(Source : Pensee-unique)
"Les hivers froids en Europe sont-ils associés à une faible activité solaire ? "
Tel est le titre d’un article récent qui vient de paraître, sous la signature d’auteurs plutôt inattendus, dans Environnemental Research Letters qui est une publication de l’IOP (L’institute of Physics UK) revue par les pairs. Cet article accessible à tous (ce sont les institutions des auteurs qui payent pour publier ; à l’inverse de ce qui se pratique habituellement), porte la référence suivante : Environ. Res. Lett. 5, (2010) 024001.
Je ne vous fais pas attendre : La réponse, est "Oui, les hivers froids sont associés à une faible activité solaire", selon les auteurs de cette publication. En soi, la réponse à cette question n’a rien n’inattendu pour ceux qui ont déjà ouvert des livres d’histoire et qui savent que le minimum d’activité solaire de Maunder ou encore, celui de Dalton, ont été caractérisés par des périodes de grande froidure, au moins dans les pays où l’on trouve des archives détaillées, c’est à dire, essentiellement, en Europe.
Pour illustrer cette affirmation, je reproduis le graphe du billet précédent qui donne la superposition des courbes de températures (reconstruction de Moberg prolongée par les mesures de températures récentes) et du forçage solaire, donné par N. Scafetta (voir article précédent). On y distingue très bien les minima de températures observées de 1650 à 1730 (minimum de Maunder, quasi disparition des taches solaires) et dans les années 1800-1830 (Minimum de Dalton : activité solaire très réduite).
Les auteurs de l’article que nous évoquons ici sont :
M Lockwood, R G Harrison, T Woollings and S K Solanki.
Mike Lockwood, Regis G Harrison et T Woollings font partie du Space Environment Physics Group, Department of Meteorology, Université de Reading (Royaume Uni)
Samir Solanki est un chercheur allemand spécialiste du soleil au sein de l’Institut Max Planck en Allemagne.
A l’exception de T Woolings (de Reading) , les lecteurs attentifs reconnaîtront trois chercheurs que nous avons déjà mentionnés dans les pages de ce site. Il s’agit de Mike Lockwood, de Regis Harrison et de Samir Solanki.
Compte tenu du fait que l’article récent que je commente ici, s’inscrit en fait dans la longue bataille qui opposent les solaristes ("c’est le soleil qui est en grande partie responsable des variations de températures") aux scientifiques mainstream du GIEC ("ce sont les gaz à effets de serre"), je crois qu’il est utile de faire quelques rappels préliminaires pour percevoir les ressorts cachés derrière cet article qui sous une apparence anodine est, en réalité, très révélateur de certaines démarches....
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1) Mike Lockwood (Université de Reading) s’est récemment illustré (au moins pour nous) en cosignant, en 2007, [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#lockwood]un article [/url]avec Claus Fröhlich (un chercheur suisse) mentionné dans la revue [url=http://www.nature.com/nature/journal/v448/n7149/full/448008a.html]Nature [/url]sous le titre " No solar hiding place for greenhouse sceptics" : " Le soleil ne fournit plus de refuge pour les sceptiques de l’effet de serre" (par Quirin Schiermeier) et qui "démontrait" que pour les 25 dernières années, le lien activité solaire-température était brisé (alors qu’il fonctionnait jusque là) parce que, selon eux, l’irradiance solaire aurait diminué tandis que les températures augmentaient. Interviewé, Mike Lockwood[url=http://www.guardian.co.uk/environment/2007/jul/11/climatechange.climatechange1] n’hésitait pas à affirmer haut et fort[/url] que son étude était "another nail in the coffin of the notion that solar activity is responsible for global warming". Soit "un autre clou dans le cercueil de la notion que l’activité solaire est responsable du réchauffement climatique". Ou encore "voilà qui devrait clore le débat" (voir [url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/6290228.stm]cet article de BBC News[/url])
J’ai [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#lockwood]commenté cet article[/url] de Lockwood et Fröhlich pour lesquels l’activité solaire n’a rien à voir avec le "réchauffement climatique
", en son temps.
Ce que nous ne savions pas à l’époque c’est que les mesures de l’irradiance solaire TSI (total solar irradiance) utilisées par Lockwood et Fröhlich et qui montraient une décroissance de la TSI depuis les années 1980 environ, résultaient, en fait, d’une adaptation personnelle (essentiellement effectuée par Fröhlich), nommée "PMOD TSI Composite", des données satellitaires fournies par l’équipe chargée des mesures satellitaires ACRIM et VIRGO. C’est cette base de données modifiées, PMOD, qui a servi à Lockwood et Fröhlich pour "démontrer" la brisure du lien température/Soleil.
Il faut reconnaître qu’il n’est pas aisé de "recoller" des données issues de campagnes de mesures différentes, utilisant des satellites et des capteurs différents et que tout cela peut prêter à controverse. D’autant plus que les variations relatives de TSI en cause sont très faibles.. Les résultats de ces combinaisons s’appellent des composites. Par exemple le PMOD TSI Composite de Fröhlich indique une décroissance des minima d’activité solaire des cycles 21 à 23, de -007% par décennie tandis que le ACRIM TSI Composite indique une croissance, pour la même période, de 0,037% par décennie.
Nikola Scafetta, au cours d’une récente conférence ([url=http://yosemite.epa.gov/ee/epa/wkshp.nsf/vwpsw/84E74F1E59E2D3FE852574F100669688#video]vidéo[/url] et [url=http://yosemite1.epa.gov/ee/epa/wpi.nsf/2efc4c5acad95f918525669800666fd7/7a5516152467a30b85257562006c89a6/$FILE/scafetta-epa-2009.pdf]diapositives plus lisibles[/url])(suivie d’un article à GRL et à JASTP 2009) donnée à l’EPA (Environnemental Protection Agency US), a consacré une partie importante de son exposé à démonter les données PMOD utilisées par Lockwood et Fröhlich qui indiquaient une baisse de la TSI alors que les données "TSI ACRIM Composite" non modifiées, montraient, au contraire, une augmentation de TSI en accord avec la théorie solariste ainsi qu’avec d’autres observables comme le champ magnétique. En particulier, et entre autres arguments développés au cours de cette conférence, Scafetta a fait état d’attestations officielles représentées sur l’image suivante, émanant des responsables de la mission ACRIM chargée de ces mesures qui protestent énergiquement contre les modifications des données qui ont conduit aux données composites PMOD de Lockwood et Fröhlich.
Le contenu de ces courriers est transparent. Il est très critique sur les modifications des données (PMOD) effectuées par Fröhlich et utilisées par Fröhlich et Lockwood
-La lettre à gauche de Richard Wilson, chercheur principal de la mission des :mesures ACRIM, déclare " Fröhlich a effectué des ajustements non autorisés et incorrects, aux mesures ACRIM1 et ACRIM2..."
-La lettre à droite de Douglas Hoyt, autre participant actif de cette mission, déclare entre autre que "Ainsi, le TSI composite PMOD de Fröhlich est incompatible avec les données internes et la physique du radiomètre de la cavité Nimbus 7"..
