LES SITES LES PLUS "RADIOACTIFS" DE FRANCE
Un site Internet permettait déjà de consulter les mesures de la radioactivité en France avec une mise à jour mensuelle. Dans un souci de transparence et dans le sillage de la crise nucléaire au Japon, l'Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire a décidé de donner désormais un accès direct à ses données dans les 24 heures.
Quelles sont, en France, les villes les plus "radioactives" ?
Voici une compilation de toutes les mesures des rayons gamma depuis le 1er mars 2011 et calculé des moyennes. Voici les sites où elles sont les plus élevées.
Quatre réacteurs nucléaires d'une puissance de 1300 mégawatts sont installés en Moselle, sur le site de Cattenom. La centrale est l'une des plus importantes de France et la 7e dans le monde. Ce qui a poussé des associations comme Greenpeace à souligner plusieurs fois l'impact de ses rejets gazeux ou liquides. Des rejets cependant très réglementés et qui ne doivent pas altérer la prise en compte de la radioactivité dite "naturelle". Le lieu reste bien en deçà d'1 millisievert par an de débit de dose gamma. Selon les mesures de l'IRSN depuis le 1er mars, le débit de dose gamma est de 113,2 nanosieverts en moyenne par heure.
¤ Débit de dose gamma moyen : 113,2 nSv/heure
¤ Pic à : 118 nSv/heure le 10 mars 2011
Comme beaucoup de sites de l'est de la France, le département du Doubs, et notamment la ville de Besançon, ont souffert des retombées radioactives de l'accident de Tchernobyl dans les années 1980. On considère aujourd'hui que Besançon se situe dans une poche où les dépôts de Césium 137 ont été les plus importants, de l'ordre de 20 à 40 000 becquerels par m2. Aujourd'hui, la ville enregistre en moyenne un débit de dose gamma ambiant de 113,5 nanosieverts par heure, encore loin des seuils considérés comme dangereux.
¤ Débit de dose gamma moyen : 113,5 nSv/heure
¤ Pic à : 119 nSv/heure le 13 mars 2011
A Avallon, dans l'Yonne, le débit de dose gamma mesuré entre le 1er et le 15 mars 2011 était de 113,6 nanosieverts par heure en moyenne. Un taux qui fait entrer le site à la 24e place de notre classement. Proche de trois centrales (Nogent-sur-Seine dans l'Aube, Dampierre-en-Bruly dans le Loiret, Belleville-sur-Loire dans le Cher), le département de l'Yonne semble cependant peu touché par la radioactivité artificielle. Un projet de centre de stockage nucléaire a récemment été abandonné à quelques kilomètres au nord-est du département, à Auxon, dans l'Aube.
¤ Débit de dose gamma moyen : 113,6 nSv/heure
¤ Pic à : 119 nSv/heure le 13 mars 2011
La ville de Nantes enregistre un rayonnement gamma moyen de 114,1 nanosieverts par heure selon une moyenne des relevés de l'IRSN entre le 1er et le 15 mars. Le département de Loire-Atlantique compte sur son territoire une partie des mines d'uranium de Vendée, exploitées jusqu'au début des années 1990. Le minerai était notamment traité à l'usine de l'Ecarpière, à Gétigné, et des résidus stériles ont été réutilisés jusqu'en 1980 pour remblayer les routes dans ce département, mais aussi en Vendée et dans les Deux Sèvres.
¤ Débit de dose gamma moyen : 114 nSv/heure
¤ Pic à : 117 nSv/heure le 5 mars 2011
22e- Strasbourg
En 1986, la catastrophe de Tchernobyl préoccupe tout l'est de l'Europe. En France, le nuage radioactif est minimisé. Il atteint pourtant l'est de la France avec des dépôts importants de Césium 137, un atome dont la radioactivité peut durer jusqu'à une trentaine d'année. Avec 114,9 nanosieverts par heure en moyenne, Strasbourg pourrait encore être touchée par cette radioactivité aujourd'hui. Le département du Bas-Rhin compte un débit de dose gamma légèrement supérieur à la moyenne mais en deçà des zones montagneuses et rocheuses, où la radioactivité naturelle est importante.
¤ Débit de dose gamma moyen : 114,9 nSv/heure
¤ Pic à : 119 nSv/heure le 13 mars 2011
La Garonne radioactive ? En septembre 2009, plusieurs relevés ont décelé, à hauteur de Toulouse, une radioactivité anormale dans le fleuve. A quelques kilomètres se trouve le CNPE de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, source de rejets réglementés. Mais en aval. Cette radioactivité serait liée à la présence d'iode 131, utilisée dans la médecine nucléaire. La pollution pourrait donc être liée aux centres hospitaliers et à la station d'épuration Ginestous, qui rejette les eaux usées de la ville de Toulouse. Reste que le lien entre radioactivité de l'eau et de l'air ambiant (115,2 nanosieverts par heure en moyenne à Toulouse) est difficile à établir aujourd'hui.
