(source : http://www.sciencesetavenir.fr/sciences/20111103.AFP7614/le-plus-vieil-homme-moderne-d-europe-de-l-ouest-identifie-85-ans-apres-sa-decouverte.html)Durant des décennies, les paléontologues ont pensé que ce maxillaire humain n'était qu'un fossile préhistorique parmi d'autres. En y regardant de plus près, ils se sont aperçus que son propriétaire était le plus vieil homme moderne jamais identifié en Europe occidentale.
Selon une étude publiée mercredi, le maxillaire est en effet âgé de 41.000 à 44.000 ans et appartenait à l'un de nos ancêtres Homo sapiens, qui aurait donc pu croiser un de nos lointains cousins Neandertal à la même époque, une idée qui fait toujours l'objet d'une vive polémique entre spécialistes.
Le morceau d'os et les trois dents qui y restaient attachées ont été découverts dans une caverne préhistorique du sud de l'Angleterre en 1927.
Une soixantaine d'années plus tard, des scientifiques de l'Université d'Oxford dataient le fossile, l'estimant vieux d'environ 35.000 ans. Un âge respectable mais pas extraordinaire à l'aûne des connaissances sur le peuplement de l'Europe par nos ancêtres "Homo sapiens sapiens".
Des chercheurs se sont cependant mis à douter de la validité de cette datation après avoir découvert sur ce maxillaire supérieur des traces de colle, qui a servi à conserver l'os après sa découverte et aurait pu fausser l'analyse.
"Nous savions que nous allions devoir effectuer des tests supplémentaires pour obtenir une nouvelle datation", explique Beth Shapiro, professeur à la Penn State University (USA) et co-auteur de l'étude publiée mercredi dans la revue Nature.
Mais l'échantillon d'os épargné par la colle était trop petit pour autoriser une nouvelle datation au carbone 14 !
Mme Shapiro et ses collègues ont donc décidé de prendre le problème à l'envers: dans le sol de la caverne, ils ont prélevé des ossements d'animaux situés au-dessus et en-dessous de la strate où le maxillaire humain avait été découvert.
Ils ont ensuite daté cet ossuaire de la faune préhistorique mêlant loups, cerfs, ours des cavernes et rhinocéros laineux, obtenant une fourchette comprise entre 50.000 et 26.000 ans. En utilisant des techniques de modélisation statistique pour situer le maxillaire dans cette chronologie, ils l'estiment désormais vieux de 41.000 à 44.000 ans.
"Nous pensons que ce morceau de maxillaire est la plus ancienne preuve directe que nous avons sur la présence des humains modernes dans le nord-ouest de l'Europe", souligne Tom Higham, responsable de l'unité de datation par le radiocarbone de l'Université britannique d'Oxford.
"Cela veut aussi dire que les premiers humains ont coexisté avec les Neandertals dans cette partie du monde, ce dont doutent certains chercheurs", assure-t-il.
Autre élément qui plaide en faveur d'une coexistence des deux espèces durant plusieurs millénaires: deux molaires découvertes dans le sud de l'Italie en 1964, et jusqu'alors attribuées à tort à un Neandertal, appartiennent en fait à un Homo sapiens.
Selon une nouvelle analyse au carbone 14 réalisée par Stefano Benazzi, de l'Université de Vienne, et publiée par Nature dans une étude distincte, ces dents sont âgées de 43.000 à 45.000 ans, soit au moins aussi vieilles que le maxillaire anglais.
Les Neandertals sont apparus voici environ 300.000 ans et ont vécu en Europe, en Asie centrale et au Proche orient avant de disparaître voici un peu moins de 40.000 ans, pour des raisons inconnues.
(source : http://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/20111103.OBS3722/sapiens-et-neandertal-ont-cohabite-plus-longtemps-que-prevu-en-europe.html)
Les premiers Hommes modernes seraient arrivés en Europe il y a environ 45 000 ans, soit plusieurs millénaires avant la date communément admise jusqu'ici.
La mâchoire d'Homme moderne découverte en Angleterre. Chris Collins (Natural History Museum, London) and Torquay Museum.