En bref, Fröhlich avait considéré que la sensibilité des radiomètres avait dû augmenter (c’est en général l’inverse qui se produit) pendant la série des mesures satellitaires et avait corrigé la mesure de la TSI en conséquence... à la baisse, évidemment. Ce qui avait permis à Lockwood et Frölich de "démontrer" que le lien soleil/température était brisé puisqu’ainsi, la TSI diminuait tandis que la température augmentait, depuis 1980 (seulement)...Il est inutile d’ajouter que le TSI Composite ACRIM augmente tout comme la température l’a fait. Il n’y a donc pas d’opposition de tendance.
En réponse à ces affirmations de Fröhlich, Nicola Scafetta et Richard Willson ont pubié[url=http://www.agu.org/pubs/crossref/2009/2008GL036307.shtml] un article dans GRL [/url]intitulé “ACRIM-gap and Total Solar Irradiance (TSI) trend issue resolved using a surface magnetic flux TSI proxy model”, soit : " Le problème des données ACRIM et de la tendance de la TSI résolu en utilisant un imodèle de TSI par le champ magnétique surfacique". Ce qui, en langage clair, signifie que le composite de Fröhlich étaient erroné tout comme les déclarations de Lockwood et Fröhlich, sur l’absence de lien activité solaire/températures.
En réalité, il ne s’agit de rien d’autre qu’un des très nombreux conflits qui se produisent au sujet des mesures ou des données utilisées par les scientifiques du climat. Il conviendrait donc d’être très prudent quant aux conclusions que l’on peut tirer à partir de données affectées de telles incertitudes. Ce que Lockwood et Fröhlich, entre autres, semblent avoir oublié...
2) Regis Gile Harrison (aussi de l’Université de Reading) était autrefois un ferme opposant à la théorie de Svensmark et aux observations de Henri Svensmark et Eigil Friis-Christensen (1997), au point d’avoir rédigé, en 1999, un rapport très critique sur l’idée que les rayonnements ionisants pouvaient provoquer la formation de nuages à basse altitude. Probablement dans le but de démonter les idées de Svensmark. Regis Harrison aidé par Stephenson, avait entrepris (en 2005) de collecter les données d’ennuagement au dessus de l’Angleterre et de les comparer avec les mesures des quantités de rayons ionisants reçus par la terre pendant la même période. A sa grande surprise et au cours des travaux qu’il effectua avec Stephenson, il observa une corrélation assez nette entre ces deux observables ainsi que le l’ai rapporté [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#harrison2]ici [/url]et encore [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#harrison1]ici[/url] ce qui allait dans le sens de la théorie qu’ils voulaient sans doute démonter. Leurs études couvraient la période s’étendant de 1947 à 2004.
3) Samir Solanki (spécialiste du soleil à l’Institut Max Planck) a donné une conférence lors du récent congrès de l’AGU (American Geophysical Union, 14-18 décembre 2009, San Francisco) dont j’ai rapporté [url=http://www.pensee-unique.fr/froid.html#solanki]quelques extraits significatifs dans ce billet[/url]. A noter que, durant [url=http://eventcg.com/clients/agu/fm09/U34A.html]cette conférence[/url] (vidéo et diapositives), Solanki montre les données du TSI composite PMOD de Fröhlich et indique qu’il existe un conflit à ce sujet, tout en démontrant, par la suite, que les mesures du champ magnétique solaire sont incompatibles avec un article récent de Fröhlich à ce sujet, tout comme l’avait fait Scafetta lors de son exposé mentionné ci-dessus. En conclusion de son exposé, Samir Solanki nous explique pourquoi nous devons nous attendre à un minimum du type Dalton et non pas à un minimum du type Maunder, dans les décennies à venir.
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Voici de le résumé de l’article commenté dans ce billet. En version originale d’abord, puis une traduction en français :
Abstract. Solar activity during the current sunspot minimum has fallen to levels unknown since the start of the 20th century. The Maunder minimum (about 1650–1700) was a prolonged episode of low solar activity which coincided with more severe winters in the United Kingdom and continental Europe. Motivated by recent relatively cold winters in the UK, we investigate the possible connection with solar activity. We identify regionally anomalous cold winters by detrending the Central England temperature (CET) record using reconstructions of the northern hemisphere mean temperature. We show that cold winter excursions from the hemispheric trend occur more commonly in the UK during low solar activity, consistent with the solar influence on the occurrence of persistent blocking events in the eastern Atlantic. We stress that this is a regional and seasonal effect relating to European winters and not a global effect. Average solar activity has declined rapidly since 1985 and cosmogenic isotopes suggest an 8% chance of a return to Maunder minimum conditions within the next 50 years (Lockwood 2010 Proc. R. Soc. A 466 303–29) : the results presented here indicate that, despite hemispheric warming, the UK and Europe could experience more cold winters than during recent decades.
"Résumé : L’activité solaire, durant le minimum éruptif actuel, a atteint les niveaux les plus faibles depuis le début du 20ème siècle. Le minimum de Maunder (vers 1650-1700) fut une période de longue durée de faible activité solaire qui a coïncidé avec des hivers plus sévères au Royaume Uni et en Europe continentale. Motivés par les récents hivers relativement froids au Royaume Uni, nous étudions leur possible connexion avec l’activité solaire. Nous identifions des hivers régionalement anormalement froids en décomposant les tendances des enregistrements du "Central England Temperatures" (CET)" (NDT : Le centre qui collecte les températures du Royaume Uni depuis 1659. Il est, affirment les auteurs, le plus ancien au monde. Ces données locales ne couvrent qu’une zone de l’ordre de 300km au carré) à partir des reconstructions de la température moyenne de l’hémisphère Nord. Nous montrons que les interventions des hivers froids par rapport à la tendance hémisphérique se produisent plus fréquemment au Royaume Uni pendant les périodes de faible activité solaire, ce qui est cohérent avec l’influence solaire sur l’occurrence d’événements de blocages persistants dans l’Atlantique Est. Nous insistons sur le fait qu’il s’agit d’événements régionaux et d’effets saisonniers en relation avec les hivers Européens et non d’un effet global. L’activité solaire moyenne a décliné rapidement depuis 1985 et les isotopes cosmogéniques suggèrent qu’il existe 8% de chance que nous retournions vers un minimum de Maunder dans les cinquante prochaines années (Lockwood 2010, Proc. R. Soc. A 466 303-29) ; Les résultats présentés ici indiquent que, malgré un réchauffement de l’hémisphère, le Royaume Uni et l’Europe pourraient subir plus d’hivers froids que durant les dernières décennies."
Comme je l’ai écrit ci-dessus, il n’y a rien de très nouveau dans ces observations qui ne font que recouper ce que nous avons déjà, à un niveau guère supérieur, et même plutôt inférieur, à ce qu’on pouvait déjà lire dans un article publié en 2001 dans Science (294, 2149-2152), intitulé "Solar forcing of regional climate change during the Maunder minimum" qui s’achevait par cette phrase : " These results provide evidence that relatively small solar forcing may play a significant role in century-scale NH winter climate change. This suggests that colder winter temperatures over the NH continents during portions of the 15th through the 17th centuries (sometimes called the Little Ice Age) and warmer temperatures during the 12th through 14th centuries (the putative Medieval Warm Period) may have been influenced by longterm solar variations."
