Réchauffement : catastrophes climatiques à prévoir, affirme le Giec
Les phénomènes climatiques extrêmes devraient devenir plus fréquents selon le Giec. Nasa Goddard photo and video, Flickr, cc by 2.0
Davantage de vagues de chaleur mais des précipitations plus intenses au cours des prochaines décennies : c'est la prévision présentée par le Giec dans un rapport publié une dizaine de jours avant le sommet international sur le climat de Durban.
En réunion de travail à Kampala, en Ouganda, les experts du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) ont publié vendredi un rapport concernant les événements climatiques extrêmes, le SREX. Près de 200 auteurs et éditeurs ont contribué à ce document qui s’intéresse à la fréquence de ces événements : va-t-elle augmenter ? Quel impact doit-on prévoir sur les populations humaines ? Le rapport fournit également des pistes pour répondre et s’adapter à ces variations.
Oui, les événements extrêmes vont devenir plus fréquents à cause du changement climatique : précipitations, cyclones, inondations, températures extrêmes… Tous ces paramètres devraient s'intensifier, selon les conclusions du rapport.
Prévisions du Giec concernant les jours chauds en Asie de l'Ouest et en Europe. L'axe des ordonnées donne le nombre moyen d'années entre deux jours chauds (fondé sur des températures observées tous les vingt ans jusqu'à maintenant). Trois scénarios sont étudiés : B1 (bleu), A1B (vert) et A2 (rouge). Giec 2011
Des vagues de chaleur plus fréquentes et plus longues
Pour les températures, par exemple, les climatologues prévoient une hausse quasi certaine du nombre de jours exceptionnellement chauds. En outre, il est très probable que les vagues de chaleur deviennent plus longues, que leur fréquence et leur intensité augmentent, quel que soit le scénario envisagé.
Les climatologues du Giec ont en effet réalisé leurs prévisions selon trois des scénarios établis lors du rapport SRES (pour Special Report on Emissions Scenarios) de 2010 :
B1, qui prévoit une hausse des températures de 1,1 à 2,9 °C ;
A1B, qui prévoit une hausse des températures de 1,7 à 4,4 °C ;
A2, qui prévoit une hausse des températures de 2,0 à 5,4 °C.
La fréquence des tempêtes (cyclones, typhons, etc.) devrait également augmenter. Ainsi, sur l’ensemble du Globe, les experts prévoient, pour les pires scénarios, que des tempêtes qui ne sont à l’heure actuelle observées que tous les vingt ans, devraient se produire tous les dix ans, voire moins, à partir de 2081. Les périodes de sécheresse pourraient également devenir plus fréquentes dans certaines régions, bien que les experts concèdent avoir des difficultés pour quantifier ces prévisions.
Prévisions du Giec concernant les précipitations anormalement intenses sur l'ensemble des continents. L'axe des ordonnées donne le nombre moyen d'années entre deux précipitations anormalement fortes (fondé sur des précipitations observées tous les vingt ans jusqu'à maintenant). Trois scénarios sont étudiés : B1 (bleu), A1B (vert) et A2 (rouge). Giec 2011
Enfin, les précipitations vont probablement croître au cours des prochaines décennies, ce qui, couplé avec les autres événements météorologiques intenses, devrait contribuer à l’intensification des inondations.
Pertes économiques et humaines
Mais les experts du Giec ne se contentent pas de réaliser des prévisions sur le climat. Ils font aussi un état des lieux de l’impact des événements extrêmes sur les économies. Globalement, les pertes économiques imputables au changement climatique ont augmenté. Elles sont plus importantes dans les pays développés. Quant aux pertes humaines, c’est au sein des pays en développement qu'elles sont les plus nombreuses : elles représentent 98 % des décès liés à des événements météorologiques entre 1970 et 2008.
Enfin, ils fournissent également des pistes aux décideurs politiques, qui se réuniront dans une dizaine de jours à Durban, lors de la 17e conférence des Nations unies sur le changement climatique (Cop17). Un rapport qui tombe donc à point nommé et qui permettra peut-être de donner des idées aux représentants des 154 États présents en Afrique du Sud.
