Un cimetière du XVIIIe siècle mis au jour en centre-ville
La présence de certains corps trouvés tête-bêche laisse supposer qu'il s'agit d'une fosse commune. :
Des archéologues ont découvert une cinquantaine d'inhumations dans la cour de l'ancien bâtiment de la Croix-Rouge, voué à une démolition prochaine.
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À deux pas du jardin public Alexandre 1er et du palais de justice de Toulon, une équipe d'archéologues et d'anthropologues ont travaillé d'arrache-pied.
Depuis le 20 janvier et par tous les temps, ils ont creusé, fouillé, photographié, dépoussiéré, réalisant un véritable travail de fourmi. Un cimetière du XVIIIe siècle a été mis au jour dans la cour de l'ancien bâtiment de la Croix Rouge, racheté par un promoteur et voué à la démolition.
Un cimetière créé vers 1709
Une cinquantaine d'inhumations a ainsi été découverte à plus d'un mètre de profondeur. « D'après nos recherches, c'est un cimetière qui aurait été créé autour de 1709 », explique David Ollivier, le chef de chantier et directeur du Centre archéologique du Var (Cav), qui se trouve boulevard Bazeilles, à Toulon.
Le cimetière de Sainte-Croix (du nom de cet ancien quartier) apparaît ainsi dans une ancienne délibération municipale et d'autres documents jusqu'aux alentours de 1828. Situé à l'extérieur des fortifications de l'époque, le cimetière aurait pu avoir plusieurs vocations d'après les indices découverts par les archéologues. « Les traces des fosses sont assez linéaires. Dans certaines d'entre-elles, nous avons retrouvé plusieurs individus, jusqu'à quatre ou cinq, avec une organisation spatiale assez régulière, ce qui sous-entend que ce cimetière a eu une utilisation assez courte. Il n'y a pas eu de réalisations pour gagner de la place. »
Dans les 47 sépultures, ces scientifiques ont trouvé des corps d'hommes et de femmes « et beaucoup de jeunes et de grands ados, et un espace réservé aux enfants ».
Certains en pleine terre, avec ou sans linceul. D'autres avec, autour d'eux, des traces de bois des cercueils.
Quelques monnaies ont été trouvées, notamment de l'époque de Louis XVI, et un des corps présentait à la cheville un anneau, celui des anciens bagnards. Enfin, la disposition des corps interpelle d'ores et déjà ces chercheurs. L'un d'eux a été découvert tourné sur le ventre et deux autres tête-bêche comme s'ils avaient été jetés à la fosse commune.
Des victimes de l'Ancien Régime ?
Le cimetière a-t-il servi à inhumer des condamnés, des exécutés de l'Ancien Régime, des bagnards, des malades victimes des nombreuses épidémies qui ont ravagé Toulon ? Les analyses des corps et traces relevées sur le site, qui débuteront dès le mois d'avril dans les laboratoires du Centre archéologique du Var, en diront peut-être davantage. À l'issue, fin juin, elles feront l'objet d'un rapport et d'une publication si l'intérêt se justifie et d'une conférence au Cav.
Le 26 mars, fin des fouilles, le promoteur a repris possession des lieux pour y construire un immeuble de bureaux et un parking. Recouvrant ainsi un pan de l'histoire toulonnaise.
Première du genre en partenariat avec les Dracénois
Si cette découverte a eu lieu aujourd'hui, c'est grâce à la loi sur l'archéologie préventive du 17 janvier 2001, car le cimetière découvert s'étendait au-delà de la cour de l'ancien bâtiment de la Croix-Rouge, sur un périmètre allant du boulevard de Strasbourg en remontant l'avenue Lazare-Carnot, en passant par les rues Berrier-Fontaine et Vincent-Allègre.
Seulement, jadis, les constructeurs ont fait fi des ossements et vestiges découverts dans cette zone classée désormais à « risque archéologique ».
La loi sur l'archéologie préventive prévoit en effet l'intervention d'archéologues en préalable au chantier d'aménagement, pour effectuer un diagnostic et, si nécessaire, une fouille. Le Centre archéologique du Var (Cav) a ainsi été chargé des fouilles après appel d'offres par le promoteur. Et, grande première, c'est sur cette opération que le service du patrimoine spécialisé en archéologie de la communauté d'agglomération dracénoise créé en novembre 2007 a été appelé du même coup à se joindre aux fouilles. « Cela va nous permettre de tisser une toile sur les recherches varoises », explique ainsi l'anthropologue dracénois Paul Bailet.