Une mâchoire, deux dents de lait.. et on repart quelques milliers d’années plus en arrière que prévu. Des fossiles ont été mal interprétés lors de leur découverte, signalent deux études publiées conjointement par la revue Nature. Leurs conclusions : l’Homme moderne (Homo sapiens) a débarqué en Europe il y a environ 45.000 ans et il s’est ensuite rapidement dispersé sur tout le continent.
Erreurs d'interprétations
La mâchoire découverte en Angleterre en 1927 avait bien été attribuée à Sapiens mais sa datation au radiocarbone réalisée en 1989 indiquait que le fossile était âgé d'environ 35.000 ans. En utilisant l'ultrafiltration, une technique de datation au carbone plus raffinée, des paléontologues anglais démontrent que la mâchoire date de 44.200 à 41.500 ans. La morphologie dentaire indique bien cependant que son attribution à Sapiens plutôt qu'à Neandertal est fiable.
Quant aux deux dents, provenant de la grotte del Cavallo, en Italie, et exhumées en 1960, elles furent après leur découverte attribuées aux Néandertaliens. Ces derniers étaient alors considérés comme les artisans des ornements et des outillages caractéristiques de la culture qui avait régné dans cette région.
Dent de lait de Cavallo (Dr Stefano Benazzi).
De nouvelles analyses effectuées par une équipe internationale -impliquant deux laboratoires français- viennent contredire ces précédentes conclusions. Les reconstructions en 3D, issues d'enregistrements par microtomographie, ont été comparées à un large échantillon de dents néandertaliennes et modernes.
En analysant les paramètres de leur structure interne et externe (en particulier l'épaisseur de l'émail et le contour des couronnes dentaires), les chercheurs ont découvert que les deux dents de Cavallo appartenaient en fait à des Hommes modernes. D'autre part, la datation au carbone 14 sur des coquilles perforées, issues des mêmes niveaux archéologiques que les dents, a montré que ces deux dents dateraient d'environ 43.000 à 45.000 ans.
Une longue cohabitation
Ces résultats indiquent donc qu’il y a environ 45.000 ans Homo sapiens était déjà présent en Europe et qu’il s’est très rapidement dispersé sur le continent, comme en témoigne la mâchoire découverte en Angleterre. Cela signifie également qu’il y a eu une longue période de coexistence des Hommes modernes avec les Néandertaliens.
Durant cette période, les deux espèces ont entretenu par moment des liens très étroits puisque les dernières analyses génétiques indiquent qu’il y a eu un croisement entre elles, et que les Homo sapiens en ont gardé un souvenir dans leur génome, ce dernier étant composé de 1 à 4 % d’ADN néandertalien.
(source : http://www.maxisciences.com/homo-sapiens/homo-sapiens-son-arrivee-en-europe-plus-precoce-qu-039-on-ne-le-pensait_art18288.html)L'arrivée de l'Homme moderne en Europe a eu lieu plusieurs millénaires avant les estimations jusqu'alors admises. Une découverte permise grâce à l'analyse de dents qui au moment où elles ont été trouvées, il y a une cinquantaine d'années, ont été à tort attribuées à des Néandertaliens. En réalité, elles appartiendraient aux premiers Homo sapiens européens.
Les premiers Hommes modernes (Homo sapiens) auraient foulé le sol européen il y a environ 43.000 à 45.000 ans, plusieurs millénaires avant la date de leur arrivée jusqu'alors admise par les scientifiques. Cette découverte a été permise grâce à la collaboration de treize équipes européennes, rapporte le CNRS dans un communiqué.
Les chercheurs, dont deux français, ont analysé deux dents de lait découvertes dans une grotte préhistorique italienne, la Grotta del Cavallo, il y a une cinquantaine d'années. Ces dents, qui d'après une datation au carbone 14, sont vieilles de 45.000 ans environ, avaient été considérées à tort comme celles de Néandertaliens. Mais en réalité, elles appartiennent à un Homo sapiens, ont révélé des reconstructions en 3D des restes humains comparées à un grand échantillon de dents néandertaliennes et modernes. Cette découverte constitue alors le plus ancien témoignage des Hommes modernes européens.
