"A l’origine, le système bancaire reposait en principe sur une couverture intégrale des dépôts à vue. Ce n’est que vers le milieu du dix- septième siècle qu’aux Pays-Bas et en Angleterre les banques abandonnèrent progressivement ce principe. Mais ce fut dans le plus grand secret et à l’insu du public. C’était en réalité un abus rendu possible par le fait qu’aucun rapport public n’était exigé de la banque. Le système est aujourd’hui resté le même, sauf que ce qui était secret et considéré comme répréhensible, est aujourd’hui considéré comme normal et justifié".
Maurice Allais (prix Nobel d’économie 1988)
Ce résumé magistral de l’histoire bancaire mérite un développement.
Nous voyons nos difficultés s’amonceler, la misère s’étendre, alors qu’elles pourraient être résorbées rapidement par nos techniques modernes de production. Nous subissons une réalité douloureuse alors que nous pourrions accéder à l’âge d’or. Manifestement quelque chose "coince" au plan économique. Ce quelque chose est d’ordre monétaire et concerne plus particulièrement la mise en circulation de la monnaie.
En effet, nous assistons à un phénomène surprenant. Aujourd’hui les scientifiques sont capables de peser une planète invisible à l’œil nu et de calculer son orbite, ils font joujou avec les particules pour en tirer de l’énergie contrôlée ou explosive, ou pour en obtenir des analyses logiques au sein des ordinateurs. Mais dans le même temps ils sont incapables de comprendre que si un banquier prélève une certaine somme sur le compte d’un déposant pour la mettre à la disposition d’un emprunteur, il doit la déduire du compte du déposant pour ne pas commettre une grave entorse aux règles élémentaires de la comptabilité puisque, si cette déduction n’est pas faite, une même somme apparaît sur deux comptes à la fois, une fois parce qu’elle reste incluse sur celui du déposant, et une fois parce qu’elle apparaît sur celui de l’emprunteur. Aussi surprenant que cela paraisse, c’est sur une pareille fraude que repose tout notre système monétaire, la duplication frauduleuse de monnaie étant devenue le seul moyen de sa mise en circulation. Cette situation a un caractère ubuesque.
Nul doute que non seulement les scientifiques, mais le simple citoyen sont capables de comprendre le raisonnement précédent, s’ils n’y parviennent pas c’est que le message qui leur parvient est brouillé, tronqué, déformé pour neutraliser leur capacité de jugement. Pour l’essentiel cet aveuglement est dû aux carences de l’ enseignement sur la monnaie qui semble n’avoir pour seul objectif que d’embrumer les esprits.
Le système démentiel actuel nous conduit à un endettement intérieur total de 2502 milliards d’euros en mars 2002 dont 1700 milliards (parfaitement contestables) envers les banques. Dans la logique actuelle, un pareil endettement ne pourra jamais être remboursé, la monnaie suffisante n’existant pas, pour en disposer il faudra s’endetter encore. Mathématiquement la dette ne peut que se gonfler à l’infini. C’est ce que confirment les statistiques. L’accident est au bout du chemin !
La masse monétaire a pour vocation à rétribuer le travail ou le produit du travail, or elle n’est que la différence entre ce que nous empruntons et ce que nous remboursons aux banques. Ainsi la nation doit emprunter, c’est à dire payer des taux d’intérêt pour percevoir la légitime rétribution de son travail. L’étude du système monétaire nous conduit à faire un voyage au cœur de l’absurde.
Il est urgent de sortir de ce système et de prendre des mesures s’appuyant sur une autre logique.
Les mesures à prendre ? Elles sont très simples, applicables immédiatement et possibles dans un seul pays. Tout dépend d’une volonté politique a laquelle nous sommes hélas peu habitués. Maurice Allais, prix Nobel d’économie en 1988 a pris une position très claire sur le sujet, il préconise la couverture intégrale des dépôts, c’est à dire l’obligation pour les banques de respecter un taux de couverture de 100%. Pour employer un langage moins technique, disons que le banquier devrait se contenter de faire du "gardiennage" avec la monnaie qui lui est confiée par les déposants. Les deux conditions suivantes seraient alors réunies :
1) Les crédits bancaires seraient globalement équilibrés par des emprunts équivalents.
