(Source : WSWS)
Le chômage a augmenté dans les 16 pays comprenant la zone euro pour atteindre en décembre le taux moyen officiel de 10 cent, soit le niveau de chômage le plus élevé depuis l’introduction de l’euro en 1999. Selon les chiffres de l’Office des statistiques des communautés européennes (Eurostat), il y a à présent 15,8 millions de personnes sans emploi dans la zone euro et un total de 23 millions de personnes au chômage dans l’ensemble des 27 pays membres de l’UE.
Les taux de chômage varient au sein de l’Europe avec certains pays atteignant presque le double du taux moyen. Le pays d’Europe de l’Ouest enregistrant le plus haut taux de chômage est l’Espagne avec 19,5 pour cent en décembre. En Europe de l’Est, ce chiffre est dépassé par la Lettonie qui affiche le taux de chômage le plus élevé de l’UE avec 22,8 pour cent.
Les chiffres officiels publiés par Eurostat ne sont qu’une indication approximative des taux de chômage et qui sont en fait bien plus élevés dans de nombreux pays. Les chiffres officiels ne comprennent pas les personnes qui ont cessé de rechercher un emploi et qui ne sont pas inscrites comme demandeurs d’emploi. Les statistiques officielles n’incluent pas non plus les personnes sous-employées, y compris les millions qui occupent des emplois intérimaires pour un revenu qui leur permet à peine de survivre. L’on estime par exemple qu’en Allemagne environ 2,5 millions de personnes occupent un tel emploi précaire.
Sur les dizaines de millions de personnes condamnées au chômage depuis que la crise économique internationale se fait durement sentir, se sont les jeunes qui forment la section de la population la plus touchée.
Le taux de chômage des jeunes est en moyenne le double de la moyenne des couches plus âgées de la population active. Selon Eurostat, plus de 21 pour cent des moins de 25 ans dans la zone euro étaient chômeurs en décembre 2009. Il y a un an, ce total était de 16,9 pour cent. Une fois de plus, l’Espagne affiche le record absolu de chômage chez les jeunes avec un taux de 44,5 pour cent.
Le ministre espagnol du Travail, Celestino Corbacho, dont le pays assure la présidence semestrielle de l’Union européenne, a été obligé de reconnaître lors d’une réunion avec ses homologues européens à Barcelone, « qu’il n’y a pas un seul pays en Europe qui ne soit préoccupé par le chômage des jeunes. »
L’une des caractéristiques de la hausse du chômage chez les jeunes et du chômage en Europe est qu’il touche de plus en plus les couches les mieux éduquées et qui dans le passé avaient moins de problèmes à trouver un emploi adéquat. Un nombre de plus en plus important de jeunes possédant un certificat d’apprentissage ou bénéficiant d’une formation universitaire ont actuellement de plus en plus de mal à trouver des emplois sérieux. En conséquence, de nombreux diplômés hautement qualifiés sont soit condamnés au chômage soit occupent des emplois pour lesquels ils sont sur-qualifiés et très pauvrement rémunérés.
Les responsables européens sont conscients que le manque de chance de trouver un emploi sérieux a joué un rôle clé dans les émeutes des jeunes et des étudiants en Grèce en décembre 2008. A présent, la crainte existe que de telles rébellions puissent se répéter dans d’autres pays au fur et à mesure que la situation se détériore pour les jeunes ayant un haut niveau d’études supérieures et qui sont qualifiés.
Exprimant ses inquiétudes face à un tel développement, le secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats, Joël Decaillon, a remarqué qu’il y avait un « paradoxe » entre le grand nombre de jeunes Européens d’un niveau d’études élevé qui « occupent des emplois qui n’ont aucun rapport avec leur formation. »
« Ce n’est pas bien pour l’avenir de la société. Cela représente un glissement des classes moyennes vers la pauvreté, » a déclaré Decaillon à l’AFP.
Au nom des employeurs, Jose Isaias, à la tête de la délégation espagnole auprès de la plus importante fédération patronale européenne, BusinessEurope, a cherché à rejeter la faute sur les universités les accusant de former des diplômés ayant un niveau trop élevé et des connaissances trop vastes. Il existerait un décalage entre les compétences des jeunes gens et les besoins du marché du travail, a-t-il remarqué. « Nous devons nous demander si ce qui est produit aux universités a un rapport quelconque avec la réalité, » a précisé Isiais à l’AFP.
L’Allemagne, la plus importance économie de l’Europe, a également vu son chômage s’accroître en décembre en dépit du fait que le gouvernement a fait des efforts considérables pour retarder les licenciements de masse. Le gouvernement allemand a déjà prolongé le programme de chômage partiel mais le programme doit s’achever à la fin de l’année. En mai 2009, l’Office fédéral pour l’emploi allemand a évalué que le total des travailleurs allemands se trouvant en chômage partiel était de 1,5 millions. Ce chiffre est censé régresser d’environ un million d’ici la fin de 2010 en obligeant un autre million de travailleurs à rechercher un emploi. Le taux officiel de chômage se situe déjà à 8,1 pour en Allemagne, et représentant donc 3,43 millions.
