Une réplique d'un bateau de l'âge du bronze découvert à Douvres prendra bientôt la mer.
Ce qui reste du navire est protégé dans un habitacle de verre, dans le sous-sol du Musée archéologique de Douvres, dans le sud de l'Angleterre. Deux énormes troncs de chêne évidés, tenus ensemble sur toute leur longueur par de grosses tresses végétales et d'imposants tenons et mortaises.
Miraculeusement préservé sous plus de six mètres de sédiments, l'ensemble a été découvert en 1991, pendant des fouilles en plein centre-ville de Douvres, lors de la construction d'un tunnel. Seule une partie avait pu être arrachée à la terre, la proue restant enfouie sous les fondations d'un immeuble. L'embarcation qui devait mesurer près de 18 mètres de long, pouvait transporter deux tonnes de marchandises. Elle traversait sans doute la Manche mue par un équipage de seize pagayeurs.
Le bateau date de l'âge du bronze (1550 ans avant J.-C.), une époque que l'on commence à mieux connaître grâce aux opérations d'archéologie préventive entreprises dans la foulée des grands travaux récents: lignes TGV, autoroutes.
C'est la plus ancienne embarcation ayant navigué en mer découverte à ce jour. «On n'a jamais trouvé ailleurs un bateau aussi compliqué et aussi ancien. Il a été construit par des personnes dont c'était le métier. À l'âge du bronze, il y avait beaucoup d'échanges transmanche, la mer n'était pas une barrière infranchissable», assure Anne Lehoërff, de l'université Lille-I, coordonnatrice du projet européen Boat 1550 BC qui doit aboutir à la construction d'une réplique du bateau ainsi qu'une exposition qui sera présentée à Douvres, Boulogne-sur-Mer et Gand.
Le «Kon-Tiki» ouest-européen sera mis à l'eau en mai prochain. Il se contentera de caboter le long de la côte anglaise. En attendant, les archéologues s'activent: ils évident deux troncs de chêne avec des herminettes en bronze qu'ils ont coulées eux-mêmes. «On n'est pas en train de jouer au charpentier. On fait avancer la science», souligne l'archéologue britannique Richard Darrah. Faute de moyens (il aurait fallu faire venir des arbres de Normandie, il n'y en a plus d'aussi grands dans tout le Royaume-Uni), la réplique sera seulement à l'échelle un demi.
source : http://www.lefigaro.fr/sciences/2012/03/07/01008-20120307ARTFIG00585-archeologie-reconstruire-un-bateau-de-3500-ans.php
Une réplique, à l'identique et à l'échelle 1/2, d'un bateau datant de l'âge du bronze, découvert en 1992 à Douvres, est en cours de construction dans le jardin du musée de la ville anglaise, dans le cadre d'une archéologie expérimentale.
Dans le jardin du musée de Douvres en Angleterre, seuls les cris des mouettes perturbent le bruit sourd de l'herminette fouettant le bois, que travaillent avec énergie et minutie trois Anglais chargés de la construction d'une réplique d'un bateau, datant de l'âge du bronze, découvert en 1992 dans cette ville côtière anglaise.
Des travaux avaient été entrepris pour aménager une route, près du port de Douvres. Une journée avait été donnée aux archéologues du Canterbury Archaeological Trust pour fouiller le site de façon préventive. Quel ne fut pas leur étonnement lorsqu'ils tombèrent nez à nez avec les restes très bien conservés d'un bâtiment enfoui sous six mètres de sédiments. « La meilleure expérience archéologique de toute ma vie », confiait avec le sourire Peter Clark, qui faisait office de chef de chantier, mardi à l'occasion de la présentation à la presse anglaise et française du projet « Boat 1550 BC ».
Deux semaines seront nécessaires pour découper les morceaux, et ainsi extraire le bateau d'un lieu où il dormait depuis 3 500 ans. Une datation radiocarbone révèle, en effet, qu'il s'agit d'un des plus vieux bateaux maritimes d'Europe. Elle prouve, par là même, les échanges au temps de l'âge du bronze. Une époque où les frontières se situaient à l'arrière des côtes, et la mer servait de lieu de passage pour la communauté transmanche. Trois millénaires et cinq siècles avant le Tunnel sous la Manche !
Une galerie rien que pour
le bateau reconstitué Le musée de Douvres ne pouvait laisser échapper un tel trésor. Il a mis les petits plats dans les grands puisqu'une galerie lui est dédiée depuis 1999. Autour du bateau restauré, amputé de sa proue, une scénographie retrace l'histoire maritime et l'âge du bronze.
La pédagogie n'a pas été mise de côté, afin de permettre aux écoliers anglais en uniforme de revivre ce chapitre de l'histoire européenne. Et les spécialistes d'archéologie maritime cherchent à le réécrire depuis quinze ans. Aujourd'hui, ils sont en mesure de proposer une réplique du bateau, dans le cadre d'une archéologie expérimentale.
Le chantier a été présenté, mardi à Douvres, à une trentaine de journalistes venus d'Angleterre et de France. Il a commencé au début de l'année, et sa fin est programmée dans le courant du mois d'avril. Une mise à l'eau est espérée pour début mai, dans le port de la ville côtière anglaise.
Le 29 juin, la réplique du bateau prendra la direction de Boulogne-sur-Mer. Elle sera visible au château-musée jusqu'en novembre lors d'une exposition intitulée : « Par-delà l'horizon. Sociétés en Manche et Mer du Nord il y a 3 500 ans ». Le public partira à la découverte de l'espace transmanche, l'artisanat, l'habitat ; des échanges, croyances, et rituels.
Les trois « ouvriers » (un architecte spécialisé dans le domaine maritime, un archéologue, et un spécialiste de la reconstitution navale) travaillent sur plan. Des documents établis après quinze années d'études. Les matériaux du bateau ont été identifiés, ainsi que les outils utilisés pour sa construction. La réplique sera à l'identique, comme il y a 3 500 ans, et à l'échelle 1/2 sachant que le bâtiment mesure environ 18 mètres de long et 3 mètres de large.
L'université Lille 3,
« chef de file » du projet C'est l'élément phare d'un projet de coopération transfrontalière nommé « Boat 1550 BC » et porté par sept entités : l'université Lille 3 et la Maison Européenne des Sciences de l'Homme et de la Société qui sont « chefs de file », Canterbury Archaeological Trust, l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives), Canterbury Christ Church University, l'Université de Gand, le conseil général du Pas-de-Calais, et la ville de Boulogne-sur-Mer. Lancé le 1er juillet dernier, il court sur trois ans. Son coût s'élève à deux millions d'euros. Une somme, en partie, financée par le FEDER (Fonds Européen de Développement Régional).
Outre la construction de la réplique du bateau, le projet « Boat 1550 BC » comprend l'organisation de trois colloques et cinq conférences dans chaque pays concerné (France, puis Belgique, et Angleterre), ainsi que la création d'un kit pédagogique autour du thème de l'archéologie et des sociétés transmanche.
source : http://www.nordeclair.fr/Loisirs/Magazine/2012/03/10/3-500-ans-apres-un-bateau-refait-surface.shtml
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