(Source : Le jardin de vieux jade)
Voici une curieuse image du Christ ; difficile de lui donner un âge ; mais sa conception est intéressante, très différente des habituelles images de souffrance.
La croix est absente ; il est posé sur un velours grenat que le temps a beaucoup foncé, en forme d’amande, de mandorle. Il procède par là du Christ en gloire. Ses deux pieds reposent sur un support, comme s’il rebondissait.
Rien ne suggère le supplice, si ce n’est la tête, affaissée sur l’épaule droite. Sa position évoque irrésistiblement le vol vertical, le décollage, l’ascension.
L’accent est d’abord mis sur la libération, non sur la souffrance.
La croix est tout de même suggérée par le croisement de deux os sous le crâne du Golgotha (étymologiquement : mont du crâne), qui sont sous les pieds de ce Christ essorant, pour utiliser le langage du blason. C’est une image connue : le sinistre Pavillon noir des pirates des Caraïbes, qui était une mise en garde avant le drapeau rouge du carnage, et le non moins sinistre emblème des Skulls and Bones qui pratiquent probablement des rites « nécromantiques », comme le suggère entre autres faits le vol du crâne de Géronimo par l’université de Yale. Ce signe peut donc symboliser des pratiques immondes.
Quelle est l’origine de celui-ci ? Je l’ignore. Quelle intention a présidé à sa création ? A chacun sa magie. Pour moi, c’est le signe que la mort libère, qu’elle soit physique ou renonciation aux innombrables carcans psychologiques. Sortir du crâne, du mental.
Il y a un rapport sémantique entre les mots hébreux galgal et golgotha. Galgal est le cycle, le mouvement circulaire. Le crâne serait l’endroit où roulent les cycles de la servitude. Comment sortir de ce cycle de l’Eternel Retour (Nietzsche) ?
"C’est, au reste, ce que, d’après un bon commentaire, Notre Seigneur entend par ces paroles : Celui qui veut venir à moi, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix & me suive ; c’est à dire qu’il doit se défaire & se délivrer de tout ce qui est croix & souffrance. Car, certainement, pour celui qui se serait renoncé & serait complètement sorti de lui-même, il ne pourrait plus y avoir ni croix ni souffrance ; pour lui, tout ne serait que délices, plaisirs & joie du coeur ; il arriverait à Dieu & le suivrait en vérité." (Eckart de Hochheim, le livre de la consolation divine, 1313).
On comprend que le dénommé Jean XXII, pape de son état, aie condamné Eckart ! Quel scandale, se délivrer de la souffrance ! Quand tout le fond de commerce est basé sur le maintien et l’exploitation de la souffrance et de la culpabilité ?
Sortir ? Comme une flèche, un oiseau. Jaillir du crâne, de l’attraction terrestre, des forces sataniques de la pesanteur. Mais comment en sortir si ce n’est par une immersion préalable, qu’illustrait l’ancien baptême, lequel consistait à amener le candidat jusqu’à la suffocation ? Comment remonter sans être descendu ? Comment croire qu’il suffit d’espérer et que les gentils vaisseaux vont nous prendre au passage, si nous n’avons rien connu, rien appris ? Se délivrer, c’est se libérer de la prison du moi. S’être gavé du moi jusqu’à la nausée. Renaître c’est vomir.
La sortie est au fond de l’espace, écrivait Jacques Sternberg. Elle y est toujours, au fond de l’espace intérieur. La remontée se fait par un mouvement de retournement, comme se retourne le bébé avant l’atterrissage, comme Dante s’est retourné : « A grand effort mon guide à grande angoisse porta la tête où il avait les pieds et s’accrocha aux poils (de Lucifer emprisonné dans la glace à mi-corps) comme un homme qui monte si bien que je croyais retourner en enfer (…) je relevai les yeux : je croyais retrouver Lucifer tout ainsi que je l’avais laissé mais je lui vis les deux jambes en l’air ».
Ici-bas, tout est inversé. Le message est hurlé à nos oreilles de dormeurs depuis des millénaires. Reflet. Miroir. Certains traités d’alchimie ont été imprimés à Anvers, lire « à l’envers ». Lorsque Saint-Paul dit que la sagesse des hommes est folie aux yeux de Dieu, et vice versa, il ne dit rien d’autre.
Et Dante, comme Axel Lidenbrock dans le roman de Jules Verne, « Voyage au centre de la Terre » après avoir effectué cette conversion, symbolisée aussi par les acrobates des chapiteaux romans, dont les pieds touchent la tête, d’entamer alors la remontée.
Les temps sont favorables à la conversion et à la remontée. Car l’attraction est extrêmement forte. Mais, par l’application d’une loi physique simple et évidente, plus la tension est puissante, et plus la flèche volera loin. Et pour échapper au cercle hypnotique, il faut que la corde soit tendue à l’extrême, et la flèche profondément tranquille, neutre, en paix.
Ne nous inquiétons pas du monde, il est la corde. Mettons notre cœur en paix. Nous sommes la flèche.
