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Les differentes "bêtes"

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Message par Schattenjäger Dim 30 Aoû - 16:35


LA BÊTE DU LYONNAIS


Coup d'oeil sur cette bête féroce...


"Dans les derniers mois de l'année 1754 et pendant 1755 et 1756, on parla dans le Lyonnais d'une bête féroce qui s'était fait voir dans plusieurs cantons de nos provinces. Du Lyonnais, elle passa dans le Dauphiné, où l'on fit une chasse générale en plusieurs contrées. De là, elle rentra dans le Lyonnais et l'on assure l'avoir vue près de Thelzé, de Moire, de Fronnac, de Saint-Bel et de l'Arbresle, tous pays montagneux en grande partie couverts de bois et coupés par des vallons caverneux entre lesquels coule la rivière d'Azergues.

L'animal, après s'être avancé dans le voisinage de Roanne, revient vers Saint-Bel et Saint-Germain-sur- l'Arbresle et se jeta de là dans les bois de Savigni. Ici, on en perdit la piste pour quelque temps, mais on n'eut que trop le malheur de la retrouver. L'animal reparut successivement dans presque tous les endroits que j'ai déjà nommés et partout de nouveaux ravages marquèrent ses traces. On compta 17 jeunes hommes, ou jeunes enfants, mordus ou déchirés et même dévorés.

Ceux qui l'aperçurent, ou qui crurent le voir, le représentaient d'une grosseur qui approchait celle du loup, avec des jambes moins hautes, un poil plus rude et la peau mouchetée de diverses couleurs.

Sur ce récit, l'opinion s'établit que c'était une véritable hyène. Mais qui ne sait que la frayeur grossit les objets, ou les défigure entièrement. Le signalement qu'on donna de cet animal carnassier avait, sans doute, été tracé par des Imaginations échauffées. Dans la rapidité de la fuite,- a t'il pu être mesuré de l'oeil avec justesse ? Dans la course, il dut paraître plus bas quel ne l'était en effet. L'agitation de tout son corps faisait dresser les poils et l'on sait enfin que l'éblouissement diversifie les nuances presque qu'à l'infini. Ôtez ces circonstances, au lieu d'une hyène, on n'aura vu qu'un loup.

Les rigueurs excessives de l'hiver de 1754 forcèrent les animaux de cette dernière espèce à chercher, dans les villages ce que la campagne ne leur fournissait plus. D'ailleurs, l'hyène est un animal entièrement étranger à nos climats. Par où aurait il pénétré ? Supposerait-on avec à moindre vraisemblance qu'il eut traversé les espaces immenses qui nous séparent de sa terre natale sans avoir marqué nulle part les traces de son passage ?

Concluons qu'on met trop souvent le merveilleux où il n'y a rien que d'ordinaire."


Ainsi s'exprimait, Alléon-Dulac dans ses Mémoires pour servir à l'histoire naturelle du Lyonnois, Forez et Beaujolois éditées à Lyon en 1765.

Il situait "près de l'Arbresle" une partie des meurtres Imputés à la bête féroce de 1754-1756. Voici les actes de sépulture de trois de ces victimes, documents relatant les circonstances de leur mort.

20 avril 1756 - Saint-Julien-Debibost (8 km au sud-ouest de l'Arbresle).

" Marguerite Penet, de onze ans, née de Jean-Fronçois Penet et de Jeanne Sublion, a été enterrée le 29/4/1756 - faisant paître ses bêtes chez Subtion de l'hameau de Bernay. Deux animaux féroces, l'un comme un gros bidet, tirant sur le rouge, ressemblant a un loup à l'exception qu'il avait une cüe courte, et l'autre gros comme un gros mâtin, mais blanc sous le ventre et une grande cüe longue, le saisirent au gozier et lui endommagèrent tellement le coup, que cette enfant en est morte. Ces animaux ont dévorés quantités de bergers dans le voisinage et cela depuis deux ans. Barbier, curé. "

15 juin 1756 - Saint-Romain-de- Dopey (à quelques kilomètres au nord-ouest de l'Arbresle).

