Face à la pédophilie, le pape privilégie les réponses spirituelles
(Source : Le Monde)
La "Lettre pastorale de Benoît XVI aux catholiques irlandais", a été rendue publique samedi 20 mars, en réponse aux scandales soulevés ces derniers mois par la révélation des milliers de cas d’abus sexuels commis par des membres du clergé sur des mineurs entre les années 70 et le milieu des années 2000. Dans son texte, inédit sur le fond et la forme, le pape, loin de minimiser le traumatisme subi par les fidèles irlandais et la société dans son ensemble, prend acte de "la gravité des fautes", s’adresse directement aux victimes et met en cause la responsabilité de la hiérarchie catholique irlandaise dans la gestion "souvent inadéquate" de ces affaires. Il évoque aussi clairement la "préoccupation déplacée pour la réputation de l’Eglise et pour éviter les scandales, qui a eu pour résultat de ne pas appliquer les peines canoniques en vigueur et de ne pas protéger la dignité de chaque personne", reconnaissance officielle que l’étouffement des affaires a bien été organisé par la hiérarchie catholique irlandaise. Le pape insiste toutefois en préambule sur le fait que "le problème de l’abus des mineurs n’est pas propre à l’Irlande, ni à l’Eglise".
Puisant dans un vocabulaire ecclésial, il évoque "de graves péchés commis contre des enfants sans défense" avant d’insister sur la nécessité "d’assurer la protection des enfants contre de tels crimes". Son diagnostic est sévère et il balaye les différentes causes, internes et externes à l’institution, qui ont conduit selon lui à "la crise actuelle". Il réserve sa charge la plus dure à ses "frères évêques" irlandais sans remettre en cause directement la gestion de ces scandales au plus haut niveau de l’institution catholique. Quant aux mesures envisagées pour trouver "le chemin de guérison, de renouveau et de réparation" et éviter la reproduction de tels actes, elles passeront par des "visites apostoliques" dans des diocèses et des congrégations d’Irlande, autrement dit, des enquêtes diligentées par le Vatican lui-même. Les autres pistes sont principalement d’ordre spirituel. Aucune sanction n’est pour l’heure annoncée, ce qui devrait susciter la déception des victimes irlandaises.
"VOUS AVEZ JETÉ LA HONTE ET LE DÉSHONNEUR SUR VOS CONFRÈRES"
Le pape s’adresse tour à tour aux victimes, à qui il exprime sa "honte" et son "remord", se déclarant "sincèrement désolé". S’il comprend leur difficulté à "pardonner et à se réconcilier avec l’Eglise", il leur assure "prier" pour qu’ils parviennent à "redécouvrir l’amour infini du Christ". Les prêtres et religieux coupables d’abus devront répondre de leurs fautes "devant Dieu tout-puissant ainsi que devant les tribunaux constitués à cet effet". "Vous avez jeté la honte et le déshonneur sur vos confrères" leur reproche le pape. "En même temps que le dommage immense causé aux victimes un grand dommage a été perpétré contre l’Eglise et la perception publique du sacerdoce". Toutefois leur rappelle-t-il, "le repentir sincère ouvre la porte au pardon de Dieu".
Les évêques, accusés par des rapports de la justice irlandaise d’avoir organisé l’étouffement de ces affaires durant des décennies, ont, confirme Benoît XVI commis de "graves erreurs". "Des manquements dans le gouvernement ont eu lieu", rappelle-t-il aux évêques. " En particulier, indique le pape, il y eut une tendance dictée par de justes intentions mais erronée, visant à éviter les approches pénales à l’égard de situation canoniques irrégulières". Il demande donc aux évêques de continuer à "coopérer avec les autorités civiles". Sur un plan plus spirituel et pastoral, il leur conseille également d’être "sensibles à la vie spirituelle et morale de chacun de vos prêtres". "Soyez un exemple à travers vos vies", les exhorte-t-il.