Par Bruno Scala, Futura-Sciences
SOURCE : futura-sciences.com
Les phénomènes climatiques extrêmes devraient devenir plus fréquents selon le Giec. Nasa Goddard photo and video, Flickr, cc by 2.0
Davantage de vagues de chaleur mais des précipitations plus intenses au cours des prochaines décennies : c'est la prévision présentée par le Giec dans un rapport publié une dizaine de jours avant le sommet international sur le climat de Durban.
En réunion de travail à Kampala, en Ouganda, les experts du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) ont publié vendredi un rapport concernant les événements climatiques extrêmes, le SREX. Près de 200 auteurs et éditeurs ont contribué à ce document qui s’intéresse à la fréquence de ces événements : va-t-elle augmenter ? Quel impact doit-on prévoir sur les populations humaines ? Le rapport fournit également des pistes pour répondre et s’adapter à ces variations.
Oui, les événements extrêmes vont devenir plus fréquents à cause du changement climatique : précipitations, cyclones, inondations, températures extrêmes… Tous ces paramètres devraient s'intensifier, selon les conclusions du rapport.
Prévisions du Giec concernant les jours chauds en Asie de l'Ouest et en Europe. L'axe des ordonnées donne le nombre moyen d'années entre deux jours chauds (fondé sur des températures observées tous les vingt ans jusqu'à maintenant). Trois scénarios sont étudiés : B1 (bleu), A1B (vert) et A2 (rouge). Giec 2011
Des vagues de chaleur plus fréquentes et plus longues
Pour les températures, par exemple, les climatologues prévoient une hausse quasi certaine du nombre de jours exceptionnellement chauds. En outre, il est très probable que les vagues de chaleur deviennent plus longues, que leur fréquence et leur intensité augmentent, quel que soit le scénario envisagé.
Les climatologues du Giec ont en effet réalisé leurs prévisions selon trois des scénarios établis lors du rapport SRES (pour Special Report on Emissions Scenarios) de 2010 :
B1, qui prévoit une hausse des températures de 1,1 à 2,9 °C ;
A1B, qui prévoit une hausse des températures de 1,7 à 4,4 °C ;
A2, qui prévoit une hausse des températures de 2,0 à 5,4 °C.
La fréquence des tempêtes (cyclones, typhons, etc.) devrait également augmenter. Ainsi, sur l’ensemble du Globe, les experts prévoient, pour les pires scénarios, que des tempêtes qui ne sont à l’heure actuelle observées que tous les vingt ans, devraient se produire tous les dix ans, voire moins, à partir de 2081. Les périodes de sécheresse pourraient également devenir plus fréquentes dans certaines régions, bien que les experts concèdent avoir des difficultés pour quantifier ces prévisions.
Prévisions du Giec concernant les précipitations anormalement intenses sur l'ensemble des continents. L'axe des ordonnées donne le nombre moyen d'années entre deux précipitations anormalement fortes (fondé sur des précipitations observées tous les vingt ans jusqu'à maintenant). Trois scénarios sont étudiés : B1 (bleu), A1B (vert) et A2 (rouge). Giec 2011
Enfin, les précipitations vont probablement croître au cours des prochaines décennies, ce qui, couplé avec les autres événements météorologiques intenses, devrait contribuer à l’intensification des inondations.
Pertes économiques et humaines
Mais les experts du Giec ne se contentent pas de réaliser des prévisions sur le climat. Ils font aussi un état des lieux de l’impact des événements extrêmes sur les économies. Globalement, les pertes économiques imputables au changement climatique ont augmenté. Elles sont plus importantes dans les pays développés. Quant aux pertes humaines, c’est au sein des pays en développement qu'elles sont les plus nombreuses : elles représentent 98 % des décès liés à des événements météorologiques entre 1970 et 2008.
Enfin, ils fournissent également des pistes aux décideurs politiques, qui se réuniront dans une dizaine de jours à Durban, lors de la 17e conférence des Nations unies sur le changement climatique (Cop17). Un rapport qui tombe donc à point nommé et qui permettra peut-être de donner des idées aux représentants des 154 États présents en Afrique du Sud.
Par Bruno Scala, Futura-Sciences
SOURCE : futura-sciences.com
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