Dans la revue Nature, les scientifiques qui ont mené cette étude expliquent avoir obtenu grâce à leurs travaux un nouvel éclairage pour mieux comprendre l'arrivée des premiers Homo Sapiens en Europe, et la période de transition entre cette diffusion et la disparition des Néandertaliens, qui ont vécu en Europe pendant plus de 200.000 ans. L'hypothèse la plus largement répandue au sein de la communauté scientifique avance que cette disparition est liée à l'arrivée des Hommes modernes. Les dents de la grotte italienne révèlent une diffusion plus précoce des Homos Sapiens, et confirment alors une longue période de coexistence des deux espèces, souligne le CNRS.
(source : http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2336.htm)Les premiers Hommes modernes (Homo sapiens) seraient arrivés en Europe il y a environ 45 000 ans, soit plusieurs millénaires avant la date communément admise jusqu'ici. Fruit d'une collaboration entre treize équipes européennes, à laquelle participent deux chercheurs français du CNRS et de l'Université Bordeaux 1 (1), ce résultat s'appuie sur de nouvelles analyses de deux dents de lait découvertes il y a une cinquantaine d'années dans une grotte préhistorique italienne, et qui avaient été attribuées à tort à des Néanderthaliens. Ces restes humains, datant d'il y a environ 45 000 ans, s'avèrent appartenir à Homo sapiens. Ils constituent les plus anciens témoignages d'Hommes modernes européens connus à ce jour. Publiés le 3 novembre dans la revue Nature, ces travaux apportent de nouveaux éléments pour mieux comprendre la diffusion des premiers Hommes modernes en Europe, ainsi que la période dite de « transition », allant de leur arrivée en Europe à la disparition des Néanderthaliens.
Selon l'hypothèse la plus largement partagée à ce jour, la disparition de l'Homme de Néanderthal, qui a vécu en Europe pendant plus de 200 000 ans, aurait un lien avec l'arrivée sur ce même continent des Hommes anatomiquement modernes (Homo Sapiens). Encore largement débattue dans la communauté scientifique, la question complexe de leur extinction vient de recevoir de nouveaux éléments de réflexion, grâce à une collaboration scientifique européenne qui s'est intéressée à deux dents de lait retrouvées par M. Palma di Cesnola (Université de Sienne), dans la Grotta del Cavallo, située près de la petite ville d'Uluzzo, au sud de l'Italie. Découverte en 1960, cette grotte contient des dépôts archéologiques témoignant de la période pendant laquelle les Néanderthaliens ont été remplacés par les Hommes modernes. Décrite à partir de plus de vingt sites archéologiques en Italie, la culture « uluzzienne » est caractérisée par la présence d'objets (ornements personnels, outils en os, colorants, etc…) typiquement associés à un comportement symbolique des Hommes modernes. Or, lors de précédents travaux, les dents de Cavallo furent attribuées aux Néanderthaliens. Ces derniers ont alors été considérés comme les artisans des ornements et des outillages caractéristiques de la culture « uluzzienne ».
De nouvelles analyses effectuées par une équipe internationale impliquant deux laboratoires français viennent contredire ces précédentes conclusions. Les reconstructions en 3D, issues d'enregistrements par microtomographie RX (2), des restes humains de Cavallo ont été comparées à un large échantillon de dents néanderthaliennes et modernes. En analysant les paramètres de leur structure interne et externe (en particulier l'épaisseur de l'émail et le contour des couronnes (3) dentaires), les chercheurs ont mis en évidence que les deux dents de Cavallo appartenaient à des Hommes modernes. D'autre part, la datation au carbone 14 par méthode AMS (4) sur des coquilles perforées, issues des mêmes niveaux archéologiques que les dents, a montré que ce matériel serait vieux d'environ 43 000 à 45 000 ans.
