http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/11/22/egypte-mohamed-morsi-renforce-ses-pouvoirs-et-limoge-le-procureur-general_1794844_3212.htmlEgypte : Morsi renforce ses pouvoirs, l'opposition appelle à manifester
Le président égyptien, Mohamed Morsi, a pris jeudi 22 novembre des dispositions à valeur constitutionnelle élargissant ses pouvoirs, et a limogé le puissant procureur général du pays, a annoncé son porte-parole.
"Le président peut prendre toute décision ou mesure pour protéger la révolution", a déclaré le porte-parole, Yasser Ali, donnant lecture d'une "déclaration constitutionnelle" à la télévision. "Les déclarations constitutionnelles, décisions et lois émises par le président sont définitives et ne sont pas sujettes à appel", a-t-il ajouté.
M. Mahmoud est accusé par plusieurs militants de la révolte de 2011 de continuer à soutenir le régime du président déchu Hosni Moubarak et d'avoir été à l'origine de l'insuffisance des preuves présentées par le parquet dans les procès des anciens responsables.
Mohamed Morsi s'est proclamé "nouveau pharaon" en élargissant ses pouvoirs et en se plaçant au-dessus de la justice, a affirmé l'une des principales figures de l'opposition et Prix Nobel, Mohamed ElBaradei. "Aujourd'hui Morsi a usurpé tous les pouvoirs et s'est proclamé nouveau pharaon d'Egypte. Un énorme coup porté à la révolution qui pourrait avoir d'épouvantables conséquences", a écrit M. ElBaradei sur Twitter.
Plusieurs formations d'opposition ont signé dans la nuit un texte commun pour appeler les Egyptiens à manifester vendredi contre leur président, accusé d'avoir "dérobé au peuple et aux institutions l'intégralité de leurs droits et de leurs pouvoirs".
M. Morsi a décidé de limoger le procureur général, Abdel Meguid Mahmoud, qu'il avait échoué à démettre de ses fonctions le mois dernier. Le procureur général avait été nommé du temps de Hosni Moubarak, renversé en février 2011. M. Morsi, issu des Frères musulmans et élu en juin, avait dû renoncer à l'envoyer comme ambassadeur au Vatican après que M. Mahmoud eut fermement refusé cette nomination.
Cette volonté d'écarter le procureur avait été dénoncée à l'époque par de nombreux magistrats comme une ingérence de l'exécutif dans les affaires de la justice, et avait aggravé les relations déjà difficiles entre la présidence et une grande partie du pouvoir judiciaire.
M. Morsi a également décidé qu'aucune instance judiciaire ne pouvait dissoudre la commission chargée de rédiger la future Constitution, une instance cible de nombreuses critiques de la part des milieux libéraux et laïques ainsi que de l'Eglise chrétienne copte, qui l'accusent d'être dominée par les islamistes.
Le président Morsi dispose déjà du pouvoir exécutif mais aussi du pouvoir législatif, qu'il avait retiré en août dernier au Conseil suprême des forces armées (CSFA). Le CSFA s'était lui-même arrogé le pouvoir de légiférer après la dissolution en juin de l'Assemblée, dominée par les islamistes. Sans députés depuis cette dissolution, l'Egypte est également sans Constitution, celle en vigueur sous M. Moubarak ayant été abrogée après sa chute sous la pression d'une révolte populaire au début de l'année dernière.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/11/23/manifestations-rivales-en-egypte-apres-les-pouvoirs-elargis-du-president_1795026_3212.htmlEgypte : des manifestants incendient trois sièges du parti islamiste
De violentes manifestations ont eu lieu vendredi 23 novembre en Egypte pour dénoncer un décret qui accorde de nouvelles prérogatives au président Mohammed Morsi, accusé par l'opposition de confisquer les acquis de la révolution de 2011 et de se comporter en "nouveau Pharaon".
Au Caire, la place Tahrir a été envahie par des milliers de manifestants demandant le départ de Mohammed Morsi, accusé de mener un "coup d'Etat". La police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Ailleurs dans le pays, trois antennes du Parti de la liberté et de la justice, issu des Frères musulmans, ont été incendiées par des opposants. Des heurts entre partisans et adversaires de Morsi ont fait 12 blessés à Alexandrie.
A l'appel des Frères musulmans, des milliers de partisans du chef de l'Etat se sont rassemblés près du palais présidentiel, brandissant des portraits de Mohammed Morsi.
Renforcé par son succès diplomatique dans l'imposition d'une trêve entre Israël et les Palestiniens de Gaza, Mohammed Morsi, issu du mouvement islamiste des Frères musulmans, a justifié sa décision par sa volonté de "plaire à Dieu et à la nation". "Je prends mes décisions après avoir consulté tout le monde", a-t-il dit. Selon lui, l'Egypte est sur la voie de "la liberté et la démocratie".
Elu en juin premier président civil et islamiste du pays le plus peuplé du monde arabe, M. Morsi s'est arrogé dans une "déclaration constitutionnelle" le droit de "prendre toute décision ou mesure pour protéger la révolution" de 2011. "Les déclarations constitutionnelles, décisions et lois émises par le président sont définitives et ne sont pas sujettes à appel" tant que ne sera pas achevée la nouvelle Constitution, prévue mi-février, selon cette déclaration.
M. Morsi cumule déjà les pouvoirs exécutif et législatif – la chambre des députés ayant été dissoute en juin –, et entretient des relations tendues avec une grande partie de l'appareil judiciaire. Il avait renforcé son pouvoir en écartant en août le ministre de la défense de l'ex-régime, Hussein Tantaoui.
Les avocats, Mohamed El Baradei et Amr Moussa, opposants de poids, ont accusé M. Morsi de "monopoliser les trois branches du pouvoir", et de chercher à "anéantir l'indépendance du pouvoir judiciaire". "Morsi a jeté de l'huile sur le feu au lieu d'agircomme un président pour toute l'Egypte" et conduit le pays vers "un enfer politique" selon M. Achour.
Le décret publié jeudi donne à l'Assemblée deux mois de plus pour rédiger la Constitution égyptienne, ce qui pourrait repousser au mois de février l'achèvement du processus nécessaire à la tenue de nouvelles élections législatives. Le président, qui a limogé le procureur général, a également ordonné la tenue de nouveaux procès pour les responsables de l'ancien régime impliqués dans des violences contre des opposants lors de la "révolution du Nil" de janvier-février 2011, ce qui implique qu'Hosni Moubarak, condamné en juin à la prison à vie, devrait lui aussi être rejugé.
A Genève, le porte-parole de Navi Pillay, haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, a souligné que le décret du président Morsi soulevait de "très graves questions" sur les droits de l'homme. A Bruxelles, l'Union européenne a appelé le président égyptien à respecter le processus démocratique.
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