Soit "Ces résultats apportent des éléments de preuve qu’un forçage solaire relativement faible peut jouer un rôle significatif dans le changement climatique hivernal, à l’échelle du siècle, dans l’hémisphère Nord. Ceci suggère que les températures hivernales plus froides sur les continents de l’hémisphère Nord pendant des portions du 15ème au 17ème siècles (quelquefois appelé le Petit Age Glaciaire) et les températures plus chaudes du 12ème au 14ème siècle (le supposé Optimum Médiéval) peuvent avoir été influencés par les variations du soleil" (NDT : Les auteurs ne semblent pas savoir que l’OM se situe plutôt autour de l’an mil et que le Petit Age Glaciaire s’est prolongé bien au delà du 17ème siècle) ."
La conclusion de cet article de Science est plutôt étonnante quand on sait que les auteurs ne sont autres que des chercheurs bien connus du GISS de la NASA (D. T. Shindel, Gavin A. Schmidt) assistés du célèbre Michael Mann de l’UVA (Université de Virginie, à l’époque), l’inventeur de la crosse de hockey qui effaçait aussi bien l’Optimum Médiéval que le Petit Age Glaciaire. Mike Mann doit certainement être l’auteur de la petite phrase "the putative Medieval Warm Period".
L’article de Lockwood et al qui est le sujet de ce billet consiste essentiellement en une analyse statistique, soignée de la corrélation nette [activité solaire/températures] sur laquelle je ne m’étendrai pas.. Compte tenu du règlement plutôt sévère de l’IOP en ce qui concerne le copyright, il ne m’est pas possible de recopier les graphiques de cet article que vous pourrez pourtant trouver, en libre accès, sur leur site des[url=http://iopscience.iop.org/1748-9326/5/2/024001] Environ. Research Letters.[/url]
Mais, ce qui est plus intéressant dans l’article de Lockwood et al, ce sont les interprétations avancées pour expliquer cette baisse de température due au soleil, avérée et limitée dans le temps et dans l’espace, selon les auteurs, c’’est à dire à la saison hivernale et au Royaume Uni (généreusement étendu à l’Europe Continentale).
Ainsi selon Lockwood et al, ( paragraphe 5 : Discussion et implications pour le futur) " A number of mechanisms are possible. For example, enhanced cooling through an increase in maritime clouds may have resulted from the cosmic ray flux increase [25]. Alternatively, tropospheric jet streams have been shown to be sensitive to the solar forcing of stratospheric temperatures [26]"...Soit
"Un certain nombre de mécanismes (NDT : pour expliquer que le hivers froids en Europe sont associés avec une faible activité solaire). Par exemple un accroissement du refroidissement dû à l’augmentation des nuages maritimes peut-être le résultat de l’augmentation du flux cosmique [25]...
NDT : Nul n’ignore qu’il s’agit là de la théorie pressentie par Wilson en 1927 (L’inventeur de la chambre à bulles) et défendue depuis plus de dix ans par Henrik Svensmark et Nir Shaviv (entre autres) et sur laquelle repose l’expérience CLOUD actuellement en cours au CERN de Genève.
Pourtant, l’article de Lockwood et al ne cite aucun des travaux de ces chercheurs qui ne sont donc jamais mentionnés. La référence [25] est celle d’un coauteur de l’article de Lockwood et al, Regis Harrison de l’Université de Reading qui n’a guère soutenu cette théorie et qui n’a fait qu’en observer les effets au dessus de l’Angleterre. Cette auto-citation est plutôt étonnante et reflète, sans aucun doute, un certain parti-pris à l’encontre des travaux de Svensmark, ce qui n’est pas très scientifique. On n’évite pas de citer les travaux d’un collègue manifestement en pointe dans un domaine parce qu’on n’est pas d’accord avec lui. D’ailleurs et plutôt que de creuser le sujet plus avant à la lumière des travaux publiés par Svensmark et al, cette hypothèse est immédiatement abandonnée au profit d’une autre qui avait déjà les faveurs de l’article de Science (2001)et qui provient des collègues et amis des auteurs, cité plus haut.
Lockwood et al nous expliquent ensuite ce qui est très connu dans le petit monde de la météorologie et qui est relatif aux indices AO/NAO (Arctic oscillation/North Atlantic Oscillation). J’en ai donné une brève description dans la [url=http://www.pensee-unique.fr/indicateurs.html#AO]page ../indicateurs. [/url]Voici, ci-dessous, deux images qui permettent de comprendre comment une inversion des pressions barométriques entre la zone des Açores au sud et le Nord de l’Islande peuvent conduire, en hiver, à une entrée d’air froid dans l’hémisphère nord (et pas seulement en UK ou en Europe) :
En situation normale (image de droite) (fréquente en été et au printemps), la zone des Açores est plutôt anticyclonique, tandis que celle du Nord de L’Islande subit des basses pressions (zone cylonique). Dans cette situation, le Jet Stream habituel s’écoule d’Ouest en Est ce qui a pour résultat d’apporter sur les continents de l’hémisphère Nord, de l’air doux, provoquant une hausse de température. Dans ce cas l’indice AO/NAO est positif.
En situation inversée, (image de gauche, comme cela s’est produit fréquemment durant l’hiver dernier), la zone des Açores est en dépression et la zone Islandaise en surpression. Ceci a pour conséquence de perturber gravement l’écoulement du Jet Stream qui laisse alors pénétrer des flux d’air polaire froid dans la plus grande partie de l’hémisphère Nord et non pas seulement sur l’Angleterre et l’Europe. Dans ce cas l’indice AO/NAO est négatif
L’hypothèse défendue par Lockwood et ses coauteurs, serait que l’activité solaire serait directement responsable de la modificiation du Jet Stream (via l’action des UV sur la stratosphère) tel qu’elle est représenté sur l’image de gauche. A l’appui de leurs affirmations, Lockwood et al citent un certain nombre d’observations annexes mais dont l’ensemble ne constitue pas ce que l’on appelle une théorie. Rien n’est quantifié, ou théorisé.. Ce ne sont, pour l’instant, guère plus que des explications plausibles.
Lockwood et al nous affirment dans leur résumé, que l’effet de l’affaiblissement de l’activité solaire est purement régional (UK et Europe) et n’est effectif qu’en hiver....
"We stress that this is a regional and seasonal effect relating to European winters and not a global effect" :
"Nous insistons sur le fait que ceci est un effet régional et saisonnier qui concerne les hivers Européens et nons pas un effet global " :
Un effet régional qui ne concerne que l’Europe ?
Le refroidissement observé est très loin d’avoir un caractère aussi local que l’affirment Lockwood et al dans leur article, à moins que l’Europe ne se prolonge jusqu’au Japon et à la Sibérie Orientale.
Ceci se voit très bien sur la carte NOAA/ESRL des anomalies de températures d’une grande partie de l’hémisphère Nord durant l’hiver dernier (du 1er déc 2009 au 16 février 2010). On constate que si l’Angleterre et l’Europe ont effectivement subi une anomalie froide, elle n’est rien en comparaison de celle qu’a subi la Chine du Nord et la Russie qui aurait battu tous les records de froid, cet hiver.
