En fait, le vrai mystère du phénomène ovnien, ce n’est pas celui de son existence ou de sa non existence: un brin de bon sens et d’ouverture d’esprit suffit à nous convaincre de son évidence. Le vrai mystère dans cette affaire, c’est la manière dont il demeure insaisissable, aussi évident qu’invisible, comme le nez au milieu de la figure. C’est que, depuis Roswell, médias et politiques ont alterné information, désinformation, manipulation, instrumentalisation au gré des intérêts dominants, laissant au grand public la pâture prédigérée des fictions d’Hollywood. Retour sur soixante ans d’intoxication.
I1 fut un temps, très lointain, où l’on communiquait avec des signaux de fumée. Un coup de vent, et la lettre de rupture que l’on envoyait à sa moitié se transformait en invitation à manger à la nouvelle lune suivante. Que dire des déclarations d’amour… à éviter les jours de tempête. Celui qui détenait le pouvoir sur la transmission lointaine de l’information, c’était le vent.
L’affaire était donc assez simple : une information ne pouvait circuler que les beaux jours. Et puis est arrivée l’écriture, que seuls quelques-uns maîtrisaient encore quelques siècles et sont arrivés d’autres systèmes de transmission du sémaphore à l’alphabet Morse, de la presse quotidienne à Internet, la communication des informations a explosé au point qu’aujourd’hui nous sommes dans le « siècle de la communication ».
Pour preuve, hormis dans quelques régions perdues du nord de la Sibérie orientale, partout, les aficionados de CNN peuvent connaître les derniers rebondissements du cours du pétrole ou les états d’âme d’un récoltant de soja OGM du Middlewest. Oui mais... où est bien passé le vent ? Merci, pas d’inquiétude à avoir, il va bien et souffle toujours sur nous, tranquillement, discrètement. La communication ayant changé de vecteur, le vent n’a fait que suivre le mouvement, c’est sa nature. La règle est maintenant bien établie : celui qui veut assurer son pouvoir doit s’assurer de bien contrôler les informations et leur circulation. Foi de la pression atmosphérique, des fronts chauds et froids et de l’anticyclone des Açores, c’est donc lui, le maître du vent d’aujourd’hui. C’est une évidence.
Gardons un regard froid et posons une question elle aussi évidente : si l’information ne se fait que dans un cade prédéfini par ceux qui tiennent le pouvoir, qu’en est-il alors des sujets qui fâchent ou qui dérangent ? Il leur arrive ce qui arrivait aux messages de nos aïeux, la tempête se déchaîne ; arrivés au destinataire, cela fait déjà un moment qu’ils n’existent plus que sous la forme de lambeaux de fumée. Ou, s’ils existent, leur évocation doit se faire en fonction des intérêts du maître du vent. Les ovnis sont une matière de choix.
Le verrouillage post-Roswell
Les lecteurs de la planète NEXUS connaissent bien cette « affaire » qui en a ému plus d’un en juillet 1947. Rappelons tout de même brièvement les faits. Alors qu’il y avait déjà eu des observations de « cigares lumineux» ou d’engins volants défiant toute forme de compréhension, observations qui s’étaient multipliées en juin 1947, la presse locale et nationale étasunienne rapporte en juillet 1948 un événement qui a de quoi jeter le trouble « L’armée de l’air, selon une dépêche de l’Associated Press du 8 juillet, a aujourd’hui annoncé qu’un disque volant avait été trouvé sur un ranch près de Roswell (Nouveau-Mexique] ; il est en possession de l’armée. (...) » La presse se fait même le relais de Walter Haut, alors officier chargé des relations publiques du terrain d’aviation militaire de Roswell, qui déclare « Les nombreuses rumeurs concernant le disque volant sont devenues une réalité hier, quand le Bureau du renseignement de la 509’ escadre de bombardement de la 8’ armée de l’air (...) a été assez chanceux pour entrer en possession d’un disque... » Plus loin encore dans la dépêche, l’Associated Press rappelait que l’armée de l’air avait annoncé que l’engin aurait pu faire entre 6 m et 7,5 m lorsqu’il était entier.
Le jour même, le vent se mettait à souffler fort et, bientôt, sous la poussée du blizzard officiel l’engin de Roswell se transformait en ballon météo. Quant aux êtres qui auraient aussi été trouvés, dont le nombre varie —3 ou 4 —, ils disparurent des annonces officielles. Même la date de ce qui était désormais un « prétendu » crash d’ovni se mit à varier, de la fin juin aux premiers jours de juillet, peut- être même encore avant. Le coup de semonce de la prise en main par l’État et ses agents de ce qui ressortissait aux phénomènes inexpliqués comparables à ce qui venait de se produire à Roswell se fit entendre clairement dans un premier article du Roswell Daily Record du 9 juillet. Le général Roger M. Ramey, qui dirigeait la 8e Armée de l’air, annonçait que l’examen qui avait été mené avait « révélé la nuit dernière que les objets mystérieux trouvés dans un ranch isolé du Nouveau Mexique étaient un inoffensif ballon météo de haute altitude - pas un disque volant tombé au sol ». Et à l’armée de présenter un paquet d’objets divers feuilles de métal, morceaux de bois, caoutchouc... La baguette magique de la désinformation venait manifestement d’entrer en scène, et ce malgré les témoignages concordants qui commençaient à se faire entendre.
