Ufologie « Pourquoi, s’il n’y a rien à cacher, mentent-ils ? »

« Au départ, au milieu des années 80, c’était la rencontre à Paris d’une bande de copains intéressés par les ovnis, les objets volants non identifiés », raconte Gérard Lebat, 60 ans, comptable à la retraite. Depuis, le réseau s’est élargi à la province et compte une vingtaine de villes, dont Strasbourg depuis 2005.

Dans la capitale alsacienne, une fois par mois, sauf en été, les ufologues — de ufo, ou unknown flying object, ovni en anglais — se retrouvent tous les mois au restaurant La Chaîne d’or. « Nous sommes à chaque fois entre 10 et 20 participants », assure Christian Comtesse, pressenti pour prendre la présidence de l’association, dont les statuts sont en cours d’enregistrement auprès du tribunal de Saverne. Le chiffre est confirmé par Philippe, fonctionnaire de 37 ans qui participe à ces soirées : « Je ne viens pas chaque mois. Je privilégie les soirées qui accueillent un intervenant, témoin de phénomènes ou auteur d’un livre sur la question. »

Pour Christian Comtesse comme pour Gérard Lebat, la question de l’existence des soucoupes volantes et des extraterrestres ne se pose pas. « Que nous soyons visités par des gens venus de planètes lointaines constitue non seulement une hypothèse séduisante, mais c’est surtout l’hypothèse la plus raisonnable possible », soutient Christian Comtesse, appuyé par Gérard Lebat, qui rappelle que tous les spécialistes s’accordent pour juger crédible qu’ « au milieu des millions de galaxies et des milliards d’étoiles, la possibilité de la vie doit être envisagée »…

Pour tous deux, la meilleure preuve qu’il se passe quelque chose est que les gouvernements ne disent pas la vérité : « Pourquoi, s’il n’y a rien à cacher, mentent-ils ? », pointe Christian Comtesse, fort de sa propre expérience. En vacances à Port Leucate, le 18 septembre 2007, il a vu deux objets en forme d’œuf disparaître à très grande vitesse. Leur passage a été signalé dans les minutes suivantes à Carcassonne, Toulouse et Bordeaux. Ancien gendarme, il a mené son enquête. Les autorités lui ont parlé d’essais de missiles… Il n’en croit pas un mot.

De même est-il sûr que le journal de 20 h de TF1 du 5 novembre 1990, présenté par Patrick Poivre d’Arvor, a disparu des archives car il évoquait l’apparition d’un immense ovni en Australie… Depuis, Christian Comtesse a lancé un appel sur le site internet www.les-repas-ufologiques.com pour tenter de retrouver copie de ce journal qui est, pourtant, archivé à l’Ina (Institut national de l’audiovisuel). Un argument qui ne trouble pas Christian Comtesse : « Le journal archivé a été amputé », assure-t-il.

« Nous ne sommes pas comme les autres »

Toujours selon lui, en 2008, un objet en forme de triangle de 30 m de côté, a été vu se dirigeant vers Erstein par 80 témoins à Strasbourg-Hautepierre. Que le quartier de Hautepierre soit dans l’axe d’atterrissage de l’aéroport d’Entzheim ne le trouble nullement, puisque le mouvement auquel il appartient se veut avant tout sérieux : « Nous ne sommes pas comme les autres qui croient que les extraterrestres sont déjà parmi nous, qu’ils nous manipulent et disposent de bases de soucoupes sous-marines… »

La preuve de sa démarche sérieuse et raisonnable est que lui et ses amis n’ont toujours pas trouvé la preuve définitive de l’existence des ovnis. Une impossibilité qui conforte ses convictions : cela existe, il a lu depuis son adolescence tous les livres sur le sujet, mais il ne trouve rien. Donc des puissances occultes se démènent pour cacher la vérité au monde.