" Étienne, fils de Claude Manus, habitant de Saint-Romain-de-Popey, âgé de six ans, ayant été dévoré par le loup, le quatorze juin 1756, a été enterré dans le cimetière de l'église paroissiale dudit Saint-Romain le quinze du même mois et an que dessus par moi vicaire soussigné, en présence de Claude Manus son père et de Gabriel Durand, sonneur de cloches de la susdite paroisse, qui ont déclaré ne savoir signer de ce requis et sommes Forest, vicaire. "

24 novembre 1756. Montrottier (au sud-ouest de L'Arbresle à 10 km environ au sud de Saint-Romain et à 6 km de Saint-Julien) :

" Anne, fille légitime de Jean Charassin, la dite enfant âgée de neuf ans, ayant été dévorée et mangée à moitié par les bêtes féroces ou loups ou hyènes le vingt novembre, a été enterrée le 24 dudit mois 1756 dans le cimetière de l'église de Montrottier, en présence de Philippe Bretonnière et Pierre Blanc, marguillier, qui ont déclaré ne savoir signer, de ce requis. Bataillord, curé Cie Montrottier "
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Message par Schattenjäger Dim 30 Aoû - 16:36


LA BÊTE DU GÉVAUDAN

Le monstre qui terrorisa le sud de la France

Les differentes "bêtes" Gevaudan_bete



La rumeur se répandit comme la foudre. Dans toute la Haute-Loire, région du sud de la France, les gens se déplaçaient avec défiance et verrouillaient leur porte pour se protéger du démon malveillant qui rôdait dans la campagne à la nuit tombée. Le corps d’une jeune fille avait été découvert à l’orée de la forêt de Mercoire, à quelques kilomètres au sud de Langogne, littéralement déchiqueté. Le loup avait encore frappé…

On disait que la bête responsable de ce méfait était d’un autre monde, avait la taille d’un taureau, de grandes griffes dures comme de l’acier et des oreilles pointues ressemblant aux cornes du diable. Son poil était rougeâtre, avec une bande noire sur l’échine – du moins – c’est ce que les gens disaient, car, bien sûr, personne ne l’avait vue ou n’avait survécu à cette vision pour en parler. Mais chacun disait connaître quelqu’un qui avait vu la bête.

La première victime du loup fut une fillette de 14 ans retrouvée égorgée le 3 juillet 1764. Une semaine plus tard, ce fut le tour d’une autre. En août, la bête dévora presque entièrement un garçon de 15 ans et en septembre comptaient deux nouvelles jeunes filles, une femme et un autre garçon. Ces atrocités se déroulèrent toutes dans la région boisée du Gévaudan, et dans chacun des cas, le cœur de la victime avait été dévoré.

Fin septembre, les habitants de Gévaudan sont en proie à la terreur. Les loups s’attaquent généralement aux moutons et au bétail, mais rarement à l’homme – ou alors seulement au cœur de l’hiver quand la faim les rend féroces.

En réponse à un appel désespéré du maire de la ville, 40 dragons arrivent à Langogne et ratissent pendant plusieurs jours les bois du Gévaudan sans repérer de loup. Les gens commencent à respirer, peut-être la bête a-t-elle quitté la région.

Puis, le premier jour d’octobre, une enfant de 12 ans est attaquée et sauvagement mutilée près de sa maison dans la région de Saint-Chély-d’Apchier. Le 7 octobre, deux petites filles sont encore tuées ; une semaine plus tard, c’est le tour d’une femme de vingt ans.

Le gouverneur de Languedoc donne l’ordre d’interdire aux femmes et aux enfants de travailler seuls aux champs, et organise une battue de grande envergure pour capturer la bête. Les semaines suivantes, des soldats et des paysans armés tuent plusieurs loups – mais aucun qui ne ressemble à la bête. Désespérés, les habitants du Gévaudan sont de plus en plus convaincus que la bête ne vient pas de ce monde et qu’on ne peut rien faire contre elle. La neige se met à tomber en flocons serrés, mettant fin aux battues.

Le 12 janvier 1765, la bête connaît sa première défaite près de Villeret-d’Apchier. Conduit par un enfant de 12 ans, André Portefaix, un petit groupe attaque la bête en essayant de la toucher aux yeux. L’un d’entre eux l’atteint à la mâchoire et l’oblige à lâcher prise. Finalement, saignant de ses profondes blessures, l’animal prit la fuite. Le soulagement du peuple fut toutefois de courte duré. Avant la fin janvier, comme enragée par sa défaite, la bête ajouta cinq victimes à sa liste. Le roi promit 6 000 livres à celui qui en viendrait à bout.

Le 7 février 1765, 20 000 hommes – tous ceux capables de porter une arme – convergent vers le Mont-Grand où la bête a été aperçue. Un bataillon de dragons la force à sortir de sa réserve et la rabat vers la rivière Truyère où attend un groupe de paysans. Malheureusement, ces derniers s’étant postés au mauvais endroit, la bête parvient à rejoindre l’autre rive à la nage et disparaît dans les bois.

