ORQUE, BALEINE, BÉLUGA : QUE FONT CES MAMMIFÈRES MARINS DANS LA SEINE ?
- Désastre capitaliste et souffrance du vivant -
Le béluga est une petite baleine blanche qui vit dans l'Océan Arctique et dans l'estuaire du Saint-Laurent, au Canada. Dans des eaux froides, à l'autre bout de la planète. Ces derniers jours, un béluga erre dans la Seine, à plusieurs milliers de kilomètres de son écosystème naturel. Le cétacé est très affaibli, amaigri, perdu dans cette eau douce, sale, trop chaude pour lui. Il est menacé de mort imminente. Pour lui porter secours l'organisation Sea Sheperd s'est rendue auprès de l'animal pour tenter de le nourrir et de lui faire rebrousser chemin. Cette anomalie n'est pas la première.
Fin juin une baleine, probablement un rorqual, a été observé à plusieurs reprises dans l'estuaire du Havre. Heureusement, l'animal ne semblait pas en trop mauvais état et il semble qu'il ait pu s'éloigner vers la mer. Mais un tel cétacé n'a rien à faire dans l'estuaire d'un fleuve. Après avoir été quasiment exterminé par l'être humain jusque dans les années 1960, ces baleines sont toujours en grande vulnérabilité.
Au mois de mai, c'est un orque qui était retrouvé dans la Seine lui aussi. Les orques sont des baleines carnivores qui vivent en groupe, très intelligentes, développant de grandes aptitudes sociales. Comme d'autres espèces de baleines, les orques ont développé un langage complexe. Encore une fois, un tel mammifère, isolé dans un fleuve français, est rarissime. L'orque perdu dans la Seine a agonisé pendant deux mois, laissé sans soin, la peau très abîmée, et a trouvé la mort. L'animal avait préalablement été blessé par balle.
Trois cétacés dans la Seine en trois mois. La répétition d'un tel phénomène interroge. Qu'est-ce qui affecte les baleines ? Est-ce révélateur de dérèglements plus vastes ?
Maladies ? Il s'agit d'animaux malades. Le béluga dans la Seine est affaibli et perdu, visiblement en sous nutrition L'orque était immunodéprimés. Mais ces seuls facteurs n'expliquent pas leur présence dans un fleuve.
Bruits ? L'Océan n'est pas le monde du silence : l'humain y fait régner un vacarme assourdissant. La majorité de la production mondiale transite sur d'énormes porte-conteneurs. Le trafic maritime a très fortement augmenté au cours des 60 dernières années. Il y a aussi des forages, des explosions, des travaux, des sous-marins dans tous les océans... La densité de l'eau transmet fortement les ondes sonores. Et les cétacés n'utilisent quasiment pas leur vue : ils se repèrent et communiquent sur des centaines de kilomètres à l'aide de sons. L'homme sature donc la mer de bruit et perturbe gravement les repères des espèces sous-marines. C'est comme si vous deviez marcher avec un flash lumineux surpuissant dans les deux yeux en permanence. Cette pollution sonore provoque un stress intense de ces animaux, de nombreux échouages, et peut-être la dérive de baleines dans la Seine. D'autant plus qu'un chantier d'éoliennes est en cours à l'embouchure du Havre.
Réchauffement ? Le réchauffement climatique touche d'abord les océans, avec des conséquences incalculables. Parmi celles-ci, la prolifération d'un virus qui touche les mammifères marins. Mais aussi la diminution de la nourriture des baleines, notamment de krill, qui ressemble à des petites crevettes à la base de l'alimentation des grands mammifères marins. Avec l’augmentation de la température des océans ces populations se déplacent dans de nouvelles zones. Et ont moins de facilité à se reproduire.
Pêche industrielle ? Le nombre de dauphins échoués sur les côtes françaises explose ces dernières années. Ils étaient plus de 1400 à mourir en 2020 sur la façade Atlantique, contre 220 dix ans plus tôt. Et ce n'est qu'une petite partie, car 80 % des dauphins morts en mer coulent et s'y décomposent. Des baleines aussi meurent blessées pour la même raison : la pêche industrielle. Les immenses filets de chalutiers attrapent tout sur leur passage, y compris des cétacés, et les blessent souvent gravement. L'ONG Sea Sheperd évalue le nombre de dauphins tués par ces chalutiers entre 6 000 dauphins 10 000 «sur la seule période de Janvier à Mars». La pêche prive aussi les baleines de ressources : en Islande, des orques meurent faute de poissons, déjà pêchés par les chalutiers.
À tout cela s'ajoute la nullité habituelle des autorités françaises, qui ont laissé l'orque souffrir des semaines sans donner l'autorisation aux associations d'intervenir. La présence de baleines dans la Seine, comme les incendies en Bretagne ou l'explosion des profits d'une minorités font partie des mêmes signaux qui doivent nous affoler : ceux d'un monde qui meurt, d'une guerre du capitalisme contre le vivant.
