Simon de Montfort ayant décidé de détruire la ville et le château de Puivert (1), peuplés de croyants cathares, envoie les plus fanatiques à Sorèze (2) sous la surveillance des religieux d'un monastère établi aux alentours. Les Soréziens ne tardèrent pas à connaître, par les récits des nouveaux venus, les richesses qu'ils avaient laissées à Puivert. Et ce fut, dès lors, des incursions fréquentes des Soréziens à Puivert pour aller chercher les blocs de marbre, les pierres sculptées en forme d'homme, de bœuf, de loup et d'autres œuvres artistiques païennes dont ils décorèrent leur propre ville.
Par des indiscrétions encore plus confiantes, certains soréziens apprirent des prisonniers cathares qu'il y avait dans les ruines du château de Puivert et parmi les richesses sculpturales, en partie détruites par la guerre, un agneau d'or, certains disaient « le veau d'or», d'un prix inestimable, qu'on avait réussi à soustraire au pillage de l'ennemi et mis sous la garde du diable.
L’appas de ce trésor excita pendant longtemps les convoitises de ceux qui savaient le lieu où il était enfoui. Mais les difficultés pour le ravir à son puissant gardien décourageaient tous les désirs et projets de conquête. Or, dit le narrateur de la légende, quelque temps avant la grande révolution, de jeunes soréziens enhardis par la confidence qu'une tradition persistante transmettait fidèlement depuis des siècles aux diverses générations, décidèrent de tenter l'entreprise. Nos jeunes gens se rendent donc à Puivert emportant avec eux des grimoires magiques, des serpents empaillés, des hosties consacrées et accompagnés d'un curé damné pour célébrer la messe noire. Arrivés dans la cour du château, les jeunes gens procèdent à l'accomplissement de leurs rîtes magiques pendant qu'un des leurs, un certain Bardou, le plus téméraire, descend dans les caves obscures du château où était caché disait-on le veau d'or gardé par le diable. A peine l’audacieux jeune homme a-t-il franchi la grille de ces souterrains ténébreux, que des roulements de tonnerre éclatent de toutes parts, accompagnés d'éclairs sinistres, d'ouragans terrifiants. L'épouvante se répand rapidement parmi les habitants de Puivert, comme d'ailleurs dans la troupe des jeunes Soréziens occupés à leurs cérémonies magiques, célébrées pour aider leur camarade à ravir au diable le veau d'or. L'attente fut longue et malheureusement vaine au milieu de cette tempête déchaînée. Les jeunes soréziens se virent finalement contraints de retourner chez eux sans leur ami Bardou que le diable gardien du trésor avait certainement terrassé et emporté pour toujours dans son antre infernal. Et plus jamais ni à Sorèze, ni à Puivert on ne revit le jeune Bardou, le héros Sorézien qui avait eu la témérité de s'attaquer au diable pour lui ravir le trésor dont il était le gardien, depuis que les Cathares avaient été contraints de l'abandonner.
La légende de Blanchefort (3)
C'est dans un cadre à peu près identique et au milieu de manifestations diaboliques analogues que se déroule l'aventure de la légende superstitieuse de Blanchefort.
Blanchefort était une forteresse wisigothe chargée de surveiller et de défendre les approches de « Redae », aujourd'hui Rennes-le-château, capitale de la région. Son dernier seigneur, Bernard de Blanchefort lutta vaillamment durant la guerre des Albigeois, à côté de son suzerain le comte Raymond Roger. Après la défaite, le château et le village furent détruits. Ce château de Blanchefort avait été bâti, dit-on, par Blanche de Castille, qui lui donna son nom. Abandonnée par son mari Pierre le Cruel et retirée au château de Pierre de Pertuse, Blanche de Castille vint aux eaux de Rennes-les-Bains pour s'y soigner. En souvenir de sa guérison, le nom de « Bains de la reine » fut donné à la source qui l'avait guérie de son mal.
C'était dans les vastes cavernes entourant le château de Blanchefort que le trésor abandonné par les wisigoths avait été jalousement enfoui (4). Ce trésor estimée, dit la légende, à 19 millions et demi de louis d'or, était sous la garde du diable. Un jeune berger aperçut un jour le mystérieux gardien comptant et recomptant son or en plein soleil, avec une satisfaction rapace indescriptible.
