(Source : VSD)
Insérer des puces électroniques dans les cartes d’embarquement des passagers afin de les localiser : tel est en substance le contenu du dispositif Optag, qui intéresse déjà de près beaucoup d’aéroports. Un système qui s’est attiré les foudres de la Cnil.
Après son utilisation par la RATP avec le pass Navigo, la fameuse puce RFID se trouve donc encore une fois au centre d’une controverse sur les libertés individuelles. En cause, le dispositif de surveillance aéroportuaire « Optag », qui a fait récemment l’objet d’un programme de recherche financé par la Commission Européenne à hauteur de près de 2 millions d’euros. Le contenu d’Optag évoque irrésistiblement un scénario de film de science-fiction. Il repose en effet sur l’utilisation combinée de deux technologies : l’implantation dans la carte d’embarquement du passager d’une puce électronique et la mise en place dans l’aéroport de centaines de caméras de vidéosurveillance. La puce RFID- un composant miniature de la taille d’un timbre-poste- permettra de localiser le passager grâce à sa capacité à émettre une série d’informations lorsque l’on l’interroge à distance. Le voyageur sera ensuite visible grâce à un système de vidéosurveillance très élaboré. Les capteurs de plusieurs caméras seront systématiquement associés pour produire une image « panoramique » sur 360 degrés de l’environnement de la personne recherchée. But de l’opération : localiser les 5% de passagers qui ne se présentent pas à l’embarquement et entraînent des retards sur les vols, puisque leurs bagages doivent être recherchés dans la soute et débarqués.
Les compagnies aériennes intéressées
Si le dispositif n’a pas encore été appliqué, il provoquerait déjà l’intérêt des compagnies aériennes. Ainsi, si Air France affirme ne pas s’être penché encore sur le projet, celui-ci va bien dans le sens des expérimentations menées par la compagnie. « D’une façon générale tous les dispositifs que nous testons vont dans le sens d’une fluidité plus grande du trafic de passagers, admet une porte-parole d’Air France. Le gain de temps est aujourd’hui pour une compagnie aérienne un élément essentiel de compétitivité. » D’autant qu’Air France a déjà recours à l’implantation de puces RFID sur les bagages des passagers, un dispositif testé actuellement sur les vols Paris-Amsterdam et Paris-Tokyo. « Les puces sont encodées dans les étiquettes des bagages. Elles permettent de les retrouver très rapidement en cas de passager absent et de réduire les temps de retard ». Toujours pour ces mêmes vols, les informations recueillies servent aussi à indiquer sur un écran le temps restant avant l’arrivée des bagages. « Idéalement, dans quelques années, ce système pourrait même permettre d’indiquer à chaque passager les minutes restantes avant l’arrivée de sa propre valise ! » précise cette porte-parole.
La CNIL pas du tout convaincue
Et Optag pourrait se révéler d’autant plus intéressant pour Air France que la compagnie ne cache pas son souhait de trouver des solutions alternatives au traditionnel appel au micro du passager en cas de retard. « Nous essayons d’en faire de moins en moins car ça énerve beaucoup les gens, qui apprécient d’être dans un aéroport silencieux, notamment dans les salons d’attente. »Des arguments qui ne convainquent pas, c’est le moins qu’on puisse dire, le président de la Cnil (Commission nationale informatique et liberté), Alex Türk, qui juge le dispositif « extrêmement inquiétant ». « C’est un problème de proportionnalité. Le dispositif Optag nous paraît beaucoup trop lourd par rapport à l’objectif poursuivi, c’est-à-dire de repérer les 5% de flâneurs au Duty Free... Je suis sidéré de la somme investie par la Commission européenne ! Il faut trouver un équilibre entre sécurité collective et respect des libertés individuelles ». Car la recherche d’une traçabilité maximale tend selon lui à se répandre dans toutes les sphères de la société : « D’après mes informations, beaucoup d’aéroports sont déjà très intéressés par le dispositif. On va finir par se retrouver avec des aéroports qui seront des espaces complètement clos et surveillés. Entre ça et la réquisition télématique du pass Navigo que vous aurez utilisé pour aller à Roissy… On assiste à un changement de nature profond de la société, qui fait qu’on peut de moins en moins se retrouver seul et incognito » Et rien n’énerve plus Alex Türk que les défenseurs de la transparence : « L’argument invoqué est souvent que les systèmes de surveillance ne sont pas préjudiciables dès lors qu’on n’a rien à cacher. Mais on peut très bien n’avoir rien à se reprocher et ne pas vouloir être vu ! Le désir de vie privée n’a rien à voir avec la culpabilité ! »
Insérer des puces électroniques dans les cartes d’embarquement des passagers afin de les localiser : tel est en substance le contenu du dispositif Optag, qui intéresse déjà de près beaucoup d’aéroports. Un système qui s’est attiré les foudres de la Cnil.
