source : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/07/des-perles-romaines-au-japon.htmlDes perles de verre trouvées dans une tombe japonaise du Ve siècle près de Nagaoka ont surpris les archéologues. En effet, on ne sait pas comment ces objets se sont retrouvés dans le Japon ancien.
Le mystère, c'est que les trois perles sont soupçonnées d'être d'origine romaine.
Les trois perles de verre provenant de la tombe ont été examinées par l'Institut National de Recherche des Biens Culturels de Nara.
Cette étude a montré que les perles lumineuses jaune ont été faites avec du natron (un mélange naturel de carbonate de sodium décahydraté et environ 17% deu bicarbonate de sodium).
Le natron était recueilli sous forme de sel des lacs asséchés de l'ancienne Egypte et utilisé par les anciens Egyptiens durant le processus de momification.
Les artisans romains sont connus pour l'avoir utilisé afin de faire fondre le verre pour fabriquer des perles. Elles comprenaient en général plusieurs couches et avaient souvent en sandwich une feuille d'or.
Les trois perles ont cinq millimètres de diamètre, avec de minuscules fragments de dorure attachés et ont été découvertes dans le monticule "Utsukushi " du 5ème siècle abritant une sépulture à Nagaoka, près de Kyoto. Elles ont probablement été faites entre le 1er et le 4ème siècle après JC.
L'un des chercheurs de l'institut, Tomomi Tamura, a déjà dit que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre la façon dont les perles ont pu finir au cinquième siècle au Japon: "Il s'agit d'un des plus anciens artéfact en verre à plusieurs couches trouvés au Japon, et parmi de très rares accessoires que l'on pense avoir été expédiés de l'Empire romain vers le Japon".
L'Empire romain était concentré autour de la Méditerranée et s'étirait vers le nord pour occuper ce qui est aujourd'hui le Royaume-Uni. La découverte au Japon, à quelque 10.000 kilomètres de l'Italie, peut jeter une certaine lumière sur la façon dont son influence a pu atteindre l'Extrême-Orient.
Le commerce sur de longues distance, jusqu'en Inde ou en Chine, était déjà connu, et il n'est donc pas impossible que ces objets commerciaux aient fait leur chemin jusqu'au Japon.
Fait intéressant, le Japon a d'abord appris du système d'écriture chinois via la Corée à peu près au 4ème siècle et le contact direct, dont des visites de moines bouddhistes chinois vers le Japon, a commencé au cours du 5ème siècle.
Seules quelques rares tentatives de contact direct entre romains et chinois sont enregistrés: En 97 après JC, le général chinois Ban Chao a en vain essayé d'envoyer un émissaire à Rome. Plusieurs émissaires romains présumés venus en Chine sont signalés par les anciens historiens chinois, dont une fois en l'an 166.
L'échange indirect de biens le long des terres connues sous le nom de Route de la Soie et les routes maritimes incluait de la soie chinoise et des verreries romaines.
Il se peut que ces objets minuscules résultent de transactions commerciales antérieures et qu'ils ont été ensuite transférés vers le Japon au cours de ce premier contact au 5ème siècle.
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Schattenjäger
Apollyôn
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Des perles romaines au Japon ?
Apollyôn- Modérateur
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Des perles romaines au Japon ?
Schattenjäger- Webmaster
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Des bijoux Romains trouvés dans une tombe japonaise du Vème siècle
Des bijoux en verre soupçonnés d'avoir été réalisés par des artisans romains ont été trouvés dans une tombe ancienne au Japon, ont annoncé des chercheurs vendredi, c'est un signe que l'influence de l'Empire a atteint le bord de l'Asie.
Des tests ont révélé que trois perles de verre découvertes dans un tumulus du cinquième siècle "Utsukushi" à Nagaoka, près de Kyoto, ont probablement été faites quelque part entre le premier et le quatrième siècle, dit l'Institut national de recherche pour les biens culturels de Nara.
L'institut, soutenu par le gouvernement, a récemment fini d'analyser les composantes des perles de verre, mesurant 5 mm de diamètre, avec de minuscules fragments de dorure attachés.
La suite - http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/archeologie-des-decouvertes-qui-ne-modifient-pourtant-pas-les-livres-scolaires.html
Des bijoux en verre soupçonnés d'avoir été réalisés par des artisans romains ont été trouvés dans une tombe ancienne au Japon, ont annoncé des chercheurs vendredi, c'est un signe que l'influence de l'Empire a atteint le bord de l'Asie.