Ces résultats indiquent une arrivée plus précoce d'Homo sapiens en Europe. Ils confirment la longue période de coexistence des Hommes modernes avec les Néanderthaliens. De plus, cette étude suggère que, contrairement à ce qui a été affirmé par le passé, les Hommes modernes seraient les artisans de la culture uluzzienne. Cette découverte apporte de nouvelles données pour comprendre le développement des comportements symboliques des populations du Paléolithique. Issue de la réévaluation des deux dents de Cavallo, elle n'aurait pas été possible sans une collaboration entre plusieurs institutions européennes et le recours aux innovations techniques développées au cours de la dernière décennie.
© Annamaria Ronchitelli
La Grotta del Cavallo (flèche rouge) s'ouvre sur la baie d'Uluzzo, située dans le Parc Régional Naturel de Portoselvaggio (Pouilles, sud de l'Italie).
© Annamaria Ronchitelli et Dr. Katerina Douka
Artefacts uluzziens de la Grotta del Cavallo (Pouilles, sud de l'Italie).
© Dr. Stefano Benazzi.
Vue mésiale du spécimen Cavallo-B (première molaire déciduale supérieure gauche), le premier Homme anatomiquement moderne d'Europe. La barre blanche dans la figure est équivalente à 1 cm.
© Dr. Stefano Benazzi.
Reconstruction numérique en 3D de Cavallo-B (première molaire déciduale supérieure gauche). L'émail est en transparence pour montrer la dentine de la couronne.
Notes :
(1) Unité « Anthropologie bioculturelle » (CNRS / Université de la Méditerranée /EFS Alpes Méditerranée) qui s'intéresse d'un point de vue paléoanthropologique à la problématique de la « transition » entre les Néanderthaliens et les Hommes modernes et Unité « De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie » (CNRS / Université Bordeaux 1 / ministère de la Culture et de la Communication) qui a mis à disposition de cette étude ses compétences et ses équipements en matière d'imagerie 3D à haute résolution appliquée à la paléoanthropologie.
(2) Scanner CT (Computed Tomography) à haute résolution.
(3) Partie de la dent recouverte d'émail, en opposition à la racine.
(4) Méthode AMS ou en français SMA : datation par "spectrométrie de masse par accélérateur".
Pis encore un peu ici : http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/11/cro-magnon-europ%C3%A9en-depuis-45000-ans-.html
Dernière édition par Apollyôn le Mer 30 Nov - 14:38, édité 1 fois
Hier à 12:37 par Satanas
» La France en 2024
Mer 13 Nov - 22:16 par Satanas
» L'HISTOIRE QUI A TERRIFIÉ L'EST DE LA FRANCE
Lun 11 Nov - 19:29 par Schattenjäger
» Le cas Paul Bernardo
Lun 11 Nov - 18:09 par Satanas
» 11 Km de Profondeur Sous l’Océan : Ce Que Cachent les Abysses
Mer 6 Nov - 21:50 par Schattenjäger
» 5 THÉORIES SUR BOUDDHA
Mer 6 Nov - 15:11 par Satanas
» GILDAS BOURDAIS
Dim 3 Nov - 19:28 par Schattenjäger
» Lieux hantés d'Écosse : châteaux, légendes et malédictions.
Ven 1 Nov - 18:45 par Schattenjäger
» Roswell 75 ans /documentaire chaine W9
Jeu 31 Oct - 20:27 par Mulder26
» Les Incidents les plus Sombres de la TV (ft.@Feldup)
Jeu 31 Oct - 12:41 par Satanas
» L'étrange disparition de l'homme qui aurait construit une machine à voyager dans le temps
Mer 30 Oct - 22:16 par Schattenjäger
» SECRETS CACHÉS SOUS TERRE - "The Oldest View"
Mer 30 Oct - 20:56 par Schattenjäger
» L'Iceberg des Red Rooms : La plus grande enquête sur ce mystère d'internet
Mar 29 Oct - 23:14 par Schattenjäger
» 1/2 tonne: la quête mortelle des géants de la force
Jeu 24 Oct - 18:09 par Mulder26
» La véritable histoire de Belzébuth
Mer 23 Oct - 21:26 par anoy