Et les deux hivers précédents étaient presqu’aussi rudes en Eurasie.
De plus, le froid de cet hiver (et des précédents) ne s’est pas contenté d’affecter l’Eurasie. Il a aussi largement concerné les Etats-Unis. d’Amérique.
La majeure partie des Etats-Unis a aussi subi des températures anormalement froides durant cet hiver comme on le voit sur la carte de la NOAA, ci-contre. Comme d’habitude, l’échelle des bleus indique les anomalies de froid ( par rapport à la normale des hivers aux USA) en allant du plus foncé (record absolu de froid) au plus clair (en dessous de la normale). Notons que ces vagues de froid n’ont pas affecté la pointe Nord Ouest des USA et l’ouest du Canada où se trouve Vancouver.
Au vu de ces cartes, il est difficile d’affirmer qu’il s’agit d’un effet régional réservé à l’Angleterre et à l’Europe. La réalité ne serait-elle pas plutôt que les bases de données du CET (Central England Temperature) utilisées par les auteurs de cet article, ne couvrent qu’une petite partie de l’hémisphère Nord et qu’il était donc impossible de se prononcer sur le reste de l’hémishère ? Alors pourquoi et comment s’assurer de ce que cette observation du lien [activité solaire/ températures hivernale] ne peut être valable sur tout l’hémisphère Nord ? (Alors que l’article cité de Science de 2001 concernait l’hémisphère Nord, sans restriction).
D’autre part,
Le lien [activité solaire/températures] n’est qu’un effet saisonnier, limité à l’hiver, nous affirment Lockwood et ses coauteurs...
Là encore, on ne voit pas, dans cet article, ce qui permet aux auteurs d’affirmer une telle chose. De fait, ils n’ont pas étudié l’existence possible d’un lien [activité solaire/température estivale]. Dès lors, comment l’exclure d’emblée, alors qu’il existe une grand nombre de manifestations de l’existence de ce lien, aussi bien dans l’hémisphère Sud (Amérique du Sud, Afrique du Sud etc...) que dans l’hémisphère Nord, et sans distinction de saisons, telles que je les ai rapportées dans cette longue page ?
Il apparaît ainsi évident que les auteurs de cet article tiennent pour assurée, (sans qu’elle le soit), l’explication qui passe par une modification directe du Jet Stream et donc de celle des indices AO/NAO qui ne sont effectivement actifs que pendant l’hiver boréal.
Lockwood et ses coauteurs ont promis d’effectuer une étude analogue pour l’été. En effet, en été, les températures sont peu, ou pas du tout, déterminées par les indice AO/NAO, autrement dit par le différentiel barométrique Islande/Nord des Açores. Si leur hypothèse stratosphérique est justifiée, ils devraient avoir du mal observer de telles corrélations [activité solaire/climat estival ]...
Au sujet des saisons et tout en remarquant que Lockwood et ses collaborateurs prennent vraiment grand soin de préciser (comme l’avaient fait leurs prédécesseurs dans l’article de Science de 2001) que leur étude ne concerne que la période hivernale, n’oublions pas notre grand précurseur, [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#herschel]Sir William Herschel[/url] qui avait montré que les cours du blé (et donc l’abondance) variaient en fonction de l’activité solaire dès 1801.
Cette affirmation lui avait d’ailleurs valu des rires et des quolibets de la part des éminents membres de la Royal Society (qui persiste et signe encore de nos jours en rejetant l’hypothèse solariste). Ainsi, Lord Brougham, utilisa le qualificatif de "grand absurdity" pour qualifier les observations de Sir William Herschel.
Rappelons que les observations de William Herschel furent reprises récemment par deux chercheurs Israéliens ([url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#herschel]Lev A. Pustilnik et Gregory Yom Din[/url]) qui ont retrouvé, en 2003 et 2004, en utilisant les moyens modernes à leur disposition, cette frappante corrélation entre le prix du blé et la variation des cycles solaires entre 1249 et 1703 (et notamment pendant le minimum de Maunder où les éruptions solaires étaient rares et donc parfaitement identifiables.) ([url=http://xxx.lanl.gov/abs/astro-ph/0312244]référence [/url]accessible). Tout comme d’ailleurs, le statisticien [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#chrono]William Stanley Jevon [/url]dans les années 1875-1878.
Or, il est bien connu que la croissance du blé ( du blé d’hiver comme du blé de printemps) est fondamentalement déterminée par le climat qui règne au printemps et en été et non pas par la rigueur hivernale. N’est-ce pas ?
Nous sommes donc particulièrement curieux de connaître le résultat des recherches de Lockwood et al sur la période estivale. Car s’il était avéré que des corrélations nettes [activité solaire/Températures] peuvent être observées au printemps ou en été, l’hypothèse de l’influence solaire directe sur le Gulf Stream et la NAO/AO tomberait automatiquement puisque ces derniers ne jouent pratiquement aucun rôle significatif en dehors de l’hiver. Il ne leur resterait plus alors que le mécanisme des rayons cosmiques et des nuages... à la Svensmark, conforme aux observations (entre autres) de Regis Harrison.
Deux remarques complémentaires concernant les coauteurs de cet article :
1) Comment Samir Solanki qui vient de faire un [url=http://www.pensee-unique.fr/froid.html#solanki]exposé à l’AGU[/url] dans lequel il nous prouve avec des arguments convaincants que nous nous dirigeons vers un minimum du type Dalton (XIXème siècle) accepte-t-il de cosigner un article qui se conclut en envisageant que nous allons, pendant 50 ans, souffrir des rigueurs d’un refroidissement du type Maunder (XVIIème siècle) ?
2) Comme se fait-il que Regis Harrison qui a écrit deux article (en [url=http://www.pensee-unique.fr/harrison2]2002[/url] dans Science puis en [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#harrison1]2006 [/url]dans les Proc. Roy. Society ) sur la corrélation nette qui exsite entre les nuages et l’activité solaire, puisse cosigner un article qui balaie d’un revers de plume cette piste de recherche ?
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Ainsi et en résumé, Lockwood qui nous affirmait, haut et fort, il y a trois ans, que le lien [activité solaire/températures] était défintivement brisé depuis 1980 et que l’affaire était entendue, nous certifie maintenant que l’Europe pourrait connaître des hivers froids dans les cinquante années à venir parce que, finalement, ce lien [activité solaire/températures] existe toujours de nos jours (et existera dans l’avenir), au moins en hiver et au moins dans une portion limitée de l’hémisphère Nord...
A mon humble avis, compte tenu d’un certain nombre d’observations récentes et notamment de la stagnation de la température globale, certains chercheurs participant au GIEC, prennent leurs précautions (avec réticence) au cas où les solaristes auraient raison. Ainsi, s’il fait froid en Europe (et ailleurs) dans les années à venir, ils pourront toujours dire : "Nous vous l’avions bien dit". Finalement cette démarche rejoint celle de [url=http://www.pensee-unique.fr/paroles.html#wcc3]Mojib Latif ou encore de Vicky Pope[/url] (au sujet de la fonte de l’arctique qui n’est peut-être pas entièrement due au CO2)....
Stay tuned comme disent les américains. Restez à l’écoute : La suite sera passionnante !
