Troublante liquidation des stock-options chez les grands patrons français

(Source : Mecanopolis)

Un article de la dernière livraison de l’hebdomadaire Le Canard enchaîné relève une situation pour le moins troublante. En pleine euphorie boursière, alors que l’année se termine sur une hausse de 22% du CAC 40 et qu’une nouvelle progression de 10 à 15 % est prévue par une majorité des analystes en 2010, la plupart des grands patrons se sont empressé de lever leurs stock-options afin de les revendre. Plusieurs fonds d’investissement, qui ont observé ces mouvements, ont fait de même. Ces manœuvres pourraient bien indiquer que nous sommes à l’aube d’un nouveau crash boursier.


Il s’agit en effet d’un indicateur qui vaut bien les avis d’experts et les plus savantes analyses économiques. Les patrons des société cotées en bourse sont obligés de déclarer à l’Autorité des marchés financiers (AMF) et aux instances dirigeantes de leurs sociétés les achats ou ventes d’actions auxquelles ils ont procédé.

Ainsi, Jean René Fourtou , administrateur de Sanofi-Adventis, et par ailleurs président de Vivendi a, le 11 décembre dernier, acheté 234′782 actions auxquelles lui donnent le droit ses stock-options, et les revend dans la même journée avec un faible bénéfice.

Jean René Fourtou"....sans déconner....

Le président du groupe Danone (et patron le mieux payé de France selon le palmarès du magazine « Challenge ») lève 329′310 stock-options le 14 décembre qu’il revend lui aussi le même jour.

Les dirigeants de la BNP semblaient pressé eux-aussi. Michel Pébéreau, président de la banque, lève 79′000 stock-options le 15 décembre. Il s’empresse d’en revendre 62′000 cinq jours plus tard. Son bras droit, Baudoin Prot revend 80% de ses 47′300 stock-options quatre jours après les avoir touché.

Chez Thales, un membre du comité exécutif a revendu, dans la journée, les 10′500 titres qu’il venait d’acquérir.

Chez Christian Dior (groupe Arnault-LVMH), le directeur général et un administrateur ont, eux aussi, cédé plus de 80% des actions achetées quelques jours plus tôt.

Idem chez Bouygues, où deux administrateurs ont liquidé illico 90% de leurs options. Ou encore chez Total, dont un membre du « comité exécutif » s’est défait, en cinq jours, de la totalité des 40′000 actions qu’il venait de se voir attribuer.

Tout cela dans un ensemble inquiétant, durant la deuxième quinzaine de décembre. Est ce que cette précipitation est annonciatrice de l’imminence d’un nouveau crash boursier ? Il n’est vraiment pas impossible que les analystes optimistes qui, comme l’indique le Canard « sont aussi bien payé quand ils se trompent », soient une fois de plus dans l’erreur, et que les patrons d’entreprises aient déjà senti le vent tourner.

si la crise est similaire a celle de 29 alors il y aura un deuxième effondrement cette fois ci bien plus terrible car les états ne pourrons pas l'arrêter ...

dranozir a écrit:si la crise est similaire a celle de 29 alors il y aura un deuxième effondrement cette fois ci bien plus terrible car les états ne pourrons pas l'arrêter ...

Nan ça ne sera pas la même chose qu'en 29. A l'époque il n'était pas question de stocks option. C'est du vrai délire !

Tous ces types qui s'en achètent et les revendes pour leur pommes me dégoûte, d'autant que tout ce fric pourrait être utilisé pour créer des emplois, investir en France etc...

Ce qui fout en l'air également le pays, ce sont les exportations, qui reviennent très chères aux français qui n'en bénéficient même pas.

Quand tu penses que tout se joue au sein de l'UE, là aussi il faut y réfléchir.

La plupart des produits agricoles par exemple est exporté. Très logiquement si la majorité de ces exportations était vendue en France, cela reviendrait bien moins cher. Idem pour les importations, la France importent des produits qui pour la plupart pourraient être fabriqués en France, seulement voilà, cela revient cher au patronat de payer les charges sociales etc... enfin bref, dès qu'il s'agit d'argent, on se rend bien compte que cela pourrit le monde. Si les gens pouvaient y réfléchir un peu ... Mais c'est plus simple de jouer l'autruche ...

ce sera pas exactement la même chose mais ça peut être pire ...

Vu l'argent que continuent de dépenser les banques (pour rémunérer leurs traders, entre autres), on peut se demander si elles ont vraiment perdu de l'argent en 2008...

Je ne comprend pas comment les banques peuvent balancer de l'argent par millions pour les traders, alors qu'elle se dit en crise noir concernant nos pauvres comptes épargnes...

Comme pour cette banque suisse (si mes souvenirs sont bons), qui avait reçu une aide conséquente de l'Etat, et qui, quelques jours + tard, organise une réunion (avec repas) dans un luxueux hôtel, et dont les frais étaient exorbitants...
Se comporte-t-on de la sorte quand on est au bord de la faillite ?
Pour moi, il y a anguille sous roche...