Il se passe quelque chose de très curieux en Afrique qui mérite d'être exposé clairement et considéré attentivement. Le simple fait d'y penser est une abomination pour les savants mais c'est une affaire qui ne manque jamais d'exciter notre imagination. Elle tourne autour de la question, sans doute née de rêveries, que nous nous sommes probablement tous posée à un moment ou un autre, ou que quelqu'un d'autre nous a posée : se pourrait-il que quelques dinosaures soient encore vivants dans les coins les plus perdus de la terre ?
Nous n'avons réellement rien que des preuves négatives pour justifier notre assertion que les dinosaures ont disparu, alors qu'aussi étonnant que cela puisse sembler, il y a apparemment pas mal de gens qui croient vraiment qu'ils existent encore. Les preuves qu'ils avancent sont, qui plus est, positives, bien qu'ils ne puissent nier qu'elles soient purement indirectes. Une grande partie pourrait probablement et très justement être rejetée comme trop imaginatives, comme exemples d'erreur sur la chose, d'enthousiasme scientifique poussé trop loin, de sottise des indigènes ou même de rêves d'ivrognes ; cependant il existe certaines choses, comme le tuatera de Nouvelle-Zélande (ou hattérie, Sphenodon punctatus, N.d.T.) une sorte de lézard d'une soixantaine de centimètres, et quelques millions de crocodiles, qui ne peuvent être récusées, car ces reptiles sont tout à fait aussi réels que les éléphants de nos zoos ou le bétail dans nos champs. Tous les faits, de plus, sont patents, examinons-les donc, en commençant par ce qui sera sans doute considéré comme à la limite de l'extravagance.
Un chasseur sud-africain de gros gibier, très connu, qui se réjouit de son nom de Mr. F. Gobler (en anglais, gobbler signifie à peu près « gobe-tout », N.d.T.), annonça au journal du Cap, le Cape Argus, en revenant d'un voyage en Angola, qu'il existait un animal de grande taille et dont la description ne pouvait correspondre qu'à un dinosaure, qui vivait dans les marais du lac Dilolo et était bien connu des indigènes sous le nom de chipekwe (1) « Son poids, déclara-t-il, serait d'environ quatre tonnes et il attaque les rhinocéros, les hippopotames et les éléphants. Des chasseurs ont entendu un chipekwe — la nuit — dévorant un rhinocéros tué, broyant les os et arrachant d'énormes morceaux de viande. Il a la tête et la queue d'un énorme lézard. Un savant allemand l'a photographié. Je suis allé à sa recherche dans les marécages, mais les indigènes m'ont dit qu'il était extrêmement rare et je n'ai pas pu dénicher ce monstre. Néanmoins, je suis convaincu que le chipekwe existe vraiment. Voici la photo-graphie. »
Bien entendu, cela provoqua une formidable explosion de commentaires dans les colonnes du courrier des lecteurs du journal, mais le plus étonnant, c'est que la majorité des spécialistes, aussi bien savants que chasseurs, tous possédant une large expérience locale, confirmèrent que ce monstre pouvait exister. Leurs raisons deviendront très claires un peu plus loin.