2) Les liquidités bancaires immédiatement disponibles seraient toujours égales ou supérieures au montant des dépôts.
La couverture intégrale des dépôts interdirait au système bancaire de prêter plusieurs fois en même temps un même dépôt sans le soustraire du compte du déposant, multipliant ainsi les inscriptions monétaires (mécanisme de la création). Les faillites bancaires seraient quasiment impossibles. Le banquier perdrait en revenus (il en a les moyens) mais gagnerait en sécurité…donc en sérénité.
Parallèlement à ces mesures en direction des banques, il est indispensable de rendre à la banque de France (ou à la BCE) sa fonction initiale d’émetteur monétaire exclusif. Comme un défi au bon sens, l’article 104 du traité de Maastricht interdit aux banques centrales nationales et à la BCE. de remplir cette fonction. Nous devons donc nous en affranchir.
On peut s’étonner que l’alternative proposée ici, relevant d’une logique élémentaire, ne soit pas mieux prise en considération par les universitaires. La survivance d’un système fondé sur une fraude constitue pour eux une vraie casserole à traîner dont ils feraient bien de se débarrasser avant que l’information et le savoir ne gagnent le grand public. Leur ralliement à un système monétaire honnête et cohérent sera d’autant moins douloureux pour eux qu’il se fera plus tôt par une démarche volontaire. Ils rendront alors un immense service à l’humanité.
« Je sais que la plupart des gens, y compris ceux qui sont à l’aise devant des problèmes de la plus grande complexité, acceptent rarement même la plus simple et la plus évidente des vérités si elle les oblige à admettre la fausseté des conclusions qu’ils se sont plu à expliquer à leurs collègues, qu’ils ont fièrement enseignées à d’autres et qu’ils ont nouées, fil après fil, dans le tissus de leur existence ».
NOTA : Les mécanismes décrits dans ce document sont confirmés par les manuels d’économie, à la différences qu’ils y sont présentés comme "allant de soi" et acceptables.
La crise monétaire qui sévit en Amérique du Sud démontre les graves dysfonctionnements du système qui ne tardera pas à exercer ses ravages à l’échelle planétaire (Le processus est déjà bien entamé).
Maurice Allais (prix Nobel d’économie 1988)
Ce résumé magistral de l’histoire bancaire mérite un développement.
Nous voyons nos difficultés s’amonceler, la misère s’étendre, alors qu’elles pourraient être résorbées rapidement par nos techniques modernes de production. Nous subissons une réalité douloureuse alors que nous pourrions accéder à l’âge d’or. Manifestement quelque chose "coince" au plan économique. Ce quelque chose est d’ordre monétaire et concerne plus particulièrement la mise en circulation de la monnaie.
En effet, nous assistons à un phénomène surprenant. Aujourd’hui les scientifiques sont capables de peser une planète invisible à l’œil nu et de calculer son orbite, ils font joujou avec les particules pour en tirer de l’énergie contrôlée ou explosive, ou pour en obtenir des analyses logiques au sein des ordinateurs. Mais dans le même temps ils sont incapables de comprendre que si un banquier prélève une certaine somme sur le compte d’un déposant pour la mettre à la disposition d’un emprunteur, il doit la déduire du compte du déposant pour ne pas commettre une grave entorse aux règles élémentaires de la comptabilité puisque, si cette déduction n’est pas faite, une même somme apparaît sur deux comptes à la fois, une fois parce qu’elle reste incluse sur celui du déposant, et une fois parce qu’elle apparaît sur celui de l’emprunteur. Aussi surprenant que cela paraisse, c’est sur une pareille fraude que repose tout notre système monétaire, la duplication frauduleuse de monnaie étant devenue le seul moyen de sa mise en circulation. Cette situation a un caractère ubuesque.