¤ Débit de dose gamma moyen : 115,2 nSv/heure
¤ Pic à : 120 nSv/heure le 12 mars 2011
Clermont-Ferrand, 20e de ce classement, est elle aussi une ville où la radioactivité mesurée est sensiblement plus élevée qu'ailleurs avec 115,4 nanosieverts par heure en moyenne. La mine d'uranium de Rophin, exploitée dans les années 1950 au nord du département, et celles voisines des Bois Noirs (dans la Loire), ne peuvent expliquer à elles seules ces taux de radioactivité, puisque relativement éloignées de la capitale du Puy-de-Dôme. La radioactivité naturelle atteindrait, à Clermont-Ferrand, selon certaines études, le double de celle de Paris.
¤ Débit de dose gamma moyen : 115,4 nSv/heure
¤ Pic à : 119 nSv/heure le 13 mars 2011
19e- Saint-Laurent-des-Eaux
Avec sa centrale unique de Saint-Laurent-des-Eaux, le Loir et Cher compte deux réacteurs nucléaires en fonctionnement et deux en déconstruction. Le CNPE, où plusieurs incidents avaient été recensés dans les années 1980, a en effet été exploité jusqu'en 1992 et est aujourd'hui en partie démantelé. Et celui-ci semble difficile. Il a encore reçu une appréciation mitigée de l'ASN dans son rapport annuel 2009. Deux silos d'entreposage figurent aussi sur ce site qui affiche des débits de dose gamma de 116,5 nanosieverts par heure en moyenne depuis le début du mois de mars 2011.
¤ Débit de dose gamma moyen : 116,5 nSv/heure
¤ Pic à : 120 nSv/heure le 12 mars 20110
La centrale de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, est située sur la rive gauche du Grand canal d'Alsace. Elle comprend deux réacteurs, mis en service à la fin des années 1970, qui comptent parmi les plus vieux du parc français... Mais représentent 80 % de la consommation d'électricité en Alsace. Aux militants du réseau "Sortir du nucléaire" qui demandent leur arrêt immédiat, les gestionnaires de la centrale répondent que la radioactivité autour du site est en baisse depuis 25 ans. Ce qui n'empêche pas la voisine de Colmar, à une trentaine de kilomètres, de figurer dans notre Top-20 (121 nanosieverts par heure en moyenne).
¤ Débit de dose gamma moyen : 121 nSv/heure
¤ Pic à : 126 nSv/heure le 13 mars 2011
En Haute-Vienne, les sites miniers de la Crouzille, de Bessines et de la Benaize font l'objet d'une surveillance radiologique depuis leur fermeture au milieu des années 1990 et au début des années 2000. Comme dans la Saône-et-Loire et le Cantal, l'extraction et le traitement de l'uranium, en vogue ici dans l'après-guerre, ont traîné derrière eux un certain nombre d'inquiétudes. Plus au sud, Limoges, à 121,3 nanosieverts par heure en moyenne, reste à des taux de rayonnements gamma inoffensifs. Mais elle serait aujourd'hui l'une des grande villes les plus "radioactives" de France selon plusieurs spécialistes de la question.
¤ Débit de dose gamma moyen : 121,3 nSv/heure
¤ Pic à : 131 nSv/heure le 10 mars 2011
Avec le CNPE de Civaux, la Vienne compte deux réacteurs à eau pressurisée mis en service en 1997 et 1999. Si l'Autorité de Sûreté nucléaire a noté en 2009 une régression des centrales EDF, la centrale de Civaux fait partie des meilleurs élèves et ne semble avoir que peu d'impact sur la ville de Poitiers, à une trentaine de kilomètres (122,1 nanosieverts par heure en moyenne). Malgré quelques lacunes dans l'exploitation courante, elle a en effet été distinguée de manière positive par l'autorité en matière de radioprotection des travailleurs sur le site et il n'est fait aucune mention de relâchement sur le contrôle des rejets.
¤ Débit de dose gamma moyen : 122,1 nSv/heure
¤ Pic à : 125 nSv/heure le 13 mars 2011
La Haute-Loire ne compte aucune installation nucléaire, mais se situe à quelques dizaines de kilomètres d'une ancienne mine d'uranium au sud, en Lozère. C'est cependant le rayonnement naturel qui semble ici assurer au Puy-en-Velay cette 15e place parmi sites les sites les plus "radioactifs" avec 122,9 nanosieverts par heure en moyenne. La nature du sol et des roches du département favoriserait en effet la radioactivité avec notamment la présence du gaz radon. Les roches ont longtemps été utilisées dans la construction des habitations du département et peuvent provoquer une exposition longue aux radiations.
¤ Débit de dose gamma moyen : 122,9 nSv/heure
¤ Pic à : 129 nSv/heure le 6 mars 2011
A la faveur de vents inopportuns, la Corse a été la première région française atteinte par le nuage de Tchernobyl, le 29 avril 1986, soit trois jours après l'explosion d'un des réacteurs de la centrale ukrainienne. Un phénomène longtemps resté secret qui a depuis provoqué une vague de protestations sur l'île, notamment devant les tribunaux. Les deux départements de l'île comptent aujourd'hui parmi les 15 plus "radioactifs" en France selon notre classement de 2010. En Corse-du-Sud, Ajaccio atteint un débit de dose gamma ambiant moyen de 123,8 nanosieverts par heure aujourd'hui.