Je doute que n'importe qui d'entre nous croirait à un pareil récit, même s'il était rapporté en toute solennité par l'explorateur le plus renommé, et pourtant un autre chasseur de gros gibier très connu, le major H. C. Maydon, qui possède plus de dix ans d'expérience dans la poursuite des animaux en Afrique, a écrit à propos de ce témoignage et d'autres du même genre : « Est-ce que j'y crois ? Bien sûr, pourquoi pas ? Je compte cinquante pour cent d'exagération des indigènes mais je crois qu'il y a plus que " quelque chose " dans ces récits. J'ai rencontré un homme, un vieux chasseur-prospecteur, une fois, à Livingstone en Rhodésie, qui jurait qu'il avait vu un monstre aquatique dans le lac Mweru (ou Moéro, N.d.T.) et avait examiné ses empreintes. Pourquoi personne n'a encore vu ces bêtes en chair et en os avec certitude ou n'en a pas capturé une ? Parce qu'elles habitent des forêts ou des marais. Combien de personnes ont vu un bongo (grande antilope Tragelaphus, des forêts et des marais, N.d.T.) ou un porc géant de la forêt (hylochère de Meinertzhagen, parent du babiroussa, N.d.T.) ou un duyker à dos jaune (petite antilope, Cephalophus, des forêts, N.d.T.) et pourtant ceux-ci ne sont pas excessivement rares. »
Encore pire que cela, pourtant, il nous faut considérer le fait que le plus grand marchand d'animaux de tous les temps, Carl Hagenbeck, non seulement croyait à de tels récits, mais engagea réellement une somme très considérable dans une expédition qu'il envoya en Afrique sous la conduite de son meilleur chasseur, à la recherche de cette créature. Un homme d'affaires endurci possédant de nombreuses années d'expérience dans l'achat et la vente d'animaux ne fait simplement pas pareille chose sauf s'il a des raisons très réelles d'espérer que son argent lui rapportera des bénéfices concrets. Hagenbeck, de plus, avait bel et bien de telles raisons qu'il exprime dans ses propres termes comme suit : « J'ai reçu des rapports de deux sources tout à fait distinctes sur l'existence d'un animal colossal et complètement inconnu qu'on dit habiter l'intérieur de la Rhodésie. Des récits pratiquement identiques me sont parvenus, d'une part de l'un de mes propres voyageurs et d'autre part d'un gentleman anglais qui avait été à la chasse au gros gibier en Afrique centrale. Ces rapports étaient donc entièrement indépendants l'un de l'autre. Les indigènes, semblait-il, avaient dit à mes deux informateurs que, dans les profondeurs des grands marais, vivait un monstre énorme, moitié éléphant, moitié dragon. Ce n'est cependant pas le seul témoignage de l'existence de cet animal. Il y a maintenant plusieurs dizaines d'années que Menges (Joseph Menges, voyageur-chasseur de Carl Hagenbeck, N.d.T.) qui est, bien entendu, parfaitement digne de foi, a entendu précisément une histoire similaire chez les noirs, et encore plus remarquable, sur les parois de certaines cavernes d'Afrique centrale, on trouve des dessins authentiques de cette étrange créature. D'après ce que j'ai entendu dire de l'animal, il me semble que ce ne peut être qu'une espèce de dinosaure, apparemment proche du brontosaure. »
Évidemment, il est assez facile de se moquer de ces histoires et même de prendre en pitié le major Maydon et le crédule malheureux marchand d'animaux. Il est tout à fait permis de traiter de tels récits avec un robuste scepticisme et il est assurément prudent de le faire, à moins que vous ne désiriez avoir la fraternité entière des savants sur votre dos. Néanmoins, laisser toute l'affaire en rester là serait complètement anti-scientifique. Le fondement même de la science est un robuste scepticisme qui, de plus, doit mettre en doute aussi bien le sceptique qui nie la possibilité de n'importe quoi que le voyageur incompétent qui ose l'affirmer.
Les frontières de la zoologie sont très vastes ; le nombre d'animaux qui restent à découvrir sur cette petite planète est beaucoup plus grand que le public ne l'imagine et que la science n'est prête à l'annoncer. Et ce ne sont pas tous des vers microscopiques, ni de minuscules et obscurs coléoptères tropicaux, car une grande espèce, parfaitement distincte, de guépard, plus grand qu'un léopard (2), fut découverte dans une partie assez bien connue de l'Afrique orientale, voici peu d'années seulement, et le cas fameux de l'okapi, un animal aussi grand qu'un cheval, qui n'était qu'une rumeur jusqu’en 1900, est maintenant bien connu. Le nombre de types entièrement nouveaux d'animaux qui sont découverts chaque année est stupéfiant.
Cela nous amène à l'ensemble suivant de faits que quiconque ayant un esprit vraiment sans préjugé devrait considérer.
