La créativité a permis à l’homme, depuis Homo Sapiens, une accélération fantastique de son évolution en doublant l’évolution biologique de l’évolution culturelle. L’évolution biologique est extrêmement lente et procède par sauts qualitatifs qui sont, sans doute, le résultat du croisement de potentiels de hasards et de nécessités. L’évolution culturelle est quasi exponentielle, chaque terme rendant le suivant plus proche et plus probable. De la maîtrise du feu à la maîtrise de l’uranium il y a un battement de cil en terme d’évolution.
Les premières traces de créativité apparaissent, aussi bien sur le plan de la technique que de l’art, au même moment que les premières sépultures. La créativité serait ainsi liée à la conscience de la mort que l’homme semble être le seul à posséder. L’angoisse de la connaissance de sa propre fin est un facteur déterminant du développement humain.
Ajouter de l’information à la matière
Tailler un silex pour le rendre coupant et pointu c’est ajouter de l’information à la matière inanimée, c’est transformer un caillou en arme, en couteau, entre les deux il y a de l’intelligence, le passage de l’un à l’autre c’est la créativité. La créativité semble toujours répondre au besoin de calmer l’angoisse de la mort, aujourd’hui plus que jamais. La pierre taillée a permis de lutter contre le danger de mort des grand fauves et de lutter contre la famine par une chasse plus efficace. Les peintures rupestres de Lascaux et d’Altamira sont toujours là, des milliers d’années après la disparition de leurs auteurs. Aujourd’hui, si l’on a fait reculer de façon considérable l’immédiateté du danger de mort, l’angoisse de la mort, toujours présente, demeure un moteur de la créativité, même si son expression a changé. Très tôt les sociétés organisées ont su canaliser à leur profit cette énergie par des idéologies, religieuses, économiques ou politiques ce qui leur a permis de garder le contrôle de leurs populations. La créativité était ainsi habillement détournée de son objectif individuel pour être dirigée sur des axes collectifs qui ne risquaient pas de remettre en cause les fondements de la société. C’est ainsi que l’on a fait des croisades, que l’on a construit des cathédrales, que plus tard on a construit des usines, et aujourd’hui, les hypermarchés qui sont les temples de la société de consommation où l’on apprend à se libérer, très provisoirement, de l’angoisse de mort en se noyant dans une consommation inutile (quoique pas pour tout le monde !). On invente l’airbag ou le frein à disque pour lutter contre les dangers de la route, mais d’abord et avant tout pour lutter contre la chute des ventes et la mort d’une marque ! La vraie créativité, celle dont nous aurions besoin pour passer à un niveau supérieur d’organisation du monde, ne peut quasiment plus s’exprimer sans être immédiatement récupérée et transformée à son profit par le système, elle ne peut le faire qu’à son propre compte, or des structures économiques et sociales existantes...
Le terme "créativité" est absent du Larousse en 3 volumes de 1972, et dans le Dictionnaire Hachette de 1992, vingt ans plus tard, la définition évoque, de façon lapidaire, la capacité de créer, d’inventer. Et créer c’est "tirer du néant, donner l’être à" ...
Sortir du néant
Créer, c’est sortir du néant. Notre cerveau ne cesse de mettre de l’ordre, de tirer du néant, le monde qui se présente à nous. L’hémisphère droit capte en permanence des millions de perceptions dont la grande majorité n’est pas traitée, seules quelques informations jugées utiles sont prises en compte et émergent au conscient via l’hémisphère gauche. L’hémisphère droit aime traiter les systèmes complexes, pas l’hémisphère gauche, et les informations qui lui parviennent doivent avoir une cohérence acceptable pour lui. C’est ainsi que nous créons en permanence, sans le savoir, de façon complètement inconsciente, une vision du monde dans laquelle il nous est possible de vivre. Toutefois cette perception du monde n’est pas la réalité, ce n’en est qu’une image partielle, une interprétation.
Voir l’inconnu
"Créer c’est tirer du néant" le néant étant, ici, ce qui ne nous est pas accessible, perceptible, intelligible. Le créateur est en quelque sorte celui qui s’aventure dans la zone d’ombre de la réalité. Il nous donne à voir une facette du monde jusque là inconnue, non parce qu’elle n’existe pas, mais parce que nous ne sommes pas à même de la percevoir. Notre hémisphère droit nous donne accès à une perception globale du monde, mais nous le voyons un peu comme si nous étions très myopes, nous en gardons une sensation générale sans en percevoir les détails. Les créatifs, en développant leur faculté de perception, se dotent de lunettes qui leur permettent d’accéder aux détails qui ne nous sont pas perceptibles. Pour eux comme pour nous, tant que la perception reste au niveau de l’hémisphère droit elle n’est pas directement disponible, elle demeure dans l’ordre de la rêverie vague, il faut un véritable effort pour la concrétiser. Là il y a plusieurs voies.
Se connecter avec l’hémisphère droit
Soit l’expression de la création se traduit directement dans un domaine de compétence de l’hémisphère droit, comme le dessin ou la musique, soit elle fait l’objet d’une traduction de l’hémisphère gauche. Dans le dessin, par exemple, l’expression créative n’a pas besoin de passer par l’analyse et le contrôle de l’hémisphère gauche pour exister, au contraire, moins ce dernier interviendra plus l’expression sera vivante. Dans le cas de l’écriture, au contraire, le créateur devra s’immerger dans la vision que lui propose l’hémisphère droit et la faire accéder à l’état de conscience, par une traduction de l’hémisphère gauche, une mise en forme de l’image en langage. Dans les deux cas, le créatif devra trouver le moyen de se connecter directement avec son hémisphère droit, ce qui correspond, la plupart du temps, à faire taire son l’hémisphère gauche, à lui faire lâcher prise du contrôle permanent qu’il exerce autrement, et à rester dans cet état particulier tout au long du processus de création.