¤ Débit de dose gamma moyen : 123,8 nSv/heure
¤ Pic à : 128 nSv/heure le 10 mars 2011
Le Cantal compte lui aussi une de ces anciennes mines d'uranium si décriées aujourd'hui. Celle-ci se trouve à Saint-Pierre, au nord du département, et a été exploitée jusque dans les années 1980. Une récente étude de la Crrirad, un organisme indépendant, a ici démontré que le village du même nom avait hérité "de plus de 530 000 tonnes de déchets radioactifs non conditionnés, enfouis directement dans les excavations minières". Contaminé, le site reste cependant à plus de 90 km de Saint-Flour, où 123,8 nanosieverts par heure sont relevés en moyenne. Une distance qui rend incertain tout lien de cause à effet.
¤ Débit de dose gamma moyen : 123,8 nSv/heure
¤ Pic à : 128 nSv/heure le 13 mars 2011
A Luneville, en Meurthe et Moselle, ce sont 134,8 nanosieverts de débit de dose gamma ambiant qui sont relevés chaque heure en moyenne. La station de Lunéville reste pourtant éloignée de toute installation nucléaire, même si elle se situe à moins de 50 km de la centrale de Cattenom, en Moselle, et de celle de Fessenheim, dans le Haut-Rhin. Reste, comme dans tout l'est de la France, un impact important du nuage de Tchernobyl dans le département. Le pic de radioactivité sur les trois premiers mois de l'année 2010 a été de 138 nanosieverts par heure le 10 mars.
¤ Débit de dose gamma moyen : 134,8 nSv/heure
¤ Pic à : 138 nSv/heure le 10 mars 2011
La ville de Vannes, dans le Morbihan, affiche un débit de dose gamma moyen de 135 nanosieverts par heure en moyenne sur les premiers jours de mars 2011. A une centaine de kilomètre de la centrale de Brennilis, dans le Finistère, le Morbihan semble surtout touché par une radioactivité de type naturel. Terre de granit et de schiste, il serait, comme le Finistère, fortement exposé au rayonnement naturel des roches. Dans le département, des taux de radon trois fois supérieurs au "bruit de fond" d'un département moyen ont par ailleurs été relevés.
¤ Débit de dose gamma moyen : 135 nSv/heure
¤ Pic à : 139 nSv/heure le 12 mars 2011
La ville de Perpignan, dans les Pyrénées orientales, enregistre une radioactivité moyenne de 137,5 nanosieverts de débit de dose gamma ambiant par heure. Dépourvue d'installation nucléaire, la zone se situe à une cinquantaine de kilomètres d'une usine de conversion d'uranium située à côté de Narbonne, au nord. Les roches du massif du Canigou peuvent cependant expliquer elles aussi cette 10e position dans le classement des sites les plus "radioactifs", un pic de radioactivité ayant été observé sur place, avec 180 nanosieverts par heure de débit de dose gamma le 12 mars.
¤ Débit de dose gamma moyen : 137,5 nSv/heure
¤ Pic à : 142 nSv/heure le 4 mars 2011
¤ Débit de dose gamma moyen : 142,1 nSv/heure
¤ Pic à : 147 nSv/heure le 2 mars 2011
8e- Le Puy-de-Dôme
Le massif volcanique du Puy-de-Dôme, 8e de ce classement, est lui aussi un site riche en uranium. Si les mines de Rophin exploitées dans les années 1950 au nord du département et celles voisines des Bois Noirs (dans la Loire) ne peuvent expliquer à elles seules les taux de radioactivité observés à Clermont-Ferrand, elles sont en tout cas surpassées à coups sûrs par la radioactivité naturelle venue du sol, à proximité du volcan vedette du Massif central. En moyenne, depuis le début du mois de mars, la radioactivité mesurée sur le site est de 145,2 nanosieverts par heure.
¤ Débit de dose gamma moyen : 145,2 nSv/heure
¤ Pic à : 156 nSv/heure le 13 mars 2011
La Corrèze cohabite à sa frontière, au sud-est, avec l'ancien site minier de Saint-Pierre (uranium) évoqué plus avant, et dont les radiations sont aujourd'hui particulièrement sensibles. En lien ou non avec ce point chaud, le département, comme le Cantal, le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire, fait partie de cette zone où la radioactivité naturelle émanant du sol est parmi les plus importantes du pays. Les roches jouent en effet un rôle important dans les diverses mesures effectuées. A Ussel, la moyenne des relevés depuis le 1er mars est de 150,1 nanosieverts par heure de débit de dose gamma.