Une idée qui, pour une raison ou une autre, a obtenu une croyance générale, est celle que la surface de la Terre est maintenant entièrement explorée et en majeure partie bien connue et même cartographiée. Il n'y a jamais eu idée plus fausse. Le pourcentage de la surface terrestre qui est réellement habité, c'est-à-dire sur lequel on vit, qui est délimité, cultivé ou régulièrement traversé, est très réduit. Même si l'on y ajoute le territoire qui n'est parcouru que pour la chasse ou la cueillette, de vastes régions restent complètement inutilisées.
Il y a de telles régions dans chaque continent, des zones dans lesquelles n'entre même pas un homme pendant des années de suite. Et ce ne sont pas que les déserts brûlants des régions torrides ou les déserts glacés des pôles. Je suis allé en visite dans une maison du New Jersey derrière laquelle, dans une direction, les forêts s'étendent sur plus de 35 kilomètres sans être interrompues même par une simple piste.
Dans certaines parties des tropiques, il existe des régions d'une immensité tout à fait incroyable où aucun homme n'a encore été capable de pénétrer. Des chaînes entières de montagnes en Australie n'ont encore été jamais vues que du sol, de grandes parties des Himalayas du Nord n'ont pas encore été visitées, des régions de la Nouvelle-Guinée n'ont jamais été atteintes. Les marais de l'Addar en Afrique centrale couvrent près de 4 700 kilomètres carrés et ceux du Bahr el Ghazal bien davantage. Qu'une carte soit couverte de noms ne signifie pas que le pays soit connu. Les relevés topographiques aériens au moyen de techniques photographiques modernes ne font qu'ajouter à l'idée fausse du public, car des quantités de détails physiques sont enregistrés avec assez de précision et prennent rapidement place dans nos atlas. Ils reçoivent des noms et comblent les vides mais, pendant ce temps, le pays reste absolument inviolé.
Par conséquent, l'idée qu'une bête ne puisse pas exister soit à cause de sa taille soit parce que quelqu'un l'aurait vue à un moment ou l'autre, est en réalité tout à fait absurde. Il pourrait facilement y avoir des créatures aussi grosses que des éléphants qui vivent, en une certaine abondance, disons, par exemple, dans l'arrière-pays de la Guyane hollandaise qui n'est plus maintenant qu'à quelques heures de vol, en avion commercial, de Miami.
De tels animaux pourraient avoir été bien connus de plusieurs milliers d'êtres humains depuis des centaines d'années, mais leur présence nous resterait encore insoupçonnée, parce qu'aucun des Amérindiens qu'on sait, par les relevés topographiques aériens, exister dans cette région n'en est jamais sorti ni n'a même été vu par quiconque venu de l'extérieur.
Un autre fait dont, souvent, on ne tient pas suffisamment compte même parmi les spécialistes est l'extraordinaire sélectivité que montrent de nombreux animaux dans le choix de leur habitat. Les grands animaux, spécialement, tendent à demeurer dans une zone des plus limitées qui est souvent très particulière en ce qui concerne la végétation et les autres caractéristiques de l'environnement. Même les créatures nomades ne se déplacent souvent que d'une partie à une autre d'un genre particulier de forêt et en évitent tous les autres genres comme ils éviteraient le feu. Les hippopotames abonderont dans certaines parties d'un fleuve et ne seront jamais vus dans d'autres.
Ce trait explique souvent la rareté supposée de nombreux animaux alors qu'en fait, et mises à part les espèces qui sont réellement en voie de rapide disparition, il n'existe probablement pas d'animal « rare ». Ce n'est simplement qu'une question de trouver où il vit et comment il vit, et à cet endroit, il se révélera être tout à fait commun. Toute créature qui vit dans un marais tropical entouré par la jungle sèche y restera toujours et, si ce marais ne peut pas être pénétré par l'homme, elle pourra ne jamais être vue. Dans un tel marais s'étendant sur 4 700 kilomètres carrés pourraient se cacher beaucoup de très gros animaux.