Les premières traces de créativité apparaissent, aussi bien sur le plan de la technique que de l’art, au même moment que les premières sépultures. La créativité serait ainsi liée à la conscience de la mort que l’homme semble être le seul à posséder. L’angoisse de la connaissance de sa propre fin est un facteur déterminant du développement humain.
Ajouter de l’information à la matière
Tailler un silex pour le rendre coupant et pointu c’est ajouter de l’information à la matière inanimée, c’est transformer un caillou en arme, en couteau, entre les deux il y a de l’intelligence, le passage de l’un à l’autre c’est la créativité. La créativité semble toujours répondre au besoin de calmer l’angoisse de la mort, aujourd’hui plus que jamais. La pierre taillée a permis de lutter contre le danger de mort des grand fauves et de lutter contre la famine par une chasse plus efficace. Les peintures rupestres de Lascaux et d’Altamira sont toujours là, des milliers d’années après la disparition de leurs auteurs. Aujourd’hui, si l’on a fait reculer de façon considérable l’immédiateté du danger de mort, l’angoisse de la mort, toujours présente, demeure un moteur de la créativité, même si son expression a changé. Très tôt les sociétés organisées ont su canaliser à leur profit cette énergie par des idéologies, religieuses, économiques ou politiques ce qui leur a permis de garder le contrôle de leurs populations. La créativité était ainsi habillement détournée de son objectif individuel pour être dirigée sur des axes collectifs qui ne risquaient pas de remettre en cause les fondements de la société. C’est ainsi que l’on a fait des croisades, que l’on a construit des cathédrales, que plus tard on a construit des usines, et aujourd’hui, les hypermarchés qui sont les temples de la société de consommation où l’on apprend à se libérer, très provisoirement, de l’angoisse de mort en se noyant dans une consommation inutile (quoique pas pour tout le monde !). On invente l’airbag ou le frein à disque pour lutter contre les dangers de la route, mais d’abord et avant tout pour lutter contre la chute des ventes et la mort d’une marque ! La vraie créativité, celle dont nous aurions besoin pour passer à un niveau supérieur d’organisation du monde, ne peut quasiment plus s’exprimer sans être immédiatement récupérée et transformée à son profit par le système, elle ne peut le faire qu’à son propre compte, or des structures économiques et sociales existantes...
Le terme "créativité" est absent du Larousse en 3 volumes de 1972, et dans le Dictionnaire Hachette de 1992, vingt ans plus tard, la définition évoque, de façon lapidaire, la capacité de créer, d’inventer. Et créer c’est "tirer du néant, donner l’être à" ...
Sortir du néant
Créer, c’est sortir du néant. Notre cerveau ne cesse de mettre de l’ordre, de tirer du néant, le monde qui se présente à nous. L’hémisphère droit capte en permanence des millions de perceptions dont la grande majorité n’est pas traitée, seules quelques informations jugées utiles sont prises en compte et émergent au conscient via l’hémisphère gauche. L’hémisphère droit aime traiter les systèmes complexes, pas l’hémisphère gauche, et les informations qui lui parviennent doivent avoir une cohérence acceptable pour lui. C’est ainsi que nous créons en permanence, sans le savoir, de façon complètement inconsciente, une vision du monde dans laquelle il nous est possible de vivre. Toutefois cette perception du monde n’est pas la réalité, ce n’en est qu’une image partielle, une interprétation.
Voir l’inconnu
"Créer c’est tirer du néant" le néant étant, ici, ce qui ne nous est pas accessible, perceptible, intelligible. Le créateur est en quelque sorte celui qui s’aventure dans la zone d’ombre de la réalité. Il nous donne à voir une facette du monde jusque là inconnue, non parce qu’elle n’existe pas, mais parce que nous ne sommes pas à même de la percevoir. Notre hémisphère droit nous donne accès à une perception globale du monde, mais nous le voyons un peu comme si nous étions très myopes, nous en gardons une sensation générale sans en percevoir les détails. Les créatifs, en développant leur faculté de perception, se dotent de lunettes qui leur permettent d’accéder aux détails qui ne nous sont pas perceptibles. Pour eux comme pour nous, tant que la perception reste au niveau de l’hémisphère droit elle n’est pas directement disponible, elle demeure dans l’ordre de la rêverie vague, il faut un véritable effort pour la concrétiser. Là il y a plusieurs voies.
Se connecter avec l’hémisphère droit
Soit l’expression de la création se traduit directement dans un domaine de compétence de l’hémisphère droit, comme le dessin ou la musique, soit elle fait l’objet d’une traduction de l’hémisphère gauche. Dans le dessin, par exemple, l’expression créative n’a pas besoin de passer par l’analyse et le contrôle de l’hémisphère gauche pour exister, au contraire, moins ce dernier interviendra plus l’expression sera vivante. Dans le cas de l’écriture, au contraire, le créateur devra s’immerger dans la vision que lui propose l’hémisphère droit et la faire accéder à l’état de conscience, par une traduction de l’hémisphère gauche, une mise en forme de l’image en langage. Dans les deux cas, le créatif devra trouver le moyen de se connecter directement avec son hémisphère droit, ce qui correspond, la plupart du temps, à faire taire son l’hémisphère gauche, à lui faire lâcher prise du contrôle permanent qu’il exerce autrement, et à rester dans cet état particulier tout au long du processus de création.
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