¤ Débit de dose gamma moyen : 150,1 nSv/heure
¤ Pic à : 155 nSv/heure le 13 mars 2011
6e- Saint-Etienne
Avec 157 nanosieverts de débit de dose gamma en moyenne par heure, Saint-Étienne est l'une des grandes villes de France où la radioactivité est la plus élevée. La centrale de Saint-Alban, située à la frontière de l'Isère, au sud-est, n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de la ville. Mais coincée entre les Alpes et le Massif central, Saint-Étienne est aussi concernée par la radioactivité naturelle. En 2010, la Loire était déjà troisième de notre classement des départements les plus radioactifs, avec un débit de dose gamma ambiant de 1,44 millisievert par an en moyenne.
¤ Débit de dose gamma moyen : 157 nSv/heure
¤ Pic à : 159 nSv/heure le 10 mars 2011
Voisine de Saint-Étienne, la ville de Roanne est le cinquième site de ce classement avec un débit de dose gamma ambiant de 169,3 nanosieverts par heure en moyenne. Outre la centrale de Saint-Alban, au sud, la Loire compte d'anciennes mines d'uranium. A côté de Roanne, le site minier des Bois-Noirs, fermé en 1980, a provoqué une "contamination durable" de la zone selon les chercheurs de Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité. Mais dans une zone dominée par la roche, la radioactivité naturelle joue également un rôle majeur.
¤ Débit de dose gamma moyen : 169,3 nSv/heure
¤ Pic à : 175 nSv/heure le 6 mars 2011
4e- Le Pic du Canigou
Le Pic du Canigou, situé dans les Pyrénées orientales, enregistre une radioactivité moyenne de 170,9 nanosieverts de débit de dose gamma ambiant par heure depuis le début du mois de mars. Dépourvue d'installation nucléaire, la zone se situe à une cinquantaine de kilomètre d'une usine de conversion d'uranium, située à côté de Narbonne, au nord. Mais les roches du massif du Canigou, et notamment de la Faille de Mantet, peuvent plus certainement expliquer cette 4e position. D'autres pics de radioactivité ont d'ailleurs été observés par le passé à Mantet, avec 184,58 nanosieverts par heure de débit de dose gamma.
¤ Débit de dose gamma moyen : 170,9 nSv/heure
¤ Pic à : 180 nSv/heure le 12 mars 2011
Avec un débit de dose gamma de 193,6 nanosieverts par heure, le Ballon de Servance, sommet des Vosges situé dans le département de la Haute-Saône, arrive en 3e position de ce classement des sites où la radioactivité est la plus forte en France. Le département est notamment situé au sud des Vosges, qui constitue la partie cristalline et granitique du massif. Un contexte qui favorise la radioactivité naturelle. La Haute-Saône fait également partie des départements les plus exposés aux risques du radon, un gaz radioactif dangereux, présent notamment dans certains logements et provoquant une exposition quasi-constante.
¤ Débit de dose gamma moyen : 193,6 nSv/heure
¤ Pic à : 198 nSv/heure le 11 mars 2011
Deuxième ville parmi les plus "radioactives" de France, Montluçon se situe au centre de l'ancien bassin d'uranium français. Avec un site minier sur son territoire, le site de L'Ombre, fermé en 1981, l'Allier est par ailleurs entouré d'anciennes mines dans le Puy-de-Dôme, la Loire, la Saône et Loire et la Haute-Vienne. L'ancienne activité minière reste problématique aujourd'hui dans cette zone. Plusieurs matériaux ayant été utilisés à l'époque pour la construction ou le remblai se sont depuis révélés radioactifs et auraient contaminé plusieurs secteurs. La radioactivité moyenne dépasse largement les 200 nanosieverts par heure ici (224,9). En extrapolant ces résultats, on reste cependant en deçà des 3,5 millisieverts par an, l'exposition moyenne en France.
¤ Débit de dose gamma moyen : 224,9 nSv/heure
¤ Pic à : 231 nSv/heure le 6 mars 2011
On l'a rappelé tout au long de ce dossier : la mesure des rayons gamma proposée par l'IRSN ne distingue pas la radioactivité naturelle de la radioactivité artificielle. Et la première prend manifestement le dessus dans le cas de l'Aiguille du Midi, site le plus "radioactif" du classement, puisque la composition du sol (roche) et l'altitude (rayons cosmiques) influent naturellement sur la radioactivité de l'air ambiant. En mesurant la radioactivité au plus haut de Chamonix, en plein massif du Mont Blanc, on retrouve donc les plus forts taux de France avec une moyenne de 258,3 nanosieverts par heure en moyenne, sans installation nucléaire à proximité. Une moyenne encore considérée comme acceptable.
¤ Débit de dose gamma moyen : 258,3 nSv/heure
¤ Pic à : 271 nSv/heure le 13 mars 2011
Quelles sont, en France, les villes les plus "radioactives" ?
Voici une compilation de toutes les mesures des rayons gamma depuis le 1er mars 2011 et calculé des moyennes. Voici les sites où elles sont les plus élevées.