Le ton était donné
Dès lors, et pour longtemps, tous les témoignages concernant les ovnis passeront par le sas de l’armée, ou d’agences nationales chargées de contrôler, sinon de verrouiller les informations. Fini le bon vieux temps où, comme à la fin du XIXe siècle, la presse évoquait jour après jour et sans complexe les témoignages de tel fermier ou de tel citadin disant avoir vu « un dirigeable mystérieux » (Iowa, avril 1894), un objet volant qui « flottait à environ un demi-mile au-dessus de la terre (...) d’environ cinquante pieds de long, d’une forme de cigare avec deux grandes proéminences poussant de chaque côté, une large queue ou voile de direction derrière et un long bec ou une lame ressemblant à l’étrave d’un bateau à l’avant... » (Texas, avril 1897). Que dire aussi des témoignages àpropos de visiteurs comme ces « trois êtres étranges (…) 3 presque ou tout à fait de sept pieds de haut et très minces... » (Californie, novembre 1896, voir encadré) ? Àla remise aussi les nombreux témoignages de pilotes qui pendant la seconde Guerre mondiale avaient croisé et observé boules de feu, engins brillants et autres foo fighters.
Pourtant, l’éteignoir ne fonctionne pas encore à plein régime. On le sait, des vagues successives d’apparitions d’ovnis ont eu lieu à travers le monde, fin des années 40, milieu des années 50, etc. La presse, bien sûr, se fit le relais des témoins, surtout lorsqu’il était difficile de nier qu’un événement étrange se fût produit. Ainsi, le 1er février 1949, le Daily Press de Tucson, Arizona, annonçait le passage d’un « avion étrange qui a laissé une traînée de fumée au-dessus de Tucson la nuit dernière (...) déboulant comme un obus à travers le ciel, à environ 30 000 pieds d’altitude [environ 10 000 m] ». Que dire aussi de cette extraordinaire vague d’observations de peut-être plus de 500 objets volants, en formation ou non, dans le ciel de Farmington (Nouveau-Mexique) le 18 mars 1950 ?
I1 fut un temps, très lointain, où l’on communiquait avec des signaux de fumée. Un coup de vent, et la lettre de rupture que l’on envoyait à sa moitié se transformait en invitation à manger à la nouvelle lune suivante. Que dire des déclarations d’amour… à éviter les jours de tempête. Celui qui détenait le pouvoir sur la transmission lointaine de l’information, c’était le vent.
L’affaire était donc assez simple : une information ne pouvait circuler que les beaux jours. Et puis est arrivée l’écriture, que seuls quelques-uns maîtrisaient encore quelques siècles et sont arrivés d’autres systèmes de transmission du sémaphore à l’alphabet Morse, de la presse quotidienne à Internet, la communication des informations a explosé au point qu’aujourd’hui nous sommes dans le « siècle de la communication ».
Pour preuve, hormis dans quelques régions perdues du nord de la Sibérie orientale, partout, les aficionados de CNN peuvent connaître les derniers rebondissements du cours du pétrole ou les états d’âme d’un récoltant de soja OGM du Middlewest. Oui mais... où est bien passé le vent ? Merci, pas d’inquiétude à avoir, il va bien et souffle toujours sur nous, tranquillement, discrètement. La communication ayant changé de vecteur, le vent n’a fait que suivre le mouvement, c’est sa nature. La règle est maintenant bien établie : celui qui veut assurer son pouvoir doit s’assurer de bien contrôler les informations et leur circulation. Foi de la pression atmosphérique, des fronts chauds et froids et de l’anticyclone des Açores, c’est donc lui, le maître du vent d’aujourd’hui. C’est une évidence.
Gardons un regard froid et posons une question elle aussi évidente : si l’information ne se fait que dans un cade prédéfini par ceux qui tiennent le pouvoir, qu’en est-il alors des sujets qui fâchent ou qui dérangent ? Il leur arrive ce qui arrivait aux messages de nos aïeux, la tempête se déchaîne ; arrivés au destinataire, cela fait déjà un moment qu’ils n’existent plus que sous la forme de lambeaux de fumée. Ou, s’ils existent, leur évocation doit se faire en fonction des intérêts du maître du vent. Les ovnis sont une matière de choix.