"Les hivers froids en Europe sont-ils associés à une faible activité solaire ? "
Tel est le titre d’un article récent qui vient de paraître, sous la signature d’auteurs plutôt inattendus, dans Environnemental Research Letters qui est une publication de l’IOP (L’institute of Physics UK) revue par les pairs. Cet article accessible à tous (ce sont les institutions des auteurs qui payent pour publier ; à l’inverse de ce qui se pratique habituellement), porte la référence suivante : Environ. Res. Lett. 5, (2010) 024001.
Je ne vous fais pas attendre : La réponse, est "Oui, les hivers froids sont associés à une faible activité solaire", selon les auteurs de cette publication. En soi, la réponse à cette question n’a rien n’inattendu pour ceux qui ont déjà ouvert des livres d’histoire et qui savent que le minimum d’activité solaire de Maunder ou encore, celui de Dalton, ont été caractérisés par des périodes de grande froidure, au moins dans les pays où l’on trouve des archives détaillées, c’est à dire, essentiellement, en Europe.
Pour illustrer cette affirmation, je reproduis le graphe du billet précédent qui donne la superposition des courbes de températures (reconstruction de Moberg prolongée par les mesures de températures récentes) et du forçage solaire, donné par N. Scafetta (voir article précédent). On y distingue très bien les minima de températures observées de 1650 à 1730 (minimum de Maunder, quasi disparition des taches solaires) et dans les années 1800-1830 (Minimum de Dalton : activité solaire très réduite).
Les auteurs de l’article que nous évoquons ici sont :
M Lockwood, R G Harrison, T Woollings and S K Solanki.
Mike Lockwood, Regis G Harrison et T Woollings font partie du Space Environment Physics Group, Department of Meteorology, Université de Reading (Royaume Uni)
Samir Solanki est un chercheur allemand spécialiste du soleil au sein de l’Institut Max Planck en Allemagne.
A l’exception de T Woolings (de Reading) , les lecteurs attentifs reconnaîtront trois chercheurs que nous avons déjà mentionnés dans les pages de ce site. Il s’agit de Mike Lockwood, de Regis Harrison et de Samir Solanki.
Compte tenu du fait que l’article récent que je commente ici, s’inscrit en fait dans la longue bataille qui opposent les solaristes ("c’est le soleil qui est en grande partie responsable des variations de températures") aux scientifiques mainstream du GIEC ("ce sont les gaz à effets de serre"), je crois qu’il est utile de faire quelques rappels préliminaires pour percevoir les ressorts cachés derrière cet article qui sous une apparence anodine est, en réalité, très révélateur de certaines démarches....
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1) Mike Lockwood (Université de Reading) s’est récemment illustré (au moins pour nous) en cosignant, en 2007, [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#lockwood]un article [/url]avec Claus Fröhlich (un chercheur suisse) mentionné dans la revue [url=http://www.nature.com/nature/journal/v448/n7149/full/448008a.html]Nature [/url]sous le titre " No solar hiding place for greenhouse sceptics" : " Le soleil ne fournit plus de refuge pour les sceptiques de l’effet de serre" (par Quirin Schiermeier) et qui "démontrait" que pour les 25 dernières années, le lien activité solaire-température était brisé (alors qu’il fonctionnait jusque là) parce que, selon eux, l’irradiance solaire aurait diminué tandis que les températures augmentaient. Interviewé, Mike Lockwood[url=http://www.guardian.co.uk/environment/2007/jul/11/climatechange.climatechange1] n’hésitait pas à affirmer haut et fort[/url] que son étude était "another nail in the coffin of the notion that solar activity is responsible for global warming". Soit "un autre clou dans le cercueil de la notion que l’activité solaire est responsable du réchauffement climatique". Ou encore "voilà qui devrait clore le débat" (voir [url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/6290228.stm]cet article de BBC News[/url])
J’ai [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#lockwood]commenté cet article[/url] de Lockwood et Fröhlich pour lesquels l’activité solaire n’a rien à voir avec le "réchauffement climatique
", en son temps.
Ce que nous ne savions pas à l’époque c’est que les mesures de l’irradiance solaire TSI (total solar irradiance) utilisées par Lockwood et Fröhlich et qui montraient une décroissance de la TSI depuis les années 1980 environ, résultaient, en fait, d’une adaptation personnelle (essentiellement effectuée par Fröhlich), nommée "PMOD TSI Composite", des données satellitaires fournies par l’équipe chargée des mesures satellitaires ACRIM et VIRGO. C’est cette base de données modifiées, PMOD, qui a servi à Lockwood et Fröhlich pour "démontrer" la brisure du lien température/Soleil.
Il faut reconnaître qu’il n’est pas aisé de "recoller" des données issues de campagnes de mesures différentes, utilisant des satellites et des capteurs différents et que tout cela peut prêter à controverse. D’autant plus que les variations relatives de TSI en cause sont très faibles.. Les résultats de ces combinaisons s’appellent des composites. Par exemple le PMOD TSI Composite de Fröhlich indique une décroissance des minima d’activité solaire des cycles 21 à 23, de -007% par décennie tandis que le ACRIM TSI Composite indique une croissance, pour la même période, de 0,037% par décennie.
Nikola Scafetta, au cours d’une récente conférence ([url=http://yosemite.epa.gov/ee/epa/wkshp.nsf/vwpsw/84E74F1E59E2D3FE852574F100669688#video]vidéo[/url] et [url=http://yosemite1.epa.gov/ee/epa/wpi.nsf/2efc4c5acad95f918525669800666fd7/7a5516152467a30b85257562006c89a6/$FILE/scafetta-epa-2009.pdf]diapositives plus lisibles[/url])(suivie d’un article à GRL et à JASTP 2009) donnée à l’EPA (Environnemental Protection Agency US), a consacré une partie importante de son exposé à démonter les données PMOD utilisées par Lockwood et Fröhlich qui indiquaient une baisse de la TSI alors que les données "TSI ACRIM Composite" non modifiées, montraient, au contraire, une augmentation de TSI en accord avec la théorie solariste ainsi qu’avec d’autres observables comme le champ magnétique. En particulier, et entre autres arguments développés au cours de cette conférence, Scafetta a fait état d’attestations officielles représentées sur l’image suivante, émanant des responsables de la mission ACRIM chargée de ces mesures qui protestent énergiquement contre les modifications des données qui ont conduit aux données composites PMOD de Lockwood et Fröhlich.
Le contenu de ces courriers est transparent. Il est très critique sur les modifications des données (PMOD) effectuées par Fröhlich et utilisées par Fröhlich et Lockwood
-La lettre à gauche de Richard Wilson, chercheur principal de la mission des :mesures ACRIM, déclare " Fröhlich a effectué des ajustements non autorisés et incorrects, aux mesures ACRIM1 et ACRIM2..."
-La lettre à droite de Douglas Hoyt, autre participant actif de cette mission, déclare entre autre que "Ainsi, le TSI composite PMOD de Fröhlich est incompatible avec les données internes et la physique du radiomètre de la cavité Nimbus 7"..