Des tests ont révélé que trois perles de verre découvertes dans un tumulus du cinquième siècle "Utsukushi" à Nagaoka, près de Kyoto, ont probablement été faites quelque part entre le premier et le quatrième siècle, dit l'Institut national de recherche pour les biens culturels de Nara.
L'institut, soutenu par le gouvernement, a récemment fini d'analyser les composantes des perles de verre, mesurant 5 mm de diamètre, avec de minuscules fragments de dorure attachés.
La suite - http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/archeologie-des-decouvertes-qui-ne-modifient-pourtant-pas-les-livres-scolaires.html
anoy- Modérateur
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- Message n°3
Re: Des perles romaines au Japon ?
Alexandre "Le grand" n'a-il pas atteind l'Asie (l'Inde et la limite chinoise) et laissé une troupe sur place ..?
Les Romains ont suivis ...
Les Japonnais et les Chinois étant en conflit depuis des "lustres" .........
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Satanas- Dictateur en Chef... A vie
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- Message n°4
Re: Des perles romaines au Japon ?
Ces perles ont effectivement du arriver au Japon suite à des échanges divers entre peuplades asiatiques de l'époque.
J'ai peine à imaginer des Romains débarquer au japon...
J'ai peine à imaginer des Romains débarquer au japon...
Thierry du Languedoc- Membre d'Honneur
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- Message n°5
Re: Des perles romaines au Japon ?
J'adopte la version de DIEU jusqu'à preuve du contraire. C'est la plus logique.
Et puis, c'est DIEU quand même...
Et puis, c'est DIEU quand même...
Macha- Administrateur
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- Message n°6
Re: Des perles romaines au Japon ?
La découverte date de mai/juin 2012. Les perles ont en effet été découvertes sur un site de fouille à Nagaoka. A l'époque les archéologues se posaient la question de savoir comment elles avaient pu arriver au Japon.
Transaction commerciale très certainement. En passant par la pointe de la Corée du Sud il était très facile de rejoindre le Japon, par bateau, puisque quelques 250/270 kilomètres séparent ses deux pays.
De plus les relations historiques entre Romains et Chinois sont attestées dans des écrits romains et chinois à partir du IIème siècle.
Transaction commerciale très certainement. En passant par la pointe de la Corée du Sud il était très facile de rejoindre le Japon, par bateau, puisque quelques 250/270 kilomètres séparent ses deux pays.
De plus les relations historiques entre Romains et Chinois sont attestées dans des écrits romains et chinois à partir du IIème siècle.
Un petit peu d'histoire :
19 mars 2012
Rome et la Chine
Les relations entre l'empire romain et l'empire chinois
Tels deux géants placés à chaque extrémité de la terre, les empires romain et chinois ont marqué de leur empreinte respective de vastes territoires situés entre l’océan Atlantique et la mer de Chine. Mais aussi puissants furent-ils, ils n’établirent aucun contact direct, diplomatique, commercial ou militaire ; ils n’eurent de l’autre que des connaissances somme toute assez rudimentaires et déformées. Fut-ce par orgueil, jalousie, crainte, indifférence ou tout simplement suite à des circonstances défavorables, toujours est-il que Romains et Chinois ne se connurent que par empires, royaumes ou cités-oasis interposés, autant d’intermédiaires farouchement intéressés par les richesses transitant entre ces deux pôles majeurs par les routes multi-séculaires terrestres et maritimes de la Soie : royaumes gréco-asiatiques, Perses, Kouchans, Indiens et autres civilisations nomades, les médiateurs furent nombreux, et les sources laissent entendre qu’ils voyaient d’un mauvais œil un rapprochement possible entre les deux empires. Les gains étaient trop importants pour laisser ces deux puissances faire leurs échanges directement. Comme le montre les recherches archéologiques, à ce jour, il n’existe pas de signe monétaire romain découvert sur ce qui était le territoire chinois à l’époque de la dynastie Han (206 av.-220 apr. J.-C.), des Trois Royaumes (220-280) et de la dynastie Jin (280-317), ni de monnaies chinoises dans l’empire des Césars entre les règnes d’Auguste (27 av.-14 apr. J.-C.) et de Constantin (306-337), périodes essentiellement prises en compte dans ce dossier. Les raisons en sont données dans ce volume par François Thierry.
