Ariane 6 devrait voler en 2025
futura-sciences, Le 2 juin 2009 à 11h26
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/ariane-6-devrait-voler-en-2025_19455/
Le lanceur destiné à remplacer Ariane 5 à l’horizon 2020 devra être « extrêmement modulable » selon un rapport présenté par le Président du Cnes Yannick d’Escatha, tout en sacrifiant l’opportunité de lancements doubles.
Deux mois après le dernier Conseil ministériel de l’Esa qui s’était tenu en novembre 2008, le Premier Ministre François Fillon avait sollicité Yannick d’Escatha, président du Cnes, ainsi que Bernard Bigot, administrateur du CEA, et Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’Armement. Il s’agissait, à l'issue d’une mission de réflexion, de soumettre un rapport sur l’avenir des lanceurs européens et tout particulièrement le remplacement à terme d’Ariane 5, qui arrive maintenant à mi-vie.
Sans surprise, on constate que la première décision inscrite au rapport est d’écarter à nouveau tout projet de vol habité. A cela plusieurs raisons historiques. Jusqu’à présent en effet, l’Europe a toujours acheminé ses astronautes via les agences américains et russes, tandis que le développement d’un vaisseau habité, à la fois long et coûteux, n’assurerait qu’une possibilité bien inférieure à ce qui existe déjà ailleurs.
A ce sujet, il convient de préciser que les puissances étrangères, Etats-Unis, Russie mais aussi la Chine, basent leurs systèmes de lancement sur des réalisations militaires ou gouvernementales, alors que l’Europe dépend exclusivement du volet commercial d’Arianespace. De plus, le taux de fiabilité exigé d’un lanceur pour pouvoir être reconnu apte à un vol habité est de 99,99%, Ariane-5 n’atteignant actuellement que 98,5% (comme la navette américaine, diront les mauvaises langues...). Mais ce taux doit obligatoirement être calculé sur une base de 4 à 5 lancements par année, dont au maximum deux lancements doubles. Or, les lancements doubles sont une des spécificités, et aussi un des principaux arguments de vente, d’Ariane 5.
En matière de propulsion, le rapport souligne l’importance d’un dernier étage équipé d’un moteur cryogénique réallumable basé sur le moteur Vinci (construit par Snecma), tandis que trois options sont encore débattues pour l’étage de base : cryogénie, propergols solides, mais aussi le développement d’une nouvelle filière, actuellement inexistante en Europe, basée sur un ensemble LOx/hydrocarbure, et dont le coût est estimé entre 3,5 et 8 milliards d’euros de développement. Enfin, toujours selon les termes du rapport, le nouveau lanceur devra être « extrêmement modulable ».
Etude de marché
Selon les prospections les plus récentes, le marché futur sera constitué d’une vingtaine de satellites de communications par an jusqu’en 2025, partagé en un groupe de satellites de 5 à 6 tonnes en croissance modérée et un autre, stable, de satellites de 3 tonnes. Pour la future Ariane 6, le rapport préconise l’abandon du principe de lancement double, malgré son aspect particulièrement économique (deux clients pouvant se partager une seule fusée), pour un vecteur à charge unique située dans le créneau de 3 à 6 tonnes.
Reste à savoir si cette limite s’avérera suffisante, sachant que la masse maximale d’un satellite de communications géostationnaire se situe actuellement aux environs de 6,7 tonnes, et que la nouvelle plate-forme Alphabus, actuellement en cours de développement par l’Esa, a été conçue pour accroître cette masse à 8,1 tonnes. En attendant, le rapport recommande l’évolution d’Ariane 5, mais aussi du nouveau lanceur Vega, qui devrait être tiré pour la première fois à la fin de cette année. Si les performances d’Ariane 5 prévoient déjà de franchir bientôt la barre des 9 tonnes en orbite géostationnaire (9,1 T contre 8,7 T aujourd’hui en tir simple), Vega sera entièrement remotorisée : remplacement du moteur P80 par un P100, du Zefiro-23 par un Zefiro-40, et surtout du Zefiro 9 par un étage supérieur réallumable à propergols liquides (Vinci ou Aestus).
Interrogations et contradictions
Bref, conclusions et recommandations semblent quelque peu contradictoires, sachant qu’Ariane 6 serait destinée, à terme, à remplacer à la fois Ariane 5 et le lanceur Soyouz, et qu’on pourrait dès lors se demander par qui seraient lancés les futurs « comsats » de 9 tonnes et plus.
Les études préparatoires sur le futur lanceur européen devront être soumises au prochain Conseil ministériel de l’Agence Spatiale Européenne en 2011, sachant que 15 années au minimum sont nécessaires pour la conception et la réalisation d'une nouvelle fusée. Mais il y a fort à parier que cette Ariane nouvelle version connaîtra encore de sérieuses adaptations avant d’être finalisée, du moins sur le papier.
futura-sciences, Le 2 juin 2009 à 11h26
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/ariane-6-devrait-voler-en-2025_19455/
Le lanceur destiné à remplacer Ariane 5 à l’horizon 2020 devra être « extrêmement modulable » selon un rapport présenté par le Président du Cnes Yannick d’Escatha, tout en sacrifiant l’opportunité de lancements doubles.
Deux mois après le dernier Conseil ministériel de l’Esa qui s’était tenu en novembre 2008, le Premier Ministre François Fillon avait sollicité Yannick d’Escatha, président du Cnes, ainsi que Bernard Bigot, administrateur du CEA, et Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’Armement. Il s’agissait, à l'issue d’une mission de réflexion, de soumettre un rapport sur l’avenir des lanceurs européens et tout particulièrement le remplacement à terme d’Ariane 5, qui arrive maintenant à mi-vie.