Source - Contre Attaque
- Désastre capitaliste et souffrance du vivant -
Le béluga est une petite baleine blanche qui vit dans l'Océan Arctique et dans l'estuaire du Saint-Laurent, au Canada. Dans des eaux froides, à l'autre bout de la planète. Ces derniers jours, un béluga erre dans la Seine, à plusieurs milliers de kilomètres de son écosystème naturel. Le cétacé est très affaibli, amaigri, perdu dans cette eau douce, sale, trop chaude pour lui. Il est menacé de mort imminente. Pour lui porter secours l'organisation Sea Sheperd s'est rendue auprès de l'animal pour tenter de le nourrir et de lui faire rebrousser chemin. Cette anomalie n'est pas la première.
Fin juin une baleine, probablement un rorqual, a été observé à plusieurs reprises dans l'estuaire du Havre. Heureusement, l'animal ne semblait pas en trop mauvais état et il semble qu'il ait pu s'éloigner vers la mer. Mais un tel cétacé n'a rien à faire dans l'estuaire d'un fleuve. Après avoir été quasiment exterminé par l'être humain jusque dans les années 1960, ces baleines sont toujours en grande vulnérabilité.
Au mois de mai, c'est un orque qui était retrouvé dans la Seine lui aussi. Les orques sont des baleines carnivores qui vivent en groupe, très intelligentes, développant de grandes aptitudes sociales. Comme d'autres espèces de baleines, les orques ont développé un langage complexe. Encore une fois, un tel mammifère, isolé dans un fleuve français, est rarissime. L'orque perdu dans la Seine a agonisé pendant deux mois, laissé sans soin, la peau très abîmée, et a trouvé la mort. L'animal avait préalablement été blessé par balle.
Trois cétacés dans la Seine en trois mois. La répétition d'un tel phénomène interroge. Qu'est-ce qui affecte les baleines ? Est-ce révélateur de dérèglements plus vastes ?
Maladies ? Il s'agit d'animaux malades. Le béluga dans la Seine est affaibli et perdu, visiblement en sous nutrition L'orque était immunodéprimés. Mais ces seuls facteurs n'expliquent pas leur présence dans un fleuve.
Bruits ? L'Océan n'est pas le monde du silence : l'humain y fait régner un vacarme assourdissant. La majorité de la production mondiale transite sur d'énormes porte-conteneurs. Le trafic maritime a très fortement augmenté au cours des 60 dernières années. Il y a aussi des forages, des explosions, des travaux, des sous-marins dans tous les océans... La densité de l'eau transmet fortement les ondes sonores. Et les cétacés n'utilisent quasiment pas leur vue : ils se repèrent et communiquent sur des centaines de kilomètres à l'aide de sons. L'homme sature donc la mer de bruit et perturbe gravement les repères des espèces sous-marines. C'est comme si vous deviez marcher avec un flash lumineux surpuissant dans les deux yeux en permanence. Cette pollution sonore provoque un stress intense de ces animaux, de nombreux échouages, et peut-être la dérive de baleines dans la Seine. D'autant plus qu'un chantier d'éoliennes est en cours à l'embouchure du Havre.
Réchauffement ? Le réchauffement climatique touche d'abord les océans, avec des conséquences incalculables. Parmi celles-ci, la prolifération d'un virus qui touche les mammifères marins. Mais aussi la diminution de la nourriture des baleines, notamment de krill, qui ressemble à des petites crevettes à la base de l'alimentation des grands mammifères marins. Avec l’augmentation de la température des océans ces populations se déplacent dans de nouvelles zones. Et ont moins de facilité à se reproduire.
Pêche industrielle ? Le nombre de dauphins échoués sur les côtes françaises explose ces dernières années. Ils étaient plus de 1400 à mourir en 2020 sur la façade Atlantique, contre 220 dix ans plus tôt. Et ce n'est qu'une petite partie, car 80 % des dauphins morts en mer coulent et s'y décomposent. Des baleines aussi meurent blessées pour la même raison : la pêche industrielle. Les immenses filets de chalutiers attrapent tout sur leur passage, y compris des cétacés, et les blessent souvent gravement. L'ONG Sea Sheperd évalue le nombre de dauphins tués par ces chalutiers entre 6 000 dauphins 10 000 «sur la seule période de Janvier à Mars». La pêche prive aussi les baleines de ressources : en Islande, des orques meurent faute de poissons, déjà pêchés par les chalutiers.
À tout cela s'ajoute la nullité habituelle des autorités françaises, qui ont laissé l'orque souffrir des semaines sans donner l'autorisation aux associations d'intervenir. La présence de baleines dans la Seine, comme les incendies en Bretagne ou l'explosion des profits d'une minorités font partie des mêmes signaux qui doivent nous affoler : ceux d'un monde qui meurt, d'une guerre du capitalisme contre le vivant.
Source - Contre Attaque
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