Pour la deuxième année, des fouilles ont lieu au pied des tours de l'abbaye du Mont-Saint-Éloi. Jean-Michel Willot et son équipe sont partis sur les traces de l'église classique. Le chantier se termine pour les journées du patrimoine
En 2010, les premières fouilles ou plutôt le premier diagnostic réalisé à l'abbaye du Mont-Saint-Éloi était très attendu.
Parce que c'était la première fois que des archéologues s'intéressaient à ce site. Il n'a effectivement jamais été fouillé. Pour Jean-Michel Willot, archéologue départemental et responsable du chantier, c'est une véritable aubaine. « En 2010, nous avons été les premiers à intervenir sur le site. Lorsque l'église a été détruite, les lieux sont devenus une pâture et il n'y a jamais eu de projet immobilier, par exemple, sur le site. Les deux tours l'ont protégé. On sait que dans les années 70, un projet a existé pour fouiller les lieux mais il n'a pas abouti, évoque Jean-Michel Willot. Pour mettre en place un chantier de fouilles, il faut des moyens mais aussi une volonté. Ces fouilles, elles ont un but : valoriser le site et les deux tours dans les années à venir ».
Des moyens, Jean-Michel Willot en a. Actuellement, on compte douze personnes sur le site, des archéologues du conseil général et des stagiaires qui font des études d'histoire, d'archéologie,... Depuis le 8 août, par n'importe quel temps, ils ont les genoux dans la terre à la recherche d'objets, de sépulture mais aussi des traces de l'église classique qui a été détruite à la Révolution. Creuser, nettoyer, répertorier, dessiner, photographier, voilà les grandes missions de ces hommes et des ces femmes qui n'hésitent pas à mordre la poussière ou dégouliner sous la pluie.
« En 2010, nous avons évalué le potentiel du site. Depuis, un plan de fouille a été décidé. Nous allons fouiller sur le site environ six et sept semaines pendant trois ans. L'année dernière, nous nous sommes rendus compte qu'il y avait un fort potentiel archéologique ici », précise Jean-Michel Willot.
On se souvient qu'en 2010, l'homme avait été très enthousiaste après le premier diagnostic. Cette année, il ne cache pas sa joie non plus même si le site a déjà dévoilé quelques-uns de ses secrets. « C'est vrai que nous sommes sur un site original et qui est bien conservé. C'est en plus un point haut de la communauté des chanoines. En 2010, c'était la découverte, la nouveauté. Cette année, nous avons un peu plus de recul, on peut pousser la réflexion un peu plus loin. Nous sommes dans un lieu imprégné d'histoire et qui a eu son importance au fil des années jusqu'à la Première Guerre mondiale », ajoute l'archéologue départemental.
Au pied des tours de l'abbaye, sous terre, sept siècles d'histoire sont encore à défricher. Dans les trois années à venir, l'archéologue a fixé des objectifs précis.
« Nous aimerions, au cours de ces différents chantiers, retrouver les traces de l'église abbatial classique et retracer son histoire jusqu'à sa démolition ».
Cette église abbatiale, immense, a été détruire à la Révolution et les pierres ont tout simplement servies à construire les villages aux alentours. Sur le chantier, on peut déjà voir la fondation du colatéral est. Dans le fond, on découvre aussi le choeur de l'abbatiale et on est assez impressionné par la taille. « Une fois que nous aurons fini les fouilles, nous allons rédiger un rapport et faire une analyse précise. En plus des fondations, nous avons aussi retrouvé des éléments de sculptures, des éléments de décor en pierre ». A terme, Jean-Michel Willot voudrait avoir un plan précise de cette église abbatiale.
Pendant ce chantier, d'autres sépultures sont aussi fouillées et l'archéologue départemental espère bien aussi retrouver des traces de la première église qui a été construite sur le site, une église gothique.
Tout en fouillant et en réalisant des mesures, Jean-Michel Willot n'en oublie pas d'être pédagogue. « Pour nous, c'est important de présenter notre travail et d'en rendre compte à la population. Nous savons qu'ils sont intéressés ».
Rendez-vous le 17 et le 18 septembre pour les journées du patrimoine.
source : http://www.lavenirdelartois.fr/actualite/Pays_d_Artois/CC_Val_de_Gy/2011/08/24/article_retrouver_les_traces_de_l_eglise.shtml
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