Elle réapparaît une heure plus tard. Les mousquets font feu et la couche sur le flanc. Mais elle se relève et gagne la forêt en boitant. Les poursuivants sont toutefois certains de l’avoir touchée à mort. Aucune créature de chair et d’os ne peut survivre à une telle volée de plomb. Pourtant, moins de vingt-quatre heures plus tard, la bête décapite une jeune fille. Dans la neige où repose son corps, elle n’a laissé aucune trace.

Les gens superstitieux du Languedoc se sont désormais fait à l’idée que la bête est l’instrument du diable et qu’aucun mortel n’a le pouvoir de l’abattre. Pour ne rien arranger, l’église s’en mêle et déclare que le loup a été envoyé par Dieu pour punir les paysans de leurs péchés. Le pays est en deuil ; une atmosphère sinistre règne. Les gens vaquent furtivement à leurs occupations, aiguillonnés par la peur. Pendant ce temps, dans le seul mois de Mars, la bête tue huit autres personnes.

Le 7 avril, après des mois de recherches infructueuses, les dragons quittent Langogne. Comme pour célébrer l’évènement, la bête égorge une jeune bergère de 17 ans. Le 30 avril, après avoir fait trois autres victimes, elle est touchée à deux reprises par un chasseur à proximité de Saint-Alban. Elle s’échappe, laissant une mare de sang derrière elle, mais, quelques heures plus tard, une femme de 40 ans est tuée.

La bête s’enhardit chaque jour davantage, rôdant dans les rues des villages à la tombée de la nuit, grondant devant les portes barricadées. Les gens murmurent qu’elle se déplace sur les pattes de derrière, comme un homme et un nom terrible commence à circuler de bouche à oreille, un nom que personne n’osait prononcer : loup-garou!

Puis, en mai, l’espoir revient. Pendant presque trois semaines, aucune nouvelle victime n’est signalée. Après tout, la bête est peut-être mortelle. Peut-être que le plomb des mousquets l’avait mortellement touchée. Mais cet espoir fut bientôt anéanti. Le soir du 19 mai, dans les bois de Servilange, la bête attaque une vieille femme et lui dévore le cœur. Et le 24 mai, elle compense sa période d’inactivité en tuant pas moins de quatre personnes en une seule journée. En juin, la terreur est à son comble, car la bête frappe plusieurs fois à proximité des habitations.

Pendant ce temps, le roi Louis craint chaque jour davantage que la terreur des paysans ne se change en révolte. En juillet, il nomme le Maître de la Chasse royale – Monsieur Antoine – à la tête de 20 gardes et lui donne l’ordre d’en finir avec cette bête du Gévaudan, dut-il y laisser sa vie. Si les paysans furent impressionnés par les uniformes des gardes, il n’en alla pas de même pour la bête qui, le 9 août au soir, tua une laitière sous les fenêtre du Château de Besset où séjournait justement Monsieur Antoine.

Une nouvelle et sensationnelle rumeur enflamma les campagnes. La bête était bien un loup-garou et l’on affirmait que l’homme qui se changeait en créature infernale avait été capturé. Il s’appelait Jean Chastel et vivait en ermite dans la forêt. Il avait été autrefois fait prisonnier par les Maures, en Afrique du Nord, et ceux-ci l’avait torturé et transformé en créature bancale, tant au physique qu’au moral. Chastel occupait cette partie de la forêt où l’on savait que la bête se terrait. Un beau jour, Monsieur Antoine le dénicha. Non seulement l’homme refusa de répondre aux questions, mais il poussa un hurlement de rage et se jeta sur son interlocuteur. Les gardes s’en saisirent et le jetèrent en prison pour plusieurs semaines.

On raconte que l’arrestation de Chastel mit fin aux tueries. Vrai ou faux, toujours est-il que Chastel fut relâché le 1er septembre et que le lendemain une jeune fille fut mise en pièces. Le 9 septembre, le cadavre mutilé d’une autre jeune fille est découvert, et deux jours plus tard, un muletier est attaqué et tué. Le 13 septembre, une fillette de 12 ans disparaît et les gens qui partent à sa recherche ne trouvent que son bonnet et ses sabots.

Antoine fait venir des chiens de chasse de Paris et organise une nouvelle battue pour capturer la bête mais, bien qu’il réussisse à tuer un gros loup, tout le monde sait qu’il ne s’agit pas de la bête. Déshonoré, il plie bagages début novembre et quitte le Gévaudan pour ne plus jamais y revenir.