En bref, Fröhlich avait considéré que la sensibilité des radiomètres avait dû augmenter (c’est en général l’inverse qui se produit) pendant la série des mesures satellitaires et avait corrigé la mesure de la TSI en conséquence... à la baisse, évidemment. Ce qui avait permis à Lockwood et Frölich de "démontrer" que le lien soleil/température était brisé puisqu’ainsi, la TSI diminuait tandis que la température augmentait, depuis 1980 (seulement)...Il est inutile d’ajouter que le TSI Composite ACRIM augmente tout comme la température l’a fait. Il n’y a donc pas d’opposition de tendance.
En réponse à ces affirmations de Fröhlich, Nicola Scafetta et Richard Willson ont pubié[url=http://www.agu.org/pubs/crossref/2009/2008GL036307.shtml] un article dans GRL [/url]intitulé “ACRIM-gap and Total Solar Irradiance (TSI) trend issue resolved using a surface magnetic flux TSI proxy model”, soit : " Le problème des données ACRIM et de la tendance de la TSI résolu en utilisant un imodèle de TSI par le champ magnétique surfacique". Ce qui, en langage clair, signifie que le composite de Fröhlich étaient erroné tout comme les déclarations de Lockwood et Fröhlich, sur l’absence de lien activité solaire/températures.
En réalité, il ne s’agit de rien d’autre qu’un des très nombreux conflits qui se produisent au sujet des mesures ou des données utilisées par les scientifiques du climat. Il conviendrait donc d’être très prudent quant aux conclusions que l’on peut tirer à partir de données affectées de telles incertitudes. Ce que Lockwood et Fröhlich, entre autres, semblent avoir oublié...
2) Regis Gile Harrison (aussi de l’Université de Reading) était autrefois un ferme opposant à la théorie de Svensmark et aux observations de Henri Svensmark et Eigil Friis-Christensen (1997), au point d’avoir rédigé, en 1999, un rapport très critique sur l’idée que les rayonnements ionisants pouvaient provoquer la formation de nuages à basse altitude. Probablement dans le but de démonter les idées de Svensmark. Regis Harrison aidé par Stephenson, avait entrepris (en 2005) de collecter les données d’ennuagement au dessus de l’Angleterre et de les comparer avec les mesures des quantités de rayons ionisants reçus par la terre pendant la même période. A sa grande surprise et au cours des travaux qu’il effectua avec Stephenson, il observa une corrélation assez nette entre ces deux observables ainsi que le l’ai rapporté [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#harrison2]ici [/url]et encore [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#harrison1]ici[/url] ce qui allait dans le sens de la théorie qu’ils voulaient sans doute démonter. Leurs études couvraient la période s’étendant de 1947 à 2004.
3) Samir Solanki (spécialiste du soleil à l’Institut Max Planck) a donné une conférence lors du récent congrès de l’AGU (American Geophysical Union, 14-18 décembre 2009, San Francisco) dont j’ai rapporté [url=http://www.pensee-unique.fr/froid.html#solanki]quelques extraits significatifs dans ce billet[/url]. A noter que, durant [url=http://eventcg.com/clients/agu/fm09/U34A.html]cette conférence[/url] (vidéo et diapositives), Solanki montre les données du TSI composite PMOD de Fröhlich et indique qu’il existe un conflit à ce sujet, tout en démontrant, par la suite, que les mesures du champ magnétique solaire sont incompatibles avec un article récent de Fröhlich à ce sujet, tout comme l’avait fait Scafetta lors de son exposé mentionné ci-dessus. En conclusion de son exposé, Samir Solanki nous explique pourquoi nous devons nous attendre à un minimum du type Dalton et non pas à un minimum du type Maunder, dans les décennies à venir.
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Voici de le résumé de l’article commenté dans ce billet. En version originale d’abord, puis une traduction en français :
Abstract. Solar activity during the current sunspot minimum has fallen to levels unknown since the start of the 20th century. The Maunder minimum (about 1650–1700) was a prolonged episode of low solar activity which coincided with more severe winters in the United Kingdom and continental Europe. Motivated by recent relatively cold winters in the UK, we investigate the possible connection with solar activity. We identify regionally anomalous cold winters by detrending the Central England temperature (CET) record using reconstructions of the northern hemisphere mean temperature. We show that cold winter excursions from the hemispheric trend occur more commonly in the UK during low solar activity, consistent with the solar influence on the occurrence of persistent blocking events in the eastern Atlantic. We stress that this is a regional and seasonal effect relating to European winters and not a global effect. Average solar activity has declined rapidly since 1985 and cosmogenic isotopes suggest an 8% chance of a return to Maunder minimum conditions within the next 50 years (Lockwood 2010 Proc. R. Soc. A 466 303–29) : the results presented here indicate that, despite hemispheric warming, the UK and Europe could experience more cold winters than during recent decades.
"Résumé : L’activité solaire, durant le minimum éruptif actuel, a atteint les niveaux les plus faibles depuis le début du 20ème siècle. Le minimum de Maunder (vers 1650-1700) fut une période de longue durée de faible activité solaire qui a coïncidé avec des hivers plus sévères au Royaume Uni et en Europe continentale. Motivés par les récents hivers relativement froids au Royaume Uni, nous étudions leur possible connexion avec l’activité solaire. Nous identifions des hivers régionalement anormalement froids en décomposant les tendances des enregistrements du "Central England Temperatures" (CET)" (NDT : Le centre qui collecte les températures du Royaume Uni depuis 1659. Il est, affirment les auteurs, le plus ancien au monde. Ces données locales ne couvrent qu’une zone de l’ordre de 300km au carré) à partir des reconstructions de la température moyenne de l’hémisphère Nord. Nous montrons que les interventions des hivers froids par rapport à la tendance hémisphérique se produisent plus fréquemment au Royaume Uni pendant les périodes de faible activité solaire, ce qui est cohérent avec l’influence solaire sur l’occurrence d’événements de blocages persistants dans l’Atlantique Est. Nous insistons sur le fait qu’il s’agit d’événements régionaux et d’effets saisonniers en relation avec les hivers Européens et non d’un effet global. L’activité solaire moyenne a décliné rapidement depuis 1985 et les isotopes cosmogéniques suggèrent qu’il existe 8% de chance que nous retournions vers un minimum de Maunder dans les cinquante prochaines années (Lockwood 2010, Proc. R. Soc. A 466 303-29) ; Les résultats présentés ici indiquent que, malgré un réchauffement de l’hémisphère, le Royaume Uni et l’Europe pourraient subir plus d’hivers froids que durant les dernières décennies."
Comme je l’ai écrit ci-dessus, il n’y a rien de très nouveau dans ces observations qui ne font que recouper ce que nous avons déjà, à un niveau guère supérieur, et même plutôt inférieur, à ce qu’on pouvait déjà lire dans un article publié en 2001 dans Science (294, 2149-2152), intitulé "Solar forcing of regional climate change during the Maunder minimum" qui s’achevait par cette phrase : " These results provide evidence that relatively small solar forcing may play a significant role in century-scale NH winter climate change. This suggests that colder winter temperatures over the NH continents during portions of the 15th through the 17th centuries (sometimes called the Little Ice Age) and warmer temperatures during the 12th through 14th centuries (the putative Medieval Warm Period) may have been influenced by longterm solar variations."