Après son utilisation par la RATP avec le pass Navigo, la fameuse puce RFID se trouve donc encore une fois au centre d’une controverse sur les libertés individuelles. En cause, le dispositif de surveillance aéroportuaire « Optag », qui a fait récemment l’objet d’un programme de recherche financé par la Commission Européenne à hauteur de près de 2 millions d’euros. Le contenu d’Optag évoque irrésistiblement un scénario de film de science-fiction. Il repose en effet sur l’utilisation combinée de deux technologies : l’implantation dans la carte d’embarquement du passager d’une puce électronique et la mise en place dans l’aéroport de centaines de caméras de vidéosurveillance. La puce RFID- un composant miniature de la taille d’un timbre-poste- permettra de localiser le passager grâce à sa capacité à émettre une série d’informations lorsque l’on l’interroge à distance. Le voyageur sera ensuite visible grâce à un système de vidéosurveillance très élaboré. Les capteurs de plusieurs caméras seront systématiquement associés pour produire une image « panoramique » sur 360 degrés de l’environnement de la personne recherchée. But de l’opération : localiser les 5% de passagers qui ne se présentent pas à l’embarquement et entraînent des retards sur les vols, puisque leurs bagages doivent être recherchés dans la soute et débarqués.
Les compagnies aériennes intéressées
Si le dispositif n’a pas encore été appliqué, il provoquerait déjà l’intérêt des compagnies aériennes. Ainsi, si Air France affirme ne pas s’être penché encore sur le projet, celui-ci va bien dans le sens des expérimentations menées par la compagnie. « D’une façon générale tous les dispositifs que nous testons vont dans le sens d’une fluidité plus grande du trafic de passagers, admet une porte-parole d’Air France. Le gain de temps est aujourd’hui pour une compagnie aérienne un élément essentiel de compétitivité. » D’autant qu’Air France a déjà recours à l’implantation de puces RFID sur les bagages des passagers, un dispositif testé actuellement sur les vols Paris-Amsterdam et Paris-Tokyo. « Les puces sont encodées dans les étiquettes des bagages. Elles permettent de les retrouver très rapidement en cas de passager absent et de réduire les temps de retard ». Toujours pour ces mêmes vols, les informations recueillies servent aussi à indiquer sur un écran le temps restant avant l’arrivée des bagages. « Idéalement, dans quelques années, ce système pourrait même permettre d’indiquer à chaque passager les minutes restantes avant l’arrivée de sa propre valise ! » précise cette porte-parole.
La CNIL pas du tout convaincue
Et Optag pourrait se révéler d’autant plus intéressant pour Air France que la compagnie ne cache pas son souhait de trouver des solutions alternatives au traditionnel appel au micro du passager en cas de retard. « Nous essayons d’en faire de moins en moins car ça énerve beaucoup les gens, qui apprécient d’être dans un aéroport silencieux, notamment dans les salons d’attente. »Des arguments qui ne convainquent pas, c’est le moins qu’on puisse dire, le président de la Cnil (Commission nationale informatique et liberté), Alex Türk, qui juge le dispositif « extrêmement inquiétant ». « C’est un problème de proportionnalité. Le dispositif Optag nous paraît beaucoup trop lourd par rapport à l’objectif poursuivi, c’est-à-dire de repérer les 5% de flâneurs au Duty Free... Je suis sidéré de la somme investie par la Commission européenne ! Il faut trouver un équilibre entre sécurité collective et respect des libertés individuelles ». Car la recherche d’une traçabilité maximale tend selon lui à se répandre dans toutes les sphères de la société : « D’après mes informations, beaucoup d’aéroports sont déjà très intéressés par le dispositif. On va finir par se retrouver avec des aéroports qui seront des espaces complètement clos et surveillés. Entre ça et la réquisition télématique du pass Navigo que vous aurez utilisé pour aller à Roissy… On assiste à un changement de nature profond de la société, qui fait qu’on peut de moins en moins se retrouver seul et incognito » Et rien n’énerve plus Alex Türk que les défenseurs de la transparence : « L’argument invoqué est souvent que les systèmes de surveillance ne sont pas préjudiciables dès lors qu’on n’a rien à cacher. Mais on peut très bien n’avoir rien à se reprocher et ne pas vouloir être vu ! Le désir de vie privée n’a rien à voir avec la culpabilité ! »
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