Les principales entreprises allemandes ont également annoncé dernièrement des projets de suppression d’emplois à grande échelle. La semaine passée le géant de l’ingénierie allemande, Siemens, a annoncé la suppression de 2.000 emplois en Allemagne. Et ceci, en dépit du fait que Siemens a dégagé au dernier trimestre de 2009 une marge bénéficiaire en hausse de 25 pour cent ( 1,5 milliard d’euros). Siemens a déjà supprimé 18.000 postes depuis le milieu de 2008.
Après la fermeture de son usine d’Anvers, l’entreprise GM-Opel en Europe devrait également annoncer des projets de réduction massive d’emplois dans les autres usines, notamment dans les usines Opel en Allemagne. La presse allemande a spéculé ce week-end que l’entreprise tout entière subirait une réduction des effectifs dans un avenir proche en entraînant la perte de l’ensemble des emplois en Europe.
Les économistes sont d’accord pour dire que le chômage augmentera inévitablement en Europe durant l’année à venir au fur et à mesure que les gouvernements se désengageront de leurs massifs plans de relance pour le sauvetage des banques et des grosses entreprises.
Tout en remarquant que l’augmentation du chômage et la baisse de la consommation provoqueraient à leur tour une plus grande dépression économique en Europe, Jürgen Michels, économiste auprès de la banque Citigroup Inc. de Londres, a commenté : « Nous allons vraisemblablement connaître une augmentation du nombre de chômeurs dans les prochains mois, avec un taux de chômage culminant à 10,7 pour cent dans la deuxième moitié de l’année. C’est évidemment une mauvaise nouvelle pour les consommateurs qui seront durement touchés par les pertes d’emplois, l’augmentation des bas salaires et la hausse des coûts de l’énergie. »
Les inquiétudes grandissantes pour l’économie européenne, liée aux risques de faillite d’Etat pour ce qui est d’une série de pays européens qui ne sont pas à même de rembourser leur haut niveau d’endettement, dont la Grèce, l’Espagne et le Portugal, ont entraîné ces derniers jours une chute prononcée de l’euro. Vendredi, l’euro était tombé sous le seuil de 1,40 dollar, une baisse de 7 pour cent par rapport à son record de 1,51 dollar en novembre et son seuil le plus bas depuis juillet 2009.
Par Stefan Steinberg - (Article original paru le 1er février 2010)
Le chômage a augmenté dans les 16 pays comprenant la zone euro pour atteindre en décembre le taux moyen officiel de 10 cent, soit le niveau de chômage le plus élevé depuis l’introduction de l’euro en 1999. Selon les chiffres de l’Office des statistiques des communautés européennes (Eurostat), il y a à présent 15,8 millions de personnes sans emploi dans la zone euro et un total de 23 millions de personnes au chômage dans l’ensemble des 27 pays membres de l’UE.
Les taux de chômage varient au sein de l’Europe avec certains pays atteignant presque le double du taux moyen. Le pays d’Europe de l’Ouest enregistrant le plus haut taux de chômage est l’Espagne avec 19,5 pour cent en décembre. En Europe de l’Est, ce chiffre est dépassé par la Lettonie qui affiche le taux de chômage le plus élevé de l’UE avec 22,8 pour cent.
Les chiffres officiels publiés par Eurostat ne sont qu’une indication approximative des taux de chômage et qui sont en fait bien plus élevés dans de nombreux pays. Les chiffres officiels ne comprennent pas les personnes qui ont cessé de rechercher un emploi et qui ne sont pas inscrites comme demandeurs d’emploi. Les statistiques officielles n’incluent pas non plus les personnes sous-employées, y compris les millions qui occupent des emplois intérimaires pour un revenu qui leur permet à peine de survivre. L’on estime par exemple qu’en Allemagne environ 2,5 millions de personnes occupent un tel emploi précaire.
Sur les dizaines de millions de personnes condamnées au chômage depuis que la crise économique internationale se fait durement sentir, se sont les jeunes qui forment la section de la population la plus touchée.
Le taux de chômage des jeunes est en moyenne le double de la moyenne des couches plus âgées de la population active. Selon Eurostat, plus de 21 pour cent des moins de 25 ans dans la zone euro étaient chômeurs en décembre 2009. Il y a un an, ce total était de 16,9 pour cent. Une fois de plus, l’Espagne affiche le record absolu de chômage chez les jeunes avec un taux de 44,5 pour cent.