Cette constatation implique que les relations directes entre les deux empires furent probablement rarissimes, et s’établirent par le biais d’intermédiaires plus ou moins nombreux, selon qu’il s’agissait de voie terrestre ou de voie maritime dont le trajet pouvait prendre plusieurs mois sinon plusieurs années.
Pourtant les sources chinoises et romaines relatent bien l’existence de relations commerciales indirectes et livrent des informations recueillies en Occident et en Orient sur ces pays lointains, si étranges et si fascinants, presque idéalisés. Les idées que leurs habitants se faisaient de ces lointains partenaires prêtent à sourire aujourd’hui, mais comme souvent réalité et fiction sont intimement imbriquées pour donner une image mi-réalistes mi-mythiques de cet autre, inconnu, comme le soulignent David Graf et Jean-Noël Robert (voir l’article). Il est avéré par les sources textuelles qu’il y eut une volonté politique de se renseigner aussi précisément que possible sur cet “alter ego”, du moins du côté chinois : deux ambassades furent envoyées vers l’Occident, l’une au IIe siècle av. J.-C. qui parle du royaume de Li-kan (s’agissait-il des Nabatéens ou des Ptolémées d’Égypte ?), et l’autre à la fin du Ier siècle apr. J.-C. dont le but était d’atteindre le Ta-Ch’in, c’est-à-dire, très vraisemblablement, l’empire romain. L’archéologie montre de façon indéniable que des marchands des deux empires ont fait affaires de façon régulière, au Viêt-Nam, en Inde et à Ceylan notamment, mais aussi en Bactriane et dans la vallée de Ferghana (Afghanistan, Pakistan et Ouzbékistan actuels).
L’intérêt de ce dossier est donc bien réel. Il met en relief la grande circulation des hommes, des marchandises et des idées à une échelle plus vaste qu’estimée jusqu’ici. On sera étonné de voir le nombre et la variété des produits exportés et importés de part en d’autre du continent eurasiatique : soie bien sûr, mais aussi métal, pierres précieuses, ambre, terre cuite et céramique, fruits et légumes, épices et tissus de luxe. On admirera les exemplaires de tapis noués dont l’origine, centrasiatique ou méditerranéenne, est incertaine, mais qui réalisent la synthèse d’éléments décoratifs hétérogènes, orientaux comme occidentaux ; ou encore le décor d’une cotonnade imprimée de Niya combinant des thèmes gréco-romains mâtinés d’indianisme. Certains textiles du Xinjiang montrent que les échanges entre mondes romain et chinois ont aussi suscité des imitations et des innovations techniques dans le tissage. La forme et le décor de certaines boîtes à fard découvertes au Xinjiang s’inspirent tantôt de modèles chinois, tantôt de modèles romains, ou amalgament les deux traditions. Entre les territoires des deux géants, les tombes des peuples nomades regorgent de mobiliers et d’artefacts fabriqués dans l’un ou l’autre empire ou d’objets fusionnant les traditions propres à chacun d’eux et que les conditions climatiques ont quelques fois préservés de façon exceptionnelle. Enfin, empruntant les routes de la Soie, terrestres et maritime, et s’appuyant sur des relais commerciaux hébraïques parfaitement établis depuis des siècles, le message évangélique a atteint l’empire des Hans très tôt, dès le Ier siècle de notre ère. Pierre Perrier, s’appuyant sur des sources araméennes et chinoises, analyse pour nous un témoignage surprenant situé à Lianyungang, le grand port chinois du Ier siècle, au départ de la route qui conduit aux capitales de l’Empire des Han, Xi’an et Luoyang, dans la province actuelle du Zhejiang : le relief de Kong Wang Shan.
Il est toujours surprenant de voir que de tous temps, l’immensité des territoires, l’infinité des distances et la solidité des frontières n’ont jamais empêché les hommes de se rencontrer quels qu’aient pu être leurs intérêts : tout en gardant leurs spécificités et leurs traditions, tout en restant ce que l’histoire a fait d’eux, tout en se prévenant d’être un tout par assimilation mais en restant un “soi-même” capable d’assimiler, les hommes d’autrefois ont toujours de bonnes leçons à nous donner.
Source : http://www.archeothema.com/numero/rome-et-la-chine.htm
anoy- Modérateur
- Nombre de messages : 4353
- Message n°7
Re: Des perles romaines au Japon ?
@ Macha
Merci ..!
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