Il en avertit aussitôt ses amis qui ne tardèrent pas à en répandre la nouvelle dans tout le village. Une fortune aussi prodigieuse et à portée de la main ne tarda pas à faire naître dans le cœur de tous les habitants les convoitises les plus ardentes et les projets les plus téméraires. Mais nul n'osait cependant, par crainte des représailles du diable, proposer ouvertement ce que tous pensaient en secret et brûlaient d'entreprendre. La cupidité malgré tout triompha de la peur, et d'un commun accord, par un de ces phénomènes collectifs de contagion qu'on constate sans trop savoir les expliquer, tous les paysans du village décidèrent de faire le siège du trésor fabuleux. Persuadés toutefois qu'avec le diable il faut user de ruse ou de magie plutôt que de force, ils chargèrent de cette entreprise périlleuse le sorcier du village. Flatté de la confiance unanime que lui témoignaient en cette circonstance dramatique des compatriotes qui l'avaient jusqu'ici tenu en suspicion tracassière, le sorcier accepta crânement de tenter l'aventure, et demanda seulement quelques jours pour se préparer à une lutte qu'il savait gigantesque. Ses préparatifs terminés, il se livra encore sur la place publique et en présence de tout le village en émoi, à des incantations et rites magiques qui parurent impressionner même les plus sceptiques. Et puis comme un lutteur qui se dresse résolu devant un adversaire qu'il sait plus fort que lui, il se lance d'un bond dans les cavernes du château et disparaît aux applaudissements de la foule, qui dès lors devient silencieuse, attendant haletante l'issue de la lutte mystérieuse. Mais voici que bientôt jaillissent des souterrains obscurs où le sorcier vient de pénétrer, des gerbes d'éclairs effrayants et se répercutent dans toute la vallée des grondements sinistres de tonnerre qui sèment l'épouvante dans les rangs ,de cette foule oppressée; si bien qu'il ne reste bientôt là, pour attendre l’issue finale de la lutte, que les plus intrépides dissimulant mal, malgré tout, l'anxiété profonde qui les étreint. Progressivement la tempête s'apaise et au milieu d'un silence toujours angoissant, voici qu'apparaît tout écorché et les habits en lambeaux, le sorcier qui avait osé se mesurer au diable.
U fuit en courant, cachant dans ses mains sa figure ensanglantée et va se réfugier, sans mot dire, dans sa modeste masure de torches d'où jamais personne ne le vit ressortir.
Il semble bien, d'après les récits ci-dessus, que le diable n'aime pas être bravé, et qu'il se venge terriblement sur l'audacieux qui ose l'attaquer. Et c'est vraisemblablement de cette croyance superstitieuse qu'est née la peur du diable, dont l'opinion populaire audoise a toujours témoigné. Cependant, cette même opinion le croit plus conciliant quand on sollicite ses faveurs et que l'on consent à lui livrer son âme comme compensation. C'est là encore» une habileté de cet esprit du mal qui préfère obtenir davantage en faisant le bon apôtre et ne pas ajouter à sa réputation de haine et de cruauté.
Il est intéressant de noter que dans les tractations contractuelles des humains avec le diable, la croyance superstitieuse populaire nous le montre toujours comme le vaincu, malgré son astuce légendaire, son quémandeur réussissant à se libérer des obligations du contrat conclu, par l'aide des saints ou des sorciers, souvent par les conseils ingénieux de la femme. Disons cependant que malgré cette diplomatie diabolique, il n'en conserve pas moins, dans l'opinion populaire sa réputation d'esprit vindicatif, qui n'hésite nullement à détruire l'œuvre qu'il a édifiée lui-même ou à réduire en cendres les animaux ou les objets que le solliciteur a substitués à son âme propre.
Tous ces traits caractéristiques de la personnalité du démon, telle que la conçoit l'âme superstitieuse du peuple audois sont nettement visibles dans la légende suivante de la source et de l'aqueduc de Foncalvy, près le village d'Ouveillan […].
Notes
(1) Puivert : Commune de l’Aude à 29 km de Limoux. 1206 habitants.
(2) Sorèze : Commune du Tarn, à 27 km de Castres. 2.120 habitants.
(3) Légende communiquée par M, Gribert Instituteur à Lauragel (Aude),
(4) Le trésor des wisigoths, dit la légende, provenait du pillage du temple et du palais de Salomon. Il fut d'abord transporté à Rome et ravi par Alaric Ier après la prise de cette ville. D'après le P. Bouges, Carcassonne renfermait ce qui restait die plus précieux des richesses des Wisigoths. Ils les avaient transportées d’abord à Toulouse, lors du siège de cette ville par Clovis vers 506; le trésor, dans la suite fut transféré à Ravenne par Théodoric ce qui détruit la 'légende affirmant que ce trésor avait été jeté dans le grand puits de la Cité à l'arrivée d'Attila.