Un mois s’écoule, la bête frappe à nouveau, attaquant deux bergères et tuant l’une d’entre elles. Le 10 décembre, c’est le tour d’une autre jeune fille et onze jours plus tard, une enfant répondant au nom d’Agnès Mourgues est dévorée. Ce qu’il reste d’elle est si dérisoire que le curé juge inutile de procéder à un enterrement.[/justify]


Les differentes "bêtes" Gevaudan_beast



[justify]La chasse à la créature diabolique se poursuit, et c’est désormais un jeune noble, le marquis d’Apchier, qui en prend le commandement. A la tête de 90 hommes, il part en battue chaque dimanche matin dans les forêts du voisinage, mais revient toujours bredouille.

Le 4 mars 1766, à la tombée du jour, la bête attaque et tue le petit Jean Bergougnioux, 9 ans, qui rentrait les vaches de son père pour la traite. Dix jours plus tard, Marie Bompard, 8 ans, subit le même sort dans les bois de Liconesse.

En désespoir de cause, le marquis ordonne à des hommes d’abattre une douzaine de chiens, puis d’en empoisonner les carcasses et de les disséminer dans les bois. Des nombreux animaux meurent, mais la bête n’en fait pas partie. Le 17 avril, une petite fille de 6 ans est dévorée près de Clavières, puis un garçonnet de 10 ans subit le même sort quelques semaines plus tard.

On ne rapporte aucune tuerie entre le 4 juin 1766, date à laquelle une jeune fille est décapitée, et la fin du mois d’août de la même année. Chacun ose espérer que la bête s’est lassée de ses terribles faits. Entre septembre 1766 et mars 1767, on enregistre en moyenne une tuerie par mois. Mais ce même mois de mars accuse une résurgence brutale. Huit personnes périssent, toutes dans les environs de la même paroisse. Le mois suivant, l’horreur se répète dans différents villages.

Le 19 juin 1767, une petite armée s’enfonce une fois de plus dans la forêt, bien décidée à poursuivre la bête jusqu’à n’en plus pouvoir. Parmi ses hommes se trouve Antoine Chastel, le père de Jean Chastel, lequel était retourné dans les bois pour échapper à la vengeance de ceux qui affirmaient qu’il était mi-homme le jour et bête la nuit.

Alors qu’il s’enfonce dans la forêt en suivant la colonne des rabatteurs, Antoine Chastel serre son mousquet contre son cœur. Cette arme est chargée avec un projectile en argent, fabriqué par ses soins. Débouchant sur une grande clairière, Chastel s’assied sur une souche d’arbre et attend en feuilletant son livre de prières. Les bruits de la chasse s’éloignent et un inquiétant silence tombe sur les bois.

Soudain, Chastel a la sensation d’être observé. Levant la tête, il éprouve un sentiment de griserie mêlé de peur. Le moment est enfin venu. En bordure de la clairière, la bête se tient immobile. Lentement, avec des gestes délibérés, Chastel referme son livre de prières qu’il glisse dans sa poche. Puis, un genou à terre, il pointe son mousquet sur la bête, s’appliquant à viser l’endroit vulnérable, juste derrière la patte avant gauche. L’écho de la détonation se répercute d’arbre en arbre. Quand la fumée se dissipe, la bête gît sur le flanc et l’herbe tout autour est éclaboussée de sang.

Chastel s’approcha prudemment et observa la bête. Elle était certes de bonne taille, mais guère plus grosse qu’un loup mâle ordinaire. Le plus terrifiant est que même morte elle respirait la cruauté et la férocité. Chastel resta perplexe devant la dépouille de l’animal. S’agissait-il vraiment d’un loup? Les pattes étaient trop épaisses et sa poitrine était trop large. En outre, l’extrémité des pattes avaient une forme allongée et comptait une griffe supplémentaire. La fourrure rougeâtre était rayée d’étranges bandes noires et arborait une marque blanche en forme de cœur sur sa poitrine.

Aujourd’hui encore, soit plus de deux siècles après que le projectile en argent d’Antoine Chastel mit fin à l’existence de cette créature, la véritable nature de la bête du Gévaudan reste enveloppée de mystère. Nombreux sont ceux qui estimèrent que l’animal mystérieux tué par Chastel n’avait rien à voir avec la bête. Il n’en demeure pas moins que les tueries cessèrent après le 19 juin 1767.

