Un exploit. Pendant le sommet de l’OTAN, les forces de l’ordre auront réussi ce tour de force d’être à la fois trop répressives et pas assez. Alors que leur brutalité a pu s’exprimer sans fard hier, elles sont aussi soupçonnées d’avoir laissé - un moment - la bride sur le cou aux radicaux, afin que les dégâts nuisent au message des "anti". Pire : comme pour compenser, les CRS interpellent aujourd’hui en masse les derniers résidents du camp.
Bizarre bizarre. A lire les déclarations de la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, le contre-sommet de l’OTAN aurait été intelligemment géré par les forces de l’ordre. A tel point que ce sont 300 manifestants très méchants, pris la main dans le cocktail molotov, qui auraient été capturés lors du contre-sommet.
"Les manifestants les plus violents étaient environ 2 000. Nous les suivions depuis trois jours, nous les avons empêchés de commettre un certain nombre d’exactions, ils ont harcelé les policiers (…). Il y a eu 300 interpellations auxquelles on a procédé."
Droite dans ses bottes, la fliquette-en-chef s’est donc enorgueillie de la bonne marche de l’institution répressive pendant cette semaine agitée. Ce à quoi nous nous permettons d’apporter quelques « légers » bémols.
Répression désordonnée
Les déclaration de MAM ont un objectif évident : il s’agit, pour le pouvoir en place, de fanfaronner quant à son action répressive. De montrer que le contre-sommet a été efficacement géré par la police française qui a su arrêter toutes les personnes se livrant à des actes légalement répréhensibles. En clair, pas question d’avouer que ce grand merdier est en grande partie de leur responsabilité. Alors, forcément, il faut du chiffre, des arrestations par centaines. Pourtant, selon la Legal Team, l’organisation gérant les démêlées légales des manifestants avec la police, 31 personnes sont actuellement en garde à vue suite à la manifestation d’hier, dont huit passeront en comparution immédiate lundi matin. C’est peu au regard des rodomontades d’Alliot-Marie.
Surtout, il semble bien que les autorités aient décidé de faire grimper ce chiffre : le camp des militants anti-OTAN, situé à plusieurs kilomètres du centre de Strasbourg, est actuellement (dimanche 18h) en état de siège. Les policiers laissent sortir les manifestants au compte-goutte, procédant à des fouilles plus que poussées et à des arrestations en pagaille, au juché. Nadia, représentante de la Legal Team vient ainsi d’être embarquée par les forces de l’ordre et incarcérée sous nos yeux. Les manifestants arrêtés ne le sont pas sur le fait, mais totalement arbitrairement, après-coup, pour délit de « gueule de black-block ».
Scène représentative de cette gestion policière bordélique, la confrontation entre les représentants de la Legal Team et les policiers cet après-midi, devant l’hôtel de Police de Strasbourg. Interrogés par les représentants juridiques des "anti" sur la situation de leurs camarades interpellés, les représentants de la police se sont refusés à toute déclaration, l’omerta étant la règle et les gardés à vue ne pouvant bénéficier d’aucune visite. Comble du ridicule, trois militantes allemandes armées d’un chiffon sur lequel était inscrit « Solidarité avec les prisonniers » se le sont vues confisquer par des CRS parfaitement bovins (voir photos en fin d’article). Leur chef a d’abord affirmé : « nous allons vous le rendre », avant de le cacher à l’intérieur de son poing fermé pour ne plus le laisser apparaître. Aux protestations des jeunes filles, un pandore a répliqué (en anglais), élégant : « Toi, si tu veux te plaindre, on est en France, t’as qu’à parler français. » A nos propres remarques il rétorqua que le périmètre était zone sensible et qu’il avait ordre d’agir ainsi. Une micro-pantalonnade qui en dit long sur la répression actuellement en cours. Pour Alain Charlemoine, principal représentant de la Legal Team [1], les inculpés vont évidemment servir de boucs-émissaires. La seule option, explique t-il, est le « recours à la solidarité internationale » face à « des autorités qui veulent avant tout faire étalage d’une répression efficace ». « Ils veulent faire du chiffre, c’est la vitrine de la répression », approuve Jean-Yves, militant de la CNT mandaté par le camp des "anti" pour prendre des nouvelles.