Source
Revue "Folklore Aude", N° 23, Tome 3, Juillet 1941, pp 152-155
http://www.rhedae-magazine.com
Par des indiscrétions encore plus confiantes, certains soréziens apprirent des prisonniers cathares qu'il y avait dans les ruines du château de Puivert et parmi les richesses sculpturales, en partie détruites par la guerre, un agneau d'or, certains disaient « le veau d'or», d'un prix inestimable, qu'on avait réussi à soustraire au pillage de l'ennemi et mis sous la garde du diable.
L’appas de ce trésor excita pendant longtemps les convoitises de ceux qui savaient le lieu où il était enfoui. Mais les difficultés pour le ravir à son puissant gardien décourageaient tous les désirs et projets de conquête. Or, dit le narrateur de la légende, quelque temps avant la grande révolution, de jeunes soréziens enhardis par la confidence qu'une tradition persistante transmettait fidèlement depuis des siècles aux diverses générations, décidèrent de tenter l'entreprise. Nos jeunes gens se rendent donc à Puivert emportant avec eux des grimoires magiques, des serpents empaillés, des hosties consacrées et accompagnés d'un curé damné pour célébrer la messe noire. Arrivés dans la cour du château, les jeunes gens procèdent à l'accomplissement de leurs rîtes magiques pendant qu'un des leurs, un certain Bardou, le plus téméraire, descend dans les caves obscures du château où était caché disait-on le veau d'or gardé par le diable. A peine l’audacieux jeune homme a-t-il franchi la grille de ces souterrains ténébreux, que des roulements de tonnerre éclatent de toutes parts, accompagnés d'éclairs sinistres, d'ouragans terrifiants. L'épouvante se répand rapidement parmi les habitants de Puivert, comme d'ailleurs dans la troupe des jeunes Soréziens occupés à leurs cérémonies magiques, célébrées pour aider leur camarade à ravir au diable le veau d'or. L'attente fut longue et malheureusement vaine au milieu de cette tempête déchaînée. Les jeunes soréziens se virent finalement contraints de retourner chez eux sans leur ami Bardou que le diable gardien du trésor avait certainement terrassé et emporté pour toujours dans son antre infernal. Et plus jamais ni à Sorèze, ni à Puivert on ne revit le jeune Bardou, le héros Sorézien qui avait eu la témérité de s'attaquer au diable pour lui ravir le trésor dont il était le gardien, depuis que les Cathares avaient été contraints de l'abandonner.
La légende de Blanchefort (3)
C'est dans un cadre à peu près identique et au milieu de manifestations diaboliques analogues que se déroule l'aventure de la légende superstitieuse de Blanchefort.
Blanchefort était une forteresse wisigothe chargée de surveiller et de défendre les approches de « Redae », aujourd'hui Rennes-le-château, capitale de la région. Son dernier seigneur, Bernard de Blanchefort lutta vaillamment durant la guerre des Albigeois, à côté de son suzerain le comte Raymond Roger. Après la défaite, le château et le village furent détruits. Ce château de Blanchefort avait été bâti, dit-on, par Blanche de Castille, qui lui donna son nom. Abandonnée par son mari Pierre le Cruel et retirée au château de Pierre de Pertuse, Blanche de Castille vint aux eaux de Rennes-les-Bains pour s'y soigner. En souvenir de sa guérison, le nom de « Bains de la reine » fut donné à la source qui l'avait guérie de son mal.
C'était dans les vastes cavernes entourant le château de Blanchefort que le trésor abandonné par les wisigoths avait été jalousement enfoui (4). Ce trésor estimée, dit la légende, à 19 millions et demi de louis d'or, était sous la garde du diable. Un jeune berger aperçut un jour le mystérieux gardien comptant et recomptant son or en plein soleil, avec une satisfaction rapace indescriptible.