Dans son analyse des raisons qui auraient favorisé les abus sexuels, le pape replace ce phénomène dans un contexte plus général, évoquant "la sécularisation" et une certaine interprétation "du renouveau proposé par le concile Vatican II (1962-1965)". "La sécularisation" de la société a, selon Benoît XVI éloigné les gens des valeurs catholiques et des pratiques de dévotion, comme la confession, la prière, les retraites. Au sein du clergé même "la référence à l’Evangile" a été négligée. A cela se sont ajoutées, selon Benoît XVI, "des procédures inadéquates pour déterminer l’aptitude des candidats au sacerdoce, une formation humaine, morale, intellectuelle et spirituelle insuffisante dans les séminaires et les noviciats". Sur le plan des remèdes, le pape promet, outre les visites apostoliques, la mise sur pied d’une "mission nationale" destinée à raffermir la vocation du clergé irlandais et privilégie pour l’heure les réponses spirituelles : "redécouverte du sacrement de la Réconciliation" (confession), recours à la "prière fervente", "temps d’adoration eucharistique"...
Puisant dans un vocabulaire ecclésial, il évoque "de graves péchés commis contre des enfants sans défense" avant d’insister sur la nécessité "d’assurer la protection des enfants contre de tels crimes". Son diagnostic est sévère et il balaye les différentes causes, internes et externes à l’institution, qui ont conduit selon lui à "la crise actuelle". Il réserve sa charge la plus dure à ses "frères évêques" irlandais sans remettre en cause directement la gestion de ces scandales au plus haut niveau de l’institution catholique. Quant aux mesures envisagées pour trouver "le chemin de guérison, de renouveau et de réparation" et éviter la reproduction de tels actes, elles passeront par des "visites apostoliques" dans des diocèses et des congrégations d’Irlande, autrement dit, des enquêtes diligentées par le Vatican lui-même. Les autres pistes sont principalement d’ordre spirituel. Aucune sanction n’est pour l’heure annoncée, ce qui devrait susciter la déception des victimes irlandaises.
"VOUS AVEZ JETÉ LA HONTE ET LE DÉSHONNEUR SUR VOS CONFRÈRES"
Le pape s’adresse tour à tour aux victimes, à qui il exprime sa "honte" et son "remord", se déclarant "sincèrement désolé". S’il comprend leur difficulté à "pardonner et à se réconcilier avec l’Eglise", il leur assure "prier" pour qu’ils parviennent à "redécouvrir l’amour infini du Christ". Les prêtres et religieux coupables d’abus devront répondre de leurs fautes "devant Dieu tout-puissant ainsi que devant les tribunaux constitués à cet effet". "Vous avez jeté la honte et le déshonneur sur vos confrères" leur reproche le pape. "En même temps que le dommage immense causé aux victimes un grand dommage a été perpétré contre l’Eglise et la perception publique du sacerdoce". Toutefois leur rappelle-t-il, "le repentir sincère ouvre la porte au pardon de Dieu".
Les évêques, accusés par des rapports de la justice irlandaise d’avoir organisé l’étouffement de ces affaires durant des décennies, ont, confirme Benoît XVI commis de "graves erreurs". "Des manquements dans le gouvernement ont eu lieu", rappelle-t-il aux évêques. " En particulier, indique le pape, il y eut une tendance dictée par de justes intentions mais erronée, visant à éviter les approches pénales à l’égard de situation canoniques irrégulières". Il demande donc aux évêques de continuer à "coopérer avec les autorités civiles". Sur un plan plus spirituel et pastoral, il leur conseille également d’être "sensibles à la vie spirituelle et morale de chacun de vos prêtres". "Soyez un exemple à travers vos vies", les exhorte-t-il.
Dans son analyse des raisons qui auraient favorisé les abus sexuels, le pape replace ce phénomène dans un contexte plus général, évoquant "la sécularisation" et une certaine interprétation "du renouveau proposé par le concile Vatican II (1962-1965)". "La sécularisation" de la société a, selon Benoît XVI éloigné les gens des valeurs catholiques et des pratiques de dévotion, comme la confession, la prière, les retraites. Au sein du clergé même "la référence à l’Evangile" a été négligée. A cela se sont ajoutées, selon Benoît XVI, "des procédures inadéquates pour déterminer l’aptitude des candidats au sacerdoce, une formation humaine, morale, intellectuelle et spirituelle insuffisante dans les séminaires et les noviciats". Sur le plan des remèdes, le pape promet, outre les visites apostoliques, la mise sur pied d’une "mission nationale" destinée à raffermir la vocation du clergé irlandais et privilégie pour l’heure les réponses spirituelles : "redécouverte du sacrement de la Réconciliation" (confession), recours à la "prière fervente", "temps d’adoration eucharistique"...
(Source : Le Monde)
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