Il y a 800 ans, les habitants de l'Île de Pâques mangeaient... des rats
Selon une nouvelle étude, les premiers habitants de l'Île de Pâques ne consommaient pas de poissons comme on pourrait le penser mais essentiellement... des rats.
Réputée pour ses statues Moaï, l'île de Pâques l'est aussi pour son isolement et son petit nombre d'habitants. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Les premiers arrivants se sont installés aux alentours de 1200. Or, comme tout être humain, ces nouveaux habitants ont dû se nourrir. Des scientifiques ont donc cherché à déterminer la composition de leur régime alimentaire. Quelle n'a pas été leur surprise en découvrant ce qui en faisaient partie.
Plat principal : les rats
Afin d'identifier les aliments ingérés par les habitants, les chercheurs ont analysé les isotopes d'azote et de carbone présents dans les dents de 41 individus dont les squelettes ont été découverts sur l'île. Ils ont ensuite comparé les valeurs obtenues avec celles de dents animales également retrouvées sur l'île pour connaître le dernier repas des humains. Parallèlement, les scientifiques ont également daté 26 dents au carbone 14 permettant d'évaluer les changements alimentaires dans le temps.
C'est ainsi qu'ils ont fait leur découverte inattendue ! Tout au long de leur vie sur l'île, les habitants ont consommé des aliments majoritairement terrestres. Durant les premiers siècles, ce sont ainsi les rats polynésiens (Rattus exulans) qui constituaient leur principale source de protéines. Troisième espèce la plus répandue dans le monde, ce rat est plus petit mais bien plus goûteux que les rats trouvés dans les égouts, justifient les ethnographes cités par LiveScience.
"Nos résultats indiquent que, contrairement aux théories précédentes, le régime alimentaire des habitants était majoritairement terrestre durant toute leur occupation de l'île. Il reposait principalement sur les rats, les poulets et les plantes de type C3", expliquent les chercheurs. Les plantes de type C3 sont des végétaux qui utilisent la photosynthèse de façon classique pour créer des sucres. Parmi elles figurent les patates douces, les bananes et les ignames. De la viande, mais très peu de poisson Ces résultats ne semblent pas surprendre les chercheurs, car les rats étaient très nombreux sur l'île, selon eux. Et, à l'instar de n'importe quel autre rat, il est capable de voyager sur l'océan avec les humains et peut se reproduire rapidement. Aussi, les chercheurs n'excluent pas la possibilité que les rats aient été transportés intentionnellement pour servir de nourriture, sans considération pour l'environnement de la destination. D'autres études ont en effet suggéré que les rats, considérés comme un organisme nuisible important, sont en partie responsables de la déforestation de l'île de Pâques. En revanche, les chercheurs ont fait une autre découverte plus étonnante : la faible présence de produits marins (poissons, crustacés, algues…) dans le régime alimentaire des habitants. "En temps normal, les cultures polynésiennes sont prédominées par l'utilisation de produits marins, surtout durant les premières phases de colonisation", précise Amy Commendador de l'Idaho Museum of Natural History. Mais les scientifiques n'ont ici pas trouvé de traces importantes de poisson. La raison de cette absence ? L'emplacement et la topographie de l'île de Pâques. En effet, la côte nord est constituée de falaises escarpées, inaptes à la pêche. Les côtes sud, quand à elles, sont exposées à un courant froid qui affecte cette activité. "À cause de la localisation géographique et des conditions climatiques, les produits marins étaient peu accessibles sur l'île de Pâques", ajoute la scientifique. D'un autre côté, les rats représentaient une ressource nombreuse et aisée à capturer. Selon John Dugeon, co-auteur de l'étude, "il était probablement plus facile d'attraper un rat qu'un poisson". Du poisson pour l'élite ? Une autre découverte est venue compléter les résultats de cette étude. Visiblement, tout le monde ne se privait pas de poisson. Selon les scientifiques, à partir de 1600, quelques individus ont commencé à consommer plus de produits marins que les autres. Selon Amy Commendador, ces habitants pourraient avoir vécu dans une partie de l'île où la pêche était plus aisée. Les deux chercheurs avancent également que l'accès aux ressources marines aurait pu varier en fonction de la hiérarchie politique et social. Produits difficiles d'accès, ils auraient pu être réservés à l'élite et aux personnes au statut social élevé.
En savoir plus: http://www.maxisciences.com/ile-de-p%e2 ... 30903.html
Aujourd'hui à 16:04 par Invité
» Décés de Gildas Bourdais
Aujourd'hui à 14:10 par TrustNo1
» Une grotte mystérieuse...En réalité pas grand chose!
Hier à 12:37 par Satanas
» La France en 2024
Mer 13 Nov - 22:16 par Satanas
» L'HISTOIRE QUI A TERRIFIÉ L'EST DE LA FRANCE
Lun 11 Nov - 19:29 par Schattenjäger
» Le cas Paul Bernardo
Lun 11 Nov - 18:09 par Satanas
» 11 Km de Profondeur Sous l’Océan : Ce Que Cachent les Abysses
Mer 6 Nov - 21:50 par Schattenjäger
» 5 THÉORIES SUR BOUDDHA
Mer 6 Nov - 15:11 par Satanas
» Lieux hantés d'Écosse : châteaux, légendes et malédictions.
Ven 1 Nov - 18:45 par Schattenjäger
» Roswell 75 ans /documentaire chaine W9
Jeu 31 Oct - 20:27 par Mulder26
» Les Incidents les plus Sombres de la TV (ft.@Feldup)
Jeu 31 Oct - 12:41 par Satanas
» L'étrange disparition de l'homme qui aurait construit une machine à voyager dans le temps
Mer 30 Oct - 22:16 par Schattenjäger
» SECRETS CACHÉS SOUS TERRE - "The Oldest View"
Mer 30 Oct - 20:56 par Schattenjäger
» L'Iceberg des Red Rooms : La plus grande enquête sur ce mystère d'internet
Mar 29 Oct - 23:14 par Schattenjäger
» 1/2 tonne: la quête mortelle des géants de la force
Jeu 24 Oct - 18:09 par Mulder26