Combien de personnes furent tuées pendant ces trois années de terreur, on ne le saura jamais avec précision. Les annales de la région en dénombrent au moins 75. Et il faut ajouter à cela 30 personnes grièvement blessées ou mutilées. Certains témoins continuèrent de soutenir que la bête était un loup-garou, mais, si telle est la vérité, celle-ci n’avait rien à voir avec le fils d’Antoine Chastel, Jean, car ce dernier réapparut quelques jours plus tard, définitivement blanchi de toute accusation. Il se peut aussi que la bête fût un caprice de la nature alliant une ruse proche de l’intelligence humaine et un corps d’une force exceptionnelle. Mais, quelque soit la vérité, les légendes ont la peau dure dans cette terre du languedoc pétrie de superstitions et celle de la bête, qui y laissa son empreinte sanglante, n’échappe pas à cette règle.
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Message par Schattenjäger Dim 30 Aoû - 16:37

LA BÊTE DE DU VIVARAIS

Aussi surnommée la Bête de Cévennes ou la Bête du Gard, elle tua 19 enfants ...


Cette créature fit son apparition dans les régions d’Ardèche et du Gard en 1809. Les descriptions du monstre varient beaucoup, certains disent qu’il était un loup immense, de la taille d’un âne, possédant une forte crinière et un pelage brun ou roux. D’autres dirent que la créature était complètement noire ou encore que c’était un loup de la taille d’un veau, avec un pelage gris et rouge. Dans la plupart des descriptions cependant, les témoins parlèrent d’un gros ventre, au poil blanc, qui traînait presque sur le sol. Plusieurs croyaient que c’était une louve qui aurait pu venir d’Espagne, même si, encore une fois, le comportement de la bête ne ressemble en rien à celui du loup. Elle avait de grandes oreilles, avec un long museau et une queue bien fournie.

Journal du Gard du 21 octobre 1809 :

"Depuis quelques jours, un animal féroce a répandu la terreur dans le premier arrondissement du Gard. Comme autrefois la Bête du Gévaudan, la Bête des Cévennes exerce aujourd'hui ses ravages dans cette contrée."

Quoiqu’il en soit, la bête tua vingt-neuf personnes, donc dix-neuf enfants. Cependant il est probable que la liste soit en fait plus longue car tous les actes des registres ne mentionnent pas forcément les causes du décès.

Parmi ses victimes, le jeune François Marcy, 7 ans, qui fut dévoré le 8 septembre 1812 à quelques pas de sa maison. Le jeune Augustin Colomb, 8 ans subira un sort similaire, disparut le 9 janvier 1813, on ne retrouva que sa tête. Durant le mois d’octobre de la même année, c’est la petite Rose Henriette Dumas, 7 ans, qui fut dévorée dans les bois.

Son règne de terreur dura sept ans, de 1809 à 1816. Malgré toute les nombreuses battues et les pièges que les villageois posèrent, elle resta insaisissable. Fait intéressant, le mont Lozère, qui semble être le point central de l'affaire des Cévennes a déjà abrité par le passé d'autres monstres du même type : au XVIIème siècle, des attaques de loups contre l'homme furent signalées dans la région de Saint-Julien-du-Tournel. Rappelons que les premières attaques de la Bête du Gévaudan ont été déclarées dans la région de Langogne, aux confins du Vivarais. Ce fut donc un site très producteur de prédateurs féroces.

Cette créature aurait pousser l’audace en allant jusqu’à attaquer un femme de 34 ans qui venait tout juste de sortir de l’église. Elle aurait aussi attaquée des villageois directement dans leurs demeures, allant jusqu’à dévorer les mains d’un enfant se trouvant dans son berceau. La bête de Vivarais a aussi d’autres particularités intéressantes, les épingles se trouvant dans les vêtements de certaines de ses victimes féminines auraient été enlevées et six des cadavres furent retrouvé décapités, le cou semblant avoir été tranché avec une lame. Ce détail rappelle évidemment la bête du Gévaudan qui a sévit en Haute-Loire une cinquantaine d’années auparavant.

A-t-elle été tuée lors d’une battue ? Peut-elle avoir changée de location et devenue la bête de Auxerrois ? Es-ce des crimes maquillés derrière lesquels se cache une intervention humaine ?

Les attaques de la bêtes cessèrent finalement en 1816…
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Message par Schattenjäger Dim 30 Aoû - 16:38

LA BÊTE DES VOSGES

Elle n'a jamais attaquée un homme... mais l'insaisissable bête aurait tuée plus de 200 moutons...


La première apparition de cette mystérieuse bête a été reportée à Domèvre-sur-Durbion, une commune française dans le sud de la France, durant la nuit du 27 au 28 Février 1977. Sept moutons sont mystérieusement retrouvés, égorgés, dans un parc. Cet évènement n’avait rien de vraiment exceptionnel, des chiens errants avaient déjà été responsables de ce genre de carnage, mais des évènements curieux, dans les jours suivant, firent croire au habitant que la région qu’une bête beaucoup plus redoutable qu’un simple chien habitait leur région.