Soit "Ces résultats apportent des éléments de preuve qu’un forçage solaire relativement faible peut jouer un rôle significatif dans le changement climatique hivernal, à l’échelle du siècle, dans l’hémisphère Nord. Ceci suggère que les températures hivernales plus froides sur les continents de l’hémisphère Nord pendant des portions du 15ème au 17ème siècles (quelquefois appelé le Petit Age Glaciaire) et les températures plus chaudes du 12ème au 14ème siècle (le supposé Optimum Médiéval) peuvent avoir été influencés par les variations du soleil" (NDT : Les auteurs ne semblent pas savoir que l’OM se situe plutôt autour de l’an mil et que le Petit Age Glaciaire s’est prolongé bien au delà du 17ème siècle) ."
La conclusion de cet article de Science est plutôt étonnante quand on sait que les auteurs ne sont autres que des chercheurs bien connus du GISS de la NASA (D. T. Shindel, Gavin A. Schmidt) assistés du célèbre Michael Mann de l’UVA (Université de Virginie, à l’époque), l’inventeur de la crosse de hockey qui effaçait aussi bien l’Optimum Médiéval que le Petit Age Glaciaire. Mike Mann doit certainement être l’auteur de la petite phrase "the putative Medieval Warm Period".
L’article de Lockwood et al qui est le sujet de ce billet consiste essentiellement en une analyse statistique, soignée de la corrélation nette [activité solaire/températures] sur laquelle je ne m’étendrai pas.. Compte tenu du règlement plutôt sévère de l’IOP en ce qui concerne le copyright, il ne m’est pas possible de recopier les graphiques de cet article que vous pourrez pourtant trouver, en libre accès, sur leur site des[url=http://iopscience.iop.org/1748-9326/5/2/024001] Environ. Research Letters.[/url]
Mais, ce qui est plus intéressant dans l’article de Lockwood et al, ce sont les interprétations avancées pour expliquer cette baisse de température due au soleil, avérée et limitée dans le temps et dans l’espace, selon les auteurs, c’’est à dire à la saison hivernale et au Royaume Uni (généreusement étendu à l’Europe Continentale).
Ainsi selon Lockwood et al, ( paragraphe 5 : Discussion et implications pour le futur) " A number of mechanisms are possible. For example, enhanced cooling through an increase in maritime clouds may have resulted from the cosmic ray flux increase [25]. Alternatively, tropospheric jet streams have been shown to be sensitive to the solar forcing of stratospheric temperatures [26]"...Soit
"Un certain nombre de mécanismes (NDT : pour expliquer que le hivers froids en Europe sont associés avec une faible activité solaire). Par exemple un accroissement du refroidissement dû à l’augmentation des nuages maritimes peut-être le résultat de l’augmentation du flux cosmique [25]...
NDT : Nul n’ignore qu’il s’agit là de la théorie pressentie par Wilson en 1927 (L’inventeur de la chambre à bulles) et défendue depuis plus de dix ans par Henrik Svensmark et Nir Shaviv (entre autres) et sur laquelle repose l’expérience CLOUD actuellement en cours au CERN de Genève.
Pourtant, l’article de Lockwood et al ne cite aucun des travaux de ces chercheurs qui ne sont donc jamais mentionnés. La référence [25] est celle d’un coauteur de l’article de Lockwood et al, Regis Harrison de l’Université de Reading qui n’a guère soutenu cette théorie et qui n’a fait qu’en observer les effets au dessus de l’Angleterre. Cette auto-citation est plutôt étonnante et reflète, sans aucun doute, un certain parti-pris à l’encontre des travaux de Svensmark, ce qui n’est pas très scientifique. On n’évite pas de citer les travaux d’un collègue manifestement en pointe dans un domaine parce qu’on n’est pas d’accord avec lui. D’ailleurs et plutôt que de creuser le sujet plus avant à la lumière des travaux publiés par Svensmark et al, cette hypothèse est immédiatement abandonnée au profit d’une autre qui avait déjà les faveurs de l’article de Science (2001)et qui provient des collègues et amis des auteurs, cité plus haut.
Lockwood et al nous expliquent ensuite ce qui est très connu dans le petit monde de la météorologie et qui est relatif aux indices AO/NAO (Arctic oscillation/North Atlantic Oscillation). J’en ai donné une brève description dans la [url=http://www.pensee-unique.fr/indicateurs.html#AO]page ../indicateurs. [/url]Voici, ci-dessous, deux images qui permettent de comprendre comment une inversion des pressions barométriques entre la zone des Açores au sud et le Nord de l’Islande peuvent conduire, en hiver, à une entrée d’air froid dans l’hémisphère nord (et pas seulement en UK ou en Europe) :
En situation normale (image de droite) (fréquente en été et au printemps), la zone des Açores est plutôt anticyclonique, tandis que celle du Nord de L’Islande subit des basses pressions (zone cylonique). Dans cette situation, le Jet Stream habituel s’écoule d’Ouest en Est ce qui a pour résultat d’apporter sur les continents de l’hémisphère Nord, de l’air doux, provoquant une hausse de température. Dans ce cas l’indice AO/NAO est positif.
En situation inversée, (image de gauche, comme cela s’est produit fréquemment durant l’hiver dernier), la zone des Açores est en dépression et la zone Islandaise en surpression. Ceci a pour conséquence de perturber gravement l’écoulement du Jet Stream qui laisse alors pénétrer des flux d’air polaire froid dans la plus grande partie de l’hémisphère Nord et non pas seulement sur l’Angleterre et l’Europe. Dans ce cas l’indice AO/NAO est négatif
L’hypothèse défendue par Lockwood et ses coauteurs, serait que l’activité solaire serait directement responsable de la modificiation du Jet Stream (via l’action des UV sur la stratosphère) tel qu’elle est représenté sur l’image de gauche. A l’appui de leurs affirmations, Lockwood et al citent un certain nombre d’observations annexes mais dont l’ensemble ne constitue pas ce que l’on appelle une théorie. Rien n’est quantifié, ou théorisé.. Ce ne sont, pour l’instant, guère plus que des explications plausibles.
Lockwood et al nous affirment dans leur résumé, que l’effet de l’affaiblissement de l’activité solaire est purement régional (UK et Europe) et n’est effectif qu’en hiver....
"We stress that this is a regional and seasonal effect relating to European winters and not a global effect" :
"Nous insistons sur le fait que ceci est un effet régional et saisonnier qui concerne les hivers Européens et nons pas un effet global " :
Un effet régional qui ne concerne que l’Europe ?
Le refroidissement observé est très loin d’avoir un caractère aussi local que l’affirment Lockwood et al dans leur article, à moins que l’Europe ne se prolonge jusqu’au Japon et à la Sibérie Orientale.
Ceci se voit très bien sur la carte NOAA/ESRL des anomalies de températures d’une grande partie de l’hémisphère Nord durant l’hiver dernier (du 1er déc 2009 au 16 février 2010). On constate que si l’Angleterre et l’Europe ont effectivement subi une anomalie froide, elle n’est rien en comparaison de celle qu’a subi la Chine du Nord et la Russie qui aurait battu tous les records de froid, cet hiver.
Et les deux hivers précédents étaient presqu’aussi rudes en Eurasie.
