Des chercheurs britanniques pensent y voir un peu plus clair sur le mode de locomotion du petit mais très fascinant dinosaure ailé. Explications.
Avec ses quatre ailes, ses plumes et ses cinquante centimètres de long, le microraptor est sans doute l'un des dinosaures les plus fascinants. Tant et si bien que de nombreux paléontologues examinent attentivement son cas depuis la découverte des premiers fossiles de l'espèce en Chine il y a une grosse dizaine d'années. Parmi toutes les interrogations qu'il suscite, la plus brûlante concerne sans doute son mode de locomotion. Que faisait-il donc de ses multiples ailes ? Aujourd'hui, plus aucun animal moderne ne présente ce type de constitution. Il est ainsi devenu très difficile de s'en faire une idée. Une équipe britannique de chercheurs pense pourtant avoir des éléments permettant de lever un coin du voile sur cette question. Selon leurs résultats publiés cette semaine dans la revue Nature Communications, le microraptor aurait bel et bien su planer dans les airs.
Pour s'en convaincre, l'équipe scientifique conduite par le paléontologue Gareth Dyke de l'université de Southampton a d'abord reconstitué l'animal en 3D, sous la forme d'une maquette grandeur nature inspirée des fossiles de microraptors exhumés, datés d'entre 130 et 125 millions d'années. Puis, dans un second temps, les chercheurs ont placé leur réplique dans une soufflerie aéronautique pour tester son comportement dans différentes postures et effectuer toute une série de calculs. Ils en ont conclu que l'animal préhistorique ne savait pas battre des ailes, mais qu'en s'élançant d'une hauteur de 30 mètres environ, il devait à peu près pouvoir planer sur une distance de 70 à 100 mètres. Selon eux, il devait ainsi capturer des proies au sol, mais aussi grimper dans les arbres et se jeter dans les airs. "Nous avons montré que le microraptor n'avait pas besoin d'une aile sophistiquée pour effectuer des vols planés efficaces", souligne Gareth Dyke dans un communiqué.
Mais, comme toutes les études de ce genre, les travaux de ces paléontologues possèdent leur part d'incertitudes, car passer d'un fossile en 2D à un modèle en 3D nécessite quelques spéculations plus ou moins hasardeuses. "Ces fossiles, j'ai pu les voir de mes yeux, sont très complets, mais également extrêmement aplatis", explique le paléontologue français Éric Buffetaut, directeur de recherche au CNRS. "Ils ne permettent pas de reconstituer les mouvements possibles au niveau des articulations avec beaucoup de précision. Par ailleurs, le modèle a ici les pattes dans une certaine position. Celle-ci est tout à fait vraisemblable mais il y a fatalement là-dedans une part d'interprétation", souligne ce spécialiste des ancêtres des oiseaux et des dinosaures volants, pour qui l'éclairage est toutefois intéressant et promet d'être matière à discussions.
Pour s'en convaincre, l'équipe scientifique conduite par le paléontologue Gareth Dyke de l'université de Southampton a d'abord reconstitué l'animal en 3D, sous la forme d'une maquette grandeur nature inspirée des fossiles de microraptors exhumés, datés d'entre 130 et 125 millions d'années. Puis, dans un second temps, les chercheurs ont placé leur réplique dans une soufflerie aéronautique pour tester son comportement dans différentes postures et effectuer toute une série de calculs. Ils en ont conclu que l'animal préhistorique ne savait pas battre des ailes, mais qu'en s'élançant d'une hauteur de 30 mètres environ, il devait à peu près pouvoir planer sur une distance de 70 à 100 mètres. Selon eux, il devait ainsi capturer des proies au sol, mais aussi grimper dans les arbres et se jeter dans les airs. "Nous avons montré que le microraptor n'avait pas besoin d'une aile sophistiquée pour effectuer des vols planés efficaces", souligne Gareth Dyke dans un communiqué.
Mais, comme toutes les études de ce genre, les travaux de ces paléontologues possèdent leur part d'incertitudes, car passer d'un fossile en 2D à un modèle en 3D nécessite quelques spéculations plus ou moins hasardeuses. "Ces fossiles, j'ai pu les voir de mes yeux, sont très complets, mais également extrêmement aplatis", explique le paléontologue français Éric Buffetaut, directeur de recherche au CNRS. "Ils ne permettent pas de reconstituer les mouvements possibles au niveau des articulations avec beaucoup de précision. Par ailleurs, le modèle a ici les pattes dans une certaine position. Celle-ci est tout à fait vraisemblable mais il y a fatalement là-dedans une part d'interprétation", souligne ce spécialiste des ancêtres des oiseaux et des dinosaures volants, pour qui l'éclairage est toutefois intéressant et promet d'être matière à discussions.
Découvrez l'aspect de la maquette 3D du microraptor dans cette vidéo de l'université de Southampton
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