Un mois suivant cette attaque, le 30 mars, une dizaine de bœuf se font attaquer dans la région de Morinville. Le lendemain, une villageoise est témoin de la mort d’une biche, attaquée par une créature étrange. Dans la même nuit, douze autres moutons furent retrouvés mort à Hadigny-les-Verrières. Dans cette même région, environ une semaine plus tard, trente-quatre brebis furent attaquées et furent tuée ou blessée.

Des battues eurent donc lieu… sans succès et les attaques continuèrent. Le 2 avril, une dizaine de moutons furent retrouvés morts dans une ferme de Bouzillon, deux semaines plus tard un jeune taureau se fait étrangler à Domèvre-sur-Durbion et un jeune poulain fut tué vers la fin du mois d’avril, malgré que la jument ait tentée de le défendre.

Pendant une battue du 9 avril, à Domèvre-sur-Durbion, la bête essuya une vingtaine de coups de feu, mais aucun ne l’atteignit. Dans la Revue Lorraine Populaire no 20, nous pouvons lire un texte écrit par Jean-Yves Chauvet, «Quand la Bête de Vosges mangeait tous les moutons», dont voici un extrait:

« Pris dans l’enceinte, amené par les rabatteurs vers la ligne de fusils, il s’arrêtait d’elle à bonne distance et évitait les chasseurs les uns après les autres, immobile et tête levée, il semblait repérer les fusils avec précision, attendant que les rabatteurs arrivent sur lui pour se couler sur le sol, franchir leur formation et, repartant en arrière, échapper à la chasse.»

Toutes les battues (il y en a eu huit durant cette période) et les nombreux pièges ne réussirent pas à déjouer la mystérieuse créature. Les hommes étaient de plus en plus nombreux à participer aux battus et, même si elles ne donnèrent pas de résultats, certains évènements épaissirent le mystère qui entoure la bête des Vosges.

Durant une des battues, quatre chiens policiers, spécialisés dans ce genre de poursuites, refusèrent de suivre les pistes, pourtant très nette, laissées par la bête. Un autre chien, réputé comme étant le meilleur chien policier du pays, fut lancé sur ses traces. Ce dernier accepta de suivre les traces, mais avec une certaine lenteur, et la Bête de Vosges réussit à gagner beaucoup de terrain sur ses poursuivants.

Après s’être cachée dans les bois de Rambervillers-Romont, la bête se dirigea vers le sud-est, dans le territoire du docteur Laflotte, un lieutenant de louveterie. Celui-ci, lorsqu’il apprit que la bête se dirigeait vers chez lui a décidé qu’il ne ferait pas de battue, mais qu’il tendrait des affûts. Il crut qu’une technique différente pouvait donner de meilleurs résultats. La bête avait tuée trois moutons ce soir là et, lorsque sa décision de tendre un piège à la bête fut rendue publique, les attaques de la bête cessèrent aussitôt. Nombreux sont ceux qui crurent que la Bête des Vosges n’était pas un animal sauvage, mais bien l’animal domestique d’un fou.

Huit autres attaques furent répertoriés durant le mois de mai jusqu’au début juin, en tout, 77 moutons furent tués durant cette seule période.

Et soudain, les attaques cessèrent. Selon quelques chasseurs, la bête gagna l’Alsace où elle disparut complètement.

Il eut plusieurs autres évènements similaires jusqu’en 1988. Plusieurs de ces attaques furent associées à la bête, à des loups ou à des chiens errants. Il est difficile, d’un point de vue historique, de découvrir si ces attaques, plus espacés, ont un réel lien avec l’histoire du monstre des Vosges.

Ceux qui ont aperçu la bête la décrive comme ayant un pelage gris-jaunâtre ou rougeâtre, une taille imposante, la queue pendante et les oreilles bien droite. Elle pesait dans les soixante kilos et pouvait atteindre la vitesse de quatre-vingt kilomètres par heure. Le garde-chef Georgel disait que sa corpulence était proche de celle du berger-allemand, mais la jugea beaucoup plus puissante. Les nombreuses empreintes retrouvées mesuraient 80 mm sur 90, mais personne ne su les identifier avec certitude, cependant, le poil retrouvé dans certains barbelés nous permettent d’affirmer que la bête était bien un canidé.

