La Santa Maria de Christophe Colomb aurait été retrouvée

L'aventure s'arrête pour les archéologues américains qui pensaient avoir retrouvé un peu de celle de Christophe Colomb au nord des côtes haïtiennes. L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) y a mis fin, lundi 6 octobre, en annonçant que l'épave retrouvée en mai n'est pas celle de la Santa-Maria, le navire amiral à bord duquel le célèbre explorateur avait découvert l'Amérique, en 1492.
Des fouilles sous-marines effectuées du 9 au 14 septembre ont en effet permis de trouver « une preuve incontestable que l'épave est celle d'un navire d'une période beaucoup plus tardive », explique l'Unesco dans un communiqué.

« Les éléments de fixation trouvés sur le site (…) témoignent d'une technique d'assemblage remontant à la fin du XVIIe siècle ou du XVIIIe siècle », relève notamment le rapport d'experts cité par l'Unesco. Ceux-ci sont en effet en cuivre, alors qu'auparavant « les éléments de fixation utilisés dans la construction navale étaient en fer ou en bois ».

« Par ailleurs, au vu des récits d'époque — notamment le journal de bord de Christophe Colomb retranscrit par Bartolomé de Las Casas —, l'épave se trouve trop loin du rivage pour être celle de la Santa-Maria ».
Des archéologues américains avaient assuré en mai avoir retrouvé en bon état l'épave de la Santa-Maria. L'un d'entre eux, Barry Clifford, avait alors affirmé lors d'une conférence de presse à New York qu'il avait peu de doutes sur l'identification du navire. « Tous les indices tendent à prouver que le bateau est selon toute vraisemblance la Santa-Maria », avait-il déclaré.

A la demande des autorités haïtiennes, l'Unesco avait décidé le 23 juin de dépêcher une mission afin d'évaluer l'état de l'épave, exprimant aussi son inquiétude quant aux risques de pillage.