Nul doute que non seulement les scientifiques, mais le simple citoyen sont capables de comprendre le raisonnement précédent, s’ils n’y parviennent pas c’est que le message qui leur parvient est brouillé, tronqué, déformé pour neutraliser leur capacité de jugement. Pour l’essentiel cet aveuglement est dû aux carences de l’ enseignement sur la monnaie qui semble n’avoir pour seul objectif que d’embrumer les esprits.
Le système démentiel actuel nous conduit à un endettement intérieur total de 2502 milliards d’euros en mars 2002 dont 1700 milliards (parfaitement contestables) envers les banques. Dans la logique actuelle, un pareil endettement ne pourra jamais être remboursé, la monnaie suffisante n’existant pas, pour en disposer il faudra s’endetter encore. Mathématiquement la dette ne peut que se gonfler à l’infini. C’est ce que confirment les statistiques. L’accident est au bout du chemin !
La masse monétaire a pour vocation à rétribuer le travail ou le produit du travail, or elle n’est que la différence entre ce que nous empruntons et ce que nous remboursons aux banques. Ainsi la nation doit emprunter, c’est à dire payer des taux d’intérêt pour percevoir la légitime rétribution de son travail. L’étude du système monétaire nous conduit à faire un voyage au cœur de l’absurde.
Il est urgent de sortir de ce système et de prendre des mesures s’appuyant sur une autre logique.
Les mesures à prendre ? Elles sont très simples, applicables immédiatement et possibles dans un seul pays. Tout dépend d’une volonté politique a laquelle nous sommes hélas peu habitués. Maurice Allais, prix Nobel d’économie en 1988 a pris une position très claire sur le sujet, il préconise la couverture intégrale des dépôts, c’est à dire l’obligation pour les banques de respecter un taux de couverture de 100%. Pour employer un langage moins technique, disons que le banquier devrait se contenter de faire du "gardiennage" avec la monnaie qui lui est confiée par les déposants. Les deux conditions suivantes seraient alors réunies :
1) Les crédits bancaires seraient globalement équilibrés par des emprunts équivalents.
2) Les liquidités bancaires immédiatement disponibles seraient toujours égales ou supérieures au montant des dépôts.
La couverture intégrale des dépôts interdirait au système bancaire de prêter plusieurs fois en même temps un même dépôt sans le soustraire du compte du déposant, multipliant ainsi les inscriptions monétaires (mécanisme de la création). Les faillites bancaires seraient quasiment impossibles. Le banquier perdrait en revenus (il en a les moyens) mais gagnerait en sécurité…donc en sérénité.
Parallèlement à ces mesures en direction des banques, il est indispensable de rendre à la banque de France (ou à la BCE) sa fonction initiale d’émetteur monétaire exclusif. Comme un défi au bon sens, l’article 104 du traité de Maastricht interdit aux banques centrales nationales et à la BCE. de remplir cette fonction. Nous devons donc nous en affranchir.
On peut s’étonner que l’alternative proposée ici, relevant d’une logique élémentaire, ne soit pas mieux prise en considération par les universitaires. La survivance d’un système fondé sur une fraude constitue pour eux une vraie casserole à traîner dont ils feraient bien de se débarrasser avant que l’information et le savoir ne gagnent le grand public. Leur ralliement à un système monétaire honnête et cohérent sera d’autant moins douloureux pour eux qu’il se fera plus tôt par une démarche volontaire. Ils rendront alors un immense service à l’humanité.
« Je sais que la plupart des gens, y compris ceux qui sont à l’aise devant des problèmes de la plus grande complexité, acceptent rarement même la plus simple et la plus évidente des vérités si elle les oblige à admettre la fausseté des conclusions qu’ils se sont plu à expliquer à leurs collègues, qu’ils ont fièrement enseignées à d’autres et qu’ils ont nouées, fil après fil, dans le tissus de leur existence ».
NOTA : Les mécanismes décrits dans ce document sont confirmés par les manuels d’économie, à la différences qu’ils y sont présentés comme "allant de soi" et acceptables.
La crise monétaire qui sévit en Amérique du Sud démontre les graves dysfonctionnements du système qui ne tardera pas à exercer ses ravages à l’échelle planétaire (Le processus est déjà bien entamé).
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