Le mystère entourant cette créature demeure entier. Nous ne savons même pas si ce n’est qu’une seule et même créature qui terrorisa la région pendant près de 11 ans…
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Message par Schattenjäger Dim 30 Aoû - 16:39

LA BÊTE DE L'AUXERROIS

[center]Aussi surnommée la Bête de Trucy, elle aurait tué 28 personnes...


Environ 33 ans avant que la célèbre bête du Gévaudan fasse sa première victime, une autre créature similaire avait déjà terrorisée la région de d’Auxerre. Les gens l’appelaient la bête de Trucy, ou encore la bête de l’Auxerrois. Voici son histoire…

C’est donc durant le mois de novembre de 1731 que la première attaque associée à cette bête eue lieu. Un garçon de 12 ans fut attaqué près de Trucy, dans le sud d’Auxerre, alors qu’il travaillait près du bois avec sa mère. Cette dernière réussit courageusement à l’arracher de l’emprise de la bête, mais l’enfant expirera dans les bras de sa mère, sur le chemin du retour. Ensuite, les attaques se succédèrent. La crainte ayant gagnée la région, les paysans toujours armés, organisèrent d’infructueuses battues dans les bois de Trucy. Le roi Louis XV offre une prime de 200 livres à celui qui tuera la bête, des carcasses de moutons empoisonnés sont même lancés dans les champs, mais cela ne donne rien, les morts, en particulier de jeunes enfants, s’accumulent…

Durant les cinq premiers mois, le curé du Val-de-Mercy comptabilise quatorze morts. Les actes ne faisant pas systématiquement référence à la nature du décès, mais tous semblent indiquer que c’est la même bête qui en est la cause.
De nombreux loups sont tués, même si le comportement de la bête ne ressemble en rien à celui du loup. Les rumeurs parlent de loup garou, de loups ou même de démons. Ceux qui prétendaient avoir vu la bête en parlèrent comme étant un grand loup ou un tigre. La bête ne craignait pas de s’aventurer dans les villages. Un jour, dans le village de Mailly-la-ville, un jeune enfant qui jouait devant chez lui fut attaqué et emporté par la bête. Sa nourrice, essayant de l’arracher de la gueule du monstre, il ne lui resta qu’un des pieds (ou un des bras selon d’autres sources) de l’enfant dans la main.[/justify]
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Durant les cinq premiers mois, le curé du Val-de-Mercy comptabilise quatorze morts.

Les actes ne faisant pas systématiquement référence à la nature du décès, à la fin de l'année 1734, on arrive au résultat effrayant de vingt-huit victimes répertoriées. L'identification du prédateur n'est pas chose aisée : les habitants connaissaient bien les loups, nombreux à cette époque, et les descriptifs indiquent bien un animal "façon d'un loup" mais aucun témoin ne précise qu'il s'agissait d'un loup ordinaire. En 1734, deux de ces animaux sont abattus au cours d'une chasse et les agressions cessent peu de temps après. Seulement, aucune indication sérieuse ne permet de savoir si l'un des deux animaux était bien l'auteur du massacre.

La bête de l’Auxerrois aura tué 28 personnes (9 enfants, 9 femmes et 10 hommes). Son règne de terreur durera trois ans et contrairement à la bête du Gévaudan, elle s’attaquera autant aux hommes qu’aux femmes. La majorité des experts s’entendent pour dire qu’il s’agirait véritablement d’une bête sauvage, sans maître et qu’il ne s’agit probablement pas d’un loup.

En 1817, retour dans la forêt des environs de Trucy. Une autre Bête va sévir pendant quelques mois dans le même site que la tueuse, quatre-vingt ans plus tôt. Elle dévore un enfant près de Charentenay, un autre à Fouronnes et attaque et blesse un grand nombre de personnes. Certains pensent que c'est une hyène mais un jeune homme, secourant une fille attaquée à Fontenay la décrit comme un fort mâtin avec les oreilles droites. Pour s'en débarrasser, on place des moutons empoisonnés près des bois où elle se réfugie et la Bête disparaît, sans laisser de trace.
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Message par Schattenjäger Dim 30 Aoû - 16:40


LA BÊTE DU LYONNAIS

Coup d'oeil sur cette bête féroce...


"Dans les derniers mois de l'année 1754 et pendant 1755 et 1756, on parla dans le Lyonnais d'une bête féroce qui s'était fait voir dans plusieurs cantons de nos provinces. Du Lyonnais, elle passa dans le Dauphiné, où l'on fit une chasse générale en plusieurs contrées. De là, elle rentra dans le Lyonnais et l'on assure l'avoir vue près de Thelzé, de Moire, de Fronnac, de Saint-Bel et de l'Arbresle, tous pays montagneux en grande partie couverts de bois et coupés par des vallons caverneux entre lesquels coule la rivière d'Azergues.

