Japon: Les radiations de Fukushima empoisonnent les insectes
Les larves de papillon nourries aux feuilles légèrement contaminées recueillies sur le site de Daiichi prés de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon souffrent d'anomalies physiques et ont un faible taux de survie révèle une nouvelle étude.
Cette recherche suggère que l'environnement dans la région de Fukushima, et en particulier dans les zones interdites pour raisons de sécurité, restera dangereux pour la faune et la flore pendant longtemps.
Depuis la catastrophe de 2011, que ce soit sur le terrain ou en laboratoire, Joji Otaki, un biologiste de l'Université de Ryukyu dans le Nishihara a mené de nombreuses études des effets de la radiation nucléaires sur les insectes, et en particulier sur le papillon bleu pâle (Zizeeria maha), une espèce présente sur tout le territoire Japonnais.
Des 2011 ,son équipe a alimenté en laboratoire des groupes de larves de papillon avec des feuilles irradiées d'Oxalis corniculata receuillies sur le terrain près de la centrale quelques mois après l'accident. Le taux de rayonnement des feuilles représentaient alors des milliers de becquerels par kilogramme (Bq / kg) (A titre de comparaison, le gouvernement japonais a fixé une limite de 100 Bq / kg pour la consommation humaine de riz, de viande et de poisson, et 50 Bq / kg pour le lait et les préparations pour nourrissons).
Les larves avaient dés lors un faible taux de survie ou présentaient des anomalies physiques nombreuses, en particulier sur les ailes inférieures. Ces résultats corroborent aux enquêtes de terrain qui ont révélé une forte baisse de la population de papillons dans les zones contaminées.
Aujourd'hui avec cette nouvelle étude, le proffesseur Otaki et son équipe, démontre que les larves nourries avec des feuilles présentant des taux de radiation beaucoup plus faibles sont tout autant endommagées.
Les larves nourries avec des feuilles recueillies entre 16 et 20 mois après l'accident dans un rayon de 60 à 1750 kilomètres autour de la centrale, et présentant des niveaux de contamination variant de 161 à 0,2 Bq / kg ont permis de constaté deux choses importantes.
En premier lieu que la contamination a augmenté sur un plus large secteur, et que les taux d'anomalies et de mortalité des papillons ont augmenté.
"Ces résultats suggèrent que l'ingestion de plante à faibles doses d'irradiation ( environ 100 Bq / kg ) peut être sérieusement toxique pour certains organismes», écrit l'équipe de chercheurs dans un article publié aujourd'hui dans le magazine BMC Evolutionary Biology.
Plus étonnant encore, pour leurs études les chercheurs ont divisé les descendants de papillons déjà nourris de feuilles irradiées en deux groupes: leurs Larves nourries avec des feuilles toujours contaminées présentaient des taux de survie et des anomalies encore plus importantes, alors que celles nourries avec des feuilles saines devenaient des papillons ne présentant presque plus de symptômes.
Les conclusions de cette étude sont «révolutionnaire», affirme, Timothy Mousseau, biologiste à l'Université de Caroline du Sud, qui étudie également les effets des radiations sur la faune près de Fukushima et de Tchernobyl.
Il rappelle qu'il n'y a «presque pas d'études" sur les effets de l'ingestion d'aliments irradiés. Néanmoinsle proffesseur Mousseau se veut rassurant:
"Je pense que les papillons en tant qu'espéce à part entière sont susceptibles d'être beaucoup plus sensibles que les humains aux radiocontaminants ingérés"
© Nature Alerte
Les larves de papillon nourries aux feuilles légèrement contaminées recueillies sur le site de Daiichi prés de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon souffrent d'anomalies physiques et ont un faible taux de survie révèle une nouvelle étude.
Cette recherche suggère que l'environnement dans la région de Fukushima, et en particulier dans les zones interdites pour raisons de sécurité, restera dangereux pour la faune et la flore pendant longtemps.
Depuis la catastrophe de 2011, que ce soit sur le terrain ou en laboratoire, Joji Otaki, un biologiste de l'Université de Ryukyu dans le Nishihara a mené de nombreuses études des effets de la radiation nucléaires sur les insectes, et en particulier sur le papillon bleu pâle (Zizeeria maha), une espèce présente sur tout le territoire Japonnais.
Des 2011 ,son équipe a alimenté en laboratoire des groupes de larves de papillon avec des feuilles irradiées d'Oxalis corniculata receuillies sur le terrain près de la centrale quelques mois après l'accident. Le taux de rayonnement des feuilles représentaient alors des milliers de becquerels par kilogramme (Bq / kg) (A titre de comparaison, le gouvernement japonais a fixé une limite de 100 Bq / kg pour la consommation humaine de riz, de viande et de poisson, et 50 Bq / kg pour le lait et les préparations pour nourrissons).
Les larves avaient dés lors un faible taux de survie ou présentaient des anomalies physiques nombreuses, en particulier sur les ailes inférieures. Ces résultats corroborent aux enquêtes de terrain qui ont révélé une forte baisse de la population de papillons dans les zones contaminées.
Aujourd'hui avec cette nouvelle étude, le proffesseur Otaki et son équipe, démontre que les larves nourries avec des feuilles présentant des taux de radiation beaucoup plus faibles sont tout autant endommagées.
Les larves nourries avec des feuilles recueillies entre 16 et 20 mois après l'accident dans un rayon de 60 à 1750 kilomètres autour de la centrale, et présentant des niveaux de contamination variant de 161 à 0,2 Bq / kg ont permis de constaté deux choses importantes.
En premier lieu que la contamination a augmenté sur un plus large secteur, et que les taux d'anomalies et de mortalité des papillons ont augmenté.
"Ces résultats suggèrent que l'ingestion de plante à faibles doses d'irradiation ( environ 100 Bq / kg ) peut être sérieusement toxique pour certains organismes», écrit l'équipe de chercheurs dans un article publié aujourd'hui dans le magazine BMC Evolutionary Biology.
Plus étonnant encore, pour leurs études les chercheurs ont divisé les descendants de papillons déjà nourris de feuilles irradiées en deux groupes: leurs Larves nourries avec des feuilles toujours contaminées présentaient des taux de survie et des anomalies encore plus importantes, alors que celles nourries avec des feuilles saines devenaient des papillons ne présentant presque plus de symptômes.
Les conclusions de cette étude sont «révolutionnaire», affirme, Timothy Mousseau, biologiste à l'Université de Caroline du Sud, qui étudie également les effets des radiations sur la faune près de Fukushima et de Tchernobyl.
Il rappelle qu'il n'y a «presque pas d'études" sur les effets de l'ingestion d'aliments irradiés. Néanmoinsle proffesseur Mousseau se veut rassurant:
"Je pense que les papillons en tant qu'espéce à part entière sont susceptibles d'être beaucoup plus sensibles que les humains aux radiocontaminants ingérés"
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