Ambre Mingaz
Var-Matin
Source : http://www.toulon.maville.com
La présence de certains corps trouvés tête-bêche laisse supposer qu'il s'agit d'une fosse commune. :
Des archéologues ont découvert une cinquantaine d'inhumations dans la cour de l'ancien bâtiment de la Croix-Rouge, voué à une démolition prochaine.
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À deux pas du jardin public Alexandre 1er et du palais de justice de Toulon, une équipe d'archéologues et d'anthropologues ont travaillé d'arrache-pied.
Depuis le 20 janvier et par tous les temps, ils ont creusé, fouillé, photographié, dépoussiéré, réalisant un véritable travail de fourmi. Un cimetière du XVIIIe siècle a été mis au jour dans la cour de l'ancien bâtiment de la Croix Rouge, racheté par un promoteur et voué à la démolition.
Un cimetière créé vers 1709
Une cinquantaine d'inhumations a ainsi été découverte à plus d'un mètre de profondeur. « D'après nos recherches, c'est un cimetière qui aurait été créé autour de 1709 », explique David Ollivier, le chef de chantier et directeur du Centre archéologique du Var (Cav), qui se trouve boulevard Bazeilles, à Toulon.
Le cimetière de Sainte-Croix (du nom de cet ancien quartier) apparaît ainsi dans une ancienne délibération municipale et d'autres documents jusqu'aux alentours de 1828. Situé à l'extérieur des fortifications de l'époque, le cimetière aurait pu avoir plusieurs vocations d'après les indices découverts par les archéologues. « Les traces des fosses sont assez linéaires. Dans certaines d'entre-elles, nous avons retrouvé plusieurs individus, jusqu'à quatre ou cinq, avec une organisation spatiale assez régulière, ce qui sous-entend que ce cimetière a eu une utilisation assez courte. Il n'y a pas eu de réalisations pour gagner de la place. »
Dans les 47 sépultures, ces scientifiques ont trouvé des corps d'hommes et de femmes « et beaucoup de jeunes et de grands ados, et un espace réservé aux enfants ».
Certains en pleine terre, avec ou sans linceul. D'autres avec, autour d'eux, des traces de bois des cercueils.
Quelques monnaies ont été trouvées, notamment de l'époque de Louis XVI, et un des corps présentait à la cheville un anneau, celui des anciens bagnards. Enfin, la disposition des corps interpelle d'ores et déjà ces chercheurs. L'un d'eux a été découvert tourné sur le ventre et deux autres tête-bêche comme s'ils avaient été jetés à la fosse commune.
Des victimes de l'Ancien Régime ?
Le cimetière a-t-il servi à inhumer des condamnés, des exécutés de l'Ancien Régime, des bagnards, des malades victimes des nombreuses épidémies qui ont ravagé Toulon ? Les analyses des corps et traces relevées sur le site, qui débuteront dès le mois d'avril dans les laboratoires du Centre archéologique du Var, en diront peut-être davantage. À l'issue, fin juin, elles feront l'objet d'un rapport et d'une publication si l'intérêt se justifie et d'une conférence au Cav.
Le 26 mars, fin des fouilles, le promoteur a repris possession des lieux pour y construire un immeuble de bureaux et un parking. Recouvrant ainsi un pan de l'histoire toulonnaise.
Première du genre en partenariat avec les Dracénois
Si cette découverte a eu lieu aujourd'hui, c'est grâce à la loi sur l'archéologie préventive du 17 janvier 2001, car le cimetière découvert s'étendait au-delà de la cour de l'ancien bâtiment de la Croix-Rouge, sur un périmètre allant du boulevard de Strasbourg en remontant l'avenue Lazare-Carnot, en passant par les rues Berrier-Fontaine et Vincent-Allègre.
Seulement, jadis, les constructeurs ont fait fi des ossements et vestiges découverts dans cette zone classée désormais à « risque archéologique ».
La loi sur l'archéologie préventive prévoit en effet l'intervention d'archéologues en préalable au chantier d'aménagement, pour effectuer un diagnostic et, si nécessaire, une fouille. Le Centre archéologique du Var (Cav) a ainsi été chargé des fouilles après appel d'offres par le promoteur. Et, grande première, c'est sur cette opération que le service du patrimoine spécialisé en archéologie de la communauté d'agglomération dracénoise créé en novembre 2007 a été appelé du même coup à se joindre aux fouilles. « Cela va nous permettre de tisser une toile sur les recherches varoises », explique ainsi l'anthropologue dracénois Paul Bailet.
Ambre Mingaz
Var-Matin
Source : http://www.toulon.maville.com
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