source : http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Actualites-des-decouvertes/Les-dernieres-decouvertes/2011-2010/p-14073-Une-maison-de-maitre-du-Ier-au-IIIe-siecle-a-Grand.htmEntre juin et octobre 2011, en amont de la création d’un lotissement, une fouille menée à Grand a permis la mise au jour d'une imposante villa au pied du rempart de l’agglomération gallo-romaine. Durant l'Antiquité, Grand est identifié à un sanctuaire des eaux dédié à Apollon Grannus. La découverte d'enduits peints permettent d'en restituer les décors et d'identifier la fonction de ses nombreuses pièces. La fouille d'une villa de cette envergure et de ce luxe dans son intégralité et dans un milieu urbain antique est rarissime.
Située au fond d’un vallon, la villa occupe le centre d’un vaste espace clos d’environ un hectare, elle compte au minimum 25 pièces et couloirs. La partie résidentielle, de 45 m de long sur 17 de large, a été construite en travers du vallon, sur une terrasse artificielle. L’entrée de service du domaine est au sud, à proximité immédiate d’une large voie empierrée qui longe le domaine. Le visiteur entre dans une vaste cour, où se déploie, sur un côté l’aile de service de la villa : un bâtiment annexe de plan carré, avec 6 pièces environ dont une cave, rattaché au corps principal par un long couloir. Une étable et sa fosse à purin ont été retrouvées par les archéologues, elles jouxtent la première annexe et se trouvent dans un angle du domaine. Les latrines ont également été identifiées près de cette annexe. Ces toilettes collectives réservées aux habitants de la villa se matérialisent en un fossé de 4 mètres de long, étroit et maçonné. Face au visiteur, la villa se développe, elle intègre deux avancées symétriques en façade dont la cuisine. Au nord, la villa surplombe un espace étendu correspondant sans doute au jardin. Le centre de celui-ci a été agrémenté par un petit monument représentant un Jupiter cavalier. Au fond, une seconde annexe est dotée d’une cave comme la première.
Cette propriété urbaine a été créée durant le dernier quart du Ier siècle de notre ère et l’occupation dure, avec quelques changements architecturaux, jusqu’au début du IIIe siècle.
Trois phases d’occupation ont été repérées. La dernière concerne la récupération de matériaux. Ainsi, sur place, des grandes tuiles en lauses du toit ont été retaillées pour en faire des modules plus petits.
La partie résidentielle se compose d’une enfilade de neuf pièces communiquant avec une galerie donnant sur le jardin. L’accès principal au bâtiment se situe au bout de ce couloir à l’est. La pièce adjacente est aussi celle qui a reçu le décor le plus soigné imitant du marbre. Un long espace subdivisé par des cloisons, sans communication avec les autres pièces, occupe toute la façade donnant sur la cour. Il s’agit très probablement de la zone de vie des domestiques. La toiture du bâtiment, qui ne comptait qu’un rez-de-chaussée, était composée de dalles sciées en calcaire tendre. À l’exception de l’espace cloisonné, toutes les pièces sont pourvues d’un sol en mortier. L’ensemble des murs, et au moins une partie des plafonds, étaient recouverts d’enduits peints et de stucs moulurés, retrouvés effondrés sur place. Deux pièces sont munies d’un âtre, ce qui implique l’existence de cheminées Les autres chambres étaient chauffées par des braseros qui ont laissé des traces rougeâtres circulaires sur les sols. Une seule pièce, dans l’angle sud-ouest du bâtiment, possède un hypocauste, un système de chauffage par le sol et les murs. Au-devant de cette pièce, une cave voûtée servait de praefurnium, endroit où l’on faisait le feu. Une ouverture dans le mur laissait circuler la chaleur sous le sol suspendu de la pièce adjacente et dans les murs, via des briques creuses.
La villa étant construite en travers d’un vallon, un aménagement particulier a été conçu pour favoriser l’écoulement de l’eau venant d’amont : un grand drain collecteur, couvert de dalles passe sous la villa et permet d’évacuer les eaux de ruissellement de la cour. L’approvisionnement en eau potable de la villa se faisait au moyen d’un puits au milieu de la cour et de deux citernes circulaires près de la cuisine.
Derniers sujets
Une maison de maître à Grand
Apollyôn- Modérateur
- Nombre de messages : 7232
- Message n°1
Une maison de maître à Grand
» La malédiction de Jacques de Molay : Le dernier grand maître des Templiers
» La maison la plus hantée d'Angleterre - Le grand JD
» La maison la plus incroyable d’Angleterre [le grand JD]
» Dans la maison hantée d'un abonné (Le grand JD)
» Antoine d'Égypte : Grand Saint ou Grand Malade ? - Asclépios #13
» La maison la plus hantée d'Angleterre - Le grand JD
» La maison la plus incroyable d’Angleterre [le grand JD]
» Dans la maison hantée d'un abonné (Le grand JD)
» Antoine d'Égypte : Grand Saint ou Grand Malade ? - Asclépios #13
Hier à 22:38 par Schattenjäger
» GILDAS BOURDAIS
Hier à 16:04 par Invité
» Une grotte mystérieuse...En réalité pas grand chose!
Jeu 14 Nov - 12:37 par Satanas
» La France en 2024
Mer 13 Nov - 22:16 par Satanas
» L'HISTOIRE QUI A TERRIFIÉ L'EST DE LA FRANCE
Lun 11 Nov - 19:29 par Schattenjäger
» Le cas Paul Bernardo
Lun 11 Nov - 18:09 par Satanas
» 11 Km de Profondeur Sous l’Océan : Ce Que Cachent les Abysses
Mer 6 Nov - 21:50 par Schattenjäger
» 5 THÉORIES SUR BOUDDHA
Mer 6 Nov - 15:11 par Satanas
» Lieux hantés d'Écosse : châteaux, légendes et malédictions.
Ven 1 Nov - 18:45 par Schattenjäger
» Roswell 75 ans /documentaire chaine W9
Jeu 31 Oct - 20:27 par Mulder26
» Les Incidents les plus Sombres de la TV (ft.@Feldup)
Jeu 31 Oct - 12:41 par Satanas
» L'étrange disparition de l'homme qui aurait construit une machine à voyager dans le temps
Mer 30 Oct - 22:16 par Schattenjäger
» SECRETS CACHÉS SOUS TERRE - "The Oldest View"
Mer 30 Oct - 20:56 par Schattenjäger
» L'Iceberg des Red Rooms : La plus grande enquête sur ce mystère d'internet
Mar 29 Oct - 23:14 par Schattenjäger
» 1/2 tonne: la quête mortelle des géants de la force
Jeu 24 Oct - 18:09 par Mulder26