Sans surprise, on constate que la première décision inscrite au rapport est d’écarter à nouveau tout projet de vol habité. A cela plusieurs raisons historiques. Jusqu’à présent en effet, l’Europe a toujours acheminé ses astronautes via les agences américains et russes, tandis que le développement d’un vaisseau habité, à la fois long et coûteux, n’assurerait qu’une possibilité bien inférieure à ce qui existe déjà ailleurs.
A ce sujet, il convient de préciser que les puissances étrangères, Etats-Unis, Russie mais aussi la Chine, basent leurs systèmes de lancement sur des réalisations militaires ou gouvernementales, alors que l’Europe dépend exclusivement du volet commercial d’Arianespace. De plus, le taux de fiabilité exigé d’un lanceur pour pouvoir être reconnu apte à un vol habité est de 99,99%, Ariane-5 n’atteignant actuellement que 98,5% (comme la navette américaine, diront les mauvaises langues...). Mais ce taux doit obligatoirement être calculé sur une base de 4 à 5 lancements par année, dont au maximum deux lancements doubles. Or, les lancements doubles sont une des spécificités, et aussi un des principaux arguments de vente, d’Ariane 5.
En matière de propulsion, le rapport souligne l’importance d’un dernier étage équipé d’un moteur cryogénique réallumable basé sur le moteur Vinci (construit par Snecma), tandis que trois options sont encore débattues pour l’étage de base : cryogénie, propergols solides, mais aussi le développement d’une nouvelle filière, actuellement inexistante en Europe, basée sur un ensemble LOx/hydrocarbure, et dont le coût est estimé entre 3,5 et 8 milliards d’euros de développement. Enfin, toujours selon les termes du rapport, le nouveau lanceur devra être « extrêmement modulable ».
Etude de marché
Selon les prospections les plus récentes, le marché futur sera constitué d’une vingtaine de satellites de communications par an jusqu’en 2025, partagé en un groupe de satellites de 5 à 6 tonnes en croissance modérée et un autre, stable, de satellites de 3 tonnes. Pour la future Ariane 6, le rapport préconise l’abandon du principe de lancement double, malgré son aspect particulièrement économique (deux clients pouvant se partager une seule fusée), pour un vecteur à charge unique située dans le créneau de 3 à 6 tonnes.
Reste à savoir si cette limite s’avérera suffisante, sachant que la masse maximale d’un satellite de communications géostationnaire se situe actuellement aux environs de 6,7 tonnes, et que la nouvelle plate-forme Alphabus, actuellement en cours de développement par l’Esa, a été conçue pour accroître cette masse à 8,1 tonnes. En attendant, le rapport recommande l’évolution d’Ariane 5, mais aussi du nouveau lanceur Vega, qui devrait être tiré pour la première fois à la fin de cette année. Si les performances d’Ariane 5 prévoient déjà de franchir bientôt la barre des 9 tonnes en orbite géostationnaire (9,1 T contre 8,7 T aujourd’hui en tir simple), Vega sera entièrement remotorisée : remplacement du moteur P80 par un P100, du Zefiro-23 par un Zefiro-40, et surtout du Zefiro 9 par un étage supérieur réallumable à propergols liquides (Vinci ou Aestus).
Interrogations et contradictions
Bref, conclusions et recommandations semblent quelque peu contradictoires, sachant qu’Ariane 6 serait destinée, à terme, à remplacer à la fois Ariane 5 et le lanceur Soyouz, et qu’on pourrait dès lors se demander par qui seraient lancés les futurs « comsats » de 9 tonnes et plus.
Les études préparatoires sur le futur lanceur européen devront être soumises au prochain Conseil ministériel de l’Agence Spatiale Européenne en 2011, sachant que 15 années au minimum sont nécessaires pour la conception et la réalisation d'une nouvelle fusée. Mais il y a fort à parier que cette Ariane nouvelle version connaîtra encore de sérieuses adaptations avant d’être finalisée, du moins sur le papier.
Hier à 20:44 par Schattenjäger
» La France en 2024
Hier à 12:44 par Satanas
» Quand des français ont osé, en 1940 !
Dim 17 Nov - 17:51 par anoy
» OVNIs : nouvelles révélations incroyables au Congrès Américain, on fait le point !
Dim 17 Nov - 7:47 par anoy
» L'Iceberg des Red Rooms : La plus grande enquête sur ce mystère d'internet
Sam 16 Nov - 18:12 par Schattenjäger
» Sujet pour les fans de One piece
Sam 16 Nov - 11:24 par Schattenjäger
» Décés de Gildas Bourdais
Ven 15 Nov - 22:38 par Schattenjäger
» GILDAS BOURDAIS
Ven 15 Nov - 16:04 par Invité
» Une grotte mystérieuse...En réalité pas grand chose!
Jeu 14 Nov - 12:37 par Satanas
» L'HISTOIRE QUI A TERRIFIÉ L'EST DE LA FRANCE
Lun 11 Nov - 19:29 par Schattenjäger
» Le cas Paul Bernardo
Lun 11 Nov - 18:09 par Satanas
» 11 Km de Profondeur Sous l’Océan : Ce Que Cachent les Abysses
Mer 6 Nov - 21:50 par Schattenjäger
» 5 THÉORIES SUR BOUDDHA
Mer 6 Nov - 15:11 par Satanas
» Lieux hantés d'Écosse : châteaux, légendes et malédictions.
Ven 1 Nov - 18:45 par Schattenjäger
» Roswell 75 ans /documentaire chaine W9
Jeu 31 Oct - 20:27 par Mulder26