim Ajimi, mort le 9 mai 2008 après avoir été maîtrisé par des policiers lors de son arrestation à Grasse (Alpes-Maritimes). Deux policiers soupçonnés d’être impliqués dans cette affaire n’ont pas été mis en examen et continuent de travailler dans la ville, tandis que l’enquête se poursuit.
Est également cité le cas d’Abou Bakari Tandia, Malien en situation irrégulière mort en garde à vue au commissariat de Courbevoie après être tombé dans le coma en décembre 2004. Les policiers affirment qu’il s’est jeté contre un mur, ce que la famille juge impossible au regard des rapports médicaux.
Lors de la conférence de presse, qui s’est tenue au siège parisien d’Amnesty, plusieurs personnes ont témoigné. Parmi elles, Albertine Sow a raconté la violente altercation entre la police, son frère et son cousin à laquelle elle s’est retrouvée mêlée en 2006 en bas de chez elle à Paris, alors qu’elle était enceinte de six mois.
"Dans l’ensemble, la police fait un travail difficile, dangereux et professionnel, mais aucun système n’est parfait", a déclaré Stephan Oberreit, président d’Amnesty en France.
Il a réclamé "plus de formation" et "un encadrement plus strict" des membres des forces de l’ordre pour éviter les bavures.
Pour Amnesty, lutter contre l’impunité pourrait contribuer à améliorer les rapports entre les représentants de l’autorité et la population.
"La police ne peut pas agir de façon professionnelle s’il n’y a pas une relation de transparence et de confiance avec le public", a noté David Diaz-Jogeix.
Gérard Gachet ne croit quant à lui "pas du tout à un divorce massif entre les Français et leur police".
Les violences policières restent trop souvent impunies en France, qui ne s’est pas donné les moyens d’enquêter en toute indépendance pour permettre aux victimes d’obtenir réparation, estime Amnesty International dans un rapport intitulé "Des policiers au-dessus des lois".
Dans un rapport intitulé "Des policiers au-dessus des lois" publié jeudi, l’organisation de défense des droits humains déplore que les différentes infractions (homicides, usages abusifs de la force, injures racistes, etc.) commises par des membres des forces de l’ordre ne soient "pas souvent suivies d’enquêtes effectives" et que leurs responsables soient "rarement traduits en justice".
Ces accusations sont repoussées par le ministère de l’Intérieur, qui s’est dit "choqué" par le titre du rapport. "Personne n’est au-dessus des lois dans ce pays, et surtout pas les policiers", a estimé son porte-parole, Gérard Gachet.
Amnesty déplore le manque de statistiques concernant les violences commises par des représentants de l’autorité et réclame des enquêtes indépendantes.
"Ni le système pénal, ni les dispositifs d’inspection internes de la police, ni la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) ne répondent totalement aux exigences des normes et du droit internationaux relatifs à l’obligation de mener des enquêtes impartiales, indépendantes et effectives dans les plus brefs délais", peut-on lire dans le rapport.
"C’est la police qui fait des enquêtes sur la police, parfois même des gens du même service", a souligné lors d’une conférence de presse David Diaz-Jogeix, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
"Les sanctions pour les policiers qui s’écartent des règles d’éthique ou de déontologie sont extrêmement sévères", a répliqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, où une délégation d’Amnesty a été reçue mardi.
"Il y a 140.000 policiers en France et 105.000 gendarmes. Donc, on ne peut pas imaginer qu’il n’y ait jamais d’écarts mais ils sont très minimes", a ajouté Gérard Gachet, selon qui le ministère n’est pas opposé au principe de rapports annuels "fiables et crédibles" sur les violences policières.
DÉCÈS JUGÉS SUSPECTS
Le rapport d’Amnesty dénonce des attitudes discriminatoires à l’égard des minorités "visibles" et des personnes dites "vulnérables" (migrants en situation irrégulière, réfugiés, sans domicile fixe, femmes).
L’organisation fournit plusieurs exemples de violences policières présumées et notamment de décès jugés suspects auxquels la justice n’a pas donné de suite.
Tel celui d’Abdelhakim Ajimi, mort le 9 mai 2008 après avoir été maîtrisé par des policiers lors de son arrestation à Grasse (Alpes-Maritimes). Deux policiers soupçonnés d’être impliqués dans cette affaire n’ont pas été mis en examen et continuent de travailler dans la ville, tandis que l’enquête se poursuit.
Est également cité le cas d’Abou Bakari Tandia, Malien en situation irrégulière mort en garde à vue au commissariat de Courbevoie après être tombé dans le coma en décembre 2004. Les policiers affirment qu’il s’est jeté contre un mur, ce que la famille juge impossible au regard des rapports médicaux.
Lors de la conférence de presse, qui s’est tenue au siège parisien d’Amnesty, plusieurs personnes ont témoigné. Parmi elles, Albertine Sow a raconté la violente altercation entre la police, son frère et son cousin à laquelle elle s’est retrouvée mêlée en 2006 en bas de chez elle à Paris, alors qu’elle était enceinte de six mois.
"Dans l’ensemble, la police fait un travail difficile, dangereux et professionnel, mais aucun système n’est parfait", a déclaré Stephan Oberreit, président d’Amnesty en France.
Il a réclamé "plus de formation" et "un encadrement plus strict" des membres des forces de l’ordre pour éviter les bavures.
Pour Amnesty, lutter contre l’impunité pourrait contribuer à améliorer les rapports entre les représentants de l’autorité et la population.
"La police ne peut pas agir de façon professionnelle s’il n’y a pas une relation de transparence et de confiance avec le public", a noté David Diaz-Jogeix.
Gérard Gachet ne croit quant à lui "pas du tout à un divorce massif entre les Français et leur police".
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