Le verrouillage post-Roswell
Les lecteurs de la planète NEXUS connaissent bien cette « affaire » qui en a ému plus d’un en juillet 1947. Rappelons tout de même brièvement les faits. Alors qu’il y avait déjà eu des observations de « cigares lumineux» ou d’engins volants défiant toute forme de compréhension, observations qui s’étaient multipliées en juin 1947, la presse locale et nationale étasunienne rapporte en juillet 1948 un événement qui a de quoi jeter le trouble « L’armée de l’air, selon une dépêche de l’Associated Press du 8 juillet, a aujourd’hui annoncé qu’un disque volant avait été trouvé sur un ranch près de Roswell (Nouveau-Mexique] ; il est en possession de l’armée. (...) » La presse se fait même le relais de Walter Haut, alors officier chargé des relations publiques du terrain d’aviation militaire de Roswell, qui déclare « Les nombreuses rumeurs concernant le disque volant sont devenues une réalité hier, quand le Bureau du renseignement de la 509’ escadre de bombardement de la 8’ armée de l’air (...) a été assez chanceux pour entrer en possession d’un disque... » Plus loin encore dans la dépêche, l’Associated Press rappelait que l’armée de l’air avait annoncé que l’engin aurait pu faire entre 6 m et 7,5 m lorsqu’il était entier.
Le jour même, le vent se mettait à souffler fort et, bientôt, sous la poussée du blizzard officiel l’engin de Roswell se transformait en ballon météo. Quant aux êtres qui auraient aussi été trouvés, dont le nombre varie —3 ou 4 —, ils disparurent des annonces officielles. Même la date de ce qui était désormais un « prétendu » crash d’ovni se mit à varier, de la fin juin aux premiers jours de juillet, peut- être même encore avant. Le coup de semonce de la prise en main par l’État et ses agents de ce qui ressortissait aux phénomènes inexpliqués comparables à ce qui venait de se produire à Roswell se fit entendre clairement dans un premier article du Roswell Daily Record du 9 juillet. Le général Roger M. Ramey, qui dirigeait la 8e Armée de l’air, annonçait que l’examen qui avait été mené avait « révélé la nuit dernière que les objets mystérieux trouvés dans un ranch isolé du Nouveau Mexique étaient un inoffensif ballon météo de haute altitude - pas un disque volant tombé au sol ». Et à l’armée de présenter un paquet d’objets divers feuilles de métal, morceaux de bois, caoutchouc... La baguette magique de la désinformation venait manifestement d’entrer en scène, et ce malgré les témoignages concordants qui commençaient à se faire entendre.
Le ton était donné
Dès lors, et pour longtemps, tous les témoignages concernant les ovnis passeront par le sas de l’armée, ou d’agences nationales chargées de contrôler, sinon de verrouiller les informations. Fini le bon vieux temps où, comme à la fin du XIXe siècle, la presse évoquait jour après jour et sans complexe les témoignages de tel fermier ou de tel citadin disant avoir vu « un dirigeable mystérieux » (Iowa, avril 1894), un objet volant qui « flottait à environ un demi-mile au-dessus de la terre (...) d’environ cinquante pieds de long, d’une forme de cigare avec deux grandes proéminences poussant de chaque côté, une large queue ou voile de direction derrière et un long bec ou une lame ressemblant à l’étrave d’un bateau à l’avant... » (Texas, avril 1897). Que dire aussi des témoignages àpropos de visiteurs comme ces « trois êtres étranges (…) 3 presque ou tout à fait de sept pieds de haut et très minces... » (Californie, novembre 1896, voir encadré) ? Àla remise aussi les nombreux témoignages de pilotes qui pendant la seconde Guerre mondiale avaient croisé et observé boules de feu, engins brillants et autres foo fighters.
Avant Roswell, des visiteurs bienvenus - <Nous progressions tranquillement quand le cheval s’est arrêté soudainement et a poussé un hennissement de terreur. En levant les yeux, nous avons vu trois êtres étranges. Ils ressemblaient aux hommes sur de nombreux points (...) Ils mesuraient à peu près sept pieds de haut et étaient très minces (...) J’ai marché jusqu’à l’endroit où se tenaient ces personnes d’aspect étrange et je leur ai adressé la parole, leur demandant d’où ils étaient. Ils ont semblé ne pas me comprendre et se sont mis, disons, à “gazouiller” pour s’exprimer, plutôt que de parler (...) Ils étaient dépourvus de la moindre sorte d’habillement, mais étaient recouverts d’une protection naturelle difficile à décrire... » - [/size][size=9]Extrait du Stockton Evening Mail, Stockton (Californie), 27novembre 1896
Pourtant, l’éteignoir ne fonctionne pas encore à plein régime. On le sait, des vagues successives d’apparitions d’ovnis ont eu lieu à travers le monde, fin des années 40, milieu des années 50, etc. La presse, bien sûr, se fit le relais des témoins, surtout lorsqu’il était difficile de nier qu’un événement étrange se fût produit. Ainsi, le 1er février 1949, le Daily Press de Tucson, Arizona, annonçait le passage d’un « avion étrange qui a laissé une traînée de fumée au-dessus de Tucson la nuit dernière (...) déboulant comme un obus à travers le ciel, à environ 30 000 pieds d’altitude [environ 10 000 m] ». Que dire aussi de cette extraordinaire vague d’observations de peut-être plus de 500 objets volants, en formation ou non, dans le ciel de Farmington (Nouveau-Mexique) le 18 mars 1950 ?
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