Les possibilités deviennent encore plus grandes si les animaux en question sont semi-aquatiques, et il est intéressant de noter, à ce propos, que tous les témoignages au sujet de bêtes non encore identifiées qui ont l'air de dinosaures concernent des créatures des marais qui se réfugient dans l'eau lorsqu'elles sont inquiétées.
Nous n'avons réellement rien que des preuves négatives pour justifier notre assertion que les dinosaures ont disparu, alors qu'aussi étonnant que cela puisse sembler, il y a apparemment pas mal de gens qui croient vraiment qu'ils existent encore. Les preuves qu'ils avancent sont, qui plus est, positives, bien qu'ils ne puissent nier qu'elles soient purement indirectes. Une grande partie pourrait probablement et très justement être rejetée comme trop imaginatives, comme exemples d'erreur sur la chose, d'enthousiasme scientifique poussé trop loin, de sottise des indigènes ou même de rêves d'ivrognes ; cependant il existe certaines choses, comme le tuatera de Nouvelle-Zélande (ou hattérie, Sphenodon punctatus, N.d.T.) une sorte de lézard d'une soixantaine de centimètres, et quelques millions de crocodiles, qui ne peuvent être récusées, car ces reptiles sont tout à fait aussi réels que les éléphants de nos zoos ou le bétail dans nos champs. Tous les faits, de plus, sont patents, examinons-les donc, en commençant par ce qui sera sans doute considéré comme à la limite de l'extravagance.
Un chasseur sud-africain de gros gibier, très connu, qui se réjouit de son nom de Mr. F. Gobler (en anglais, gobbler signifie à peu près « gobe-tout », N.d.T.), annonça au journal du Cap, le Cape Argus, en revenant d'un voyage en Angola, qu'il existait un animal de grande taille et dont la description ne pouvait correspondre qu'à un dinosaure, qui vivait dans les marais du lac Dilolo et était bien connu des indigènes sous le nom de chipekwe (1) « Son poids, déclara-t-il, serait d'environ quatre tonnes et il attaque les rhinocéros, les hippopotames et les éléphants. Des chasseurs ont entendu un chipekwe — la nuit — dévorant un rhinocéros tué, broyant les os et arrachant d'énormes morceaux de viande. Il a la tête et la queue d'un énorme lézard. Un savant allemand l'a photographié. Je suis allé à sa recherche dans les marécages, mais les indigènes m'ont dit qu'il était extrêmement rare et je n'ai pas pu dénicher ce monstre. Néanmoins, je suis convaincu que le chipekwe existe vraiment. Voici la photo-graphie. »
Bien entendu, cela provoqua une formidable explosion de commentaires dans les colonnes du courrier des lecteurs du journal, mais le plus étonnant, c'est que la majorité des spécialistes, aussi bien savants que chasseurs, tous possédant une large expérience locale, confirmèrent que ce monstre pouvait exister. Leurs raisons deviendront très claires un peu plus loin.