Le ministre espagnol du Travail, Celestino Corbacho, dont le pays assure la présidence semestrielle de l’Union européenne, a été obligé de reconnaître lors d’une réunion avec ses homologues européens à Barcelone, « qu’il n’y a pas un seul pays en Europe qui ne soit préoccupé par le chômage des jeunes. »
L’une des caractéristiques de la hausse du chômage chez les jeunes et du chômage en Europe est qu’il touche de plus en plus les couches les mieux éduquées et qui dans le passé avaient moins de problèmes à trouver un emploi adéquat. Un nombre de plus en plus important de jeunes possédant un certificat d’apprentissage ou bénéficiant d’une formation universitaire ont actuellement de plus en plus de mal à trouver des emplois sérieux. En conséquence, de nombreux diplômés hautement qualifiés sont soit condamnés au chômage soit occupent des emplois pour lesquels ils sont sur-qualifiés et très pauvrement rémunérés.
Les responsables européens sont conscients que le manque de chance de trouver un emploi sérieux a joué un rôle clé dans les émeutes des jeunes et des étudiants en Grèce en décembre 2008. A présent, la crainte existe que de telles rébellions puissent se répéter dans d’autres pays au fur et à mesure que la situation se détériore pour les jeunes ayant un haut niveau d’études supérieures et qui sont qualifiés.
Exprimant ses inquiétudes face à un tel développement, le secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats, Joël Decaillon, a remarqué qu’il y avait un « paradoxe » entre le grand nombre de jeunes Européens d’un niveau d’études élevé qui « occupent des emplois qui n’ont aucun rapport avec leur formation. »
« Ce n’est pas bien pour l’avenir de la société. Cela représente un glissement des classes moyennes vers la pauvreté, » a déclaré Decaillon à l’AFP.
Au nom des employeurs, Jose Isaias, à la tête de la délégation espagnole auprès de la plus importante fédération patronale européenne, BusinessEurope, a cherché à rejeter la faute sur les universités les accusant de former des diplômés ayant un niveau trop élevé et des connaissances trop vastes. Il existerait un décalage entre les compétences des jeunes gens et les besoins du marché du travail, a-t-il remarqué. « Nous devons nous demander si ce qui est produit aux universités a un rapport quelconque avec la réalité, » a précisé Isiais à l’AFP.
L’Allemagne, la plus importance économie de l’Europe, a également vu son chômage s’accroître en décembre en dépit du fait que le gouvernement a fait des efforts considérables pour retarder les licenciements de masse. Le gouvernement allemand a déjà prolongé le programme de chômage partiel mais le programme doit s’achever à la fin de l’année. En mai 2009, l’Office fédéral pour l’emploi allemand a évalué que le total des travailleurs allemands se trouvant en chômage partiel était de 1,5 millions. Ce chiffre est censé régresser d’environ un million d’ici la fin de 2010 en obligeant un autre million de travailleurs à rechercher un emploi. Le taux officiel de chômage se situe déjà à 8,1 pour en Allemagne, et représentant donc 3,43 millions.
Les principales entreprises allemandes ont également annoncé dernièrement des projets de suppression d’emplois à grande échelle. La semaine passée le géant de l’ingénierie allemande, Siemens, a annoncé la suppression de 2.000 emplois en Allemagne. Et ceci, en dépit du fait que Siemens a dégagé au dernier trimestre de 2009 une marge bénéficiaire en hausse de 25 pour cent ( 1,5 milliard d’euros). Siemens a déjà supprimé 18.000 postes depuis le milieu de 2008.
Après la fermeture de son usine d’Anvers, l’entreprise GM-Opel en Europe devrait également annoncer des projets de réduction massive d’emplois dans les autres usines, notamment dans les usines Opel en Allemagne. La presse allemande a spéculé ce week-end que l’entreprise tout entière subirait une réduction des effectifs dans un avenir proche en entraînant la perte de l’ensemble des emplois en Europe.
Les économistes sont d’accord pour dire que le chômage augmentera inévitablement en Europe durant l’année à venir au fur et à mesure que les gouvernements se désengageront de leurs massifs plans de relance pour le sauvetage des banques et des grosses entreprises.
Tout en remarquant que l’augmentation du chômage et la baisse de la consommation provoqueraient à leur tour une plus grande dépression économique en Europe, Jürgen Michels, économiste auprès de la banque Citigroup Inc. de Londres, a commenté : « Nous allons vraisemblablement connaître une augmentation du nombre de chômeurs dans les prochains mois, avec un taux de chômage culminant à 10,7 pour cent dans la deuxième moitié de l’année. C’est évidemment une mauvaise nouvelle pour les consommateurs qui seront durement touchés par les pertes d’emplois, l’augmentation des bas salaires et la hausse des coûts de l’énergie. »
Les inquiétudes grandissantes pour l’économie européenne, liée aux risques de faillite d’Etat pour ce qui est d’une série de pays européens qui ne sont pas à même de rembourser leur haut niveau d’endettement, dont la Grèce, l’Espagne et le Portugal, ont entraîné ces derniers jours une chute prononcée de l’euro. Vendredi, l’euro était tombé sous le seuil de 1,40 dollar, une baisse de 7 pour cent par rapport à son record de 1,51 dollar en novembre et son seuil le plus bas depuis juillet 2009.
Par Stefan Steinberg - (Article original paru le 1er février 2010)
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