26e- Cattenom
Quatre réacteurs nucléaires d'une puissance de 1300 mégawatts sont installés en Moselle, sur le site de Cattenom. La centrale est l'une des plus importantes de France et la 7e dans le monde. Ce qui a poussé des associations comme Greenpeace à souligner plusieurs fois l'impact de ses rejets gazeux ou liquides. Des rejets cependant très réglementés et qui ne doivent pas altérer la prise en compte de la radioactivité dite "naturelle". Le lieu reste bien en deçà d'1 millisievert par an de débit de dose gamma. Selon les mesures de l'IRSN depuis le 1er mars, le débit de dose gamma est de 113,2 nanosieverts en moyenne par heure.
¤ Débit de dose gamma moyen : 113,2 nSv/heure
¤ Pic à : 118 nSv/heure le 10 mars 2011
25e- Besançon
Comme beaucoup de sites de l'est de la France, le département du Doubs, et notamment la ville de Besançon, ont souffert des retombées radioactives de l'accident de Tchernobyl dans les années 1980. On considère aujourd'hui que Besançon se situe dans une poche où les dépôts de Césium 137 ont été les plus importants, de l'ordre de 20 à 40 000 becquerels par m2. Aujourd'hui, la ville enregistre en moyenne un débit de dose gamma ambiant de 113,5 nanosieverts par heure, encore loin des seuils considérés comme dangereux.
¤ Débit de dose gamma moyen : 113,5 nSv/heure
¤ Pic à : 119 nSv/heure le 13 mars 2011
24e- Avallon
A Avallon, dans l'Yonne, le débit de dose gamma mesuré entre le 1er et le 15 mars 2011 était de 113,6 nanosieverts par heure en moyenne. Un taux qui fait entrer le site à la 24e place de notre classement. Proche de trois centrales (Nogent-sur-Seine dans l'Aube, Dampierre-en-Bruly dans le Loiret, Belleville-sur-Loire dans le Cher), le département de l'Yonne semble cependant peu touché par la radioactivité artificielle. Un projet de centre de stockage nucléaire a récemment été abandonné à quelques kilomètres au nord-est du département, à Auxon, dans l'Aube.
¤ Débit de dose gamma moyen : 113,6 nSv/heure
¤ Pic à : 119 nSv/heure le 13 mars 2011
23e- Nantes
La ville de Nantes enregistre un rayonnement gamma moyen de 114,1 nanosieverts par heure selon une moyenne des relevés de l'IRSN entre le 1er et le 15 mars. Le département de Loire-Atlantique compte sur son territoire une partie des mines d'uranium de Vendée, exploitées jusqu'au début des années 1990. Le minerai était notamment traité à l'usine de l'Ecarpière, à Gétigné, et des résidus stériles ont été réutilisés jusqu'en 1980 pour remblayer les routes dans ce département, mais aussi en Vendée et dans les Deux Sèvres.
¤ Débit de dose gamma moyen : 114 nSv/heure
¤ Pic à : 117 nSv/heure le 5 mars 2011
22e- Strasbourg
En 1986, la catastrophe de Tchernobyl préoccupe tout l'est de l'Europe. En France, le nuage radioactif est minimisé. Il atteint pourtant l'est de la France avec des dépôts importants de Césium 137, un atome dont la radioactivité peut durer jusqu'à une trentaine d'année. Avec 114,9 nanosieverts par heure en moyenne, Strasbourg pourrait encore être touchée par cette radioactivité aujourd'hui. Le département du Bas-Rhin compte un débit de dose gamma légèrement supérieur à la moyenne mais en deçà des zones montagneuses et rocheuses, où la radioactivité naturelle est importante.
¤ Débit de dose gamma moyen : 114,9 nSv/heure
¤ Pic à : 119 nSv/heure le 13 mars 2011
21e- Toulouse
La Garonne radioactive ? En septembre 2009, plusieurs relevés ont décelé, à hauteur de Toulouse, une radioactivité anormale dans le fleuve. A quelques kilomètres se trouve le CNPE de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, source de rejets réglementés. Mais en aval. Cette radioactivité serait liée à la présence d'iode 131, utilisée dans la médecine nucléaire. La pollution pourrait donc être liée aux centres hospitaliers et à la station d'épuration Ginestous, qui rejette les eaux usées de la ville de Toulouse. Reste que le lien entre radioactivité de l'eau et de l'air ambiant (115,2 nanosieverts par heure en moyenne à Toulouse) est difficile à établir aujourd'hui.
¤ Débit de dose gamma moyen : 115,2 nSv/heure
¤ Pic à : 120 nSv/heure le 12 mars 2011
20e- Clermont-Ferrand
Clermont-Ferrand, 20e de ce classement, est elle aussi une ville où la radioactivité mesurée est sensiblement plus élevée qu'ailleurs avec 115,4 nanosieverts par heure en moyenne. La mine d'uranium de Rophin, exploitée dans les années 1950 au nord du département, et celles voisines des Bois Noirs (dans la Loire), ne peuvent expliquer à elles seules ces taux de radioactivité, puisque relativement éloignées de la capitale du Puy-de-Dôme. La radioactivité naturelle atteindrait, à Clermont-Ferrand, selon certaines études, le double de celle de Paris.