De plus, le froid de cet hiver (et des précédents) ne s’est pas contenté d’affecter l’Eurasie. Il a aussi largement concerné les Etats-Unis. d’Amérique.
La majeure partie des Etats-Unis a aussi subi des températures anormalement froides durant cet hiver comme on le voit sur la carte de la NOAA, ci-contre. Comme d’habitude, l’échelle des bleus indique les anomalies de froid ( par rapport à la normale des hivers aux USA) en allant du plus foncé (record absolu de froid) au plus clair (en dessous de la normale). Notons que ces vagues de froid n’ont pas affecté la pointe Nord Ouest des USA et l’ouest du Canada où se trouve Vancouver.
Au vu de ces cartes, il est difficile d’affirmer qu’il s’agit d’un effet régional réservé à l’Angleterre et à l’Europe. La réalité ne serait-elle pas plutôt que les bases de données du CET (Central England Temperature) utilisées par les auteurs de cet article, ne couvrent qu’une petite partie de l’hémisphère Nord et qu’il était donc impossible de se prononcer sur le reste de l’hémishère ? Alors pourquoi et comment s’assurer de ce que cette observation du lien [activité solaire/ températures hivernale] ne peut être valable sur tout l’hémisphère Nord ? (Alors que l’article cité de Science de 2001 concernait l’hémisphère Nord, sans restriction).
D’autre part,
Le lien [activité solaire/températures] n’est qu’un effet saisonnier, limité à l’hiver, nous affirment Lockwood et ses coauteurs...
Là encore, on ne voit pas, dans cet article, ce qui permet aux auteurs d’affirmer une telle chose. De fait, ils n’ont pas étudié l’existence possible d’un lien [activité solaire/température estivale]. Dès lors, comment l’exclure d’emblée, alors qu’il existe une grand nombre de manifestations de l’existence de ce lien, aussi bien dans l’hémisphère Sud (Amérique du Sud, Afrique du Sud etc...) que dans l’hémisphère Nord, et sans distinction de saisons, telles que je les ai rapportées dans cette longue page ?
Il apparaît ainsi évident que les auteurs de cet article tiennent pour assurée, (sans qu’elle le soit), l’explication qui passe par une modification directe du Jet Stream et donc de celle des indices AO/NAO qui ne sont effectivement actifs que pendant l’hiver boréal.
Lockwood et ses coauteurs ont promis d’effectuer une étude analogue pour l’été. En effet, en été, les températures sont peu, ou pas du tout, déterminées par les indice AO/NAO, autrement dit par le différentiel barométrique Islande/Nord des Açores. Si leur hypothèse stratosphérique est justifiée, ils devraient avoir du mal observer de telles corrélations [activité solaire/climat estival ]...
Au sujet des saisons et tout en remarquant que Lockwood et ses collaborateurs prennent vraiment grand soin de préciser (comme l’avaient fait leurs prédécesseurs dans l’article de Science de 2001) que leur étude ne concerne que la période hivernale, n’oublions pas notre grand précurseur, [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#herschel]Sir William Herschel[/url] qui avait montré que les cours du blé (et donc l’abondance) variaient en fonction de l’activité solaire dès 1801.
Cette affirmation lui avait d’ailleurs valu des rires et des quolibets de la part des éminents membres de la Royal Society (qui persiste et signe encore de nos jours en rejetant l’hypothèse solariste). Ainsi, Lord Brougham, utilisa le qualificatif de "grand absurdity" pour qualifier les observations de Sir William Herschel.
Rappelons que les observations de William Herschel furent reprises récemment par deux chercheurs Israéliens ([url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#herschel]Lev A. Pustilnik et Gregory Yom Din[/url]) qui ont retrouvé, en 2003 et 2004, en utilisant les moyens modernes à leur disposition, cette frappante corrélation entre le prix du blé et la variation des cycles solaires entre 1249 et 1703 (et notamment pendant le minimum de Maunder où les éruptions solaires étaient rares et donc parfaitement identifiables.) ([url=http://xxx.lanl.gov/abs/astro-ph/0312244]référence [/url]accessible). Tout comme d’ailleurs, le statisticien [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#chrono]William Stanley Jevon [/url]dans les années 1875-1878.
Or, il est bien connu que la croissance du blé ( du blé d’hiver comme du blé de printemps) est fondamentalement déterminée par le climat qui règne au printemps et en été et non pas par la rigueur hivernale. N’est-ce pas ?
Nous sommes donc particulièrement curieux de connaître le résultat des recherches de Lockwood et al sur la période estivale. Car s’il était avéré que des corrélations nettes [activité solaire/Températures] peuvent être observées au printemps ou en été, l’hypothèse de l’influence solaire directe sur le Gulf Stream et la NAO/AO tomberait automatiquement puisque ces derniers ne jouent pratiquement aucun rôle significatif en dehors de l’hiver. Il ne leur resterait plus alors que le mécanisme des rayons cosmiques et des nuages... à la Svensmark, conforme aux observations (entre autres) de Regis Harrison.
Deux remarques complémentaires concernant les coauteurs de cet article :
1) Comment Samir Solanki qui vient de faire un [url=http://www.pensee-unique.fr/froid.html#solanki]exposé à l’AGU[/url] dans lequel il nous prouve avec des arguments convaincants que nous nous dirigeons vers un minimum du type Dalton (XIXème siècle) accepte-t-il de cosigner un article qui se conclut en envisageant que nous allons, pendant 50 ans, souffrir des rigueurs d’un refroidissement du type Maunder (XVIIème siècle) ?
2) Comme se fait-il que Regis Harrison qui a écrit deux article (en [url=http://www.pensee-unique.fr/harrison2]2002[/url] dans Science puis en [url=http://www.pensee-unique.fr/theses.html#harrison1]2006 [/url]dans les Proc. Roy. Society ) sur la corrélation nette qui exsite entre les nuages et l’activité solaire, puisse cosigner un article qui balaie d’un revers de plume cette piste de recherche ?
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Ainsi et en résumé, Lockwood qui nous affirmait, haut et fort, il y a trois ans, que le lien [activité solaire/températures] était défintivement brisé depuis 1980 et que l’affaire était entendue, nous certifie maintenant que l’Europe pourrait connaître des hivers froids dans les cinquante années à venir parce que, finalement, ce lien [activité solaire/températures] existe toujours de nos jours (et existera dans l’avenir), au moins en hiver et au moins dans une portion limitée de l’hémisphère Nord...
A mon humble avis, compte tenu d’un certain nombre d’observations récentes et notamment de la stagnation de la température globale, certains chercheurs participant au GIEC, prennent leurs précautions (avec réticence) au cas où les solaristes auraient raison. Ainsi, s’il fait froid en Europe (et ailleurs) dans les années à venir, ils pourront toujours dire : "Nous vous l’avions bien dit". Finalement cette démarche rejoint celle de [url=http://www.pensee-unique.fr/paroles.html#wcc3]Mojib Latif ou encore de Vicky Pope[/url] (au sujet de la fonte de l’arctique qui n’est peut-être pas entièrement due au CO2)....
Stay tuned comme disent les américains. Restez à l’écoute : La suite sera passionnante !
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