Je doute que n'importe qui d'entre nous croirait à un pareil récit, même s'il était rapporté en toute solennité par l'explorateur le plus renommé, et pourtant un autre chasseur de gros gibier très connu, le major H. C. Maydon, qui possède plus de dix ans d'expérience dans la poursuite des animaux en Afrique, a écrit à propos de ce témoignage et d'autres du même genre : « Est-ce que j'y crois ? Bien sûr, pourquoi pas ? Je compte cinquante pour cent d'exagération des indigènes mais je crois qu'il y a plus que " quelque chose " dans ces récits. J'ai rencontré un homme, un vieux chasseur-prospecteur, une fois, à Livingstone en Rhodésie, qui jurait qu'il avait vu un monstre aquatique dans le lac Mweru (ou Moéro, N.d.T.) et avait examiné ses empreintes. Pourquoi personne n'a encore vu ces bêtes en chair et en os avec certitude ou n'en a pas capturé une ? Parce qu'elles habitent des forêts ou des marais. Combien de personnes ont vu un bongo (grande antilope Tragelaphus, des forêts et des marais, N.d.T.) ou un porc géant de la forêt (hylochère de Meinertzhagen, parent du babiroussa, N.d.T.) ou un duyker à dos jaune (petite antilope, Cephalophus, des forêts, N.d.T.) et pourtant ceux-ci ne sont pas excessivement rares. »
Encore pire que cela, pourtant, il nous faut considérer le fait que le plus grand marchand d'animaux de tous les temps, Carl Hagenbeck, non seulement croyait à de tels récits, mais engagea réellement une somme très considérable dans une expédition qu'il envoya en Afrique sous la conduite de son meilleur chasseur, à la recherche de cette créature. Un homme d'affaires endurci possédant de nombreuses années d'expérience dans l'achat et la vente d'animaux ne fait simplement pas pareille chose sauf s'il a des raisons très réelles d'espérer que son argent lui rapportera des bénéfices concrets. Hagenbeck, de plus, avait bel et bien de telles raisons qu'il exprime dans ses propres termes comme suit : « J'ai reçu des rapports de deux sources tout à fait distinctes sur l'existence d'un animal colossal et complètement inconnu qu'on dit habiter l'intérieur de la Rhodésie. Des récits pratiquement identiques me sont parvenus, d'une part de l'un de mes propres voyageurs et d'autre part d'un gentleman anglais qui avait été à la chasse au gros gibier en Afrique centrale. Ces rapports étaient donc entièrement indépendants l'un de l'autre. Les indigènes, semblait-il, avaient dit à mes deux informateurs que, dans les profondeurs des grands marais, vivait un monstre énorme, moitié éléphant, moitié dragon. Ce n'est cependant pas le seul témoignage de l'existence de cet animal. Il y a maintenant plusieurs dizaines d'années que Menges (Joseph Menges, voyageur-chasseur de Carl Hagenbeck, N.d.T.) qui est, bien entendu, parfaitement digne de foi, a entendu précisément une histoire similaire chez les noirs, et encore plus remarquable, sur les parois de certaines cavernes d'Afrique centrale, on trouve des dessins authentiques de cette étrange créature. D'après ce que j'ai entendu dire de l'animal, il me semble que ce ne peut être qu'une espèce de dinosaure, apparemment proche du brontosaure. »
Évidemment, il est assez facile de se moquer de ces histoires et même de prendre en pitié le major Maydon et le crédule malheureux marchand d'animaux. Il est tout à fait permis de traiter de tels récits avec un robuste scepticisme et il est assurément prudent de le faire, à moins que vous ne désiriez avoir la fraternité entière des savants sur votre dos. Néanmoins, laisser toute l'affaire en rester là serait complètement anti-scientifique. Le fondement même de la science est un robuste scepticisme qui, de plus, doit mettre en doute aussi bien le sceptique qui nie la possibilité de n'importe quoi que le voyageur incompétent qui ose l'affirmer.
Les frontières de la zoologie sont très vastes ; le nombre d'animaux qui restent à découvrir sur cette petite planète est beaucoup plus grand que le public ne l'imagine et que la science n'est prête à l'annoncer. Et ce ne sont pas tous des vers microscopiques, ni de minuscules et obscurs coléoptères tropicaux, car une grande espèce, parfaitement distincte, de guépard, plus grand qu'un léopard (2), fut découverte dans une partie assez bien connue de l'Afrique orientale, voici peu d'années seulement, et le cas fameux de l'okapi, un animal aussi grand qu'un cheval, qui n'était qu'une rumeur jusqu’en 1900, est maintenant bien connu. Le nombre de types entièrement nouveaux d'animaux qui sont découverts chaque année est stupéfiant.
Cela nous amène à l'ensemble suivant de faits que quiconque ayant un esprit vraiment sans préjugé devrait considérer.
Une idée qui, pour une raison ou une autre, a obtenu une croyance générale, est celle que la surface de la Terre est maintenant entièrement explorée et en majeure partie bien connue et même cartographiée. Il n'y a jamais eu idée plus fausse. Le pourcentage de la surface terrestre qui est réellement habité, c'est-à-dire sur lequel on vit, qui est délimité, cultivé ou régulièrement traversé, est très réduit. Même si l'on y ajoute le territoire qui n'est parcouru que pour la chasse ou la cueillette, de vastes régions restent complètement inutilisées.