Retour sur les événements de samedi : des forces de l’ordre dépassées qui répliquent à coups de pierres
Nicolas Sarkozy l’a claironné, on ne saurait assez sévèrement punir les casseurs de samedi. Si on le prend au mot, certaines têtes casquées devraient tomber. Non pas en raison des nombreuses rumeurs faisant des CRS les incendiaires de l’hôtel Ibis - ce ne sont là que rumeurs… - , mais parce qu’il est probable que le quartier dévasté a été volontairement laissé aux mains des fractions les plus radicales des manifestants, ainsi que le soulignent de nombreux médias. Pendant environ une demi-heure, il n’y a pas eu plus d’une centaine de personnes pour participer à la mise à sac d’une pharmacie, de l’hôtel Ibis, d’un distributeur de billets et de l’antenne de l’office du tourisme. Et la police - dont les hélicos tournaient sans discontinuer au-dessus des manifestants - brillait massivement par son absence. En clair : en tenant compte des forces en présence, il est plus qu’étrange que les policiers n’aient pas réagi avant. Avec cette impression tenace que tout était planifié : politiquement, rien ne discrédite plus le rassemblement anti-OTAN que l’incendie de l’hôtel Ibis, érigé en grande victime médiatique.
Par ailleurs, le reste de la manifestation a été l’occasion de multiples provocations policières. Voire d’agressions caractérisées, et pas forcément contre les éléments violents du cortège. Comme en témoigne cette vidéo, les CRS ont bombardé de pierres les manifestants [2] en plusieurs occasions. De quoi faire passer le goût de manifester à des militants qui, eux, ne sont pas protégés par une cuirasse à toute épreuve… Autre sympathique attention des forces de l’ordre, ces multiples tirs de grenades lacrymos ou de flashballs à hauteur de visage [3]. La volonté de faire le plus de mal possible est ici évidente. Une vidéo mise en ligne par les Dernières Nouvelles d’Alsace est assez explicite. La remarque sibylline proférée - « "Mets-en une dans la tronche… ouais, mets leur dans la gueule" » - par un flic à son collègue muni d’un flashball (voir la vidéo à 2 ’04) ne manquera pas de ravir les tenants de la force brute.
On pourrait multiplier les exemples de ce genre. Pointer la légèreté de policiers qui arrosent de gaz lacrymo, voire de violentes grenades assourdissantes, les organisations pacifistes (majoritaires) prises en tenaille à la fin de la manifestation. Souligner que la plupart des violences sont nées de provocations policières. Rappeler l’absurdité d’une action de cette envergure cantonnée aux zones industrielles, ce qui a pour le moins attisé la fureur des manifestants, qu’ils soient radicaux ou pas. Les exemples sont légion.
En résumé, les fanfaronnades de MAM ne devraient tromper personne : le contre-sommet a bien été l’occasion d’une jolie preuve d’inefficacité et de brutalité des forces de l’ordre. La routine.
Bonus photo : Quand de dangereuses activistes sont empêchées de nuire par la maréchaussée.
Les terroristes et leur message de haine
La gente policière déchiffre (lentement) l’inacceptable provocation.
La lutte pour désamorcer l’engin de guerre : héroïsme, quand tu nous tiens.
Ni vu ni connu : un fin limier parvient à escamoter l’engin explosif.
Bizarre bizarre. A lire les déclarations de la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, le contre-sommet de l’OTAN aurait été intelligemment géré par les forces de l’ordre. A tel point que ce sont 300 manifestants très méchants, pris la main dans le cocktail molotov, qui auraient été capturés lors du contre-sommet.
"Les manifestants les plus violents étaient environ 2 000. Nous les suivions depuis trois jours, nous les avons empêchés de commettre un certain nombre d’exactions, ils ont harcelé les policiers (…). Il y a eu 300 interpellations auxquelles on a procédé."
Droite dans ses bottes, la fliquette-en-chef s’est donc enorgueillie de la bonne marche de l’institution répressive pendant cette semaine agitée. Ce à quoi nous nous permettons d’apporter quelques « légers » bémols.
Répression désordonnée
Les déclaration de MAM ont un objectif évident : il s’agit, pour le pouvoir en place, de fanfaronner quant à son action répressive. De montrer que le contre-sommet a été efficacement géré par la police française qui a su arrêter toutes les personnes se livrant à des actes légalement répréhensibles. En clair, pas question d’avouer que ce grand merdier est en grande partie de leur responsabilité. Alors, forcément, il faut du chiffre, des arrestations par centaines. Pourtant, selon la Legal Team, l’organisation gérant les démêlées légales des manifestants avec la police, 31 personnes sont actuellement en garde à vue suite à la manifestation d’hier, dont huit passeront en comparution immédiate lundi matin. C’est peu au regard des rodomontades d’Alliot-Marie.
Surtout, il semble bien que les autorités aient décidé de faire grimper ce chiffre : le camp des militants anti-OTAN, situé à plusieurs kilomètres du centre de Strasbourg, est actuellement (dimanche 18h) en état de siège. Les policiers laissent sortir les manifestants au compte-goutte, procédant à des fouilles plus que poussées et à des arrestations en pagaille, au juché. Nadia, représentante de la Legal Team vient ainsi d’être embarquée par les forces de l’ordre et incarcérée sous nos yeux. Les manifestants arrêtés ne le sont pas sur le fait, mais totalement arbitrairement, après-coup, pour délit de « gueule de black-block ».