Voici une curieuse image du Christ ; difficile de lui donner un âge ; mais sa conception est intéressante, très différente des habituelles images de souffrance.
La croix est absente ; il est posé sur un velours grenat que le temps a beaucoup foncé, en forme d’amande, de mandorle. Il procède par là du Christ en gloire. Ses deux pieds reposent sur un support, comme s’il rebondissait.
Rien ne suggère le supplice, si ce n’est la tête, affaissée sur l’épaule droite. Sa position évoque irrésistiblement le vol vertical, le décollage, l’ascension.
L’accent est d’abord mis sur la libération, non sur la souffrance.
La croix est tout de même suggérée par le croisement de deux os sous le crâne du Golgotha (étymologiquement : mont du crâne), qui sont sous les pieds de ce Christ essorant, pour utiliser le langage du blason. C’est une image connue : le sinistre Pavillon noir des pirates des Caraïbes, qui était une mise en garde avant le drapeau rouge du carnage, et le non moins sinistre emblème des Skulls and Bones qui pratiquent probablement des rites « nécromantiques », comme le suggère entre autres faits le vol du crâne de Géronimo par l’université de Yale. Ce signe peut donc symboliser des pratiques immondes.
Quelle est l’origine de celui-ci ? Je l’ignore. Quelle intention a présidé à sa création ? A chacun sa magie. Pour moi, c’est le signe que la mort libère, qu’elle soit physique ou renonciation aux innombrables carcans psychologiques. Sortir du crâne, du mental.
Il y a un rapport sémantique entre les mots hébreux galgal et golgotha. Galgal est le cycle, le mouvement circulaire. Le crâne serait l’endroit où roulent les cycles de la servitude. Comment sortir de ce cycle de l’Eternel Retour (Nietzsche) ?
"C’est, au reste, ce que, d’après un bon commentaire, Notre Seigneur entend par ces paroles : Celui qui veut venir à moi, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix & me suive ; c’est à dire qu’il doit se défaire & se délivrer de tout ce qui est croix & souffrance. Car, certainement, pour celui qui se serait renoncé & serait complètement sorti de lui-même, il ne pourrait plus y avoir ni croix ni souffrance ; pour lui, tout ne serait que délices, plaisirs & joie du coeur ; il arriverait à Dieu & le suivrait en vérité." (Eckart de Hochheim, le livre de la consolation divine, 1313).
On comprend que le dénommé Jean XXII, pape de son état, aie condamné Eckart ! Quel scandale, se délivrer de la souffrance ! Quand tout le fond de commerce est basé sur le maintien et l’exploitation de la souffrance et de la culpabilité ?
Sortir ? Comme une flèche, un oiseau. Jaillir du crâne, de l’attraction terrestre, des forces sataniques de la pesanteur. Mais comment en sortir si ce n’est par une immersion préalable, qu’illustrait l’ancien baptême, lequel consistait à amener le candidat jusqu’à la suffocation ? Comment remonter sans être descendu ? Comment croire qu’il suffit d’espérer et que les gentils vaisseaux vont nous prendre au passage, si nous n’avons rien connu, rien appris ? Se délivrer, c’est se libérer de la prison du moi. S’être gavé du moi jusqu’à la nausée. Renaître c’est vomir.
La sortie est au fond de l’espace, écrivait Jacques Sternberg. Elle y est toujours, au fond de l’espace intérieur. La remontée se fait par un mouvement de retournement, comme se retourne le bébé avant l’atterrissage, comme Dante s’est retourné : « A grand effort mon guide à grande angoisse porta la tête où il avait les pieds et s’accrocha aux poils (de Lucifer emprisonné dans la glace à mi-corps) comme un homme qui monte si bien que je croyais retourner en enfer (…) je relevai les yeux : je croyais retrouver Lucifer tout ainsi que je l’avais laissé mais je lui vis les deux jambes en l’air ».
Ici-bas, tout est inversé. Le message est hurlé à nos oreilles de dormeurs depuis des millénaires. Reflet. Miroir. Certains traités d’alchimie ont été imprimés à Anvers, lire « à l’envers ». Lorsque Saint-Paul dit que la sagesse des hommes est folie aux yeux de Dieu, et vice versa, il ne dit rien d’autre.
Et Dante, comme Axel Lidenbrock dans le roman de Jules Verne, « Voyage au centre de la Terre » après avoir effectué cette conversion, symbolisée aussi par les acrobates des chapiteaux romans, dont les pieds touchent la tête, d’entamer alors la remontée.
Les temps sont favorables à la conversion et à la remontée. Car l’attraction est extrêmement forte. Mais, par l’application d’une loi physique simple et évidente, plus la tension est puissante, et plus la flèche volera loin. Et pour échapper au cercle hypnotique, il faut que la corde soit tendue à l’extrême, et la flèche profondément tranquille, neutre, en paix.
Ne nous inquiétons pas du monde, il est la corde. Mettons notre cœur en paix. Nous sommes la flèche.
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