¤ Débit de dose gamma moyen : 115,4 nSv/heure
¤ Pic à : 119 nSv/heure le 13 mars 2011
19e- Saint-Laurent-des-Eaux
Avec sa centrale unique de Saint-Laurent-des-Eaux, le Loir et Cher compte deux réacteurs nucléaires en fonctionnement et deux en déconstruction. Le CNPE, où plusieurs incidents avaient été recensés dans les années 1980, a en effet été exploité jusqu'en 1992 et est aujourd'hui en partie démantelé. Et celui-ci semble difficile. Il a encore reçu une appréciation mitigée de l'ASN dans son rapport annuel 2009. Deux silos d'entreposage figurent aussi sur ce site qui affiche des débits de dose gamma de 116,5 nanosieverts par heure en moyenne depuis le début du mois de mars 2011.
¤ Débit de dose gamma moyen : 116,5 nSv/heure
¤ Pic à : 120 nSv/heure le 12 mars 20110
18e- Colmar
La centrale de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, est située sur la rive gauche du Grand canal d'Alsace. Elle comprend deux réacteurs, mis en service à la fin des années 1970, qui comptent parmi les plus vieux du parc français... Mais représentent 80 % de la consommation d'électricité en Alsace. Aux militants du réseau "Sortir du nucléaire" qui demandent leur arrêt immédiat, les gestionnaires de la centrale répondent que la radioactivité autour du site est en baisse depuis 25 ans. Ce qui n'empêche pas la voisine de Colmar, à une trentaine de kilomètres, de figurer dans notre Top-20 (121 nanosieverts par heure en moyenne).
¤ Débit de dose gamma moyen : 121 nSv/heure
¤ Pic à : 126 nSv/heure le 13 mars 2011
17e- Limoges
En Haute-Vienne, les sites miniers de la Crouzille, de Bessines et de la Benaize font l'objet d'une surveillance radiologique depuis leur fermeture au milieu des années 1990 et au début des années 2000. Comme dans la Saône-et-Loire et le Cantal, l'extraction et le traitement de l'uranium, en vogue ici dans l'après-guerre, ont traîné derrière eux un certain nombre d'inquiétudes. Plus au sud, Limoges, à 121,3 nanosieverts par heure en moyenne, reste à des taux de rayonnements gamma inoffensifs. Mais elle serait aujourd'hui l'une des grande villes les plus "radioactives" de France selon plusieurs spécialistes de la question.
¤ Débit de dose gamma moyen : 121,3 nSv/heure
¤ Pic à : 131 nSv/heure le 10 mars 2011
16e- Poitiers
Avec le CNPE de Civaux, la Vienne compte deux réacteurs à eau pressurisée mis en service en 1997 et 1999. Si l'Autorité de Sûreté nucléaire a noté en 2009 une régression des centrales EDF, la centrale de Civaux fait partie des meilleurs élèves et ne semble avoir que peu d'impact sur la ville de Poitiers, à une trentaine de kilomètres (122,1 nanosieverts par heure en moyenne). Malgré quelques lacunes dans l'exploitation courante, elle a en effet été distinguée de manière positive par l'autorité en matière de radioprotection des travailleurs sur le site et il n'est fait aucune mention de relâchement sur le contrôle des rejets.
¤ Débit de dose gamma moyen : 122,1 nSv/heure
¤ Pic à : 125 nSv/heure le 13 mars 2011
15e- Le Puy-en-Velay
La Haute-Loire ne compte aucune installation nucléaire, mais se situe à quelques dizaines de kilomètres d'une ancienne mine d'uranium au sud, en Lozère. C'est cependant le rayonnement naturel qui semble ici assurer au Puy-en-Velay cette 15e place parmi sites les sites les plus "radioactifs" avec 122,9 nanosieverts par heure en moyenne. La nature du sol et des roches du département favoriserait en effet la radioactivité avec notamment la présence du gaz radon. Les roches ont longtemps été utilisées dans la construction des habitations du département et peuvent provoquer une exposition longue aux radiations.
¤ Débit de dose gamma moyen : 122,9 nSv/heure
¤ Pic à : 129 nSv/heure le 6 mars 2011
14e- Ajaccio
A la faveur de vents inopportuns, la Corse a été la première région française atteinte par le nuage de Tchernobyl, le 29 avril 1986, soit trois jours après l'explosion d'un des réacteurs de la centrale ukrainienne. Un phénomène longtemps resté secret qui a depuis provoqué une vague de protestations sur l'île, notamment devant les tribunaux. Les deux départements de l'île comptent aujourd'hui parmi les 15 plus "radioactifs" en France selon notre classement de 2010. En Corse-du-Sud, Ajaccio atteint un débit de dose gamma ambiant moyen de 123,8 nanosieverts par heure aujourd'hui.