L'animal, après s'être avancé dans le voisinage de Roanne, revient vers Saint-Bel et Saint-Germain-sur- l'Arbresle et se jeta de là dans les bois de Savigni. Ici, on en perdit la piste pour quelque temps, mais on n'eut que trop le malheur de la retrouver. L'animal reparut successivement dans presque tous les endroits que j'ai déjà nommés et partout de nouveaux ravages marquèrent ses traces. On compta 17 jeunes hommes, ou jeunes enfants, mordus ou déchirés et même dévorés.

Ceux qui l'aperçurent, ou qui crurent le voir, le représentaient d'une grosseur qui approchait celle du loup, avec des jambes moins hautes, un poil plus rude et la peau mouchetée de diverses couleurs.

Sur ce récit, l'opinion s'établit que c'était une véritable hyène. Mais qui ne sait que la frayeur grossit les objets, ou les défigure entièrement. Le signalement qu'on donna de cet animal carnassier avait, sans doute, été tracé par des Imaginations échauffées. Dans la rapidité de la fuite,- a t'il pu être mesuré de l'oeil avec justesse ? Dans la course, il dut paraître plus bas quel ne l'était en effet. L'agitation de tout son corps faisait dresser les poils et l'on sait enfin que l'éblouissement diversifie les nuances presque qu'à l'infini. Ôtez ces circonstances, au lieu d'une hyène, on n'aura vu qu'un loup.

Les rigueurs excessives de l'hiver de 1754 forcèrent les animaux de cette dernière espèce à chercher, dans les villages ce que la campagne ne leur fournissait plus. D'ailleurs, l'hyène est un animal entièrement étranger à nos climats. Par où aurait il pénétré ? Supposerait-on avec à moindre vraisemblance qu'il eut traversé les espaces immenses qui nous séparent de sa terre natale sans avoir marqué nulle part les traces de son passage ?

Concluons qu'on met trop souvent le merveilleux où il n'y a rien que d'ordinaire."[/i]

Ainsi s'exprimait, Alléon-Dulac dans ses Mémoires pour servir à l'histoire naturelle du Lyonnois, Forez et Beaujolois éditées à Lyon en 1765.

Il situait "près de l'Arbresle" une partie des meurtres Imputés à la bête féroce de 1754-1756. Voici les actes de sépulture de trois de ces victimes, documents relatant les circonstances de leur mort.

20 avril 1756 - Saint-Julien-Debibost (8 km au sud-ouest de l'Arbresle).

" Marguerite Penet, de onze ans, née de Jean-Fronçois Penet et de Jeanne Sublion, a été enterrée le 29/4/1756 - faisant paître ses bêtes chez Subtion de l'hameau de Bernay. Deux animaux féroces, l'un comme un gros bidet, tirant sur le rouge, ressemblant a un loup à l'exception qu'il avait une cüe courte, et l'autre gros comme un gros mâtin, mais blanc sous le ventre et une grande cüe longue, le saisirent au gozier et lui endommagèrent tellement le coup, que cette enfant en est morte. Ces animaux ont dévorés quantités de bergers dans le voisinage et cela depuis deux ans. Barbier, curé. "

15 juin 1756 - Saint-Romain-de- Dopey (à quelques kilomètres au nord-ouest de l'Arbresle).

" Étienne, fils de Claude Manus, habitant de Saint-Romain-de-Popey, âgé de six ans, ayant été dévoré par le loup, le quatorze juin 1756, a été enterré dans le cimetière de l'église paroissiale dudit Saint-Romain le quinze du même mois et an que dessus par moi vicaire soussigné, en présence de Claude Manus son père et de Gabriel Durand, sonneur de cloches de la susdite paroisse, qui ont déclaré ne savoir signer de ce requis et sommes Forest, vicaire. "

24 novembre 1756. Montrottier (au sud-ouest de L'Arbresle à 10 km environ au sud de Saint-Romain et à 6 km de Saint-Julien) :

" Anne, fille légitime de Jean Charassin, la dite enfant âgée de neuf ans, ayant été dévorée et mangée à moitié par les bêtes féroces ou loups ou hyènes le vingt novembre, a été enterrée le 24 dudit mois 1756 dans le cimetière de l'église de Montrottier, en présence de Philippe Bretonnière et Pierre Blanc, marguillier, qui ont déclaré ne savoir signer, de ce requis. Bataillord, curé Cie Montrottier "

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