Il y a de telles régions dans chaque continent, des zones dans lesquelles n'entre même pas un homme pendant des années de suite. Et ce ne sont pas que les déserts brûlants des régions torrides ou les déserts glacés des pôles. Je suis allé en visite dans une maison du New Jersey derrière laquelle, dans une direction, les forêts s'étendent sur plus de 35 kilomètres sans être interrompues même par une simple piste.
Dans certaines parties des tropiques, il existe des régions d'une immensité tout à fait incroyable où aucun homme n'a encore été capable de pénétrer. Des chaînes entières de montagnes en Australie n'ont encore été jamais vues que du sol, de grandes parties des Himalayas du Nord n'ont pas encore été visitées, des régions de la Nouvelle-Guinée n'ont jamais été atteintes. Les marais de l'Addar en Afrique centrale couvrent près de 4 700 kilomètres carrés et ceux du Bahr el Ghazal bien davantage. Qu'une carte soit couverte de noms ne signifie pas que le pays soit connu. Les relevés topographiques aériens au moyen de techniques photographiques modernes ne font qu'ajouter à l'idée fausse du public, car des quantités de détails physiques sont enregistrés avec assez de précision et prennent rapidement place dans nos atlas. Ils reçoivent des noms et comblent les vides mais, pendant ce temps, le pays reste absolument inviolé.
Par conséquent, l'idée qu'une bête ne puisse pas exister soit à cause de sa taille soit parce que quelqu'un l'aurait vue à un moment ou l'autre, est en réalité tout à fait absurde. Il pourrait facilement y avoir des créatures aussi grosses que des éléphants qui vivent, en une certaine abondance, disons, par exemple, dans l'arrière-pays de la Guyane hollandaise qui n'est plus maintenant qu'à quelques heures de vol, en avion commercial, de Miami.
De tels animaux pourraient avoir été bien connus de plusieurs milliers d'êtres humains depuis des centaines d'années, mais leur présence nous resterait encore insoupçonnée, parce qu'aucun des Amérindiens qu'on sait, par les relevés topographiques aériens, exister dans cette région n'en est jamais sorti ni n'a même été vu par quiconque venu de l'extérieur.
Un autre fait dont, souvent, on ne tient pas suffisamment compte même parmi les spécialistes est l'extraordinaire sélectivité que montrent de nombreux animaux dans le choix de leur habitat. Les grands animaux, spécialement, tendent à demeurer dans une zone des plus limitées qui est souvent très particulière en ce qui concerne la végétation et les autres caractéristiques de l'environnement. Même les créatures nomades ne se déplacent souvent que d'une partie à une autre d'un genre particulier de forêt et en évitent tous les autres genres comme ils éviteraient le feu. Les hippopotames abonderont dans certaines parties d'un fleuve et ne seront jamais vus dans d'autres.
Ce trait explique souvent la rareté supposée de nombreux animaux alors qu'en fait, et mises à part les espèces qui sont réellement en voie de rapide disparition, il n'existe probablement pas d'animal « rare ». Ce n'est simplement qu'une question de trouver où il vit et comment il vit, et à cet endroit, il se révélera être tout à fait commun. Toute créature qui vit dans un marais tropical entouré par la jungle sèche y restera toujours et, si ce marais ne peut pas être pénétré par l'homme, elle pourra ne jamais être vue. Dans un tel marais s'étendant sur 4 700 kilomètres carrés pourraient se cacher beaucoup de très gros animaux.
Les possibilités deviennent encore plus grandes si les animaux en question sont semi-aquatiques, et il est intéressant de noter, à ce propos, que tous les témoignages au sujet de bêtes non encore identifiées qui ont l'air de dinosaures concernent des créatures des marais qui se réfugient dans l'eau lorsqu'elles sont inquiétées.
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