¤ Débit de dose gamma moyen : 123,8 nSv/heure
¤ Pic à : 128 nSv/heure le 10 mars 2011
13e- Saint-Flour
Le Cantal compte lui aussi une de ces anciennes mines d'uranium si décriées aujourd'hui. Celle-ci se trouve à Saint-Pierre, au nord du département, et a été exploitée jusque dans les années 1980. Une récente étude de la Crrirad, un organisme indépendant, a ici démontré que le village du même nom avait hérité "de plus de 530 000 tonnes de déchets radioactifs non conditionnés, enfouis directement dans les excavations minières". Contaminé, le site reste cependant à plus de 90 km de Saint-Flour, où 123,8 nanosieverts par heure sont relevés en moyenne. Une distance qui rend incertain tout lien de cause à effet.
¤ Débit de dose gamma moyen : 123,8 nSv/heure
¤ Pic à : 128 nSv/heure le 13 mars 2011
12e- Luneville
A Luneville, en Meurthe et Moselle, ce sont 134,8 nanosieverts de débit de dose gamma ambiant qui sont relevés chaque heure en moyenne. La station de Lunéville reste pourtant éloignée de toute installation nucléaire, même si elle se situe à moins de 50 km de la centrale de Cattenom, en Moselle, et de celle de Fessenheim, dans le Haut-Rhin. Reste, comme dans tout l'est de la France, un impact important du nuage de Tchernobyl dans le département. Le pic de radioactivité sur les trois premiers mois de l'année 2010 a été de 138 nanosieverts par heure le 10 mars.
¤ Débit de dose gamma moyen : 134,8 nSv/heure
¤ Pic à : 138 nSv/heure le 10 mars 2011
11e- Vannes
La ville de Vannes, dans le Morbihan, affiche un débit de dose gamma moyen de 135 nanosieverts par heure en moyenne sur les premiers jours de mars 2011. A une centaine de kilomètre de la centrale de Brennilis, dans le Finistère, le Morbihan semble surtout touché par une radioactivité de type naturel. Terre de granit et de schiste, il serait, comme le Finistère, fortement exposé au rayonnement naturel des roches. Dans le département, des taux de radon trois fois supérieurs au "bruit de fond" d'un département moyen ont par ailleurs été relevés.
¤ Débit de dose gamma moyen : 135 nSv/heure
¤ Pic à : 139 nSv/heure le 12 mars 2011
10e- Perpignan
La ville de Perpignan, dans les Pyrénées orientales, enregistre une radioactivité moyenne de 137,5 nanosieverts de débit de dose gamma ambiant par heure. Dépourvue d'installation nucléaire, la zone se situe à une cinquantaine de kilomètres d'une usine de conversion d'uranium située à côté de Narbonne, au nord. Les roches du massif du Canigou peuvent cependant expliquer elles aussi cette 10e position dans le classement des sites les plus "radioactifs", un pic de radioactivité ayant été observé sur place, avec 180 nanosieverts par heure de débit de dose gamma le 12 mars.
¤ Débit de dose gamma moyen : 137,5 nSv/heure
¤ Pic à : 142 nSv/heure le 4 mars 2011
9e- Bastia
La Haute-Corse a été particulièrement touchée par le nuage radioactif de Tchernobyl avec des mesures de radioactivité encore relativement élevées aujourd'hui. Les cas de cancers, de problèmes thyroïdiens ou encore de lait de chèvre contaminé ont longtemps fait débat sur l'île de Beauté, même si, à Bastia, entre le 1er et le 15 mars 2011, ce sont 142,1 nanosieverts par heure en moyenne de débit de dose gamma ambiant qui sont mesurés. Un chiffre encore très éloigné d'une exposition considérée comme dangereuse.¤ Débit de dose gamma moyen : 142,1 nSv/heure
¤ Pic à : 147 nSv/heure le 2 mars 2011
8e- Le Puy-de-Dôme
Le massif volcanique du Puy-de-Dôme, 8e de ce classement, est lui aussi un site riche en uranium. Si les mines de Rophin exploitées dans les années 1950 au nord du département et celles voisines des Bois Noirs (dans la Loire) ne peuvent expliquer à elles seules les taux de radioactivité observés à Clermont-Ferrand, elles sont en tout cas surpassées à coups sûrs par la radioactivité naturelle venue du sol, à proximité du volcan vedette du Massif central. En moyenne, depuis le début du mois de mars, la radioactivité mesurée sur le site est de 145,2 nanosieverts par heure.
¤ Débit de dose gamma moyen : 145,2 nSv/heure
¤ Pic à : 156 nSv/heure le 13 mars 2011
7e- Ussel
La Corrèze cohabite à sa frontière, au sud-est, avec l'ancien site minier de Saint-Pierre (uranium) évoqué plus avant, et dont les radiations sont aujourd'hui particulièrement sensibles. En lien ou non avec ce point chaud, le département, comme le Cantal, le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire, fait partie de cette zone où la radioactivité naturelle émanant du sol est parmi les plus importantes du pays. Les roches jouent en effet un rôle important dans les diverses mesures effectuées. A Ussel, la moyenne des relevés depuis le 1er mars est de 150,1 nanosieverts par heure de débit de dose gamma.
