Lundi 24 octobre : dernier jour de fouilles pour l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) sur le domaine du Verger. Trente-cinq parcelles sont prévues sur ce terrain à bâtir.
Les premières fouilles ont démarré en mai 2010. Le diagnostic archéologique, établi sur ordre du préfet, avait révélé une structure gallo-romaine datant du deuxième siècle de notre ère. Mi-septembre de cette année, démarrage de la deuxième phase, pour une durée de cinq semaines. Sur le terrain, trois archéologues et un anthropologue funéraire. Une fouille plaisir dont parle Alain Henton, responsable de l'opération : « Scientifiquement, c'est important. On a découvert plus de caveaux que prévu, dont un en bois, plus profond, mieux protégé, plus fourni. Nous n'avons pas la villa, mais nous en avons les propriétaires ! » L'équipe a passé davantage de temps sur l'agencement de la nécropole que sur le mobilier qui accompagnait les morts.
Parallèlement à la route, un alignement de sépultures, en bordure de chemin. Quelques tombes plates, devant appartenir aux domestiques, les entourent.
À deux mètres de profondeur, un trou circulaire : le caveau, fermé par des planches en bois. Un couloir descend dans le sol, rempli de silex pour éviter le pillage et, surtout, pour le symbole. Puis les marches. À l'intérieur des caveaux, du mobilier à profusion : poteries, céramiques, verreries, fibules, bijoux, chenets à l'état miniature, lampes à huile pour éclairer les demeures. Sans oublier la pièce de monnaie, « pour payer le passage du fleuve des enfers et aller vers le monde des morts ». À travers ces tombes transparaissent les différences sociales. Il y en a des mieux construites, mieux dotées en offrande. Cela va de quelques vases à un paquet d'os.
Le vestige le plus inattendu : une forge (base de tout foyer) alimentée en charbon de terre. « C'est la trace la plus ancienne du charbon au niveau régional. On savait que les Romains le connaissaient au 13e siècle, là on a une trace du 2e siècle. Il est sans doute apparu par l'Escaut. » Et après ? La phase d'étude étant terminée, l'équipe de l'INRAP va désormais analyser objets et ossements. En fin d'année, une exposition pourrait être organisée, en partenariat avec la mairie. L'occasion pour la population de comprendre les rites de l'époque, la mise en scène de la mort, et de relever un fort aspect superstitieux.
source : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Valenciennes/actualite/Autour_de_Valenciennes/Agglomeration_de_Valenciennes/2011/10/28/article_mise-au-jour-d-une-necropole-gallo-romai.shtml
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