Il en avertit aussitôt ses amis qui ne tardèrent pas à en répandre la nouvelle dans tout le village. Une fortune aussi prodigieuse et à portée de la main ne tarda pas à faire naître dans le cœur de tous les habitants les convoitises les plus ardentes et les projets les plus téméraires. Mais nul n'osait cependant, par crainte des représailles du diable, proposer ouvertement ce que tous pensaient en secret et brûlaient d'entreprendre. La cupidité malgré tout triompha de la peur, et d'un commun accord, par un de ces phénomènes collectifs de contagion qu'on constate sans trop savoir les expliquer, tous les paysans du village décidèrent de faire le siège du trésor fabuleux. Persuadés toutefois qu'avec le diable il faut user de ruse ou de magie plutôt que de force, ils chargèrent de cette entreprise périlleuse le sorcier du village. Flatté de la confiance unanime que lui témoignaient en cette circonstance dramatique des compatriotes qui l'avaient jusqu'ici tenu en suspicion tracassière, le sorcier accepta crânement de tenter l'aventure, et demanda seulement quelques jours pour se préparer à une lutte qu'il savait gigantesque. Ses préparatifs terminés, il se livra encore sur la place publique et en présence de tout le village en émoi, à des incantations et rites magiques qui parurent impressionner même les plus sceptiques. Et puis comme un lutteur qui se dresse résolu devant un adversaire qu'il sait plus fort que lui, il se lance d'un bond dans les cavernes du château et disparaît aux applaudissements de la foule, qui dès lors devient silencieuse, attendant haletante l'issue de la lutte mystérieuse. Mais voici que bientôt jaillissent des souterrains obscurs où le sorcier vient de pénétrer, des gerbes d'éclairs effrayants et se répercutent dans toute la vallée des grondements sinistres de tonnerre qui sèment l'épouvante dans les rangs ,de cette foule oppressée; si bien qu'il ne reste bientôt là, pour attendre l’issue finale de la lutte, que les plus intrépides dissimulant mal, malgré tout, l'anxiété profonde qui les étreint. Progressivement la tempête s'apaise et au milieu d'un silence toujours angoissant, voici qu'apparaît tout écorché et les habits en lambeaux, le sorcier qui avait osé se mesurer au diable.
U fuit en courant, cachant dans ses mains sa figure ensanglantée et va se réfugier, sans mot dire, dans sa modeste masure de torches d'où jamais personne ne le vit ressortir.
Il semble bien, d'après les récits ci-dessus, que le diable n'aime pas être bravé, et qu'il se venge terriblement sur l'audacieux qui ose l'attaquer. Et c'est vraisemblablement de cette croyance superstitieuse qu'est née la peur du diable, dont l'opinion populaire audoise a toujours témoigné. Cependant, cette même opinion le croit plus conciliant quand on sollicite ses faveurs et que l'on consent à lui livrer son âme comme compensation. C'est là encore» une habileté de cet esprit du mal qui préfère obtenir davantage en faisant le bon apôtre et ne pas ajouter à sa réputation de haine et de cruauté.
Il est intéressant de noter que dans les tractations contractuelles des humains avec le diable, la croyance superstitieuse populaire nous le montre toujours comme le vaincu, malgré son astuce légendaire, son quémandeur réussissant à se libérer des obligations du contrat conclu, par l'aide des saints ou des sorciers, souvent par les conseils ingénieux de la femme. Disons cependant que malgré cette diplomatie diabolique, il n'en conserve pas moins, dans l'opinion populaire sa réputation d'esprit vindicatif, qui n'hésite nullement à détruire l'œuvre qu'il a édifiée lui-même ou à réduire en cendres les animaux ou les objets que le solliciteur a substitués à son âme propre.
Tous ces traits caractéristiques de la personnalité du démon, telle que la conçoit l'âme superstitieuse du peuple audois sont nettement visibles dans la légende suivante de la source et de l'aqueduc de Foncalvy, près le village d'Ouveillan […].
Notes
(1) Puivert : Commune de l’Aude à 29 km de Limoux. 1206 habitants.
(2) Sorèze : Commune du Tarn, à 27 km de Castres. 2.120 habitants.
(3) Légende communiquée par M, Gribert Instituteur à Lauragel (Aude),
(4) Le trésor des wisigoths, dit la légende, provenait du pillage du temple et du palais de Salomon. Il fut d'abord transporté à Rome et ravi par Alaric Ier après la prise de cette ville. D'après le P. Bouges, Carcassonne renfermait ce qui restait die plus précieux des richesses des Wisigoths. Ils les avaient transportées d’abord à Toulouse, lors du siège de cette ville par Clovis vers 506; le trésor, dans la suite fut transféré à Ravenne par Théodoric ce qui détruit la 'légende affirmant que ce trésor avait été jeté dans le grand puits de la Cité à l'arrivée d'Attila.
Source
Revue "Folklore Aude", N° 23, Tome 3, Juillet 1941, pp 152-155
http://www.rhedae-magazine.com
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