¤ Débit de dose gamma moyen : 150,1 nSv/heure
¤ Pic à : 155 nSv/heure le 13 mars 2011
6e- Saint-Etienne
Avec 157 nanosieverts de débit de dose gamma en moyenne par heure, Saint-Étienne est l'une des grandes villes de France où la radioactivité est la plus élevée. La centrale de Saint-Alban, située à la frontière de l'Isère, au sud-est, n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de la ville. Mais coincée entre les Alpes et le Massif central, Saint-Étienne est aussi concernée par la radioactivité naturelle. En 2010, la Loire était déjà troisième de notre classement des départements les plus radioactifs, avec un débit de dose gamma ambiant de 1,44 millisievert par an en moyenne.
¤ Débit de dose gamma moyen : 157 nSv/heure
¤ Pic à : 159 nSv/heure le 10 mars 2011
5e- Roanne
Voisine de Saint-Étienne, la ville de Roanne est le cinquième site de ce classement avec un débit de dose gamma ambiant de 169,3 nanosieverts par heure en moyenne. Outre la centrale de Saint-Alban, au sud, la Loire compte d'anciennes mines d'uranium. A côté de Roanne, le site minier des Bois-Noirs, fermé en 1980, a provoqué une "contamination durable" de la zone selon les chercheurs de Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité. Mais dans une zone dominée par la roche, la radioactivité naturelle joue également un rôle majeur.
¤ Débit de dose gamma moyen : 169,3 nSv/heure
¤ Pic à : 175 nSv/heure le 6 mars 2011
4e- Le Pic du Canigou
Le Pic du Canigou, situé dans les Pyrénées orientales, enregistre une radioactivité moyenne de 170,9 nanosieverts de débit de dose gamma ambiant par heure depuis le début du mois de mars. Dépourvue d'installation nucléaire, la zone se situe à une cinquantaine de kilomètre d'une usine de conversion d'uranium, située à côté de Narbonne, au nord. Mais les roches du massif du Canigou, et notamment de la Faille de Mantet, peuvent plus certainement expliquer cette 4e position. D'autres pics de radioactivité ont d'ailleurs été observés par le passé à Mantet, avec 184,58 nanosieverts par heure de débit de dose gamma.
¤ Débit de dose gamma moyen : 170,9 nSv/heure
¤ Pic à : 180 nSv/heure le 12 mars 2011
3e- Ballon-de-Servance
Avec un débit de dose gamma de 193,6 nanosieverts par heure, le Ballon de Servance, sommet des Vosges situé dans le département de la Haute-Saône, arrive en 3e position de ce classement des sites où la radioactivité est la plus forte en France. Le département est notamment situé au sud des Vosges, qui constitue la partie cristalline et granitique du massif. Un contexte qui favorise la radioactivité naturelle. La Haute-Saône fait également partie des départements les plus exposés aux risques du radon, un gaz radioactif dangereux, présent notamment dans certains logements et provoquant une exposition quasi-constante.
¤ Débit de dose gamma moyen : 193,6 nSv/heure
¤ Pic à : 198 nSv/heure le 11 mars 2011
2e- Montluçon
Deuxième ville parmi les plus "radioactives" de France, Montluçon se situe au centre de l'ancien bassin d'uranium français. Avec un site minier sur son territoire, le site de L'Ombre, fermé en 1981, l'Allier est par ailleurs entouré d'anciennes mines dans le Puy-de-Dôme, la Loire, la Saône et Loire et la Haute-Vienne. L'ancienne activité minière reste problématique aujourd'hui dans cette zone. Plusieurs matériaux ayant été utilisés à l'époque pour la construction ou le remblai se sont depuis révélés radioactifs et auraient contaminé plusieurs secteurs. La radioactivité moyenne dépasse largement les 200 nanosieverts par heure ici (224,9). En extrapolant ces résultats, on reste cependant en deçà des 3,5 millisieverts par an, l'exposition moyenne en France.
¤ Débit de dose gamma moyen : 224,9 nSv/heure
¤ Pic à : 231 nSv/heure le 6 mars 2011
1re- L'Aiguille-du-Midi
On l'a rappelé tout au long de ce dossier : la mesure des rayons gamma proposée par l'IRSN ne distingue pas la radioactivité naturelle de la radioactivité artificielle. Et la première prend manifestement le dessus dans le cas de l'Aiguille du Midi, site le plus "radioactif" du classement, puisque la composition du sol (roche) et l'altitude (rayons cosmiques) influent naturellement sur la radioactivité de l'air ambiant. En mesurant la radioactivité au plus haut de Chamonix, en plein massif du Mont Blanc, on retrouve donc les plus forts taux de France avec une moyenne de 258,3 nanosieverts par heure en moyenne, sans installation nucléaire à proximité. Une moyenne encore considérée comme acceptable.
¤ Débit de dose gamma moyen : 258,3 nSv/heure
¤ Pic à : 271 nSv/heure le 13 mars 2011
© L'Internaute Magazine
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