Scène représentative de cette gestion policière bordélique, la confrontation entre les représentants de la Legal Team et les policiers cet après-midi, devant l’hôtel de Police de Strasbourg. Interrogés par les représentants juridiques des "anti" sur la situation de leurs camarades interpellés, les représentants de la police se sont refusés à toute déclaration, l’omerta étant la règle et les gardés à vue ne pouvant bénéficier d’aucune visite. Comble du ridicule, trois militantes allemandes armées d’un chiffon sur lequel était inscrit « Solidarité avec les prisonniers » se le sont vues confisquer par des CRS parfaitement bovins (voir photos en fin d’article). Leur chef a d’abord affirmé : « nous allons vous le rendre », avant de le cacher à l’intérieur de son poing fermé pour ne plus le laisser apparaître. Aux protestations des jeunes filles, un pandore a répliqué (en anglais), élégant : « Toi, si tu veux te plaindre, on est en France, t’as qu’à parler français. » A nos propres remarques il rétorqua que le périmètre était zone sensible et qu’il avait ordre d’agir ainsi. Une micro-pantalonnade qui en dit long sur la répression actuellement en cours. Pour Alain Charlemoine, principal représentant de la Legal Team [1], les inculpés vont évidemment servir de boucs-émissaires. La seule option, explique t-il, est le « recours à la solidarité internationale » face à « des autorités qui veulent avant tout faire étalage d’une répression efficace ». « Ils veulent faire du chiffre, c’est la vitrine de la répression », approuve Jean-Yves, militant de la CNT mandaté par le camp des "anti" pour prendre des nouvelles.
Retour sur les événements de samedi : des forces de l’ordre dépassées qui répliquent à coups de pierres
Nicolas Sarkozy l’a claironné, on ne saurait assez sévèrement punir les casseurs de samedi. Si on le prend au mot, certaines têtes casquées devraient tomber. Non pas en raison des nombreuses rumeurs faisant des CRS les incendiaires de l’hôtel Ibis - ce ne sont là que rumeurs… - , mais parce qu’il est probable que le quartier dévasté a été volontairement laissé aux mains des fractions les plus radicales des manifestants, ainsi que le soulignent de nombreux médias. Pendant environ une demi-heure, il n’y a pas eu plus d’une centaine de personnes pour participer à la mise à sac d’une pharmacie, de l’hôtel Ibis, d’un distributeur de billets et de l’antenne de l’office du tourisme. Et la police - dont les hélicos tournaient sans discontinuer au-dessus des manifestants - brillait massivement par son absence. En clair : en tenant compte des forces en présence, il est plus qu’étrange que les policiers n’aient pas réagi avant. Avec cette impression tenace que tout était planifié : politiquement, rien ne discrédite plus le rassemblement anti-OTAN que l’incendie de l’hôtel Ibis, érigé en grande victime médiatique.
Par ailleurs, le reste de la manifestation a été l’occasion de multiples provocations policières. Voire d’agressions caractérisées, et pas forcément contre les éléments violents du cortège. Comme en témoigne cette vidéo, les CRS ont bombardé de pierres les manifestants [2] en plusieurs occasions. De quoi faire passer le goût de manifester à des militants qui, eux, ne sont pas protégés par une cuirasse à toute épreuve… Autre sympathique attention des forces de l’ordre, ces multiples tirs de grenades lacrymos ou de flashballs à hauteur de visage [3]. La volonté de faire le plus de mal possible est ici évidente. Une vidéo mise en ligne par les Dernières Nouvelles d’Alsace est assez explicite. La remarque sibylline proférée - « "Mets-en une dans la tronche… ouais, mets leur dans la gueule" » - par un flic à son collègue muni d’un flashball (voir la vidéo à 2 ’04) ne manquera pas de ravir les tenants de la force brute.
On pourrait multiplier les exemples de ce genre. Pointer la légèreté de policiers qui arrosent de gaz lacrymo, voire de violentes grenades assourdissantes, les organisations pacifistes (majoritaires) prises en tenaille à la fin de la manifestation. Souligner que la plupart des violences sont nées de provocations policières. Rappeler l’absurdité d’une action de cette envergure cantonnée aux zones industrielles, ce qui a pour le moins attisé la fureur des manifestants, qu’ils soient radicaux ou pas. Les exemples sont légion.
En résumé, les fanfaronnades de MAM ne devraient tromper personne : le contre-sommet a bien été l’occasion d’une jolie preuve d’inefficacité et de brutalité des forces de l’ordre. La routine.
Bonus photo : Quand de dangereuses activistes sont empêchées de nuire par la maréchaussée.
Les terroristes et leur message de haine
La gente policière déchiffre (lentement) l’inacceptable provocation.
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