La vieille croyance populaire aurait trouvé une vérification scientifique. De nombreux paramètres du sommeil seraient en effet perturbés les nuits de Pleine Lune. Des résultats inattendus pour les chercheurs suisses à l’origine de ce travail, puisque ce n’était pas leur but premier…
On associe à la Pleine Lune des pouvoirs presque mystiques. En effet, de nombreuses croyances populaires font état d’événements bizarres lorsque l’astre de la nuit brille de tout son éclat. Sans aller jusqu’à parler des loups-garous, on dit souvent qu’il y a davantage de délits commis sous la pleine lueur de la Lune, qu’il y a plus de naissances ou que l’on dort moins bien. De nombreuses études sont venues invalider ces affirmations. Mais une nouvelle recherche, réalisée après une discussion dans un bar, pourrait bien confirmer l’influence du cycle lunaire sur notre sommeil.
Entre 2000 et 2003, Christian Cajochen et ses collègues de l’université de Bâle, en Suisse, ont mené une étude sur 33 volontaires de 20 à 74 ans afin de tester l’effet de l’âge sur de nombreux paramètres du sommeil. Plus tard, alors qu’ils discutaient ensemble autour d’un verre dans un bar une nuit de Pleine Lune, ils ont eu l’idée de se servir de leurs données pour réaliser une nouvelle étude : voir si le cycle de la Lune influence notre façon de dormir.
Ce travail, décrit plus bas, concluait que l’astre de la nuit influait réellement sur le sommeil. Des résultats auxquels les auteurs ne s’attendaient pas, puisque la majorité des articles de la littérature scientifique n’ont jamais établi un tel lien.
Dubitatif sur sa propre expérience, Christian Cajochen a préféré ne pas publier ses résultats, avant que des collègues d’autres universités le poussent à divulguer le contenu des recherches. Ce qu’il s’est enfin décidé à faire, dans la sérieuse revue Current Biology.
En tout, les volontaires avaient passé 64 nuits à dormir dans une chambre isolée du monde extérieur, donc sans bruit et sans lumière, pour des conditions de sommeil pleinement contrôlées. Au lieu de se focaliser sur les âges comme dans un premier temps, ils ont placé chaque nuitée par rapport au calendrier lunaire, afin de déterminer l’écart par rapport à la Pleine Lune. Ils ont ainsi défini trois groupes : les nuits recouvrant les jours avec un ciel sans Lune, celles durant les périodes intermédiaires du cycle, et enfin celles autour des moments de Pleine Lune.
Qu’ont-ils observé ? L’électroencéphalogramme révèle que le sommeil profond, mis en avant par des tracés caractéristiques, a été raccourci de 30 % lorsque la Lune illuminait le ciel. Globalement, le sommeil est écourté de 20 minutes, tandis que la qualité est jugée moins bonne de 15 % par les participants qui, au moment de l’interrogatoire, ne savaient pas que les données seraient réutilisées pour faire le parallèle avec l’influence de la Pleine Lune.
Enfin, toujours pour cette même catégorie, les sécrétions de mélatonine, une hormone liée au sommeil et au rythme biologique, étaient nettement plus basses, nouveau critère attestant d’une perte de la qualité du sommeil. Alors que les taux avoisinaient les 4 pg/ml (picogramme par millilitre) lorsque l’astre de la nuit brillait de tous ses éclats, ils étaient doublés à l’autre bout du cycle, au moment de la Nouvelle Lune.
Cette étude, bien qu’entamée après une discussion dans un bar et menée à partir d’un petit échantillon, ne manque pas pour autant de pertinence scientifique. Le mode opératoire est, de l’avis des spécialistes, tout à fait cohérent avec les exigences scientifiques, en accord avec ce que les relecteurs de Current Biology ont décidé.
Désormais se pose la question du pourquoi. Pourquoi serions-nous affectés par la Lune ? Une chose est certaine : ce n’est pas la lumière qu’elle dégage qui nous empêche de nous reposer, car les participants ont dormi dans un noir complet. Est-ce que notre satellite pourrait agir sur nous comme il le fait pour les mers et les océans ? Non, car nous ne sommes que de bien petites créatures, et ses effets ne se font sentir que sur de gros volumes. Même les lacs ne connaissent pas de marées.
Alors, à l’instar d’animaux invertébrés pour lesquels on l’a montré, les chercheurs émettent l’hypothèse que nous pourrions être dotés d’une horloge biologique calée sur le cycle de la Lune. Le reliquat d’une époque où nos ancêtres vivaient plus en phase avec la luminosité naturelle ? Peut-être. Il faudra désormais le prouver à plus grande échelle, et éprouver les volontaires durant au moins une trentaine de jours consécutifs. L’idée de tester des ethnies vivant encore sans lumières artificielles fait également son chemin. Et seulement à ce moment-là, il pourrait être possible de conclure que nous sommes, en fait, tous des enfants de la Lune.
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