"Dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, la maison de la culture Omar Oussedik de Jijel a abrité, jeudi, une conférence, sur le pillage et le transfert illicite des biens culturels, animée par Dalila Houglaouen, enseignante d’histoire critique de l’architecture à l’université de Jijel. Une heureuse initiative dans une wilaya, dont les sites archéologiques sont jusque-là très peu protégés. Dans certains cas, comme à Ziama Mansouriah (Chobae) et Jijel (nécropole de Rabta), les dégats subis ont presque irrémédiablement dévalorisé ces sites.
L’oratrice n’a pas manqué d’insister sur l’urgence de contrer ce trafic d’objets archéologiques, classé juste après celui des stupéfiants. Elle ira même à affirmer l’existence d’une collusion entre des réseaux maffieux impliqués dans ces 2 trafics. Pour sensibiliser l’auditoire, composé essentiellement d’étudiants et de représentants de la sûreté, la gendarmerie et la Protection civile, l’intervenante s’est, dans un premier temps, attardée sur la définition et l’importance de ce patrimoine disséminé en Algérie sur 430 sites, dont 7 sont classés parmi le patrimoine universel. L’arsenal réglementaire destiné à protéger le patrimoine culturel national ainsi que les accords internationaux auxquels notre pays a adhéré, ont été rappelés par la conférencière qui a insisté sur le travail d’inventaire, lequel doit être préalablement établi afin de mieux maîtriser les enjeux qui attirent les pilleurs. Cet inventaire avec fiche technique pour chaque pièce ou objet, permettra de mieux combattre les réseaux maffieux en facilitant la reconnaissance des butins par les services d’Interpol, préalablement alertés. D. Houglaouen rappelera que ce fléau a commencé pendant l’occupation française et a continué après l’Indépendance.
Les années mille neuf cent quatre-vingt-dix, caractérisées par des conditions sécuritaires effroyables, ont été une occasion pour les pilleurs de redoubler de férocité pour faire sortir des pièces archéologiques par les frontières, principalement à l’Est, vers la Tunisie. On ne s’étonnera pas ainsi quand ce dernier pays est cité comme l’une des sources maffieuses avec la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas et Israël, considérés comme véritables plaques tournantes du trafic des pièces archéologiques et culturelles. Le grand Sud est une zone qui souffre énormément des pilleurs du fait de l’immensité des sites, notament les parc nationaux de l’Ahaggar et du Tassili, où les trésors préhistoriques se trouvent à l’air libre. L’hémorragie est importante dans le pays.
Les 62 affaires traitées, entre 2006 et 2008, par les services de police spécialisés, font ressortir la récupération de 560 objets et 53 044 pièces de monnaie en or, argent et bronze. Pour la période allant de 2009 à 2010, pas moins de 80 autres affaires ont été prises en charge par les services concernés; elles concernent 705 objets archéologiques dont 690 ont pu être récupérés. Pour les pièces de monnaie, il a été relevé la subtilisation de 53 115 pièces dont 5 540, seulement, ont été retrouvées.
L’oratrice a terminé son exposé avec la présentation sur grand écran de bustes et objets de grande valeur, volés qui ont pu être récupérés.
Le pillage et le transfert illicite d’objets du patrimoine national demeurent une menace permanente qui nécessite une large sensibilisation et surtout une vigilance continue."
source : http://www.elwatan.com/regions/est/jijel/le-patrimoine-archeologique-tres-peu-protege-25-04-2011-121856_130.php
L’oratrice n’a pas manqué d’insister sur l’urgence de contrer ce trafic d’objets archéologiques, classé juste après celui des stupéfiants. Elle ira même à affirmer l’existence d’une collusion entre des réseaux maffieux impliqués dans ces 2 trafics. Pour sensibiliser l’auditoire, composé essentiellement d’étudiants et de représentants de la sûreté, la gendarmerie et la Protection civile, l’intervenante s’est, dans un premier temps, attardée sur la définition et l’importance de ce patrimoine disséminé en Algérie sur 430 sites, dont 7 sont classés parmi le patrimoine universel. L’arsenal réglementaire destiné à protéger le patrimoine culturel national ainsi que les accords internationaux auxquels notre pays a adhéré, ont été rappelés par la conférencière qui a insisté sur le travail d’inventaire, lequel doit être préalablement établi afin de mieux maîtriser les enjeux qui attirent les pilleurs. Cet inventaire avec fiche technique pour chaque pièce ou objet, permettra de mieux combattre les réseaux maffieux en facilitant la reconnaissance des butins par les services d’Interpol, préalablement alertés. D. Houglaouen rappelera que ce fléau a commencé pendant l’occupation française et a continué après l’Indépendance.
Les années mille neuf cent quatre-vingt-dix, caractérisées par des conditions sécuritaires effroyables, ont été une occasion pour les pilleurs de redoubler de férocité pour faire sortir des pièces archéologiques par les frontières, principalement à l’Est, vers la Tunisie. On ne s’étonnera pas ainsi quand ce dernier pays est cité comme l’une des sources maffieuses avec la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas et Israël, considérés comme véritables plaques tournantes du trafic des pièces archéologiques et culturelles. Le grand Sud est une zone qui souffre énormément des pilleurs du fait de l’immensité des sites, notament les parc nationaux de l’Ahaggar et du Tassili, où les trésors préhistoriques se trouvent à l’air libre. L’hémorragie est importante dans le pays.
Les 62 affaires traitées, entre 2006 et 2008, par les services de police spécialisés, font ressortir la récupération de 560 objets et 53 044 pièces de monnaie en or, argent et bronze. Pour la période allant de 2009 à 2010, pas moins de 80 autres affaires ont été prises en charge par les services concernés; elles concernent 705 objets archéologiques dont 690 ont pu être récupérés. Pour les pièces de monnaie, il a été relevé la subtilisation de 53 115 pièces dont 5 540, seulement, ont été retrouvées.
L’oratrice a terminé son exposé avec la présentation sur grand écran de bustes et objets de grande valeur, volés qui ont pu être récupérés.
Le pillage et le transfert illicite d’objets du patrimoine national demeurent une menace permanente qui nécessite une large sensibilisation et surtout une vigilance continue."
source : http://www.elwatan.com/regions/est/jijel/le-patrimoine-archeologique-tres-peu-protege-25-04-2011-121856_130.php
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